Lescar devient un centre éducatif, tout d'abord avec l'installation de l'Académie protestante du Béarn en 1562, puis avec la décision d'HenriIV d'implanter un collège deBarnabites. Ce collège, construit auXVIIIe siècle, est l'ancêtre de l'actuellycée Jacques-Monod. Après laRévolution, la commune perd de son influence et devient un satellite dePau avec une importante activité agricole. La démographie lescarienne reste stable jusqu'auxannées 1960, avant une période d'expansion sous l'effet de lapériurbanisation. Aujourd'hui, Lescar est une commune d'environ 10 000 habitants située au cœur de l'aire urbaine de Pau. Outre sa fonction résidentielle, la commune a développé une forte activité commerciale autour de lazone commerciale Lescar Soleil. L'histoire agricole de la commune se poursuit toujours, avec la présence du siège social du groupe coopératifEuralis. Lescar est l'une des étapes de lavia Tolosana dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La superficie de la commune est de2 650 hectares, son altitude varie entre 142 et 203 mètres[5]. Lescar se situe à cheval entre la vallée du gave de Pau et la plaine du Pont-Long. Les sols traversés par le gave sont à dominantealluvionnaire, composés en grande partie par des matériaux d'érosion :molasses et nappes de cailloutis[PPRI 1]. La basse-ville de Lescar repose ainsi sur laplaine alluviale du gave. Elle a été recouverte de dépôts durant la période duQuaternaire, lors de la divagation des différentsglaciers et cours d'eau de la chaîne des Pyrénées[6].
Ces anciens glaciers ont également donné naissance à plusieurs séries sédimentaires, formant un système de terrasses successives, entrecoupées de cours d'eau. La Haute-Ville, constituée notamment de la Cité[a], repose sur l'une de ces terrasses. Le nord de la commune repose sur une autre terrasse, nommée « nappe de Pont Long ». Cette dernière est considérée[6] comme l'une des plus importantes du piémont béarnais. Elle est constituée degalets altérés entourés d'unegangueargileuse ocre[6].
La commune est drainée par le gave de Pau, l'Ousse des Bois, l'Aïgue Longue, L'Uzan, le Lata, le Lau, un bras du canal du Moulin, un bras du Lau, un bras du Lescoure, la Cavette, le Mohedan, le ruisseau Lagoué, le ruisseau le lescourre, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 42 km de longueur totale[7],[8].
Au nord de l'A64, le bassin du Luy de Béarn est représenté par deux réseaux hydrographiques : l'Uzan et son affluent (la Louse) ainsi que l'Ayguelongue et son affluent (l'Uillède, ou Lata)[PPRI 2]. L'Uzan est un cours d'eau de plaine à pente faible et peu encaissé. Il prend sa source sur le territoire de la commune de Pau, au niveau de la forêt de Bastard, à 225 mètres d'altitude. L'Uzan parcourt23 km avant de confluer avec le Luy de Béarn, sur le territoire de la commune d'Uzan. La Louse est un affluent qui prend source à Lons, avant de confluer avec l'Uzan à Lescar, après 1,5 km. Ces deux cours d'eau traversent la commune principalement sur des parcelles agricoles destinées à la culture dumaïs et des zones boisées[PPRI 3]. La même constatation est réalisée concernant l'Ayguelongue, qui prend sa source à Morlàas, et parcourt 24,4 km avant sa jonction avec le Luy de Béarn[PPRI 3].
Au sud de l'A64, le bassin du gave de Pau — gave est le nom donné à un torrent dans les Pyrénées — comprend trois réseaux : l'Ousse des Bois et son affluent (le Perlic) ; le Lescourre, son affluent (le Laü), ses sous-affluents (le Mohédan et le Lacabette) et une dérivation (le canal des Moulins) ainsi qu'un affluent à cette dérivation (le Lagoué) ; et le réseau du gave de Pau.
Le Lescourre est une dérivation de l'Ousse des Bois, qui prend sa source à Lons. Il parcourt ensuite 6,5 km avant de rejoindre le gave de Pau. En 2000, un redimensionnement du Lescourre est réalisé dans le bourg de Lescar, à la suite d’inondations intervenues en 1988 et 1993[PPRI 1]. Le Laü prend sa source entreSendets etIdron, il fait office de collecteur principal des eaux pluviales des communes d'Idron, Lons, Lescar,Billère et Pau[PPRI 4]. Le Laü rejoint le Lescourre à153 mètres d'altitude, il est en quasi-totalité urbanisé à partir de Pau. À Lescar, il est essentiellement à ciel ouvert. Le Mohédan ainsi que le Lacabette sont deux affluents du Laü qui passent en zone urbanisée à Lescar ; ils servent également de collecteurs des eaux pluviales[PPRI 4]. Le canal des Moulins est un ancien canal usinier[b] ; il s'agit aujourd'hui d'une dérivation du Lescourre, qui parcourt ensuite plus de8 km le long du gave, avant de rejoindre l'Ousse des Bois à Denguin[PPRI 1]. Le canal est aussi alimenté par le Lagoué, qui prend sa source sur les coteaux Lanusse à Lescar et traverse le quartier Gourreix dans la commune.
Legave de Pau[12] prend sa source aucirque de Gavarnie (Hautes-Pyrénées) et est le principal affluent de l'Adour, dans laquelle il se jette après avoir parcouru 190,7 kilomètres. Il traverse la commune de Lescar sur 4,5 km[PPRI 2]. Le lit du gave n'est pas fixe, la mobilité du lit de la rivière est quasi permanente dans la saligue[PPRI 1],[c].
Les paysages de Lescar mêlent fermes anciennes, champs agricoles, quartiers pavillonnaires et zones commerciales.
L'architecture et les paysages liés à la Cité médiévale de Lescar sont protégés depuis le[M 1], grâce à un arrêté l'inscrivant à l'inventaire des sites pittoresques du département des Pyrénées-Atlantiques[20]. La ville de Lescar lance en 2008 une réflexion visant à la création d'uneZone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Le, ce dispositif est remplacé par l'Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP), dans le cadre de la loiGrenelle II. La commune décide donc le de lancer une commission locale visant à la création d'une AVAP. L'objectif annoncé de cette démarche est alors de proposer, à l’intérieur des périmètres pertinents, un ensemble de conseils et le cadre réglementaire adapté pour la mise en valeur et la préservation du bâti, des formes urbaines et des paysages[M 2].
En 2010, l'agglomération Pau-Pyrénées publie un guide des prescriptions architecturales et paysagères[21]. Celui-ci vise à concilier architecture contemporaine et respect du bâti existant, afin de préserver l'identité paysagère du Béarn[M 3]. Effectivement, le début desannées 2000 a vu se dégrader cette cohérence architecturale et paysagère, avec la constitution d'une urbanisation mal maîtrisée[21]. Lescar est un bon exemple de cette évolution avec ses nombreux lotissements, dans lesquels des constructions néo-basquaises ou landaises, pseudo béarnaises et surtout néo-provençales se sont mélangées[M 3]. Ces dernières constructions sont décrites comme inadaptées et s'intégrant particulièrement mal aux paysages béarnais[M 3].
Emplacement des deuxZNIEFF présentes sur les limites communales de Lescar.
LeréseauNatura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. Les sitesNatura 2000 présents sur le territoire communal de Lescar sont au nombre de deux : le gave de Pau, classésite d'importance communautaire (SIC) en 2003 et ZSC en 2014, et le barrage d'Artix et saligue du gave de Pau, classé ZPS en 2006[22].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal comprend deux ZNIEFF : le réseau hydrographique du gave de Pau et le lac d'Artix et les saligues aval du gave de Pau[27]. Le réseau hydrographique du gave de Pau s'étend sur3 000ha (type II[d]), tandis que lac d'Artix et les saligues aval du gave de Pau occupent779ha (type I[e]). Cette dernière ZNIEFF est constituée de différents biotopes déterminants, dont des forêts de frênes et de saules blancs ou encore des lisières humides à grandes herbes[28], la ZNIEFF du gave de Pau est constituée d'eaux douces stagnantes comme unique biotope déterminant[29]. Concernant la faune, seule la ZNIEFF du lac d'Artix compte des espèces jugées déterminantes, avec des amphibiens, des coléoptères, ou encore des mammifères comme laloutre d'Europe (Lutra lutra) et leputois (Mustela putorius putorius). Ledesman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) est mentionné comme étant une autre espèce présente dans la ZNIEFF du gave de Pau.
Spécimens de la faune présente sur le gave de Pau (sélection).
Porté par l'agglomération Pau-Béarn-Pyrénées, le projet de parc naturel urbain (PNU) du gave de Pau traverse la commune. Sa constitution vise à permettre aux habitants de découvrir les richesses patrimoniales et écologiques des berges et du gave de Pau. Une première tranche du projet est livrée en 2017, permettant de relier par unevoie verteMazères-Lezons àBillère[32]. Lescar n'est donc pas encore concernée par l'aménagement. L'exploitation en cours de gravières le long du gave freine le déploiement du PNU de la commune. En 2011, il était prévu que le groupe Daniel pourrait continuer d'exploiter son site pendant quatre ans, avec reconversion progressive en espace naturel. Une autre zone de20 ha, pour une exploitation de dix ans, devait alors prendre le relais[33].
Au, Lescar est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant55 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[Insee 3]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[Insee 4],[Insee 5].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (42,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), zones urbanisées (16,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,6 %), forêts (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), mines, décharges et chantiers (2 %), eaux continentales[Note 4] (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les diverses fouilles archéologiques permettent de retracer l'urbanisation de la cité au cours des siècles. Ainsi, l'espace dans lequel se situe alorsBeneharnum est très humide. Les habitants aménagent donc la cité afin de la prémunir des risques d’inondation. Trois principaux types d'aménagements sont, ainsi, mis en place : des équipements de berges, des conduites avec un véritable réseau d'égouts et des captages d'eaux d'infiltration[D 3].Beneharnum est également équipée de très larges artères urbaines puisque les fouilles permettent de déceler une rue de18 mètres de largeur environ[D 4]. Cela révèle le caractère semi-urbain de l'agglomération[D 5], ces axes devant accueillir la circulation de la ville mais aussi des activités rurales gourmandes en espace (circulation et parcage des troupeaux, marchés etc.). L'habitat de la cité est fortement hiérarchisé[D 6] avec de simples campements pastoraux en périphérie, des masures, des maisons de ville d'environ 300 m2, des demeures de haut standard de plus de 600 m2 et desvillas suburbaines comme la villa du quartierSent Miquèu, de 3 000 m2 de surface au sol.
Lescar a connu une forte expansion urbaine à partir des années 1960.
Leterrier de Lescar de 1643 définit quatrevics (ou quartiers) dans la ville[35]. Deux vics sont fermés, ou remparés : la Cité et le Parvis. Deux autres vics sont ouverts (et non remparés), levic de Debat l'Arriu[j] et celui du Bialé (Vialèr)[k]. Ces deuxvics ouverts permettent l'accueil de nouvelles constructions, notamment de bâtiments agricoles[A 2], constituant desfaubourgs pour la ville. Cette structuration urbaine de la ville, avec la constitution de plusieurs hameaux ou lieux-dits[l], se maintient sans grand changement jusqu'au milieu duXXe siècle. À partir desannées 1960[A 2], l'espace urbain de la commune connaît une très forte extension dans un contexte depériurbanisation. Deslotissements pavillonnaires apparaissent tout d'abord le long de la route de Tarbes[A 2], puis autour des quartiers ouverts et des hameaux. C'est à cette même époque que commence à se constituer la zone commerciale actuelle entre la voie ferrée et le gave de Pau. La commune conserve aujourd'hui environ 45 % de surfaces agricoles[A 3], la volonté communale étant de préserver cette proportion en densifiant les constructions, avec de l'habitat collectif par exemple[A 4].
L'urbanisation de Lescar (sélection).
La Haute-Ville (Cité) est remparée pour la première fois auVe siècle.
Levic du Parvis rejoint la Basse-Ville et la Haute-Ville.
Des fermes dans levic ouvert du Bialé.
Uneborde en galets dans levic de Debat l'Arriu.
De nombreux quartiers pavillonnaires se développent à partir des années 1960.
En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 4 241, alors qu'il était de 3 858 en 2009[Insee 6].Parmi ces logements, 94,9 % étaient des résidences principales, 1,0 % des résidences secondaires et 4,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 75,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 22,8 % des appartements[Insee 6].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 65,7 %, en diminution par rapport à 2009 (68,0 %). La part de logements HLM loués vides était de 11,4 % contre 11,0 %, leur nombre étant en augmentation, 458 contre 404[Insee 7].
Leschéma de cohérence territoriale (ou SCOT) dupays du Grand Pau a été approuvé par le comité syndical du syndicat mixte du Grand Pau le[36]. Lors de son élaboration, il concerne 145 communes et 9 intercommunalités qui regroupaient 221 000 habitants, 110 000 logements et 100 000 emplois en 2010[37]. Lescar est incluse dans les limites du « Cœur de Pays », comprenant les sept communes les plus agglomérées autour de Pau.
Dans son diagnostic territorial, le SCOT prévoit une population de 263 000 habitants à l'horizon 2030[38], soit une augmentation de 42 000 habitants en 20 ans. Afin de satisfaire cette évolution, le besoin de production annuelle de logements a été estimé à 1 450. Les élus ont pour cela fait le choix d'un modèle de développement en « archipel »[m]. Le SCOT prévoit de renforcer l'attractivité de ce « Cœur de Pays » en y concentrant 60 % de la production annuelle de logements du Grand Pau, soit 865 logements par an, contre 750 logements annuels (soit 53 %) durant lapériode 1999-2009. Le SCOT assigne un potentiel de240 hectares, soit environ15 hectares par an, pour les besoins des entreprises actuelles et futures du territoire. Il impose également la réduction de 50 % de la consommation foncière par un « urbanisme de projet », avec un objectif fixé à852 hectares durant les dix prochaines années contre1 750 hectares durant la période 1998-2008.
La partie nord de la ville de Lescar est traversée dans un axe est-ouest par l'A64 (E80 sous son appellation européenne) ditela Pyrénéenne. Un échangeur autoroutier est inauguré sur la commune en 2010[41], permettant également de rejoindre la nouvelle autorouteA65 (E7 sous son appellation européenne) diteA'Liénor[o]- autoroute de Gascogne, celle-ci croisant l'A64 sur le territoire de la commune et permettant de rejoindreLangon au nord.
La véloroute Pyrénées-Gave-Adour longe le gave de Pau.
La commune est également desservie par les anciennes routes nationalesRN 117,route de Bayonne, etRN 417 (formant une partie de la rocade de Pau) qui sont regroupées sous la seuleRD 817 depuis 2006[p]. CetteRN 417 occupait la zone de l'antique voie duCami Salié permettant de rejoindre leplateau de Ger à l'est etSalies-de-Béarn à l'ouest, connue pour sa production de sel[42]. L'ancienneRN 645,route de Sault-de-Navailles, est quant à elle déclassée enRD 945 depuis 1972. Deux ponts routiers permettent de franchir le gave de Pau sur le territoire de la commune, l'un se situe au niveau de laRD 802, l'autre à la jonction entre l'avenue du Vert Galant et laRD 501.
Le sud de Lescar est longé par lavéloroute Pyrénées-Gave-Adour, qui relieLestelle-Bétharram àBayonne et s'inscrit dans un itinéraire national allant de l'Atlantique à la Méditerranée (viaCollioure)[43]. La réalisation de cette véloroute est la conséquence de l'adoption en 2007 d'un « schéma départemental des itinéraires vélo » par le département des Pyrénées-Atlantiques. Les travaux de la partieLaroin-Tarsacq se terminent en 2012[44].
Lescar est desservie par le réseau de busIdelis, exploité par laSociété des transports de l'agglomération paloise (STAP). Organisé autour de l'agglomération paloise, ce réseau dessert la commune par le biais de cinq lignes :
Lescar se trouve sur laligne de Toulouse à Bayonne, connue sous le nom deTransversale pyrénéenne. L'ancienne gare de Lescar est détruite par un sabotage de laRésistance dans la nuit du 8 au[46], tuant trois personnes et en blessant deux autres, dont le résistant Joseph Bonnelucq[46]. Les trains de voyageurs ne s'arrêtent plus à la gare reconstruite depuis le[47], là partir de 1974, mais la gare est maintenue par laSNCF pour le trafic de marchandises et l'achat de billets voyageurs[48]. Les gares les plus proches se situent àArtix et Pau. De nouvelles installations sont inaugurées le[48]. La gare arrête finalement toute activité à partir de 1996[49]. En 2017, un projet de création d'une halte ferroviaire à Lescar est annoncé par la région[50].
Les inondations qui peuvent se produire à Lescar sont d'un seul type[55] : par débordement direct lors de crues rapides submergeant les berges descours d'eau, principalement legave de Pau, sur la partie basse de la ville. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais duplan de prévention du risque inondation (PPRI) de Lescar qui est approuvé le[55].
Parallèlement, en application de laDirective inondation du qui vise à créer un cadre commun permettant d'évaluer et de réduire les risques d'inondation sur le territoire de l'Union européenne[56], une évaluation du risque d'inondation a été entreprise en France en 2011 au niveau de chaque bassin hydrographique dont lebassin Adour-Garonne et a permis de dresser une cartographie des zones inondables de la ville de Lescar[57]. Sur lebassin Adour-Garonne,18territoires à risques importants d'inondation (TRI) ont été arrêtés par le préfet coordonnateur de bassin le. Pour le département des Pyrénées-Atlantiques, deux TRI ont été retenus : celui de Pau (34 communes dont Lescar) et celui du Côtier Basque (13 communes)[58].
Huit arrêtés reconnaissant l'état de catastrophe naturelle ont été pris pour la commune de Lescar à la suite d'inondations entre 1988 et 2011[55]. À la suite des inondations des 12 et 13 juin 2018, Lescar a de nouveau fait l'objet de la constatation de cet état[59].
Les aléas climatiques pouvant affecter la ville de Lescar sont des épisodes detempêtes venteuses. Latempête du 6 au[60] a touché de nombreux départements dont lesPyrénées-Atlantiques et a donné lieu à un arrêté de catastrophe naturelle concernant, entre autres, la commune de Lescar. La commune est aussi touchée par lasécheresse de 1989, occasionnant un mouvement de terrain ainsi qu'une reconnaissance de catastrophe naturelle l'année suivante[55].
Du fait de sa proximité la chaîne pyrénéenne, soumise à une activité sismique issue de la confrontation de deux plaques tectoniques (l’ibérique et l’eurasiatique), Lescar est située dans unezone de sismicité deniveau 4, qualifié de « moyen », sur une échelle qui encomporte 5[55], ce qui implique des contraintes constructives pour de nombreuses habitations.
Enfin Lescar est soumise au risque detransport de matières dangereuses (ou risque TMD), consécutif à un accident se produisant lors du transport de telles matières par voies routières, ferroviaires, voies d’eau ou canalisations. La voie ferrée, la rocade, l’autoroute A64, mais aussi les voies secondaires constituent des zones à risques. Tant la population que les services doivent connaître les réflexes à avoir en cas de survenance d'un tel accident[DICRIM 2].
L'urbanisation du territoire et les activités humaines ont un impact sur l'environnement et contribuent à la dégradation de la qualité des eaux, des sols, de l'air ou génèrent des nuisances comme le bruit. Différentes mesures de planification, de prévention ou de protection permettent de limiter cet impact ou d'améliorer la qualité de l'environnement.
En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline parbassin hydrographique. Lescar est située dans lebassin Adour-Garonne. Chaque bassin élabore un document de planification dans le domaine de l’eau, leschéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage), faisant un état des lieux et visant à atteindre un objectif de qualité des eaux à un horizon donné en mettant en place certaines mesures. 36,8 % du territoire communal sont classés en zone sensible à l'eutrophisation et donc particulièrement sensibles aux pollutions, et la totalité de la commune est en zone vulnérable, c'est-à-dire concernée par les nitrates d'origine agricole[61]. Parmi les mesures visant à améliorer la qualité des eaux et concernant la commune, figure le plan de gestion des étiages Luys Louts, couvrant les bassins-versants duLouts et des Luys (Luy de France etLuy de Béarn)[62],[63].
Leplans de protection de l'atmosphère (PPA), de l'agglomération de Pau, obligatoire dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants, a été approuvé par arrêté préfectoral le[64]. Il définit les objectifs et les mesures dans les thématiques du transport, de l’habitat, du tertiaire et des comportements individuels et enfin de l’industrie permettant de ramener les concentrations en polluants atmosphériques à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires[65],[66].
Concernant les sols, leministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) met à disposition du public la base de données BASOL sur les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif[67]. Sur le territoire de la commune de Lescar, quatre sites sont répertoriés[68]. Deux sites sont en cours d'évaluation : lastation-service de Carrefour autorisée en 1997[69] et l'usine d'incinération d'ordures ménagères (UIOM) de l'agglomération, construite en 1973[70]. La station service connaît un accident constaté le, avec le percement d'une cuve de 30 m3. Une campagne réalisée en signale l'absence d'impact sur lanappe phréatique et de faibles teneurs en hydrocarbures dans le sol[69]. L'UIOM de Lescar est elle contrôlée relativement à la présence de plomb, avec la présence de niveaux significatifs sur la zone industrielle, déclenchant une évaluation des risques sanitaires[70].
Les deux autres sites répertoriés sont classés comme en cours de traitement. Le site de traitement de bois de la sociétéWolseley France est actif de 2003 à 2010[71]. Un diagnostic mené en 2010, et complété en 2011, montre la présence dans les sols d'hydrocarbures, defongicides ou encore delindane[71]. Une surveillance des eaux souterraines est depuis menée. Enfin, le dernier site concerne ladécharge de Lescar, exploitée jusqu'en 1975[72], puis utilisée pour recevoir les résidus inertes de l'UIOM. Des mesures trimestrielles sont menées pour contrôler la présence de certains polluants dans les eaux souterraines[72].
Il est désormais[x] admis queLescar correspond bien à l'ancienneBeneharnum, citée à plusieurs reprises par l'administration romaine et religieuse. Il s'agit de la cité du peupleVenarni (ouBeneharnenses), un peupleaquitain qui a donné son nom auBéarn. Il est probable que ce nomBeneharnum n'ait jamais été utilisé par les Béarnais pour identifier ce lieu[75]. Une confusion se serait opérée entre le nom du peuple et le nom de sa capitale, sûrement par volonté de simplification de l'administration centrale de l'Empire. Ainsi, lorsque la localité deLescar est passée au rang de cité et donc de capitale, à la fin duIVe siècle, il aurait fallu parler deLascurris Beneharnensium[y] ouLascurris Venarnorum[z],[75].
Lescar serait un toponyme d'origine pré-celtique[76], comprendreaquitanique, pouvant se rapprocher delats « ruisseau » ou bien d'une racine hypothétique*lasc- / *lesc- que l'on croit reconnaître dans l'espagnollasca qui a le sens de « pierre plate », suivi d'un suffixe pré-latin-ur- ou directement du basqueuri « eau »[76], bien qu'il soit possible de considérer*-ur comme un suffixe augmentatif[77]. Le sens global est « eau → ruisseau des pierres plates » ou « (ruisseau aux) nombreuses pierres plates ». Le même radical semble se retrouver dansLescun (Pyrénées-Atlantiques,Lascun 1077) etLescuns (Haute-Garonne)[76], suivis d'un élément (suffixe ou appellatif) différent.
Son nom enbéarnais s'écritLescar ouLesca, dans les deux cas il se prononce[lesˈka].
Les plus anciennes traces d'occupation humaine du site lescarien remontent à l'âge du bronze[78]. Plusieurstumuli sont identifiés puis fouillés, notamment dans la plaine du Pont-Long au nord de la commune[78]. Un groupe culturel homogène nommé « groupe du Pont-Long » est identifié par les spécialistes sur la base des découvertes liées à la fouille des tumuli. Ce groupe est principalement localisé sur la plaine du Pont-Long, ainsi que sur leplateau de Ger. Le contexte montagnard du groupe fonctionne comme unisolat, le tenant à l'écart des courants culturels régionaux[78]. Plus tardivement, unoppidum dusecond âge du fer[79] est également identifié dans le quartier du Bilaà.
Pendant plusieurs siècles un débat s'installe entre historiens pour savoir quel était l'emplacement initial de la cité antique deBeneharnum. C'est en 1545[75] que l'historien espagnolAntonio de Nebrija dévoile, à l'aide de l'Itinéraire d'Antonin, l'existence d'une cité nomméeBeneharnum qu'il situe donc en Béarn. À partir de cette identification, un vaste débat se lance pour savoir où se situait cette cité antique. Les échanges tournent vite entre la thèse d'Orthez et celle de Lescar. Ce débat est alors une manifestation symptomatique de laRenaissance, période pendant laquelle l'Antiquité romaine est valorisée, chaque province cherchant alors son origine antique pour se rattacher à la culture latine classique[75]. Ce n'est qu'à partir duXXe siècle qu'un consensus assez large s'établit pour fixer à Lescar les bases de la capitale antique duBéarn[75].
En 2023, des fouilles archéologiques à quelques kilomètres, àLabastide-Monréjeau sur le site de l'oppidum du Castéra, ont permis d'apporter un éclairage nouveau sur l'emplacement de Beneharnum[82]. Entre -150 av. J-C et l'an 1, l'ancienne capitale des Venarni se situait sur le site de l'oppidum deLabastide-Monréjeau, abritant entre 3 000 et 5 000 habitants. Si la première campagne de fouilles n'avait pas apporté de conclusion définitive[83], la seconde a confirmé que le site était la capitale desancêtres des Béarnais :Beneharnum. Les remparts de 1,2 kilomètre de long et de 8 mètres de haut renforcent cette conclusion. Les fouilles ont révélé un réseau complexe de rues dans un espace densément peuplé, avec des maisons en bois et en argile. La présence d'amphores de vin italien atteste de l'importance économique de la ville. Les archéologues envisagent une nouvelle campagne pour mettre en valeur les remparts et fouiller l'une des portes.
La vie de la cité est fortement marquée par la période desguerres de Religion auXVIe siècle.Jeanne d'Albret devient la figure de proue du mouvement de laRéforme en Béarn, notamment à partir de sa conversion en 1560[E 1] puis de la mort de son mariAntoine de Bourbon en 1562[E 1]. L'évêque de Lescar,Louis d'Albret, sert inconditionnellement[E 2] la reine Jeanne et participe à la propagation du calvinisme en Béarn. Dès 1563, les processions de la Fête-dieu sont interdites à Lescar[E 3] et la cathédrale dévolue au culte réformé[E 4], tandis qu'en 1564 le collège fondé par Marguerite de Navarre à Lescar est transformé en école protestante[E 5]. Jeanne d'Albret quitte le Béarn fin 1568 pour rencontrer les chefs du partihuguenot à La Rochelle; elle confie son armée àBernard d’Arros. Le roi de FranceCharles IX profite de cette absence pour lever une armée et tenter de conquérir le Béarn[E 6]. Menée par le baron de Terride, l'armée pénètre le en Béarn et rétablit immédiatement le culte catholique[E 7]. La place forte deNavarrenx sert de refuge à Bernard d'Arros, elle résiste à un siège de deux mois de l'armée française. Elle offre le temps nécessaire à Jeanne d'Albret de monter une contre-offensive. Le, l'armée ducomte de Montgommery pénètre en Béarn, mettant Terride en fuite et saccageant le Béarn dont Lescar à partir du[E 8].
Devenu roi de France en 1589, le BéarnaisHenri IV promulgue l'édit de Fontainebleau pour les catholiques du Béarn en 1599[E 9]. Il faut attendre 1610 pour que la cathédrale de Lescar soit rétablie dans son culte catholique[E 10] mais c'est l'expédition militaire du roiLouis XIII en 1620 qui permet de rétablir définitivement le culte catholique dans l'ensemble du pays[E 11]. Le monarque traverse Lescar le à la tête d'une armée en direction de Pau puis de Navarrenx le surlendemain pour s'assurer de la soumission de la place forte. La messe est dite à Pau le pour la première fois depuis 1563, le lendemain est promulgué l'édit d'union entre le Béarn et la France[E 12]. C'est après ces événements que le collège desBarnabites est installé en 1624, à la suite d'un vœu formulé parHenri IV dès 1608[E 13]. Ce collège fait suite à la tradition éducative de Lescar, qui remonte à l'installation d'un collège vers 1549 puis à sa transformation enAcadémie protestante du Béarn[E 5].
LaRévolution française marque la fin de l'évêché de Lescar. Le, l'Assemblée nationale constituante décide qu'il n'y aura désormais plus qu'un seul évêché dans les départements nouvellement créés[E 14]. Oloron est tout d'abord désignée pour regrouper les trois évêchés départementaux puis Bayonne est finalement choisie. Le dernier évêque de Lescar,Marc-Antoine de Noé, refuse cette décision et demeure fidèle à son poste, avant de prendre le chemin de l'exil[E 15].
La suppression de l'évêché de Lescar est définitive le avec la signature duConcordat. Aussi, le palais épiscopal de Lescar est mis en vente en 1799 puis démoli par son acquéreur, le citoyen Manes[E 16]. Le collège des Barnabites subit les mêmes affres révolutionnaires, ses biens confisqués, les livres et les archives de la bibliothèque brûlés[E 17]. En quelques années de révolution, Lescar perd les trois moteurs de sa vie sociale et intellectuelle : son évêque, sonchapitre et ses barnabites[E 18]. Durant cette période révolutionnaire, l'ancienne seigneurie du Laur (Laü) est intégrée dans les frontières de lacommune nouvellement créée de Lescar[86].
Les départs conjugués de l'évêché et des Barnabites renforcent les effets d'une profonde crise dans tout le Béarn. La Révolution française laisse un grave malaise dans le pays, qui contraste avec la prospérité affichée durant l'Ancien Régime[G 1].
Pendant lePremier Empire, la déclaration de guerre à l'Espagne coupe le Béarn de ses débouchés commerciaux naturels, la disparition du Parlement de Navarre entraîne un net ralentissement de l'activité de négoce, tandis que l'émigration devient un phénomène d'ampleur[aa]. La population lescarienne passe de 2 500 habitants en 1789 à 1 700 habitants en 1800[G 1]. La perte de son évêché réduit considérablement l'influence de Lescar qui devient alors une bourgade béarnaise parmi d'autres, avec le souvenir d'un passé prestigieux[G 2].
Stagnation du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale
Lescar acquiert le statut de « commune » à la Révolution, laseigneurie duLaur y est intégrée le[B 1]. Cette dernière est déjà évoquée en 1286[B 2] lors de l'accord de succession entre le souverain béarnaisGastonVII et ses filles. Arnaud Guilhem du Laur assiste à cet acte. Cette seigneurie s'étend sur un vaste espace de400ha[B 1] entre Lescar[ab] et Lons, du gave de Pau jusqu'aux limites du plateau du Pont-Long. Cette terre occupe une position stratégique[B 2] au Moyen Âge, dans le long conflit qui oppose lavallée d'Ossau avec les communautés paysannes du bas pays béarnais[ac]. Après la réunion de 1792, il faut attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[87].
La ville de Lescar fait partie de six groupements[88]. Elle adhère notamment à lacommunauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées. Lescar participe à plusieursSIVU, dont le syndicat AEP[ad] de la région de Lescar, le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau, le syndicate d'énergie des Pyrénées-Atlantiques et leSSIAD pour personnes âgées du canton de Lescar. Enfin, la commune adhère auSM ouvert de l'agence publique de gestion locale.
La ville de Lescar apporte globalement ses suffrages à des candidats de gauche depuis une dizaine d'années, tendance qui se confirme lors des différents scrutins nationaux ou locaux[91].
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017,Emmanuel Macron (EM), élu, a recueilli 77,63 % des suffrages exprimés etMarine Le Pen (FN), 22,37 % des suffrages ; le taux de participation était de 81,71 %[92].
En poste depuis 2008, le socialiste Christian Laine se représente aux élections municipales de 2014 face à deux listes concurrentes du centre et de la droite menées respectivement par Philippe Coy et l'ancien maire René Claverie. Arrivé en tête avec 42,42 % des voix[93], Christian Laine doit affronter au deuxième tour la liste de Philippe Coy qui a reçu le soutien de M. Claverie dans l'entre-deux-tours. Au terme d'un vote particulièrement serré, Christian Laine est confirmé dans ses fonctions au bénéfice de la moyenne d'âge plus élevée de sa liste, le second tour s'étant soldé par un résultat parfaitement équilibré de 2 670 voix chacun[93].
Cette situation relativement rare pour une commune de plus de 10 000 habitants se solde par un nouveau vote le[94]. Effectivement, après de multiples contestations provenant de M. Laine et M. Coy, le tribunal administratif de Pau décide finalement le de l'annulation du premier vote[95]. Au cours de ce nouveau scrutin, M. Laine reconduit la même liste tandis que M. Coy propose une liste mélangeant sa liste originelle et celle de M. Claverie. À la suite d'un nouveau vote serré[94], et avec une participation de 70,83 %, Christian Laine est finalement réélu définitivement avec une avance de71 voix sur son concurrent (50,7 % des votes exprimés).
Lescar appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre 10 000 et 20 000 habitants.En 2016, le total desproduits de fonctionnement de la commune s'établit à 13,9 millions d'euros, pour un total descharges de fonctionnement de 12,5 millions d'euros, soit un résultat comptable de 1,4 million d'euros, ou137 euros par habitant, à comparer à la moyenne de la strate qui est de133 euros par habitant[96].
Le tableau ci-dessous présente l'évolution de lacapacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de Lescar sur la période de 2005 à 2016[96] :
Capacité d'autofinancement à Lescar de 2006 à 2016 Résultats exprimés en €/habitant. Strate : communes de 10 000 à 20 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Lescar
183
235
319
250
328
340
316
308
207
254
184
Moyenne de la strate
160
153
149
159
183
201
192
180
164
183
186
La capacité d'autofinancement de la commune[ae], comparée à la moyenne de la strate, est légèrement inférieure en 2016, elle était significativement supérieure auparavant. Depuis 2016, lefonds de roulement[af] est également inférieur à la moyenne de la strate.
L'endettement de Lescar au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[ag], l'annuité de la dette[ah] et sa capacité de désendettement[ai] :
La distribution eneau potable sur la commune est assurée par le syndicat d'adduction d'eau potable de la région de Lescar (SIAEP région de Lescar). Organisé sous la forme d'unedélégation de service public (DSP) auprès de laSaur, celui-ci dessert les communes d'Aussevielle,Denguin,Labastide-Cézéracq, Lescar, Poey-de-Lescar etSiros[99]. Dès, un projet d'adduction d'eau potable pour la commune de Lescar est mené[100]. L'alimentation en eau potable se fait alors par le biais d'une source et de plusieurs puits situés en haut du bourg. Le syndicat est créé en 1955, avec une alimentation grâce à un puits situé près du gave de Pau[100]. Le stockage des déchets ménagers à proximité du puits entraîne des pollutions, ce qui pousse le syndicat à s'approvisionner auprès de la régie de l'eau de Pau depuis 1982[101]. La principale source d'approvisionnement de la régie se trouve sur les coteaux de Guindalos, commune deJurançon. Elle capte les eaux de l'Œil duNéez (l'Oelh deth Néez) àRébénacq. Après un chantier de douze mois et une inauguration en[102], l'usine est rénovée pour un montant de dix millions d'euros, alors qu'un espace pédagogique ouvre ses portes en[103].
La compétenceassainissement[aj] est assurée par la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées. Les effluents d'eaux sont acheminés, éventuellement par l’intermédiaire de stations de relevage, jusqu'à la station d'épuration de la communauté, située sur le territoire de Lescar[104]. Cettestation d'épuration, mise en service en 1982, puis agrandie en 2004, traite les effluents de douze communes de l'agglomération de Pau, soit 140 000 habitants. Depuis 2006, la communauté d'agglomération est propriétaire de l'installation et son exploitation est déléguée à la société Véolia. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « àboues activées »[105].
La collecte, le traitement et la valorisation des déchets est une compétence exclusive de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[M 9]. La collecte desdéchets ménagers (résiduels[ak] et multimatériaux) est effectuée en porte-à-porte sur toutes les communes de la communauté urbaine. Un réseau de cinqdéchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats ou cartons) : Pau,Bizanos,Bosdarros,Jurançon et Lescar. Lacommunauté Emmaüs Pau-Lescar assure également une activité de recyclage[106]. En 2015, 84 487 tonnes de déchets ont été collectés, soit582 kg/habitant[107].
Depuis le, les compétences transfert/transport et traitement des déchets ont été confiées au syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés du Bassin est (SMTD), désormais dénommé Valor Béarn[108]. Selon la nature des déchets collectés, le traitement est effectué dans des sites différents : les déchets ménagers et les déchets verts sont envoyés au site Cap Ecologia de Lescar, les emballages ménagers sont traités àSévignacq, le verre est traité en Gironde, les textiles sont recyclés dans des centres spécialisés[109]. Plusieurs unités de traitement des déchets sont regroupées au site Cap Ecologia de Lescar : une usine d’incinération permettant la valorisation énergétique construite en 1973 et améliorée en 2006 avec un traitement spécifique des fumées[110], une plate-forme de maturation desmâchefers[111], une plate-forme de compostage[112] et un centre de transfert des déchets[113].
La commune de Lescar accompagne lapetite enfance en partenariat avec laCAF en proposant un mode d'accueil stable[M 10], par le biais durelais d’accueil aux parents et aux assistantes maternelles (RAPAM). Deux structures d'accueil (La Mainadière et les Mini-Pousses) totalisent70 places pour des enfants allant de2 mois et demi à3 ans[M 11]. La Maison de l'enfance[M 12] a pour but de centraliser l'ensemble des services relatifs aux enfants âgés de 3 à 12 ans. Un accueil de loisir est notamment assuré tous les mercredis en période scolaire et durant les vacances scolaires[M 12]. Enfin, la Maison des jeunes[M 13] concerne les jeunes âgés de 11 à 17 ans ; celle-ci est chapeautée par le service des sports de la commune.
LeCCAS de la ville de Lescar[M 14] est chargé de coordonner les actions en faveur des personnes âgées en ce qui concerne l'accès aux droits, l'aide à la constitution des demandes de prestations, les aides aux déplacements urbains ou encore la mise en place des plans d'alerte liés aux risques naturels et sanitaires. Des services de portage de repas, detéléassistance et d'aides à domicile sont aussi proposés[M 15]. La commune met en place différentes animations pour renforcer le lien social avec les personnes âgées : il peut s'agir de voyages, de séances degymnastique, d'ateliers cuisine ou d'un réveillon solidaire[M 15].
Les personnes handicapées résidant dans la commune de Lescar peuvent bénéficier de plusieurs aides dont le portage de repas à domicile[M 17], le service de transport accompagné[M 18] ou encore de l'accompagnement du CCAS[M 14]. Lescar accueille également différents centres pour personnes handicapées gérés par l'Adapei, dont unESAT[115] ainsi qu'une maison d'accueil pour personnes handicapées âgées (MAPHA)[116] et un foyer d'hébergement pour personnes handicapées adultes[117] sur le site du Bialé. Inauguré en 2012[118], le foyer d'hébergement de l'association l'Ensoleillade accueille60 personnes en situation de handicap mental[119].
Les soins des Lescariens sont assurés sur place par une quinzaine demédecins généralistes[124], une dizaine dechirurgiens-dentistes, des auxiliaires médicaux et troispharmacies[125]. Lecentre hospitalier de Pau assure les soins plus urgents ou importants; celui-ci est composé de l’hôpital François-Mitterrand, du centre Hauterive (rééducation fonctionnelle, unité de SSR et médecine nucléaire) et du centre Jean-Vignalou pour la gérontologie[126]. Plusieurs cliniques présentent à Pau etAressy complètent le dispositif sanitaire de l'agglomération paloise.
La sécurité de Lescar est de la compétence ducommissariat de Pau[127] depuis 2005[128]. La commune accueille une brigade de proximité de laGendarmerie nationale française[129], qui ne reçoit plus de public depuis 2014[128]. Lescar est dotée d'unepolice municipale de quatre postes[130], ce service quitte ses locaux de la rue du Pont Louis le pour s'établir à la mairie[131].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[137]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[138].
Jusqu'auxannées 1960, la démographie lescarienne ne subit que très peu d'évolutions avec un total d'environ 2 000 habitants. Il convient toutefois de signaler une baisse de population entre la deuxième moitié duXIXe siècle et l'aprèsPremière Guerre mondiale, dans un contexte d'exode rural et d'émigration béarnaise[F 1],[al]. La population lescarienne augmente de manière très sensible à partir desannées 1960, sous l'effet du processus depériurbanisation. Cette croissance marque nettement le pas à la fin desannées 2000, avec une stabilisation autour de 10 000 habitants.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 30,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 793 hommes pour 4 942 femmes, soit un taux de 50,77 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,08 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[140]
Le tissuassociatif de Lescar compte plus d'une centaine de structures[M 20]. On dénombre notamment42 associations dans le domaine sportif[M 21],19 associations dans le domaine culturel[M 22],17 associations dans le domaine des loisirs[M 23],13 associations dans le domaine social[M 24],12 associations dans le domaine corporatif[M 25],8 associations dans le domaine scolaire[M 26] et5 associations dans le domaine commercial[M 27]. Le service vie associative de la ville est chargé de conventionner les associations afin d'assurer un contrôle sur ses actions, il assure également le traitement des demandes de subventions[M 20].
Le stade d'honneur de football Bernard-Masseillou.
La ville de Lescar dispose de plusieurs équipements publics permettant la pratique du sport.
Lescar compte notamment trois complexes sportifs omnisports (Désiré-Garrain, Paul-Fort et Victor-Hugo), ainsi qu'un stade municipal équipé de deux terrains en gazon naturel et d'un en gazon synthétique.
Enfin, Lescar dispose de sept courts detennis et d'une salle detennis de table, d'unepiscine municipale offrant un bassin de25 mètres en plein air ou encore d'un complexe detir à l'arc[M 28].
Chaque année, le service des sports de la commune met en place l’événement « Faites du Sport », course multisports en équipe qui voit la participation d'environ400 sportifs[M 29].
Le patronage Saint-Joseph est officiellement créé le(103 ans)[142]. Créé avant l'Avenir Lescarien, le patronage Saint-Joseph permettait la pratique du football, du basket-ball, de la pelote ou encore du tir[143]. La pratique du Football est attestée à Lescar dès 1921, lorsque le patronage Saint-Joseph dispute les championnats de l'Union régionale pyrénéenne.
Le Rugby Club Billère ASPTT Lescar (RC BAL) occupe les deux terrains en gazon naturel du stade municipal. Ce club est né de la fusion en 2004 de l'A.S. Billère, de l'ASPTT de Pau et de l'Avenir lescarien[145]. Le club compte environ250 licenciés[145]. L'Avenir lescarien voit le jour le[143], avec pour siège le Café de La Terrasse et permet à son origine la pratique du rugby et de l'athlétisme[146]. Le club opte pour lerugby à XIII en 1935, avant de revenir aurugby à XV durant laSeconde Guerre mondiale[143]. Autre association historique, le clubbouliste de Lescar est créé dès 1954[143].
L'actualité de Lescar est traitée par des médias axés sur l'actualité béarnaise. C'est le cas de trois quotidiens depresse écrite dépendants duGroupe Sud Ouest : leSud Ouest (édition Béarn et Soule),L'Éclair etLa République des Pyrénées. Communément appeléLa République, ouLa Rep, il s'agit du quotidien le plus lu du Béarn et de la Soule avec 143 000 lecteurs moyens au numéro[147].
Une antenne deFrance 3 Aquitaine est implantée à Pau. Elle traite quotidiennement de l'actualité en Béarn lors du décrochage local du 19/20 dans son édition « France 3 Pau Sud-Aquitaine ».France Bleu Béarn,Virgin Radio Sud Aquitaine ou encoreRFM Béarn disposent de décrochages locaux. La municipalité publie chaque mois « Le20h des Lescariens » sur sa chaîneYouTube[148].
En janvier 2024, Gilles Bonnin, ancien prêtre de Lescar, est condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis probatoire, pour l'agression sexuelle de deux enfants entre 2000 et 2008[153],[154].
En 2014, la population âgée de 15 à64 ans s'élevait à 6 582 personnes, parmi lesquelles on comptait 73,9 % d'actifs dont 66,8 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs[Insee 10].
On comptait alors 6 423 emplois dans la zone d'emploi, contre 5 901 en 2009. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 4 449, l'indicateur de concentration d'emploi est de 144,4 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d’un emploi par habitant actif[Insee 11].
Au, Lescar comptait 1 065 établissements : 16 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 61 dans l'industrie, 101 dans la construction, 732 dans le commerce-transports-services divers et 155 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 12].En 2015,92 entreprises ont été créées à Lescar[Insee 13], dont 59 par desauto-entrepreneurs[Insee 14].
Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés[Insee 12] :
Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015.
La plaine duPont-Long regroupe une part importante des terres agricoles de la commune.
Lesecteur primaire est représenté par un faible nombre d'entreprises sur la commune, une quinzaine environ dans le domaine agricole qui sont en grande partie individuelles. Le territoire communal conserve, malgré tout, un aspectsemi-rural. La commune compte environ 45 % de surfaces agricoles, dont 80 % pour la culture du maïs et 10 % de céréales à paille notamment[A 3]. Pendant longtemps concentrée dans la plaine du gave, la zone agricole de la commune se concentre depuis leXXe siècle sur la zone du Pont-Long.
Ce terrainmarécageux est occupé pendant des siècles[A 8] par les bergers de la vallée d'Ossau pour le pâturage hivernal de leurs troupeaux ou comme zone de transhumance vers lesLandes de Gascogne. Les bergers ossalois revendiquent un droit d'usage de la zone, ce qui pousse à de nombreux conflits[B 1] avec les populations locales, soucieuses d'étendre leur domaine cultivable pour répondre à leur croissance démographique. En 1828[A 9], le droit de propriété des Ossalois est reconnu mais ces derniers doivent en céder la moitié aux populations locales quelques années plus tard. En 1853[A 9], la partie conservée est partagée entre le syndicat du Haut-Ossau[am] et celui du Bas-Ossau[an], ce dernier vendant ces terres. Avec la fin des transhumances vers les Landes de Gascogne durant lesannées 1950[ao], le syndicat du Haut-Ossau accepte la location de ses terres ainsi que le défrichement mécanique pour uneculture intensive du maïs[A 9]. Cette période de défrichement correspond à l'introduction du maïs hybride en Béarn par la coopérative Euralis, qui permet de multiplier les rendements[A 10].
Basée sur le territoire de Lescar, la ferme du Pont-Long est considérée comme étant la plus importante du département[155]. En plus de cette ferme, la communauté syndicale du Haut-Ossau gère des lotissements, des locaux commerciaux et industriels sur cette lande du Pont Long pour un total d'environ1 000ha. La commune de Lescar fait partiellement[ap] partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty depuis lesannées 1980. En 2017, la zone est étendue pour englober le Pont-Long[156], permettant aux producteurs ossalois de bénéficier des approvisionnements en fourrages et en céréales issus de la ferme du Pont-Long.
Groupe coopératif agricole etagroalimentaire,Euralis emploie environ 5 000 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros en 2017. La coopérative de blé du bassin de l'Adour est créée en 1936[A 11], elle participe fortement à l'implantation du maïs hybride dans le Sud-Ouest de la France dans lesannées 1950. À l'étroit sur son site de Billère, la coopérative se relocalise à Lescar en 1976[A 11]. Le choix de cette implantation est dicté par la disponibilité de vastes terrains, de la proximité de la voie de chemin de fer ainsi que par la position de Lescar comme première commune de production de la coopérative[A 11]. En 1986, la coopérative est rebaptisée « Coop de Pau » avant d'adopter son nom actuel Euralis[aq] en 1994[157]. Le siège social lescarien du groupe compte environ400 salariés, il est totalement rénové en 2013[158].
Le Groupe Daniel a pour cœur de métier l'extraction et le concassage degranulats[159]. Il fournit également des services dans la production et livraison de bétons, la préfabrication de produits en béton, le négoce de matériaux et le transport. Il emploie environ300 salariés pour un chiffre d'affaires de70 millions d'euros. Son siège social se situe à Lescar, il y dispose également d'unshowroom de 350 m2. Le groupe exploite lacarrière « Dragages du Pont de Lescar » sur la commune[160]. L'artisanat est un segment important de cesecteur secondaire lescarien. Lesmétiers du bâtiment sont particulièrement représentés :charpente,maçonnerie,peinture,électricité[A 3],[M 30].
Le centre commercial Quartier Libre regroupe 60 commerces.
Lesecteur tertiaire représente le principal secteur économique de Lescar, avec environ 70 % des entreprises de la commune. L'activité commerciale est particulièrement importante, avec la présence d'une vaste zone commerciale au sud de la ville. Celle-ci génère environ500 millions d'euros de chiffre d'affaires[A 3],[M 31], soit la moitié de l'activité commerciale de l'agglomération paloise (pour 10 % des implantations)[A 3]. Cette zone est présentée comme l'une des plus grandes de France[M 31], composée d'environ330 commerces et de 7 000 places de stationnement. Depuis 2002[161], l'association Lescar Soleil fédère environ250 commerces issus pour l'essentiel de cette zone commerciale. Les enseignes de grande distribution représentent les plus grandes entreprises du secteur tertiaire de la commune : l'hypermarchéCarrefour (330 salariés),Castorama (110 salariés) ou encoreDecathlon (100 salariés)[M 30]. Les deux locomotives de la zone commerciale sont le centre commercial Carrefour Pau-Lescar, avec70 commerces[162], et Quartier Libre, avec60 commerces[163]. Le premier ouvre ses portes en 1973[164] avant une profonde rénovation en 2017[165], tandis que le deuxième ouvre en 2002 par le biais duGroupe Casino[166].
Le commerce de proximité est regroupé autour de sept pôles commerciaux, totalisant environ60 enseignes installées au sein des zones résidentielles[M 32]. En 2016, l'association CAP Lescar est lancée pour promouvoir les commerçants et artisans de proximité de la commune[167]. Un marché bi-hebdomadaire se tient dans la commune le mercredi après-midi et dimanche matin[M 33]. L'activité commerciale lescarienne est marquée pendant des décennies par la tenue, aujourd'hui disparus, de la foire agricole du printemps et ducomice agricole à l'automne, place de la Hourquie[168]. La Cité médiévale était également animée chaque jeudi par un marché alimenté par les maraîchers locaux[168].
Au, la ville compte 5 hôtels (dont1 établissement quatreétoiles) pour 296 chambres[Insee 15]. 104 emplacements de camping étaient recensés à la même date[Insee 16]. De plus, un bureau d'information touristique de l'office de tourisme Pau Pyrénées est présent sur la commune[169].
En septembre 1993[178], uneécole Calandreta ouvre ses portes sur la commune de Lescar. Cette dernière est gérée par l'association loi de 1901 « Calandreta Lescar » créée en 1992[179]. Ses ressources proviennent des collectivités locales, des adhérents et des actions menées par les parents. L'enseignement de l'école se fait selon le principe de l'immersion linguistique précoce[180]. L'école compte environ soixante élèves[181]. Le Terrier de Lescar passe pour être le plus vieux document lescarien arrivé intact jusqu'à nos jours[182]. Rédigé en 1643 en langue béarnaise, ce texte référence quartier par quartier (vic parvic) les terrains construits, les terres cultivées et incultes qui étaient imposables, ainsi que le nom des propriétaires. Plusieurs auteurs de langue béarnaise ont un lien avec la commune, le lescarienJean-Henri Fondeville auXVIIe siècle ou plus récemmentRoger Lapassade, qui passe une partie de ses études à l'école normale dans l'entre-deux-guerres.
Vastin Lespy rapporte le dicton « Lous broujassès de Lescar », les mangeurs debroye de Lescar[183]. La broye était le plat typique des campagnes béarnaises. La tradition rapporte également que les personnes qui allaient prendre leur repas disaient « Lèyt e lèyt e broje a culhé plée » (Lait et lait etbroye à cuillère pleine) au rythme d'une sonnerie sonnant à midi à Lescar[183].
Plusieurs évènements culturels sont organisés au fil de l'année dans la commune. Au mois de mai se déroule un festival de théâtre amateur, organisé en collaboration avec l'association des « Mutins de Lescar »[M 34]. Il est suivi, à la fin juin, par lehuec de la Sent Jan (feu de la Saint Jean), une tradition millénaire en Béarn qui annonce le début de l'été : cet événement est organisé à Lescar par l'associationEsquireta[184]. La fête des Lescariens « Bonne fête Lescar ! » se déroule début juillet, désormais en même temps que « Faites du sport »[M 35].
Organisé depuis 2007, lefestival Emmaüs se tient habituellement fin juillet. Il est constitué de débats, conférences et concerts. Il accueille par exemple les artistes ou groupes d'artistesIAM,Public Enemy,Oxmo Puccino,Keny Arkana ou encoreThe Avener. En 2011, le festival réalise jusqu'à 20 000 entrées[185]. Depuis, les organisateurs ont décidé de recentrer l'événement sur deux jours de week-end dans le but d'accueillir un public plus familial[186]. Autre événement phare de la saison culturelle de Lescar, les « Mystères de la Cité » se déroulent mi-septembre. Durant deux journées, son et lumières, spectacles de rue et animations festives sont proposés au cœur de la Cité médiévale ainsi qu'au pied des remparts. Cette manifestation accueille jusqu'à 20 000 personnes en 2014[187]. Tout au long de l'année sont également donnés des concerts dans la cathédrale de Lescar[188].
Le musée de Lescar expose des objets antiques découverts lors de fouilles.
Lamédiathèque de Lescar dispose d'un ensemble de 24 000 ouvrages[M 36] en libre accès et pour tout public. Elle fait partie d'un réseau de dix médiathèques gérées par la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées[189]. Le musée de Lescar est situé dans la Cité médiévale de Lescar, au cœur des anciennes caves dupalais épiscopal de Lescar. Cet espace présente un fonds archéologique datant de la Préhistoire au Moyen Âge. Ce lieu consacre également des expositions d'art ponctuelles[M 37]. L'inauguration de cet espace muséographique se déroule en 1968[190], il est alors une annexe de l'ancien Musée béarnais de Pau. Durant une vingtaine d'années, le public peut y observer des portraits de princes béarnais ainsi que d'autres personnalités (lescariennes notamment), des dizaines de tableaux évoquant l'histoire béarnaise, des vestiges archéologiques et des outils liés au monde paysan[190]. L'Estanquet est un espace qui réunit chaque semaine une soirée thématique liée à l'art ou à la culture[M 38]. Enfin, des écoles municipales dedanse[M 39], demusique[M 40] et decirque[M 41] sont également présentes dans la ville.
L'occupation humaine du site lescarien précède la cité antique deBeneharnum. Plusieurstumuli sont identifiés et fouillés dans la zone du Pont-Long, les habitants de cette zone sont qualifiés de « groupe du Pont-Long »[as] par les chercheurs[78]. Ces tumuli sont reliés à laprotohistoire, leur datation les faisant remonter à l'âge du bronze[78]. Plusieurs vases ainsi que la copie d'un poignard métallique à deux rivets, sont découverts lors de fouilles menées[193]. Unoppidum dusecond âge du fer[79] est également identifié dans le quartier du Bilaà, sur lequel est bâti le château de la famille d'Ariste. La basse-ville de Lescar représente le cœur de l'antiqueBeneharnum. Les archéologues ont exhumé dans le quartier du Bialé (Vialer)[194] des voies de circulation, des égouts, des fondations de maisons ainsi que des fossés. Le premier plan complet d'unevilla antique du sud de l'Aquitaine a ainsi pu être dressé. Au cours de fouilles menées en 2008[at], des traces dethermes publics sont découvertes sur la zone. Uncaldarium de 53 m2 ainsi qu'une autre pièce de 69 m2 (tepidarium oufrigidarium) sont notamment identifiés[79].
L'existence desubstructions dans le quartierSent-Miquèu (Saint-Michel) est connue de longue date de ses habitants[195], elle est aussi l'objet de diverses légendes[au]. Les restes d'unevilla suburbaine d'envergure sont finalement découverts lors de fouilles menées entre 1885 et 1887[av],[D 7], complétées par de nouvelles recherches en 1968 et 1970[aw],[80]. La villa est implantée sur un surplomb de la vallée du gave, situé à 1,5 km à l'est de la basse-ville antique[ax]. Un premier édifice est réalisé au milieu duIer siècle, durant leHaut-Empire[ay], avant que la villa soit reconstruite au début duIVe siècle (Bas-Empire), atteignant 3 000 m2[D 8] sur un domaine d'environ130 ha. Cette deuxième version de la villa est notamment équipée d'une terrasse-belvédère[80], exposée sud avec vue sur la vallée du gave et les Pyrénées[az]. Il semble que la villa reste occupée durant tout leIVe siècle, avant d'être abandonnée dans la deuxième moitié duVe siècle[80]. Toujours au domaineSent-Miquèu, les restes de l'enclos funéraire la Tourette sont découverts[80], datant du Bas-Empire[ba]. Plusieurs éléments découverts sur le site sont exposés au musée de Lescar, dont du mobilier et une mosaïque de 6,5 mètres de long sur 3,3 mètres de large. Avec lesinvasions barbares qui touchent l'Aquitaine à partir du début duVe siècle, les habitants deBeneharnum aménagent[bb] l'éperon rocheux occupé aujourd'hui par la Cité[A 12]. Ils se servent de ce lieu pour se protéger, grâce au dénivelé naturel du terrain. Le lieu est donc remparé à cette époque, cette défense constituant toujours une partie des remparts actuels[79].
Plan de la villa Sent-Miquèu réalisé lors des premières fouilles de 1885 à 1887.
Le patrimoine civil lescarien s'enrichit auXVIIIe siècle avec la construction de l'actuellycée Jacques-Monod. Le bâtiment central est construit progressivement entre 1755 et 1779 pour permettre l'enseignement de pèresbarnabites[bd]. À la suite de la Révolution et de l'interdiction de l'enseignement religieux, l'ancien collège est successivement transformé en maison de détention, hôpital de guerre ou encore filature de coton. Finalement, la destination initiale de l'établissement lui est rendue en 1845, avec l'installation de l'école normale d'instituteurs du département. À partir de 1978, l'établissement devient une annexe du lycée Saint-Cricq dePau, et enfin en le lycée autonome est constitué.
Ville supposémentsepténaire au Moyen Âge, Lescar comptait sept églises (outre la cathédrale) dédiées aux saints de la commune. Seule l'église Saint-Julien est toujours présente, plusieurs édifices religieux ayant disparu au fil des siècles. L'égliseSaint-Michel est bâtie sur le site de l'ancienne villa antiqueSent-Miquèu, certains matériaux de la villa en ruine sont réutilisés autour duVIIe siècle pour l’ériger[80]. Ce lieu de culte et son cimetière sont utilisés jusqu'au début duXVIIIe siècle[86] par la seigneurie du Laur, l'église est au moins ruinée depuis 1771[D 8]. Une église dédiée àSaint-Jean-Baptiste se dressait dès leXe siècle près de l'emplacement actuel de la cathédrale[204], une autre dédiée àSaint-Martin se trouvait au lieu-dit du Gourreix (ou Gorrets)[bf], tandis qu'une église vouée àSainte-Catherine se trouvait chemin Fourcet à l'hôpital des Ladres[C 9],[bg]. Enfin, Sainte-Confesse[bh] etSainte-Quitterie possédaient également leur chapelle, la première au sommet de vignes[204] sur l'actuel chemin éponyme, l'autre au pied de la côte montant vers Sauvagnon, des piliers de l'église sont découverts en 1953 dans un champ[C 10]. Outre ces sept églises, Saint-Galactoire n'avait pas de chapelle dédiée mais uniquement un autel dans la cathédrale jusqu'en 1569[204], un oratoire collé à la cathédrale (côté sud) lui est consacré à partir de 1620[204]. AuXVIIe siècle, les Barnabites consacrent leur nouvelle chapelle àsaint Paul, sur l'emplacement de l'actuel lycée[204].
Les souverains béarnais récupèrent la couronne duRoyaume de Navarre en 1479[F 2]. Cet État Béarn-Navarre, à cheval sur les deux versants de la chaîne pyrénéenne, est de courte durée, lesRois catholiques prenant contrôle de la capitale navarraise,Pampelune, en 1512[F 2]. Face aux troubles précédant cette perte de contrôle, les rois de Navarre choisissent la cathédrale de Lescar comme sépulture provisoire[C 14], dans l'espoir de récupérer un jour leurs possessions espagnoles[C 14]. Dès 1464,Blanche de Navarre est inhumée à Lescar[C 14].François Fébus est ensuite le premier souverain de Navarre inhumé dans la cathédrale en 1483[C 14]. Suivront les dépouilles des souverains du Béarn et de Navarre, ainsi que celles des princes et princesses de leur famille, jusqu'en 1555. Sont notamment inhumés les couples de souverainsJean etCatherine de Navarre ainsi queHenri d'Albret etMarguerite d'Angoulême. La cathédrale garde désormais le surnom de « Saint-Denis des rois de Navarre »[C 15]. Le mariage entreGaston de Foix etMadeleine de France en 1461, est scellé par un contrat passé à Lescar[205].
Avec la suppression officielle de l'évêché de Lescar en 1801, la vie de la commune est marquée par la figure tutélaire dumaire. Père et fils, les baronsAuguste d'Ariste etPaul d'Ariste jouent un rôle majeur pour Lescar durant leXIXe et le début du XXe siècle. Tous les deux occupent des fonctions nationales en tant quedéputés. Paul d'Ariste reste maire de Lescar pendant35 ans, cette longévité n'est battue que parDenis Touzanne. Celui-ci reste maire pendant37 ans jusqu'à son décès en fonction en 1970. Décoré de laCroix de guerre pour sa participation à la guerre 14-18, il participe aussi de manière active à la Résistance au sein du groupement « Combat », il est fait officier de laLégion d'honneur[206]. Successeur de Denis Touzanne à la mairie, Roger Cadet garde ses fonctions jusqu'en 1977, il est aussi conseiller général du canton de Lescar pendant24 ans[207].
De gueules au croissant d’argent surmonté d’une étoile d’or.
Détails
L'étoile symbolise le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Lescar étant une étape sur la voie d'Arles menant au col du Somport. Lecroissantmaure évoque lui laReconquista, à laquelle l'évêqueGuy de Lons participe en compagnie deGaston IV de Béarn. Une autre version du blason est mise en avant par la commune, un modèle identique surmonté par des remparts en forme de couronne, une manière de représenter le caractère fortifié de la Cité, tout comme son statut denécropole des rois de Navarre. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de LescarVersion avec ses ornements extérieurs : Une couronne murale.
Logo de Lescar jusqu'en 2007. Il représente un côté de la cathédrale.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Victor Dubarat,Le Bréviaire de Lescar de 1541 : réédité avec une introduction et des notes sur nos anciennes liturgies locales, Paris, Vve L. Ribaut,, 272 p.(BNF30357100).
Jean-Ignace Lartigau,Étude sur Beneharnum : l'ancienne capitale du Béarn, Nîmes, C. Lacour,, 38 p.(BNF35503805).
André Lot, Maurice Romieu et Philippe Glorieux,Lescar : une ville béarnaise millénaire, Toulouse, Éditions Privat,, 141 p.(ISBN978-2-7089-5951-4,BNF45176737).
François Réchin et Dany Barraud,Lescar-Beneharnum : ville antique entre Pyrénées et Aquitaine, Pau, Presses universitaires de Pau,, 339 p.(ISBN2-35311-010-X,BNF41394404).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et54 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Denis Touzanne meurt pendant son mandat, des élections partielles doivent être organisées.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orthographe Cité désigne le quartier remparé de la ville situé au sommet de l'éperon rocheux, dans lequel est construite la cathédrale. L'orthographe cité désigne quant à elle la ville de Lescar au sens large.
↑Le canal des Moulins prélevait les eaux du gave de Pau, et permettait de faire fonctionner sept moulins à Lescar, Poey de Lescar, Siros et Denguin.
↑Saligue est le mot d'origine béarnaise désignant la zone de divagation du gave, constituée de bancs de graviers, chenaux, bras secondaires, fourrés et boisements inondables.
↑Les ZNIEFF detype II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les ZNIEFF detype I sont de superficie réduite, il s'agit d'espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d'un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local.
↑Les traces de ce grand ensemble sont repérées sous l'emprise de la première cathédrale médiévale.
↑Beneharnum désigne la cité des Béarnais ; Morlaàs étant devenue la capitale du Béarn, Lescar ne fait que reprendre son nom originel.
↑Aussi nommée porte du Milieu (deu Miei) ou du Fort.
↑Un débat oppose pendant plusieurs décennies les spécialistes pour fixer l'emplacement deBeneharnum, notamment entreOrthez etLescar. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le positionnement deBeneharnum sur le site deLescar fait consensus[75].
↑Un mouvement qui touche notamment les cadets des familles, vers d'autres villes françaises comme Bordeaux ou Paris, mais aussi vers l'Amérique et particulièrement l'Argentine et Saint-Domingue.
↑Depuis les limites est de la Cité médiévale, croix de Mariotte et porte de Morlaàs.
↑Les pasteurs ossalois revendiquent l'usage des terres du Pont-Long pour faire paître leurs troupeaux de montagne. La seigneurie du Laur contrôle alors l'un des chemins de transhumance nomméla Heléra et reliant la montagne au Pont-Long parLasseube etArtiguelouve.
↑La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[97].
↑Le « fonds de roulement », différence entre les financements à plus d'un an et les immobilisations, permet de combler le décalage entre l'encaissement des recettes et le paiement des dépenses[98].
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée.
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année.
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Lescar.
↑Recouvrant obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration deseaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte.
↑Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
↑Émigration vers d'autres régions françaises (Bordeaux, Toulouse, Paris) mais aussi vers le continent américain (Argentine, Uruguay, Californie, Canada, Mexique), dans un contexte de sous-emploi.
↑Un vif débat existe sur la réalité d'une langue gasconne spécifique et distincte de l'occitan, certains linguistes affirment que tel est le cas à cause de ses« caractères originaux et distinctifs »[170],[171],[172]. Cela placerait le gascon comme une langue à part entière proche de la langue d'oc, à l'image ducatalan[173]. D'autres affirment qu'il s'agit d'undialecte[174] de la langue d'oc.
↑Sur près de 60 sites, les recherches ont permis d'identifier une culture matérielle commune, une approche de la mort précise, et une certaine isolation par rapport aux autres courant culturels régionaux.
↑Lors de travaux menés pour étendre le centre Adapei.
Dominique Bidot-Germa, A. Clavet et François Réchin,De la villa aquitano-romaine à la seigneurie médiévale : le cas du quartier Saint-Michel à Lescar, UPPA,.
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La version du 19 août 2018 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.