Les limites communales de Berrieux et celles de ses communes adjacentes.
Village situé sur le flanc ouest des collines duLaonnois, en face de la plaine débouchant sur la Champagne, il a une double identité, l'une tournée vers la forêt, l'autre vers la plaine et l'agriculture. Berrieux, bâtie sur la chaussée gauloise deFismes auGros-Dizy, est à 25 km. à l'est de Laon.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (72,1 %), forêts (16,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), zones urbanisées (5,2 %)[13].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le village de Berrieux serait très ancien. Selon le chroniqueur fabulateurJacques de Guise, il serait bâti 600 ans avant l'ère chrétienne par Ursa, reine des Belges, quand elle soumit les Rémois, légende rejeté parMaximilien Melleville[15].
Son origine gauloise est attestée. On en retrouve la mention dans laGuerre des Gaules deCésar, lors de la bataille dite du « Camp de César » près de l'oppidum deBibrax. Il semble accepté par les archéologues que ce camp se trouve sur le plateau au-dessus de Berrieux. Le nom actuel sur les cartes IGN est « Camp des Romains ». Il se trouve au lieu-ditle Vieux Laon qui était autrefois territoire de Berrieux, mais qui est passé au territoire deSaint-Thomas. Berrieux était alors située à l'est de la grande « forêt de Voas », dont les forêts de Vauclair et de Saint-Gobain sont les restes épars.
Les habitants de Berrieux furent affranchis du servage en 1194, par Verric, abbé deLobbes, et rassemblés en une seule et même commune avec ceux deSaint-Erme, Outre, Ramecourt etGoudelancourt. Berrieux dépendait autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon[14].
Lors de laPremière Guerre mondiale, Berrieux était située sur la ligne de front entre les forces françaises et allemandes, en zone occupée par les Allemands. En 1917, avant labataille du Chemin des Dames, la population est évacuée vers la Belgique Le village sera entièrement détruit, puis reconstruit après-guerre.
Après la famille de Montchâlons, Berrieux passe par mariage dans la famille de Tilloy, puis dans celle de Miremont qui seront seigneurs de Berrieux jusqu'à la Révolution[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2022, la commune comptait 177 habitants[Note 3], en évolution de −6,84 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)