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Lescar

43° 20′ 01″ nord, 0° 26′ 05″ ouest
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLescar.

Lescar
Lescar
La Cité de Lescar.
Blason de Lescar
Blason
Lescar
Logo
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementPyrénées-Atlantiques
ArrondissementPau
IntercommunalitéCommunauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées
Maire
Mandat
Valérie Revel (PS)
2020-2026
Code postal64230
Code commune64335
Démographie
GentiléLescarien
Population
municipale
9 540 hab.(2022en évolution de −3,38 % par rapport à 2016)
Densité360 hab./km2
Géographie
Coordonnées43° 20′ 01″ nord, 0° 26′ 05″ ouest
AltitudeMin. 142 m
Max. 203 
m
Superficie26,50 km2
TypeCeinture urbaine
Unité urbainePau
(banlieue)
Aire d'attractionPau
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Lescar, Gave et Terres du Pont-Long
LégislativesPremière circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Lescar
Géolocalisation sur la carte :France
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Lescar
Géolocalisation sur la carte :Pyrénées-Atlantiques
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Lescar
Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine
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Lescar
Liens
Site webwww.mairie-lescar.fr
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Lescar (prononcé/lɛskaʁ/ enfrançais et/leska/Écouter enbéarnais) est unecommune française située dans ledépartement desPyrénées-Atlantiques enrégionNouvelle-Aquitaine. Elle s'étend sur les contreforts de la chaîne desPyrénées, principalement au sein de la vallée dugave de Pau. Laville médiévale se développe sur un promontoire rocheux (Cité), surplombant le gave au sud, et se trouve délimitée par le ruisseau du Lescourre au nord puis par la plaine duPont-Long. Lescar est l'héritière de la citéaquitano-romaine deBeneharnum, première capitale du peuple desVenarni qui donne son nom à l'ancien État souverain duBéarn. Des traces de cette occupationantique sont retrouvées lors de fouilles menées, notamment dans le quartier du Bialé, mais aussi avec la découverte des restes de la villaSent-Miquèu (Saint-Michel). La cité est en partie détruite durant leIXe siècle lors des raidsvikings.

Ayant perdu son rôle de capitale béarnaise, au profit deMorlaàs, la cité se reconstruit à la fin duXe siècle sous l'impulsion du duc de GascogneGuillaume Sanche. Il fait construire, en Haute-Ville, une chapelle dédiée àsainte Marie qui est consacréecathédrale en1062. Elle devient le siège desévêques de Lescar, faisant suite à la cathédrale primitive de Saint-Julien en Basse-Ville. Participant à laReconquista auXIIe siècle, l'évêqueGuy de Lons remplace la chapelle-cathédrale par l'actuellecathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de styleroman. L'évêché structure la vie lescarienne jusqu'à laRévolution, avec la construction d'unpalais épiscopal auXIVe siècle. Le Béarn devient un Étatprotestant auXVIe siècle sous la figure deJeanne d'Albret. Symbole du pouvoir catholique, la cathédrale subit le saccage de l'armée deMontgommery en 1569 durant lesguerres de Religion. Finalement, Lescar perd le siège de son diocèse en 1790 dans le cadre d'un regroupement avecBayonne etOloron. De cette période, Lescar garde plusieurs éléments patrimoniaux dont ses remparts, en partie antiques, avec la porte de l'Esquirette et certaines tours les constituant. En 1929, la crypte renfermant les dépouilles de neuf rois, reines, princes et princesses duroyaume de Navarre est découverte dans la cathédrale.

Lescar devient un centre éducatif, tout d'abord avec l'installation de l'Académie protestante du Béarn en 1562, puis avec la décision d'HenriIV d'implanter un collège deBarnabites. Ce collège, construit auXVIIIe siècle, est l'ancêtre de l'actuellycée Jacques-Monod. Après laRévolution, la commune perd de son influence et devient un satellite dePau avec une importante activité agricole. La démographie lescarienne reste stable jusqu'auxannées 1960, avant une période d'expansion sous l'effet de lapériurbanisation. Aujourd'hui, Lescar est une commune d'environ 10 000 habitants située au cœur de l'aire urbaine de Pau. Outre sa fonction résidentielle, la commune a développé une forte activité commerciale autour de lazone commerciale Lescar Soleil. L'histoire agricole de la commune se poursuit toujours, avec la présence du siège social du groupe coopératifEuralis. Lescar est l'une des étapes de lavia Tolosana dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Géographie

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Localisation

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Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

Lescar est localisée à 6,5 km àvol d’oiseau à l'ouest dePau, chef-lieu de l’arrondissement auquel appartient la localité[1]. Elle est également à 52,1 km au nord d'Urdos[2], qui permet le passage vers l'Espagne (via lecol du Somport), et à 87,4 km à l'est deCapbreton sur lacôte Atlantique[3]. La commune est implantée sur la rive droite dugave de Pau, sa partie nord s'étendant sur la plaine duPont-Long.

Communes limitrophes

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Le territoire de la commune est limitrophe de sept autres communes :Les communes limitrophes sontArtiguelouve,Laroin,Lons,Poey-de-Lescar,Sauvagnon,Serres-Castet etUzein.

Carte
Les limites communales de Lescar et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes deLescar[4]
UzeinSauvagnonSerres-Castet
Poey-de-LescarLescarLons
ArtiguelouveLaroin

Relief et géologie

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Photographie en couleurs d'une église et de montagnes au fond.
Lescar est bâtie sur le piémont pyrénéen.

La superficie de la commune est de2 650 hectares, son altitude varie entre 142 et 203 mètres[5]. Lescar se situe à cheval entre la vallée du gave de Pau et la plaine du Pont-Long. Les sols traversés par le gave sont à dominantealluvionnaire, composés en grande partie par des matériaux d'érosion :molasses et nappes de cailloutis[PPRI 1]. La basse-ville de Lescar repose ainsi sur laplaine alluviale du gave. Elle a été recouverte de dépôts durant la période duQuaternaire, lors de la divagation des différentsglaciers et cours d'eau de la chaîne des Pyrénées[6].

Ces anciens glaciers ont également donné naissance à plusieurs séries sédimentaires, formant un système de terrasses successives, entrecoupées de cours d'eau. La Haute-Ville, constituée notamment de la Cité[a], repose sur l'une de ces terrasses. Le nord de la commune repose sur une autre terrasse, nommée « nappe de Pont Long ». Cette dernière est considérée[6] comme l'une des plus importantes du piémont béarnais. Elle est constituée degalets altérés entourés d'unegangueargileuse ocre[6].

Hydrographie

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Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Lescar.

La commune est drainée par le gave de Pau, l'Ousse des Bois, l'Aïgue Longue, L'Uzan, le Lata, le Lau, un bras du canal du Moulin, un bras du Lau, un bras du Lescoure, la Cavette, le Mohedan, le ruisseau Lagoué, le ruisseau le lescourre, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 42 km de longueur totale[7],[8].

Legave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune deGavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour àSaint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[9].L'Ousse des Bois, d'une longueur totale de 32,3 km, prend sa source dans la commune deLimendous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau àDenguin, après avoir traversé 13 communes[10].

L'Aïgue Longue, d'une longueur totale de 24,4 km, prend sa source dans la commune dePau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans leLuy de Béarn àMomas, après avoir traversé 13 communes[11].

Bassin du Luy de Béarn

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Au nord de l'A64, le bassin du Luy de Béarn est représenté par deux réseaux hydrographiques : l'Uzan et son affluent (la Louse) ainsi que l'Ayguelongue et son affluent (l'Uillède, ou Lata)[PPRI 2]. L'Uzan est un cours d'eau de plaine à pente faible et peu encaissé. Il prend sa source sur le territoire de la commune de Pau, au niveau de la forêt de Bastard, à 225 mètres d'altitude. L'Uzan parcourt23 km avant de confluer avec le Luy de Béarn, sur le territoire de la commune d'Uzan. La Louse est un affluent qui prend source à Lons, avant de confluer avec l'Uzan à Lescar, après 1,5 km. Ces deux cours d'eau traversent la commune principalement sur des parcelles agricoles destinées à la culture dumaïs et des zones boisées[PPRI 3]. La même constatation est réalisée concernant l'Ayguelongue, qui prend sa source à Morlàas, et parcourt 24,4 km avant sa jonction avec le Luy de Béarn[PPRI 3].

Bassin du gave de Pau

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Photographie en couleurs d'un ruisseau.
Le Lescourre.

Au sud de l'A64, le bassin du gave de Pau — gave est le nom donné à un torrent dans les Pyrénées — comprend trois réseaux : l'Ousse des Bois et son affluent (le Perlic) ; le Lescourre, son affluent (le Laü), ses sous-affluents (le Mohédan et le Lacabette) et une dérivation (le canal des Moulins) ainsi qu'un affluent à cette dérivation (le Lagoué) ; et le réseau du gave de Pau.

L'Ousse des Bois prend sa source àSoumoulou à385 mètres d'altitude. Il parcourt 31,4 km sur les landes du Pont-Long avant de rejoindre le gave de Pau àDenguin. Sur le territoire lescarien, le cours d'eau retrouve son lit naturel, après avoir été canalisé à Lons[PPRI 3]. Le Perlic prend lui sa source à Pau, puis parcourt 2,8 km avant de se jeter dans l'Ousse des Bois à Lescar, il traverse une zone agricole de la commune.

Le Lescourre est une dérivation de l'Ousse des Bois, qui prend sa source à Lons. Il parcourt ensuite 6,5 km avant de rejoindre le gave de Pau. En 2000, un redimensionnement du Lescourre est réalisé dans le bourg de Lescar, à la suite d’inondations intervenues en 1988 et 1993[PPRI 1]. Le Laü prend sa source entreSendets etIdron, il fait office de collecteur principal des eaux pluviales des communes d'Idron, Lons, Lescar,Billère et Pau[PPRI 4]. Le Laü rejoint le Lescourre à153 mètres d'altitude, il est en quasi-totalité urbanisé à partir de Pau. À Lescar, il est essentiellement à ciel ouvert. Le Mohédan ainsi que le Lacabette sont deux affluents du Laü qui passent en zone urbanisée à Lescar ; ils servent également de collecteurs des eaux pluviales[PPRI 4]. Le canal des Moulins est un ancien canal usinier[b] ; il s'agit aujourd'hui d'une dérivation du Lescourre, qui parcourt ensuite plus de8 km le long du gave, avant de rejoindre l'Ousse des Bois à Denguin[PPRI 1]. Le canal est aussi alimenté par le Lagoué, qui prend sa source sur les coteaux Lanusse à Lescar et traverse le quartier Gourreix dans la commune.

Legave de Pau[12] prend sa source aucirque de Gavarnie (Hautes-Pyrénées) et est le principal affluent de l'Adour, dans laquelle il se jette après avoir parcouru 190,7 kilomètres. Il traverse la commune de Lescar sur 4,5 km[PPRI 2]. Le lit du gave n'est pas fixe, la mobilité du lit de la rivière est quasi permanente dans la saligue[PPRI 1],[c].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Nouvelle-Aquitaine etClimat des Pyrénées-Atlantiques.

Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[13].En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à unclimat de montagne et est dans la région climatiquePyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[14].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de13,2 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 194 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzein à 7 km àvol d'oiseau[16], est de13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 093,8 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].

Paysages

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Photographie en couleurs d'une ville et de champs, avec en fond des montagnes.
Les paysages de Lescar mêlent fermes anciennes, champs agricoles, quartiers pavillonnaires et zones commerciales.

L'architecture et les paysages liés à la Cité médiévale de Lescar sont protégés depuis le[M 1], grâce à un arrêté l'inscrivant à l'inventaire des sites pittoresques du département des Pyrénées-Atlantiques[20]. La ville de Lescar lance en 2008 une réflexion visant à la création d'uneZone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Le, ce dispositif est remplacé par l'Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP), dans le cadre de la loiGrenelle II. La commune décide donc le de lancer une commission locale visant à la création d'une AVAP. L'objectif annoncé de cette démarche est alors de proposer, à l’intérieur des périmètres pertinents, un ensemble de conseils et le cadre réglementaire adapté pour la mise en valeur et la préservation du bâti, des formes urbaines et des paysages[M 2].

En 2010, l'agglomération Pau-Pyrénées publie un guide des prescriptions architecturales et paysagères[21]. Celui-ci vise à concilier architecture contemporaine et respect du bâti existant, afin de préserver l'identité paysagère du Béarn[M 3]. Effectivement, le début desannées 2000 a vu se dégrader cette cohérence architecturale et paysagère, avec la constitution d'une urbanisation mal maîtrisée[21]. Lescar est un bon exemple de cette évolution avec ses nombreux lotissements, dans lesquels des constructions néo-basquaises ou landaises, pseudo béarnaises et surtout néo-provençales se sont mélangées[M 3]. Ces dernières constructions sont décrites comme inadaptées et s'intégrant particulièrement mal aux paysages béarnais[M 3].

Milieux naturels et biodiversité

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Zones protégées

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Carte en couleurs d'une ville.
Emplacement des deuxZNIEFF présentes sur les limites communales de Lescar.

LeréseauNatura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. Les sitesNatura 2000 présents sur le territoire communal de Lescar sont au nombre de deux : le gave de Pau, classésite d'importance communautaire (SIC) en 2003 et ZSC en 2014, et le barrage d'Artix et saligue du gave de Pau, classé ZPS en 2006[22].

D'une superficie de8 212 ha, le siteNatura 2000 dugave de Pau s'étend sur107 communes dont Lescar ; il est constitué à 60 % d'eaux douces intérieures (eaux stagnantes, eaux courantes), 20 % de marais, bas-marais et tourbières et 10 % de landes, broussailles, maquis etgarrigues,phrygana. Il est de qualité du fait du vaste réseau hydrographique qui le constitue avec un système de saligues encore vivace, des boisements humides où abondent lessaules[23]. La faune aquatique est caractérisée par lamulette (Margaritifera margaritifera), lacordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), legomphe de Graslin (Gomphus graslinii), l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), lalamproie de Planer (Lampetra planeri), lesaumon atlantique (Salmo salar) et lechabot commun (Cottus gobio)[24]. Le siteNatura 2000 du barrage d'Artix et saligue du gave du Pau[25] s'étend, quant à lui, sur3 367 ha et19 communes dont Lescar, il est qualifié de zone humide semi-artificielle[26].

L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal comprend deux ZNIEFF : le réseau hydrographique du gave de Pau et le lac d'Artix et les saligues aval du gave de Pau[27]. Le réseau hydrographique du gave de Pau s'étend sur3 000 ha (type II[d]), tandis que lac d'Artix et les saligues aval du gave de Pau occupent779 ha (type I[e]). Cette dernière ZNIEFF est constituée de différents biotopes déterminants, dont des forêts de frênes et de saules blancs ou encore des lisières humides à grandes herbes[28], la ZNIEFF du gave de Pau est constituée d'eaux douces stagnantes comme unique biotope déterminant[29]. Concernant la faune, seule la ZNIEFF du lac d'Artix compte des espèces jugées déterminantes, avec des amphibiens, des coléoptères, ou encore des mammifères comme laloutre d'Europe (Lutra lutra) et leputois (Mustela putorius putorius). Ledesman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) est mentionné comme étant une autre espèce présente dans la ZNIEFF du gave de Pau.

Parcs et jardins

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Photographie en couleurs de palmiers, puis au fond de montagnes enneigées.
Le jardin de la place Royale offre une vue dégagée sur la Basse-Ville et les Pyrénées.

La commune entretient plus de 600 000 m2 de pelouse, 12 000 m2 de massifs composés et compte 2 674 arbres sur son territoire[M 4]. Lescar compte plusieurs espaces naturels aménagés, comme le lac des Carolins au nord de la commune. En réalité composé de deux bassins de0,5 et2 ha, il est alimenté par les eaux de l'Ousse des Bois[30]. Le territoire communal s'étend sur une partie des lacs deLaroin[31], un espace aménagé sur d'anciennes gravières du groupe Daniel. Le parc de Beneharnum, au pied des remparts, le jardin de la place Royale ou encore le parc de l'hôtel de ville sont d'autres espaces mis en valeur par les équipes municipales[M 5].

Porté par l'agglomération Pau-Béarn-Pyrénées, le projet de parc naturel urbain (PNU) du gave de Pau traverse la commune. Sa constitution vise à permettre aux habitants de découvrir les richesses patrimoniales et écologiques des berges et du gave de Pau. Une première tranche du projet est livrée en 2017, permettant de relier par unevoie verteMazères-Lezons àBillère[32]. Lescar n'est donc pas encore concernée par l'aménagement. L'exploitation en cours de gravières le long du gave freine le déploiement du PNU de la commune. En 2011, il était prévu que le groupe Daniel pourrait continuer d'exploiter son site pendant quatre ans, avec reconversion progressive en espace naturel. Une autre zone de20 ha, pour une exploitation de dix ans, devait alors prendre le relais[33].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Lescar est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant55 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[Insee 3]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[Insee 4],[Insee 5].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (42,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), zones urbanisées (16,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,6 %), forêts (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), mines, décharges et chantiers (2 %), eaux continentales[Note 4] (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[34].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Développement urbain

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Vue aérienne d'une ville.
Les quatrevics historiques de Lescar.

Durant leHaut-Empire romain, l'essentiel de l'agglomération deBeneharnum était situé dans la Basse-Ville de l'actuelle Lescar[D 1], mise à part une occupation rurale dans le quartier de la cathédrale. Durant cette période, la cité atteint une étendue maximale de10 à12 ha. Des indices d'occupation sont décelés à partir duIer siècle, avec des habitations de 300 à 600 m2 en rive droite du gave de Pau. Cette cité naissante est encore fragile car une bonne partie de cet habitat est abandonnée dès la fin du siècle. Ce n'est qu'à partir de la deuxième moitié duIVe siècle que l'agglomération semble de nouveau prospérer avec l'aménagement d'un petit hameau dans le quartier actuel du Bialé[D 1]. La Haute-Ville est, quant à elle, remparée pour la première fois à partir duVe siècle. Dans cette citadelle de2,6 ha, l'habitat est très peu dense, cette zone joue la fonction d'une citadelle-refuge[D 2] avec la présence d'un grand ensemble bâti, qui pourrait être ungroupe cathédral[f].

Photographie en couleurs d'une porte de ville dans d'anciens remparts.
Porte de l'Esquirette.

Les diverses fouilles archéologiques permettent de retracer l'urbanisation de la cité au cours des siècles. Ainsi, l'espace dans lequel se situe alorsBeneharnum est très humide. Les habitants aménagent donc la cité afin de la prémunir des risques d’inondation. Trois principaux types d'aménagements sont, ainsi, mis en place : des équipements de berges, des conduites avec un véritable réseau d'égouts et des captages d'eaux d'infiltration[D 3].Beneharnum est également équipée de très larges artères urbaines puisque les fouilles permettent de déceler une rue de18 mètres de largeur environ[D 4]. Cela révèle le caractère semi-urbain de l'agglomération[D 5], ces axes devant accueillir la circulation de la ville mais aussi des activités rurales gourmandes en espace (circulation et parcage des troupeaux, marchés etc.). L'habitat de la cité est fortement hiérarchisé[D 6] avec de simples campements pastoraux en périphérie, des masures, des maisons de ville d'environ 300 m2, des demeures de haut standard de plus de 600 m2 et desvillas suburbaines comme la villa du quartierSent Miquèu, de 3 000 m2 de surface au sol.

Carte en couleur d'une ville et de ses différentes zones urbaines.
Lescar a connu une forte expansion urbaine à partir des années 1960.

La cité deBeneharnum subit lesinvasions barbares à partir duIIIe siècle[C 1], elle ne se relève pas d'une série d'attaques entre leVIIe et le IXe siècle, notamment par les Sarrasins puis les Normands.Marca écrit que le sol de l'ancienne ville ne nourrit plus « qu'une sombre et épaisse forêt »[C 2]. La cité se reconstruit au cours duXe siècle, reprenant au passage sa dénomination originale[g]. Lescar se regroupe alors autour de sa Haute-Ville, bien que le quartier Saint-Julien en Basse-Ville continue de former un noyau urbain distinct[35]. La cathédrale nouvelle, bâtie à partir de la fin duXIe siècle, représente le cœur de la Cité (Ciutat). Cette Cité est protégée par le renforcement des remparts antiques, tandis que plusieurs portes permettent d'y accéder : la porte de l'Esquirette[h] à l'ouest, la porte de Morlaàs à l'est et la porte de Baliracq (Valirac) au sud-est[35]. La ville s'agrandit par la suite vers le sud, de la porte de l'Esquirette jusqu'au bas de la pente : il s'agit du quartier du Parvis (ou Paradis)[A 1]. Celui-ci est également remparé, avec un accès possible au sud par la porte de Ranque (Hranca), et au nord par la porte de Mugain (Muganh)[A 1]. C'est durant la période allant duXIIIe au XIVe siècle que la ville gagne sa légende decité septénaire[i].

Leterrier de Lescar de 1643 définit quatrevics (ou quartiers) dans la ville[35]. Deux vics sont fermés, ou remparés : la Cité et le Parvis. Deux autres vics sont ouverts (et non remparés), levic de Debat l'Arriu[j] et celui du Bialé (Vialèr)[k]. Ces deuxvics ouverts permettent l'accueil de nouvelles constructions, notamment de bâtiments agricoles[A 2], constituant desfaubourgs pour la ville. Cette structuration urbaine de la ville, avec la constitution de plusieurs hameaux ou lieux-dits[l], se maintient sans grand changement jusqu'au milieu duXXe siècle. À partir desannées 1960[A 2], l'espace urbain de la commune connaît une très forte extension dans un contexte depériurbanisation. Deslotissements pavillonnaires apparaissent tout d'abord le long de la route de Tarbes[A 2], puis autour des quartiers ouverts et des hameaux. C'est à cette même époque que commence à se constituer la zone commerciale actuelle entre la voie ferrée et le gave de Pau. La commune conserve aujourd'hui environ 45 % de surfaces agricoles[A 3], la volonté communale étant de préserver cette proportion en densifiant les constructions, avec de l'habitat collectif par exemple[A 4].

  • L'urbanisation de Lescar (sélection).
  • Photographie en couleurs de remparts.
    La Haute-Ville (Cité) est remparée pour la première fois auVe siècle.
  • Photographie en couleurs d'une rue dans une ville.
    Levic du Parvis rejoint la Basse-Ville et la Haute-Ville.
  • Photographie en couleurs de fermes dans une ville.
    Des fermes dans levic ouvert du Bialé.
  • Photographie en couleurs d'une grange en galets.
    Uneborde en galets dans levic de Debat l'Arriu.
  • Photographie en couleurs de maisons recouvertes de neige.
    De nombreux quartiers pavillonnaires se développent à partir des années 1960.

Logements

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Photographie en couleurs d'une maison ancienne.
Maison dite du Prince dans la Cité.

En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 4 241, alors qu'il était de 3 858 en 2009[Insee 6].Parmi ces logements, 94,9 % étaient des résidences principales, 1,0 % des résidences secondaires et 4,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 75,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 22,8 % des appartements[Insee 6].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 65,7 %, en diminution par rapport à 2009 (68,0 %). La part de logements HLM loués vides était de 11,4 % contre 11,0 %, leur nombre étant en augmentation, 458 contre 404[Insee 7].

Planification de l'aménagement

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Leschéma de cohérence territoriale (ou SCOT) dupays du Grand Pau a été approuvé par le comité syndical du syndicat mixte du Grand Pau le[36]. Lors de son élaboration, il concerne 145 communes et 9 intercommunalités qui regroupaient 221 000 habitants, 110 000 logements et 100 000 emplois en 2010[37]. Lescar est incluse dans les limites du « Cœur de Pays », comprenant les sept communes les plus agglomérées autour de Pau.

Dans son diagnostic territorial, le SCOT prévoit une population de 263 000 habitants à l'horizon 2030[38], soit une augmentation de 42 000 habitants en 20 ans. Afin de satisfaire cette évolution, le besoin de production annuelle de logements a été estimé à 1 450. Les élus ont pour cela fait le choix d'un modèle de développement en « archipel »[m]. Le SCOT prévoit de renforcer l'attractivité de ce « Cœur de Pays » en y concentrant 60 % de la production annuelle de logements du Grand Pau, soit 865 logements par an, contre 750 logements annuels (soit 53 %) durant lapériode 1999-2009. Le SCOT assigne un potentiel de240 hectares, soit environ15 hectares par an, pour les besoins des entreprises actuelles et futures du territoire. Il impose également la réduction de 50 % de la consommation foncière par un « urbanisme de projet », avec un objectif fixé à852 hectares durant les dix prochaines années contre1 750 hectares durant la période 1998-2008.

Leplan local d'urbanisme (PLU) de la commune de Lescar est approuvé le[39], puis annulé par letribunal administratif de Pau le[n]. Depuis, leplan d'occupation des sols (POS) prévaut dans la commune en matière d'urbanisme[M 6]. D'ici la fin 2019, un PLU intercommunal (PLUi) sera appliqué à l'échelle de la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées[40].

Voies de communication et transports

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Réseau routier

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La partie nord de la ville de Lescar est traversée dans un axe est-ouest par l'A64 (E80 sous son appellation européenne) ditela Pyrénéenne. Un échangeur autoroutier est inauguré sur la commune en 2010[41], permettant également de rejoindre la nouvelle autorouteA65 (E7 sous son appellation européenne) diteA'Liénor[o]- autoroute de Gascogne, celle-ci croisant l'A64 sur le territoire de la commune et permettant de rejoindreLangon au nord.

Photographie en couleurs d'une piste cyclable longeant un cours d'eau.
La véloroute Pyrénées-Gave-Adour longe le gave de Pau.

La commune est également desservie par les anciennes routes nationalesRN 117,route de Bayonne, etRN 417 (formant une partie de la rocade de Pau) qui sont regroupées sous la seuleRD 817 depuis 2006[p]. CetteRN 417 occupait la zone de l'antique voie duCami Salié permettant de rejoindre leplateau de Ger à l'est etSalies-de-Béarn à l'ouest, connue pour sa production de sel[42]. L'ancienneRN 645,route de Sault-de-Navailles, est quant à elle déclassée enRD 945 depuis 1972. Deux ponts routiers permettent de franchir le gave de Pau sur le territoire de la commune, l'un se situe au niveau de laRD 802, l'autre à la jonction entre l'avenue du Vert Galant et laRD 501.

Le sud de Lescar est longé par lavéloroute Pyrénées-Gave-Adour, qui relieLestelle-Bétharram àBayonne et s'inscrit dans un itinéraire national allant de l'Atlantique à la Méditerranée (viaCollioure)[43]. La réalisation de cette véloroute est la conséquence de l'adoption en 2007 d'un « schéma départemental des itinéraires vélo » par le département des Pyrénées-Atlantiques. Les travaux de la partieLaroin-Tarsacq se terminent en 2012[44].

Transport en commun routier

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Réseau de busIDELIS à Lescar

Lescar est desservie par le réseau de busIdelis, exploité par laSociété des transports de l'agglomération paloise (STAP). Organisé autour de l'agglomération paloise, ce réseau dessert la commune par le biais de cinq lignes :

  • Ligne T3 Lescar — Soleil / Billère — Lacassagne ↔ Pau — CST Jean Feger
  • Ligne 7 Lescar — Soleil ↔ Bizanos — Beau Soleil / Artigueloutan — Salle des Fêtes
  • Ligne 8 Poey-de-Lescar — Z.A. D817 / Lescar — Collège S. Palay ↔ Idron — Mairie
  • Ligne 12 Lescar — Quartier Libre ↔ Pau — Porte des Pyrénées
  • Ligne 13 Lescar — Soleil ↔ Pau — EFS

La commune est également desservie par leréseau d'autocars interurbains des Pyrénées-Atlantiques[45] :

  • Ligne 520 Pau — Rue Mathieu Lalanne ⥋ Orthez — Gare SNCF
  • Ligne 522 Pau — Centre Hospitalier ⥋ Mourenx — Canastel
  • Bus du réseau Idelis
    Bus du réseau Idelis

Réseau ferroviaire

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Lescar se trouve sur laligne de Toulouse à Bayonne, connue sous le nom deTransversale pyrénéenne. L'ancienne gare de Lescar est détruite par un sabotage de laRésistance dans la nuit du 8 au[46], tuant trois personnes et en blessant deux autres, dont le résistant Joseph Bonnelucq[46]. Les trains de voyageurs ne s'arrêtent plus à la gare reconstruite depuis le[47], là partir de 1974, mais la gare est maintenue par laSNCF pour le trafic de marchandises et l'achat de billets voyageurs[48]. Les gares les plus proches se situent àArtix et Pau. De nouvelles installations sont inaugurées le[48]. La gare arrête finalement toute activité à partir de 1996[49]. En 2017, un projet de création d'une halte ferroviaire à Lescar est annoncé par la région[50].

Transport aérien

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Photographie en couleurs d'un rond-point, avec la reproduction d'un ancien avion.
Le rond-point desfrères Wright, avec une reproduction de leurflyer.

L'aéroport international de Pau Pyrénées (PUF) se situe àUzein, à6 km de Lescar. Celui-ci assure des liaisons quotidiennes avecParis (Paris-Orly etParis-CDG),Lyon (aéroport Saint-Exupéry) etMarseille (aéroport Marseille-Provence)[51]. D'autres liaisons saisonnières sont assurées vers laCorse ouMarrakech[51]. En 2016, il a enregistré 608 200 passagers[52]. Le territoire communal sert de zone de démonstration auxfrères Wright en 1909[A 5]. La plaine du Pont-Long sert à ces pionniers de l'aviation pour former plusieurs pilotes, il s'agit alors de la première école d'aviation organisée au monde[53]. Construite en 1927, la Chapelle de l'aviation retrace cette histoire lescarienne[54].

Risques naturels et technologiques

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LeMinistère de la Transition écologique et solidaire identifie plusieursrisques majeurs dans la commune : inondation, risques climatiques, séisme et transport de matières dangereuses[55]. Afin d'informer la population sur ces risques majeurs, l'agglomération Pau-Pyrénées a élaboré et diffusé à la population en 2008 undossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM)[DICRIM 1] valable pour l'ensemble de la collectivité.

Inondations

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Les inondations qui peuvent se produire à Lescar sont d'un seul type[55] : par débordement direct lors de crues rapides submergeant les berges descours d'eau, principalement legave de Pau, sur la partie basse de la ville. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais duplan de prévention du risque inondation (PPRI) de Lescar qui est approuvé le[55].

Parallèlement, en application de laDirective inondation du qui vise à créer un cadre commun permettant d'évaluer et de réduire les risques d'inondation sur le territoire de l'Union européenne[56], une évaluation du risque d'inondation a été entreprise en France en 2011 au niveau de chaque bassin hydrographique dont lebassin Adour-Garonne et a permis de dresser une cartographie des zones inondables de la ville de Lescar[57]. Sur lebassin Adour-Garonne,18territoires à risques importants d'inondation (TRI) ont été arrêtés par le préfet coordonnateur de bassin le. Pour le département des Pyrénées-Atlantiques, deux TRI ont été retenus : celui de Pau (34 communes dont Lescar) et celui du Côtier Basque (13 communes)[58].

Huit arrêtés reconnaissant l'état de catastrophe naturelle ont été pris pour la commune de Lescar à la suite d'inondations entre 1988 et 2011[55]. À la suite des inondations des 12 et 13 juin 2018, Lescar a de nouveau fait l'objet de la constatation de cet état[59].

Autres risques

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Les aléas climatiques pouvant affecter la ville de Lescar sont des épisodes detempêtes venteuses. Latempête du 6 au[60] a touché de nombreux départements dont lesPyrénées-Atlantiques et a donné lieu à un arrêté de catastrophe naturelle concernant, entre autres, la commune de Lescar. La commune est aussi touchée par lasécheresse de 1989, occasionnant un mouvement de terrain ainsi qu'une reconnaissance de catastrophe naturelle l'année suivante[55].

Du fait de sa proximité la chaîne pyrénéenne, soumise à une activité sismique issue de la confrontation de deux plaques tectoniques (l’ibérique et l’eurasiatique), Lescar est située dans unezone de sismicité deniveau 4, qualifié de « moyen », sur une échelle qui encomporte 5[55], ce qui implique des contraintes constructives pour de nombreuses habitations.

Enfin Lescar est soumise au risque detransport de matières dangereuses (ou risque TMD), consécutif à un accident se produisant lors du transport de telles matières par voies routières, ferroviaires, voies d’eau ou canalisations. La voie ferrée, la rocade, l’autoroute A64, mais aussi les voies secondaires constituent des zones à risques. Tant la population que les services doivent connaître les réflexes à avoir en cas de survenance d'un tel accident[DICRIM 2].

Qualité de l'environnement

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L'urbanisation du territoire et les activités humaines ont un impact sur l'environnement et contribuent à la dégradation de la qualité des eaux, des sols, de l'air ou génèrent des nuisances comme le bruit. Différentes mesures de planification, de prévention ou de protection permettent de limiter cet impact ou d'améliorer la qualité de l'environnement.

Eau

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Photographie en couleurs d'un cours d'eau.
Legave de Pau à Lescar.

En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline parbassin hydrographique. Lescar est située dans lebassin Adour-Garonne. Chaque bassin élabore un document de planification dans le domaine de l’eau, leschéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage), faisant un état des lieux et visant à atteindre un objectif de qualité des eaux à un horizon donné en mettant en place certaines mesures. 36,8 % du territoire communal sont classés en zone sensible à l'eutrophisation et donc particulièrement sensibles aux pollutions, et la totalité de la commune est en zone vulnérable, c'est-à-dire concernée par les nitrates d'origine agricole[61]. Parmi les mesures visant à améliorer la qualité des eaux et concernant la commune, figure le plan de gestion des étiages Luys Louts, couvrant les bassins-versants duLouts et des Luys (Luy de France etLuy de Béarn)[62],[63].

Air

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Leplans de protection de l'atmosphère (PPA), de l'agglomération de Pau, obligatoire dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants, a été approuvé par arrêté préfectoral le[64]. Il définit les objectifs et les mesures dans les thématiques du transport, de l’habitat, du tertiaire et des comportements individuels et enfin de l’industrie permettant de ramener les concentrations en polluants atmosphériques à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires[65],[66].

Sols

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Concernant les sols, leministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) met à disposition du public la base de données BASOL sur les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif[67]. Sur le territoire de la commune de Lescar, quatre sites sont répertoriés[68]. Deux sites sont en cours d'évaluation : lastation-service de Carrefour autorisée en 1997[69] et l'usine d'incinération d'ordures ménagères (UIOM) de l'agglomération, construite en 1973[70]. La station service connaît un accident constaté le, avec le percement d'une cuve de 30 m3. Une campagne réalisée en signale l'absence d'impact sur lanappe phréatique et de faibles teneurs en hydrocarbures dans le sol[69]. L'UIOM de Lescar est elle contrôlée relativement à la présence de plomb, avec la présence de niveaux significatifs sur la zone industrielle, déclenchant une évaluation des risques sanitaires[70].

Les deux autres sites répertoriés sont classés comme en cours de traitement. Le site de traitement de bois de la sociétéWolseley France est actif de 2003 à 2010[71]. Un diagnostic mené en 2010, et complété en 2011, montre la présence dans les sols d'hydrocarbures, defongicides ou encore delindane[71]. Une surveillance des eaux souterraines est depuis menée. Enfin, le dernier site concerne ladécharge de Lescar, exploitée jusqu'en 1975[72], puis utilisée pour recevoir les résidus inertes de l'UIOM. Des mesures trimestrielles sont menées pour contrôler la présence de certains polluants dans les eaux souterraines[72].

Bruit

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À Lescar comme dans toutes les communes françaises, les dispositions de la loi du relative à la lutte contre le bruit sont susceptibles de s'appliquer. En effet, certaines infrastructures de transports doivent être classées suivant leur impact sonore. Il s'agit des routes supportant plus de 5 000 véhicules/jour au moment du classement ainsi que les projets routiers pour lesquels les prévisions de trafic à la mise en service sont également supérieures à 5 000 Véh/J, mais aussi les voies ferrées supportant plus de50 trains par jour[73].

Toponymie

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Photographie en couleurs d'un mur portant l'inscription : BENEHARNUM.
Le nomBeneharnum serait une simplification provenant de l'administration romaine.

Le nom de la localité est attesté sous les formes[74]Beneharnum etBenearnum (itinéraire d'Antonin),Benarnus, civitas Benarnensium (Notitia provinciarum et civitatum Galliae),Benarna etBenarnum (VIe siècle,Grégoire de Tours),Ecclesiola Beati Joannis-Baptistœ, Lascurris (980,cartulaire de Lescar[q]),Laschurris (1128, titres d'Aubertin[r]),Alescar (1170, titres deBarcelone[s]),Laschar (XIIe siècle, titres deGabas[t]),Diœcesis Lascurcensis etLascurrensis (respectivement 1289 et 1313, Historiens de France[u]),Lascaa (XIIIe siècle,fors de Béarn),Lascar (1394, titres deBuros[v]),Lesca etLasca (1538, réformation de Béarn[w]).

Il est désormais[x] admis queLescar correspond bien à l'ancienneBeneharnum, citée à plusieurs reprises par l'administration romaine et religieuse. Il s'agit de la cité du peupleVenarni (ouBeneharnenses), un peupleaquitain qui a donné son nom auBéarn. Il est probable que ce nomBeneharnum n'ait jamais été utilisé par les Béarnais pour identifier ce lieu[75]. Une confusion se serait opérée entre le nom du peuple et le nom de sa capitale, sûrement par volonté de simplification de l'administration centrale de l'Empire. Ainsi, lorsque la localité deLescar est passée au rang de cité et donc de capitale, à la fin duIVe siècle, il aurait fallu parler deLascurris Beneharnensium[y] ouLascurris Venarnorum[z],[75].

Le toponymeLescar a été rapproché du nom du ruisseaule Lescourre, qui d'ailleurs, peut aussi s'analyser comme*l'escourre, qui est issu du mot béarnaisescourre signifiant « cours d'eau, ruisseau, torrent ». La forme latiniséeLascurris auXe siècle démontre que ce nom de lieu était devenu opaque pour ses contemporains[75].

Lescar serait un toponyme d'origine pré-celtique[76], comprendreaquitanique, pouvant se rapprocher delats « ruisseau » ou bien d'une racine hypothétique*lasc- / *lesc- que l'on croit reconnaître dans l'espagnollasca qui a le sens de « pierre plate », suivi d'un suffixe pré-latin-ur- ou directement du basqueuri « eau »[76], bien qu'il soit possible de considérer*-ur comme un suffixe augmentatif[77]. Le sens global est « eau → ruisseau des pierres plates » ou « (ruisseau aux) nombreuses pierres plates ». Le même radical semble se retrouver dansLescun (Pyrénées-Atlantiques,Lascun 1077) etLescuns (Haute-Garonne)[76], suivis d'un élément (suffixe ou appellatif) différent.

Son nom enbéarnais s'écritLescar ouLesca, dans les deux cas il se prononce[lesˈka].

Histoire

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Protohistoire

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Les plus anciennes traces d'occupation humaine du site lescarien remontent à l'âge du bronze[78]. Plusieurstumuli sont identifiés puis fouillés, notamment dans la plaine du Pont-Long au nord de la commune[78]. Un groupe culturel homogène nommé « groupe du Pont-Long » est identifié par les spécialistes sur la base des découvertes liées à la fouille des tumuli. Ce groupe est principalement localisé sur la plaine du Pont-Long, ainsi que sur leplateau de Ger. Le contexte montagnard du groupe fonctionne comme unisolat, le tenant à l'écart des courants culturels régionaux[78]. Plus tardivement, unoppidum dusecond âge du fer[79] est également identifié dans le quartier du Bilaà.

Antiquité

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Photographie en couleurs d'une mosaïque antique.
Mosaïque de la villaSent-Miquèu.

La naissance de Lescar en tant que cité intervient auIer siècle, du temps de l'occupation romaine de l'Aquitaine. La cité devient lechef-lieu du peuple desVenarni, abritant en Basse-Ville l'essentiel de l'habitat et des activités. Les indices d'occupation d'époque romaine les plus précoces remontent aux environs de15-10 av. J.-C., mais une véritable trame urbaine n'apparaît qu'à partir du second quart duIer siècle[79]. Des habitations de 300 à 600 m2 se constituent alors, tout comme des équipements collectifs (comme des égouts) dans un milieu marqué par sa relative humidité. Cette cité naissante est particulièrement fragile, un abandon partiel du site est repéré à la fin duIer siècle. Il faut attendre la deuxième moitié duIVe siècle pour constater un certain renouveau[79].

La cité adopte un profil semi-urbain sur10 à12 ha, caractérisé par de larges voies de circulation. Des traces de thermes publics sont identifiées lors de fouilles menées en 2008[79], tandis que les restes de la villaSent-Miquèu permettent de définir les contours de cettevilla suburbaine de 3 000 m2[80]. Toujours principalement concentrée dans la Basse-Ville, la cité se développe également en Haute-Ville sur un éperon rocheux remparé pour la première fois au début duVe siècle[79]. L'Itinéraire d'Antonin mentionne la cité sous le nom deBeneharnum, la cité desBéarnais. Elle est distinguée au sein de laNovempopulanie à partir duVe siècle, avec la « Notice des provinces et cités des Gaules »[81].Beneharnum subit des attaques successives entre leVIIe et le IXe siècle, par les Sarrasins puis les Vikings, entraînant son déclin puis sa destruction totale[35].

Débat sur la localisation deBeneharnum

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Pendant plusieurs siècles un débat s'installe entre historiens pour savoir quel était l'emplacement initial de la cité antique deBeneharnum. C'est en 1545[75] que l'historien espagnolAntonio de Nebrija dévoile, à l'aide de l'Itinéraire d'Antonin, l'existence d'une cité nomméeBeneharnum qu'il situe donc en Béarn. À partir de cette identification, un vaste débat se lance pour savoir où se situait cette cité antique. Les échanges tournent vite entre la thèse d'Orthez et celle de Lescar. Ce débat est alors une manifestation symptomatique de laRenaissance, période pendant laquelle l'Antiquité romaine est valorisée, chaque province cherchant alors son origine antique pour se rattacher à la culture latine classique[75]. Ce n'est qu'à partir duXXe siècle qu'un consensus assez large s'établit pour fixer à Lescar les bases de la capitale antique duBéarn[75].

En 2023, des fouilles archéologiques à quelques kilomètres, àLabastide-Monréjeau sur le site de l'oppidum du Castéra, ont permis d'apporter un éclairage nouveau sur l'emplacement de Beneharnum[82]. Entre -150 av. J-C et l'an 1, l'ancienne capitale des Venarni se situait sur le site de l'oppidum deLabastide-Monréjeau, abritant entre 3 000 et 5 000 habitants. Si la première campagne de fouilles n'avait pas apporté de conclusion définitive[83], la seconde a confirmé que le site était la capitale desancêtres des Béarnais :Beneharnum. Les remparts de 1,2 kilomètre de long et de 8 mètres de haut renforcent cette conclusion. Les fouilles ont révélé un réseau complexe de rues dans un espace densément peuplé, avec des maisons en bois et en argile. La présence d'amphores de vin italien atteste de l'importance économique de la ville. Les archéologues envisagent une nouvelle campagne pour mettre en valeur les remparts et fouiller l'une des portes.

Moyen Âge

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Photo en couleurs de toits d'une ville.
Lescar renaît auXe siècle sous l'impulsion des ducs de Gascogne.

En 587, letraité d'Andelot affecta la ville de Béarn (Benarno) au roiGontran jusqu'à son décès[84]. Lescar était donc citée par saintGrégoire de Tours († 594) dans sonHistoire des Francs[85]. C'est à la fin duXe siècle que la cité renaît, sous l'impulsion des ducs deGascogne et, notamment, deGuillaume Sanche. La légende veut qu'un soldat, nommé « Loup-Fort », ne trouve dans l'ancienne cité qu'une forêt et un baptistère dédié àsaint Jean-Baptiste[C 3] en Haute-Ville. Loup-Fort fait alors construire à sa place une église sous le vocable deSainte-Marie, en repentance de crimes passés. Cette église devient cathédrale en 1058, avant sa consécration officielle en 1062[C 4]. Le nom deBeneharnum est abandonné pour celui de Lescar, la cité se reconstruit sur l'éperon rocheux remparé auVe siècle. Legroupe épiscopal formé représente le cœur de cette nouvelle cité, ainsi que celui dudiocèse de Lescar, qui fait suite lui aussi à l'antique diocèse deBeneharnum. Les remparts de la Cité (Ciutat) sont renforcés, tandis que la cathédrale attribuée à Loup-Fort est rebâtie auXIIe siècle dans le style roman, principalement sous l'épiscopat de Guy de Lons, elle prend le nom decathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption[A 6]. Déjà fortement indépendant depuis sa formation autour duIXe siècle, le Béarn gagne son indépendance en 1347 sousGaston Fébus. À la mort du prince en 1391, l'évêque de Lescar préside lesÉtats du Béarn et bénéficie donc d'une influence grandissante au sein du pays. C'est dans la cathédrale de Lescar que les rois et reines deNavarre choisissent d'être inhumés de 1483 à 1555.

Époque moderne

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Peinture en couleurs d'un homme.
L'armée ducomte de Montgommery ravage Lescar et le Béarn en 1569.

La vie de la cité est fortement marquée par la période desguerres de Religion auXVIe siècle.Jeanne d'Albret devient la figure de proue du mouvement de laRéforme en Béarn, notamment à partir de sa conversion en 1560[E 1] puis de la mort de son mariAntoine de Bourbon en 1562[E 1]. L'évêque de Lescar,Louis d'Albret, sert inconditionnellement[E 2] la reine Jeanne et participe à la propagation du calvinisme en Béarn. Dès 1563, les processions de la Fête-dieu sont interdites à Lescar[E 3] et la cathédrale dévolue au culte réformé[E 4], tandis qu'en 1564 le collège fondé par Marguerite de Navarre à Lescar est transformé en école protestante[E 5]. Jeanne d'Albret quitte le Béarn fin 1568 pour rencontrer les chefs du partihuguenot à La Rochelle; elle confie son armée àBernard d’Arros. Le roi de FranceCharles IX profite de cette absence pour lever une armée et tenter de conquérir le Béarn[E 6]. Menée par le baron de Terride, l'armée pénètre le en Béarn et rétablit immédiatement le culte catholique[E 7]. La place forte deNavarrenx sert de refuge à Bernard d'Arros, elle résiste à un siège de deux mois de l'armée française. Elle offre le temps nécessaire à Jeanne d'Albret de monter une contre-offensive. Le, l'armée ducomte de Montgommery pénètre en Béarn, mettant Terride en fuite et saccageant le Béarn dont Lescar à partir du[E 8].

Devenu roi de France en 1589, le BéarnaisHenri IV promulgue l'édit de Fontainebleau pour les catholiques du Béarn en 1599[E 9]. Il faut attendre 1610 pour que la cathédrale de Lescar soit rétablie dans son culte catholique[E 10] mais c'est l'expédition militaire du roiLouis XIII en 1620 qui permet de rétablir définitivement le culte catholique dans l'ensemble du pays[E 11]. Le monarque traverse Lescar le à la tête d'une armée en direction de Pau puis de Navarrenx le surlendemain pour s'assurer de la soumission de la place forte. La messe est dite à Pau le pour la première fois depuis 1563, le lendemain est promulgué l'édit d'union entre le Béarn et la France[E 12]. C'est après ces événements que le collège desBarnabites est installé en 1624, à la suite d'un vœu formulé parHenri IV dès 1608[E 13]. Ce collège fait suite à la tradition éducative de Lescar, qui remonte à l'installation d'un collège vers 1549 puis à sa transformation enAcadémie protestante du Béarn[E 5].

Époque contemporaine

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Révolution française

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Photographie en couleurs d'une maquette d'un ancien palais.
Maquette dupalais épiscopal, détruit pendant laRévolution française.

LaRévolution française marque la fin de l'évêché de Lescar. Le, l'Assemblée nationale constituante décide qu'il n'y aura désormais plus qu'un seul évêché dans les départements nouvellement créés[E 14]. Oloron est tout d'abord désignée pour regrouper les trois évêchés départementaux puis Bayonne est finalement choisie. Le dernier évêque de Lescar,Marc-Antoine de Noé, refuse cette décision et demeure fidèle à son poste, avant de prendre le chemin de l'exil[E 15].

La suppression de l'évêché de Lescar est définitive le avec la signature duConcordat. Aussi, le palais épiscopal de Lescar est mis en vente en 1799 puis démoli par son acquéreur, le citoyen Manes[E 16]. Le collège des Barnabites subit les mêmes affres révolutionnaires, ses biens confisqués, les livres et les archives de la bibliothèque brûlés[E 17]. En quelques années de révolution, Lescar perd les trois moteurs de sa vie sociale et intellectuelle : son évêque, sonchapitre et ses barnabites[E 18]. Durant cette période révolutionnaire, l'ancienne seigneurie du Laur (Laü) est intégrée dans les frontières de lacommune nouvellement créée de Lescar[86].

Les départs conjugués de l'évêché et des Barnabites renforcent les effets d'une profonde crise dans tout le Béarn. La Révolution française laisse un grave malaise dans le pays, qui contraste avec la prospérité affichée durant l'Ancien Régime[G 1].

XIXe siècle

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Article détaillé :Guerre d'indépendance espagnole.

Pendant lePremier Empire, la déclaration de guerre à l'Espagne coupe le Béarn de ses débouchés commerciaux naturels, la disparition du Parlement de Navarre entraîne un net ralentissement de l'activité de négoce, tandis que l'émigration devient un phénomène d'ampleur[aa]. La population lescarienne passe de 2 500 habitants en 1789 à 1 700 habitants en 1800[G 1]. La perte de son évêché réduit considérablement l'influence de Lescar qui devient alors une bourgade béarnaise parmi d'autres, avec le souvenir d'un passé prestigieux[G 2].

Stagnation du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale

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La vie des habitants, tout comme l'aspect de la ville, n'évoluent que peu entre leXIXe et le milieu du XXe siècle. L'agriculture, souvent de subsistance, reste au cœur de l'activité tandis que lacase demeure le socle de la vie familiale, tout commelou besiau (le voisinage) pour le village[G 3].

  • Lescar en 1900 (sélection).
  • Photographie en noir et blanc d'un village sur une colline.
    Vue générale sur la Cité.
  • Photographie en noir et blanc de gens posant au milieu d'une rue.
    Rue Maubec.
  • Photographie en noir et blanc de gens posant devant une église.
    Rue de la Cité.
  • Photographie en noir et blanc de gens posant devant une balustrade.
    Rue Henri-Rozier (Baliracq).
  • Photographie en noir et blanc d'un bâtiment imposant et d'un village en contrebas.
    Le collège des Barnabites (alors école normale) et vue sur la Basse-Ville.

Première Guerre mondiale

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LaPremière Guerre mondiale entraîne un net arrêt du mouvement d'émigration alors observé tout au long duXIXe et du début du XXe siècle. Il est constaté l'implantation de familles espagnole ainsi qu'un remembrement des propriétés qui entraînent une modification sensible du paysage agraire[H 1]. Durant laSeconde Guerre mondiale, Lescar est marquée par l'arrivée massive de réfugiés venant du Nord de la France et de l'Europe, l'agglomération paloise passe alors entre juin et de 40 000 à 200 000 habitants[H 2]. LaRésistance s'attaque plusieurs fois à des sites lescariens, notamment dans la nuit du 8 au avec le sabotage de la voie ferrée, qui se termine par l'explosion accidentelle de la gare de Lescar et la mort de trois hommes[H 3]. Les troupes allemandes sont visibles dans la commune à partir du tandis que la Libération est effective le[H 4].

L'essor dans la seconde moitié du XXe siècle

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La seconde partie duXXe siècle entraîne de très profonds changements dans la physionomie de Lescar. La commune connaît une expansion démographique intense entre le début desannées 1960 et le milieu desannées 2000[H 5]. L'exploitation dugisement de gaz de Lacq à partir de 1957 explique, en grande partie, cette transformation économique, industrielle et sociale[H 6]. La relégation au second plan de la traditionnelle polyculture au profit de la culture extensive dumaïs hybride, constituant un deuxième élément d'analyse[H 7].

Politique et administration

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Découpage territorial

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Bloc communal : commune et intercommunalités

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Photographie en couleurs d'un panneau avec l'inscription " Lescar", en fond des montagnes enneigées.
Une entrée de la commune de Lescar.

Lescar acquiert le statut de « commune » à la Révolution, laseigneurie duLaur y est intégrée le[B 1]. Cette dernière est déjà évoquée en 1286[B 2] lors de l'accord de succession entre le souverain béarnaisGastonVII et ses filles. Arnaud Guilhem du Laur assiste à cet acte. Cette seigneurie s'étend sur un vaste espace de400 ha[B 1] entre Lescar[ab] et Lons, du gave de Pau jusqu'aux limites du plateau du Pont-Long. Cette terre occupe une position stratégique[B 2] au Moyen Âge, dans le long conflit qui oppose lavallée d'Ossau avec les communautés paysannes du bas pays béarnais[ac]. Après la réunion de 1792, il faut attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[87].

La ville de Lescar fait partie de six groupements[88]. Elle adhère notamment à lacommunauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées. Lescar participe à plusieursSIVU, dont le syndicat AEP[ad] de la région de Lescar, le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau, le syndicate d'énergie des Pyrénées-Atlantiques et leSSIAD pour personnes âgées du canton de Lescar. Enfin, la commune adhère auSM ouvert de l'agence publique de gestion locale.

Circonscriptions de rattachement

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Lescar appartient à l'arrondissement de Pau depuis 1801[89]. Sur le plan électoral, elle fait depuis 1986 partie de lapremière circonscription des Pyrénées-Atlantiques, dont la députée est depuis 2017Josy Poueyto (MoDem). La localité a fait partie de l'ancien canton de Pau en 1793, puis decelui de Lescar à partir de 1801[89]. Avec leredécoupage cantonal de 2014, le canton perd en 2015 sa fonction de circonscription administrative et demeure uniquement une circonscription électorale pour l'élection des conseillers départementaux. Le canton de Lescar est renommé enLescar, Gave et Terres du Pont-Long, lebureau centralisateur est fixé à Lons. Depuismars 2015, Sandrine Lafargue et Nicolas Patriarche (LR) sont les conseillers départementaux[90].

Administration municipale

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Photographie en couleurs d'un bâtiment ancien au milieu d'un parc.
Lechâteau du Bilaà tient lieu d'hôtel de ville de Lescar depuis 2011.

Leconseil municipal compte vingt-neufélus. Lamaire, Valérie Revel, est entourée de septmaires-adjoints[M 7]. Parmi les autresconseillers municipaux, quinze font partie de la majorité (listePour Lescar pour vous) et six de l'opposition (listesLescar avec passion etLescar en plein cœur)[M 7].

Tendances politiques et résultats

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La ville de Lescar apporte globalement ses suffrages à des candidats de gauche depuis une dizaine d'années, tendance qui se confirme lors des différents scrutins nationaux ou locaux[91].

Élection présidentielle la plus récente

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Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017,Emmanuel Macron (EM), élu, a recueilli 77,63 % des suffrages exprimés etMarine Le Pen (FN), 22,37 % des suffrages ; le taux de participation était de 81,71 %[92].

Élection municipale la plus récente

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Article connexe :Élections municipales de 2020 dans les Pyrénées-Atlantiques.

En poste depuis 2008, le socialiste Christian Laine se représente aux élections municipales de 2014 face à deux listes concurrentes du centre et de la droite menées respectivement par Philippe Coy et l'ancien maire René Claverie. Arrivé en tête avec 42,42 % des voix[93], Christian Laine doit affronter au deuxième tour la liste de Philippe Coy qui a reçu le soutien de M. Claverie dans l'entre-deux-tours. Au terme d'un vote particulièrement serré, Christian Laine est confirmé dans ses fonctions au bénéfice de la moyenne d'âge plus élevée de sa liste, le second tour s'étant soldé par un résultat parfaitement équilibré de 2 670 voix chacun[93].

Cette situation relativement rare pour une commune de plus de 10 000 habitants se solde par un nouveau vote le[94]. Effectivement, après de multiples contestations provenant de M. Laine et M. Coy, le tribunal administratif de Pau décide finalement le de l'annulation du premier vote[95]. Au cours de ce nouveau scrutin, M. Laine reconduit la même liste tandis que M. Coy propose une liste mélangeant sa liste originelle et celle de M. Claverie. À la suite d'un nouveau vote serré[94], et avec une participation de 70,83 %, Christian Laine est finalement réélu définitivement avec une avance de71 voix sur son concurrent (50,7 % des votes exprimés).

Liste des maires

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Article détaillé :Liste des maires de Lescar.

Depuis 1933, six maires se sont succédé à Lescar :

Liste des maires de Lescar
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
juillet 1933janvier 1970[Note 5]Denis TouzanneSEIndustriel
janvier 19701976Roger CadetDVD-CDConseiller général ducanton de Lescar(1955 → 1979)
1976mars 1983Alban CillaireDVGProfesseur d’éducation physique
mars 1983mars 2008René ClaverieUDF-CDS
puisUMP
Médecin
Conseiller général ducanton de Lescar(1985 → 1998)
mars 2008juillet 2020Christian LainePSIngénieur en science sociale
9e vice-président de laCA Pau Béarn Pyrénées(2017 → 2020 )
juillet 2020en coursValérie RevelPSMédecin en Gériatrie et Santé Publique

Vice-présidente chargée des politiques communautaires de solidaritéCA Pau Béarn Pyrénées(2020 → )

Finances locales

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Lescar appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre 10 000 et 20 000 habitants.En 2016, le total desproduits de fonctionnement de la commune s'établit à 13,9 millions d'euros, pour un total descharges de fonctionnement de 12,5 millions d'euros, soit un résultat comptable de 1,4 million d'euros, ou137 euros par habitant, à comparer à la moyenne de la strate qui est de133 euros par habitant[96].

Capacités d'autofinancement

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Le tableau ci-dessous présente l'évolution de lacapacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de Lescar sur la période de 2005 à 2016[96] :

Capacité d'autofinancement à Lescar de 2006 à 2016
Résultats exprimés en €/habitant.
Strate : communes de 10 000 à 20 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
20062007200820092010201120122013201420152016
Lescar183235319250328340316308207254184
Moyenne de la strate160153149159183201192180164183186

La capacité d'autofinancement de la commune[ae], comparée à la moyenne de la strate, est légèrement inférieure en 2016, elle était significativement supérieure auparavant. Depuis 2016, lefonds de roulement[af] est également inférieur à la moyenne de la strate.

Endettement

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L'endettement de Lescar au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[ag], l'annuité de la dette[ah] et sa capacité de désendettement[ai] :

Endettement et capacité d'autofinancement de Lescar en 2016[96]
Lescar
(€/hab.)
Strate
(€/hab.)
Encours de la dette583 918 
Annuité de la dette60 134 
Capacité d'autofinancement184 186 

Fiscalité communale

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Le tableau suivant compare lestaux d'imposition locaux à ceux des autres communes de la mêmestrate fiscale.

Les taux destaxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Lescar. Par rapport à 2015[96], lataxe d'habitation à 12,31 %, lataxe foncière sur le bâti à 12,31 % et celle sur lenon bâti à 62,53 % demeurent stables.

Le montant de lataxe d'habitation, indicateur de fiscalité directe, s'établit en 2016 à 1 823 €/habitant, contre 1 397 € en moyenne pour les communes de même importance. Cette hiérarchie est stable sur les cinq années précédentes[96].

Fiscalité de Lescar en 2016[96]
Lescar
(%)
Strate
(%)
Taxe d'habitation12,3116,61
Taxe foncière sur le bâti12,3122,74
Taxe foncière sur le non bâti62,5357,79

Jumelages

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Lescar estjumelée avec[M 8] :

Équipements et services publics

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Environnement

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Gestion de l'eau

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La distribution eneau potable sur la commune est assurée par le syndicat d'adduction d'eau potable de la région de Lescar (SIAEP région de Lescar). Organisé sous la forme d'unedélégation de service public (DSP) auprès de laSaur, celui-ci dessert les communes d'Aussevielle,Denguin,Labastide-Cézéracq, Lescar, Poey-de-Lescar etSiros[99]. Dès, un projet d'adduction d'eau potable pour la commune de Lescar est mené[100]. L'alimentation en eau potable se fait alors par le biais d'une source et de plusieurs puits situés en haut du bourg. Le syndicat est créé en 1955, avec une alimentation grâce à un puits situé près du gave de Pau[100]. Le stockage des déchets ménagers à proximité du puits entraîne des pollutions, ce qui pousse le syndicat à s'approvisionner auprès de la régie de l'eau de Pau depuis 1982[101]. La principale source d'approvisionnement de la régie se trouve sur les coteaux de Guindalos, commune deJurançon. Elle capte les eaux de l'Œil duNéez (l'Oelh deth Néez) àRébénacq. Après un chantier de douze mois et une inauguration en[102], l'usine est rénovée pour un montant de dix millions d'euros, alors qu'un espace pédagogique ouvre ses portes en[103].

La compétenceassainissement[aj] est assurée par la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées. Les effluents d'eaux sont acheminés, éventuellement par l’intermédiaire de stations de relevage, jusqu'à la station d'épuration de la communauté, située sur le territoire de Lescar[104]. Cettestation d'épuration, mise en service en 1982, puis agrandie en 2004, traite les effluents de douze communes de l'agglomération de Pau, soit 140 000 habitants. Depuis 2006, la communauté d'agglomération est propriétaire de l'installation et son exploitation est déléguée à la société Véolia. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « àboues activées »[105].

Déchets ménagers

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Photographie en couleurs d'une bâtiment industriel.
L'incinérateur de déchets de Lescar.

La collecte, le traitement et la valorisation des déchets est une compétence exclusive de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[M 9]. La collecte desdéchets ménagers (résiduels[ak] et multimatériaux) est effectuée en porte-à-porte sur toutes les communes de la communauté urbaine. Un réseau de cinqdéchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats ou cartons) : Pau,Bizanos,Bosdarros,Jurançon et Lescar. Lacommunauté Emmaüs Pau-Lescar assure également une activité de recyclage[106]. En 2015, 84 487 tonnes de déchets ont été collectés, soit582 kg/habitant[107].

Depuis le, les compétences transfert/transport et traitement des déchets ont été confiées au syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés du Bassin est (SMTD), désormais dénommé Valor Béarn[108]. Selon la nature des déchets collectés, le traitement est effectué dans des sites différents : les déchets ménagers et les déchets verts sont envoyés au site Cap Ecologia de Lescar, les emballages ménagers sont traités àSévignacq, le verre est traité en Gironde, les textiles sont recyclés dans des centres spécialisés[109]. Plusieurs unités de traitement des déchets sont regroupées au site Cap Ecologia de Lescar : une usine d’incinération permettant la valorisation énergétique construite en 1973 et améliorée en 2006 avec un traitement spécifique des fumées[110], une plate-forme de maturation desmâchefers[111], une plate-forme de compostage[112] et un centre de transfert des déchets[113].

Enfance

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La commune de Lescar accompagne lapetite enfance en partenariat avec laCAF en proposant un mode d'accueil stable[M 10], par le biais durelais d’accueil aux parents et aux assistantes maternelles (RAPAM). Deux structures d'accueil (La Mainadière et les Mini-Pousses) totalisent70 places pour des enfants allant de2 mois et demi à3 ans[M 11]. La Maison de l'enfance[M 12] a pour but de centraliser l'ensemble des services relatifs aux enfants âgés de 3 à 12 ans. Un accueil de loisir est notamment assuré tous les mercredis en période scolaire et durant les vacances scolaires[M 12]. Enfin, la Maison des jeunes[M 13] concerne les jeunes âgés de 11 à 17 ans ; celle-ci est chapeautée par le service des sports de la commune.

Personnes âgées

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LeCCAS de la ville de Lescar[M 14] est chargé de coordonner les actions en faveur des personnes âgées en ce qui concerne l'accès aux droits, l'aide à la constitution des demandes de prestations, les aides aux déplacements urbains ou encore la mise en place des plans d'alerte liés aux risques naturels et sanitaires. Des services de portage de repas, detéléassistance et d'aides à domicile sont aussi proposés[M 15]. La commune met en place différentes animations pour renforcer le lien social avec les personnes âgées : il peut s'agir de voyages, de séances degymnastique, d'ateliers cuisine ou d'un réveillon solidaire[M 15].

Deuxétablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) médicalisés sont actifs sur le territoire de la commune (L'Esquirette et Anna Bordenave)[M 15],[114]. Lamaison pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer (MAIA) de Lescar est un outil de coordination créé en direction des personnes âgées en perte d'autonomie; elle concerne huit cantons de l'agglomération paloise[M 16].

Personnes handicapées

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Les personnes handicapées résidant dans la commune de Lescar peuvent bénéficier de plusieurs aides dont le portage de repas à domicile[M 17], le service de transport accompagné[M 18] ou encore de l'accompagnement du CCAS[M 14]. Lescar accueille également différents centres pour personnes handicapées gérés par l'Adapei, dont unESAT[115] ainsi qu'une maison d'accueil pour personnes handicapées âgées (MAPHA)[116] et un foyer d'hébergement pour personnes handicapées adultes[117] sur le site du Bialé. Inauguré en 2012[118], le foyer d'hébergement de l'association l'Ensoleillade accueille60 personnes en situation de handicap mental[119].

Enseignement

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Photographie en couleurs d'un lycée, avec l'inscription : "LYCEE JACQUES MONOD.
Lelycée Jacques-Monod.

Lescar est rattachée à l’académie de Bordeaux, dans la zone A ducalendrier scolaire[120].

La commune administre troisécoles maternelles (Les Près, Victor Hugo et Le Laoü) et troisécoles élémentaires communales (Paul Fort, Victor Hugo et Le Laoü)[M 19]. On compte deuxécoles primaires privées (Notre-Dame et uneécole Calandreta) dans la localité.

Le département gère uncollège (Simin Palay[121],[120]). Il est accompagné d'un collège privé (Notre-Dame). La région Nouvelle-Aquitaine administre elle lelycée général et technologiqueJacques-Monod[120],[122]. L'actuel lycée accueille jusqu’en 1977 l'école normale de garçons du département[A 7]. De son ouverture en 1845, à sa fermeture, l'école est fréquentée par plusieurs personnalités, dontÉtienne Camy-Peyret,Georges Laplace,Roger Lapassade ou encoreBernard Charbonneau.

Lachambre de commerce et d'industrie Pau Béarn rassemble un centre de formation continue (IPC) ainsi qu'une école supérieure de commerce du sport (CNPC[123]) sur son site lescarien.

Santé

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Les soins des Lescariens sont assurés sur place par une quinzaine demédecins généralistes[124], une dizaine dechirurgiens-dentistes, des auxiliaires médicaux et troispharmacies[125]. Lecentre hospitalier de Pau assure les soins plus urgents ou importants; celui-ci est composé de l’hôpital François-Mitterrand, du centre Hauterive (rééducation fonctionnelle, unité de SSR et médecine nucléaire) et du centre Jean-Vignalou pour la gérontologie[126]. Plusieurs cliniques présentent à Pau etAressy complètent le dispositif sanitaire de l'agglomération paloise.

Justice et sécurité

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La commune relève de lacour d'appel de Pau pour toutes les juridictions, à l'exception de lacour administrative d'appel qui se trouve àBordeaux.

La sécurité de Lescar est de la compétence ducommissariat de Pau[127] depuis 2005[128]. La commune accueille une brigade de proximité de laGendarmerie nationale française[129], qui ne reçoit plus de public depuis 2014[128]. Lescar est dotée d'unepolice municipale de quatre postes[130], ce service quitte ses locaux de la rue du Pont Louis le pour s'établir à la mairie[131].

Population et société

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Démographie

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Selon le classement établi par l'Insee, Lescar est unecommune urbaine, une des53 communes de l'unité urbaine de Pau[132] ; elle fait donc partie de l'aire urbaine de Pau[133]. Elle appartient à l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) Pau Béarn Pyrénées, à lazone d’emploi de Pau[134] et aubassin de vie de cette dernière[135].Les habitants de la commune sont appelés lesLescariens[136].

Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[137]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[138].

En 2022, la commune comptait 9 540 habitants[Note 6], en évolution de −3,38 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Atlantiques : +3,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
1 9481 7101 6111 7812 0931 9382 0962 0141 940
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
1 8771 7761 8271 8071 8551 7911 7941 6451 630
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
1 5541 5221 4821 4711 6611 8711 7501 5761 855
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200420062009
2 1942 9534 1645 1865 7938 1919 4399 7529 794
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201420192022------
9 9919 6659 540------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[89] puisInsee à partir de 2006[139].)
Histogramme de l'évolution démographique

Jusqu'auxannées 1960, la démographie lescarienne ne subit que très peu d'évolutions avec un total d'environ 2 000 habitants. Il convient toutefois de signaler une baisse de population entre la deuxième moitié duXIXe siècle et l'aprèsPremière Guerre mondiale, dans un contexte d'exode rural et d'émigration béarnaise[F 1],[al]. La population lescarienne augmente de manière très sensible à partir desannées 1960, sous l'effet du processus depériurbanisation. Cette croissance marque nettement le pas à la fin desannées 2000, avec une stabilisation autour de 10 000 habitants.

Pyramide des âges

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En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 30,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 4 793 hommes pour 4 942 femmes, soit un taux de 50,77 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,08 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[140]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,3 
7,1 
75-89 ans
9,2 
17,5 
60-74 ans
18,3 
25,5 
45-59 ans
25,6 
16,0 
30-44 ans
16,0 
16,0 
15-29 ans
14,2 
17,3 
0-14 ans
15,4 
Pyramide des âges du département desPyrénées-Atlantiques en 2021 en pourcentage[141]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
8,7 
75-89 ans
11,8 
18,9 
60-74 ans
19,8 
21 
45-59 ans
20,3 
17,9 
30-44 ans
17,3 
16,2 
15-29 ans
14 
16,3 
0-14 ans
14,2 

Vie associative

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Le tissuassociatif de Lescar compte plus d'une centaine de structures[M 20]. On dénombre notamment42 associations dans le domaine sportif[M 21],19 associations dans le domaine culturel[M 22],17 associations dans le domaine des loisirs[M 23],13 associations dans le domaine social[M 24],12 associations dans le domaine corporatif[M 25],8 associations dans le domaine scolaire[M 26] et5 associations dans le domaine commercial[M 27]. Le service vie associative de la ville est chargé de conventionner les associations afin d'assurer un contrôle sur ses actions, il assure également le traitement des demandes de subventions[M 20].

Sports et loisirs

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Photographie en couleurs d'un stade de football.
Le stade d'honneur de football Bernard-Masseillou.

La ville de Lescar dispose de plusieurs équipements publics permettant la pratique du sport.

Lescar compte notamment trois complexes sportifs omnisports (Désiré-Garrain, Paul-Fort et Victor-Hugo), ainsi qu'un stade municipal équipé de deux terrains en gazon naturel et d'un en gazon synthétique.

Enfin, Lescar dispose de sept courts detennis et d'une salle detennis de table, d'unepiscine municipale offrant un bassin de25 mètres en plein air ou encore d'un complexe detir à l'arc[M 28].

Chaque année, le service des sports de la commune met en place l’événement « Faites du Sport », course multisports en équipe qui voit la participation d'environ400 sportifs[M 29].

Les origines de la pratique sportive à Lescar

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Le patronage Saint-Joseph est officiellement créé le(103 ans)[142]. Créé avant l'Avenir Lescarien, le patronage Saint-Joseph permettait la pratique du football, du basket-ball, de la pelote ou encore du tir[143]. La pratique du Football est attestée à Lescar dès 1921, lorsque le patronage Saint-Joseph dispute les championnats de l'Union régionale pyrénéenne.

Football

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Créé en 1977, le Football Club lescarien dispose du terrain d'honneur en gazon synthétique dans le stade municipal de la ville. Son équipe senior évolue au niveau « Régional 1[144] » de laLigue de football Nouvelle-Aquitaine, l'équivalent de lacinquième division nationale.

Rugby

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Le Rugby Club Billère ASPTT Lescar (RC BAL) occupe les deux terrains en gazon naturel du stade municipal. Ce club est né de la fusion en 2004 de l'A.S. Billère, de l'ASPTT de Pau et de l'Avenir lescarien[145]. Le club compte environ250 licenciés[145]. L'Avenir lescarien voit le jour le[143], avec pour siège le Café de La Terrasse et permet à son origine la pratique du rugby et de l'athlétisme[146]. Le club opte pour lerugby à XIII en 1935, avant de revenir aurugby à XV durant laSeconde Guerre mondiale[143]. Autre association historique, le clubbouliste de Lescar est créé dès 1954[143].

Tennis

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Le Tennis Club de Lescar (TCL), dontJérémy Chardy a été membre.

Judo

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Judo Club de Lescar.

Basket-Ball

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Lescar Basket créé en 1987.

Volley-Ball

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Lescar Promotion Volley-Ball

Handball

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Lescar Handball

Cyclisme

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Lescar Vélo Sprint est présidé parGilbert Duclos-Lassalle[M 21], il a également vu les débuts deStéphane Augé.

Médias

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L'actualité de Lescar est traitée par des médias axés sur l'actualité béarnaise. C'est le cas de trois quotidiens depresse écrite dépendants duGroupe Sud Ouest : leSud Ouest (édition Béarn et Soule),L'Éclair etLa République des Pyrénées. Communément appeléLa République, ouLa Rep, il s'agit du quotidien le plus lu du Béarn et de la Soule avec 143 000 lecteurs moyens au numéro[147].

Une antenne deFrance 3 Aquitaine est implantée à Pau. Elle traite quotidiennement de l'actualité en Béarn lors du décrochage local du 19/20 dans son édition « France 3 Pau Sud-Aquitaine ».France Bleu Béarn,Virgin Radio Sud Aquitaine ou encoreRFM Béarn disposent de décrochages locaux. La municipalité publie chaque mois « Le20h des Lescariens » sur sa chaîneYouTube[148].

Le long métrageI Feel Good (2018) deBenoît Delépine etGustave Kervern, avecJean Dujardin, est tourné en partie dans le village Emmaüs de Lescar[149].

Cultes

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Photographie en couleurs d'une tour ancienne, construite à partir de galets.
La tour du presbytère.

Seul le cultecatholique est organisé au sein de la commune. Lescar dépend dudiocèse de Bayonne, Lescar et Oloron,suffragant depuis 2002 de l’archidiocèse de Bordeaux[150]. Lacathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption et l'église Saint-Julien sont réunies au sein de la paroisse « Notre-Dame-en-Béarn - Lescar »[151],[152].

Le diocèse deBeneharnum s'organise au tournant duVe et du VIe siècle. La légende[C 5] veut quesaint Julien soit le fondateur du diocèse à la fin duVe siècle. Mais aucun fait tangible ne vient confirmer cette tradition orale[C 6]. Le premier évêque deBeneharnum, dont l'histoire fasse mention, estsaint Galactoire. Il participe auconcile d'Agde en 506 sous le titre de « Galactorius, episcopus de Benarno »[C 7]. Au cours des cinq siècles suivants, l'histoire du diocèse deBeneharnum est très lacunaire[A 6], avec uniquement la mention de quelques évêques dans des documents. Avec la destruction de la cité gallo-romaine autour duIXe siècle sous les assauts des Normands, le nom deBeneharnum disparaît. C'est sousGuillaume Sanche de Gascogne à la fin duXe siècle que le diocèse réapparaît sous le nom deLascurris[A 6]. Lediocèse de Lescar gagne progressivement en autonomie vis-à-vis de l’évêché deGascogne durant leXIe siècle.Grégoire de Montaner semble être le premier évêque à s'affranchir totalement de cette emprise en réorganisant le diocèse béarnais[C 8]. Le diocèse de Lescar est finalement supprimé en 1801[A 6], pour être rattaché à celui de Bayonne.

En janvier 2024, Gilles Bonnin, ancien prêtre de Lescar, est condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis probatoire, pour l'agression sexuelle de deux enfants entre 2000 et 2008[153],[154].

Économie

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Revenus de la population et fiscalité

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En 2014, lerevenu médian disponible par ménage était de 24 153 € à Lescar, dont 73,8 % issus des revenus d'activité[Insee 8]. Cette même année, 31,3 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 9].

Emploi

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En 2014, la population âgée de 15 à64 ans s'élevait à 6 582 personnes, parmi lesquelles on comptait 73,9 % d'actifs dont 66,8 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs[Insee 10].

On comptait alors 6 423 emplois dans la zone d'emploi, contre 5 901 en 2009. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 4 449, l'indicateur de concentration d'emploi est de 144,4 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d’un emploi par habitant actif[Insee 11].

Entreprises et commerces

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Au, Lescar comptait 1 065 établissements : 16 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 61 dans l'industrie, 101 dans la construction, 732 dans le commerce-transports-services divers et 155 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 12].En 2015,92 entreprises ont été créées à Lescar[Insee 13], dont 59 par desauto-entrepreneurs[Insee 14].

Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés[Insee 12] :

Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015.
Total%0
salarié
1 à 9
salariés
10 à 19
salariés
20 à 49
salariés
50 salariés
ou plus
Ensemble1 065100,0617327633622
Agriculture, sylviculture et pêche161,5142000
Industrie615,72822353
Construction1019,56725531
Commerce, transports, services divers73268,7391261442412
dont commerce et réparation automobile29828,09815622139
Administration publique, enseignement, santé, action sociale15514,6117171146
Champ : ensemble des activités.

Secteur primaire

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Photographie en couleurs d'un champ agricole, avec en fond des montagnes enneigées.
La plaine duPont-Long regroupe une part importante des terres agricoles de la commune.

Lesecteur primaire est représenté par un faible nombre d'entreprises sur la commune, une quinzaine environ dans le domaine agricole qui sont en grande partie individuelles. Le territoire communal conserve, malgré tout, un aspectsemi-rural. La commune compte environ 45 % de surfaces agricoles, dont 80 % pour la culture du maïs et 10 % de céréales à paille notamment[A 3]. Pendant longtemps concentrée dans la plaine du gave, la zone agricole de la commune se concentre depuis leXXe siècle sur la zone du Pont-Long.

Ce terrainmarécageux est occupé pendant des siècles[A 8] par les bergers de la vallée d'Ossau pour le pâturage hivernal de leurs troupeaux ou comme zone de transhumance vers lesLandes de Gascogne. Les bergers ossalois revendiquent un droit d'usage de la zone, ce qui pousse à de nombreux conflits[B 1] avec les populations locales, soucieuses d'étendre leur domaine cultivable pour répondre à leur croissance démographique. En 1828[A 9], le droit de propriété des Ossalois est reconnu mais ces derniers doivent en céder la moitié aux populations locales quelques années plus tard. En 1853[A 9], la partie conservée est partagée entre le syndicat du Haut-Ossau[am] et celui du Bas-Ossau[an], ce dernier vendant ces terres. Avec la fin des transhumances vers les Landes de Gascogne durant lesannées 1950[ao], le syndicat du Haut-Ossau accepte la location de ses terres ainsi que le défrichement mécanique pour uneculture intensive du maïs[A 9]. Cette période de défrichement correspond à l'introduction du maïs hybride en Béarn par la coopérative Euralis, qui permet de multiplier les rendements[A 10].

Basée sur le territoire de Lescar, la ferme du Pont-Long est considérée comme étant la plus importante du département[155]. En plus de cette ferme, la communauté syndicale du Haut-Ossau gère des lotissements, des locaux commerciaux et industriels sur cette lande du Pont Long pour un total d'environ1 000 ha. La commune de Lescar fait partiellement[ap] partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty depuis lesannées 1980. En 2017, la zone est étendue pour englober le Pont-Long[156], permettant aux producteurs ossalois de bénéficier des approvisionnements en fourrages et en céréales issus de la ferme du Pont-Long.

Secteur secondaire

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Photographie en couleurs d'un immeuble de bureaux moderne.
Siège du groupe coopératifEuralis.

Groupe coopératif agricole etagroalimentaire,Euralis emploie environ 5 000 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros en 2017. La coopérative de blé du bassin de l'Adour est créée en 1936[A 11], elle participe fortement à l'implantation du maïs hybride dans le Sud-Ouest de la France dans lesannées 1950. À l'étroit sur son site de Billère, la coopérative se relocalise à Lescar en 1976[A 11]. Le choix de cette implantation est dicté par la disponibilité de vastes terrains, de la proximité de la voie de chemin de fer ainsi que par la position de Lescar comme première commune de production de la coopérative[A 11]. En 1986, la coopérative est rebaptisée « Coop de Pau » avant d'adopter son nom actuel Euralis[aq] en 1994[157]. Le siège social lescarien du groupe compte environ400 salariés, il est totalement rénové en 2013[158].

Le Groupe Daniel a pour cœur de métier l'extraction et le concassage degranulats[159]. Il fournit également des services dans la production et livraison de bétons, la préfabrication de produits en béton, le négoce de matériaux et le transport. Il emploie environ300 salariés pour un chiffre d'affaires de70 millions d'euros. Son siège social se situe à Lescar, il y dispose également d'unshowroom de 350 m2. Le groupe exploite lacarrière « Dragages du Pont de Lescar » sur la commune[160]. L'artisanat est un segment important de cesecteur secondaire lescarien. Lesmétiers du bâtiment sont particulièrement représentés :charpente,maçonnerie,peinture,électricité[A 3],[M 30].

Secteur tertiaire

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Photographie en couleurs d'un centre commercial et d'un parking.
Le centre commercial Quartier Libre regroupe 60 commerces.

Lesecteur tertiaire représente le principal secteur économique de Lescar, avec environ 70 % des entreprises de la commune. L'activité commerciale est particulièrement importante, avec la présence d'une vaste zone commerciale au sud de la ville. Celle-ci génère environ500 millions d'euros de chiffre d'affaires[A 3],[M 31], soit la moitié de l'activité commerciale de l'agglomération paloise (pour 10 % des implantations)[A 3]. Cette zone est présentée comme l'une des plus grandes de France[M 31], composée d'environ330 commerces et de 7 000 places de stationnement. Depuis 2002[161], l'association Lescar Soleil fédère environ250 commerces issus pour l'essentiel de cette zone commerciale. Les enseignes de grande distribution représentent les plus grandes entreprises du secteur tertiaire de la commune : l'hypermarchéCarrefour (330 salariés),Castorama (110 salariés) ou encoreDecathlon (100 salariés)[M 30]. Les deux locomotives de la zone commerciale sont le centre commercial Carrefour Pau-Lescar, avec70 commerces[162], et Quartier Libre, avec60 commerces[163]. Le premier ouvre ses portes en 1973[164] avant une profonde rénovation en 2017[165], tandis que le deuxième ouvre en 2002 par le biais duGroupe Casino[166].

Le commerce de proximité est regroupé autour de sept pôles commerciaux, totalisant environ60 enseignes installées au sein des zones résidentielles[M 32]. En 2016, l'association CAP Lescar est lancée pour promouvoir les commerçants et artisans de proximité de la commune[167]. Un marché bi-hebdomadaire se tient dans la commune le mercredi après-midi et dimanche matin[M 33]. L'activité commerciale lescarienne est marquée pendant des décennies par la tenue, aujourd'hui disparus, de la foire agricole du printemps et ducomice agricole à l'automne, place de la Hourquie[168]. La Cité médiévale était également animée chaque jeudi par un marché alimenté par les maraîchers locaux[168].

Au, la ville compte 5 hôtels (dont1 établissement quatreétoiles) pour 296 chambres[Insee 15]. 104 emplacements de camping étaient recensés à la même date[Insee 16]. De plus, un bureau d'information touristique de l'office de tourisme Pau Pyrénées est présent sur la commune[169].

Culture locale et patrimoine

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Langue

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Portrait en noir et blanc d'un homme âgé portant un béret.
Roger Lapassade, poète béarnais.

Lebéarnais (bearnés oubiarnés) est le nom donné au parler delangue d'oc du Béarn. Il s'agit d'un parlerroman inclus dans la famille dugascon[ar]. Le béarnais est la seule langue utilisée par les institutions du Béarn depuis l'origine de la vicomté auIXe siècle jusqu'en 1620, il l'est ensuite concurremment aufrançais de 1620 à 1789[175],[176]. Son usage reste encore majoritaire auprès des Béarnais à la fin duXVIIIe siècle et le recul de son usage ne se manifeste guère avant la seconde moitié duXIXe siècle. L'école française entre en conflit direct avec l'usage des langues régionales à partir du dernier tiers duXIXe et ce jusqu'à la première moitié du XXe siècle[177].

En septembre 1993[178], uneécole Calandreta ouvre ses portes sur la commune de Lescar. Cette dernière est gérée par l'association loi de 1901 « Calandreta Lescar » créée en 1992[179]. Ses ressources proviennent des collectivités locales, des adhérents et des actions menées par les parents. L'enseignement de l'école se fait selon le principe de l'immersion linguistique précoce[180]. L'école compte environ soixante élèves[181]. Le Terrier de Lescar passe pour être le plus vieux document lescarien arrivé intact jusqu'à nos jours[182]. Rédigé en 1643 en langue béarnaise, ce texte référence quartier par quartier (vic parvic) les terrains construits, les terres cultivées et incultes qui étaient imposables, ainsi que le nom des propriétaires. Plusieurs auteurs de langue béarnaise ont un lien avec la commune, le lescarienJean-Henri Fondeville auXVIIe siècle ou plus récemmentRoger Lapassade, qui passe une partie de ses études à l'école normale dans l'entre-deux-guerres.

Vastin Lespy rapporte le dicton « Lous broujassès de Lescar », les mangeurs debroye de Lescar[183]. La broye était le plat typique des campagnes béarnaises. La tradition rapporte également que les personnes qui allaient prendre leur repas disaient « Lèyt e lèyt e broje a culhé plée » (Lait et lait etbroye à cuillère pleine) au rythme d'une sonnerie sonnant à midi à Lescar[183].

Patrimoine culturel

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Évènements culturels

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Photographie en couleurs d'un défilé au flambeau, la nuit.
Huec de la Sent Jan.

Plusieurs évènements culturels sont organisés au fil de l'année dans la commune. Au mois de mai se déroule un festival de théâtre amateur, organisé en collaboration avec l'association des « Mutins de Lescar »[M 34]. Il est suivi, à la fin juin, par lehuec de la Sent Jan (feu de la Saint Jean), une tradition millénaire en Béarn qui annonce le début de l'été : cet événement est organisé à Lescar par l'associationEsquireta[184]. La fête des Lescariens « Bonne fête Lescar ! » se déroule début juillet, désormais en même temps que « Faites du sport »[M 35].

Organisé depuis 2007, lefestival Emmaüs se tient habituellement fin juillet. Il est constitué de débats, conférences et concerts. Il accueille par exemple les artistes ou groupes d'artistesIAM,Public Enemy,Oxmo Puccino,Keny Arkana ou encoreThe Avener. En 2011, le festival réalise jusqu'à 20 000 entrées[185]. Depuis, les organisateurs ont décidé de recentrer l'événement sur deux jours de week-end dans le but d'accueillir un public plus familial[186]. Autre événement phare de la saison culturelle de Lescar, les « Mystères de la Cité » se déroulent mi-septembre. Durant deux journées, son et lumières, spectacles de rue et animations festives sont proposés au cœur de la Cité médiévale ainsi qu'au pied des remparts. Cette manifestation accueille jusqu'à 20 000 personnes en 2014[187]. Tout au long de l'année sont également donnés des concerts dans la cathédrale de Lescar[188].

Espaces culturels

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Photographie en couleurs d'une exposition de poteries antiques dans un musée.
Le musée de Lescar expose des objets antiques découverts lors de fouilles.

Lamédiathèque de Lescar dispose d'un ensemble de 24 000 ouvrages[M 36] en libre accès et pour tout public. Elle fait partie d'un réseau de dix médiathèques gérées par la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées[189]. Le musée de Lescar est situé dans la Cité médiévale de Lescar, au cœur des anciennes caves dupalais épiscopal de Lescar. Cet espace présente un fonds archéologique datant de la Préhistoire au Moyen Âge. Ce lieu consacre également des expositions d'art ponctuelles[M 37]. L'inauguration de cet espace muséographique se déroule en 1968[190], il est alors une annexe de l'ancien Musée béarnais de Pau. Durant une vingtaine d'années, le public peut y observer des portraits de princes béarnais ainsi que d'autres personnalités (lescariennes notamment), des dizaines de tableaux évoquant l'histoire béarnaise, des vestiges archéologiques et des outils liés au monde paysan[190]. L'Estanquet est un espace qui réunit chaque semaine une soirée thématique liée à l'art ou à la culture[M 38]. Enfin, des écoles municipales dedanse[M 39], demusique[M 40] et decirque[M 41] sont également présentes dans la ville.

Lieux et monuments

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Carte d'une ville avec différents points d'intérêt.
Position des principaux éléments patrimoniaux, existants ou détruits, de Lescar.

Lescar compte quatre monuments[191] et quarante-quatre objets[192] répertoriés à l'inventaire des monuments historiques.

Patrimoine civil

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L'occupation humaine du site lescarien précède la cité antique deBeneharnum. Plusieurstumuli sont identifiés et fouillés dans la zone du Pont-Long, les habitants de cette zone sont qualifiés de « groupe du Pont-Long »[as] par les chercheurs[78]. Ces tumuli sont reliés à laprotohistoire, leur datation les faisant remonter à l'âge du bronze[78]. Plusieurs vases ainsi que la copie d'un poignard métallique à deux rivets, sont découverts lors de fouilles menées[193]. Unoppidum dusecond âge du fer[79] est également identifié dans le quartier du Bilaà, sur lequel est bâti le château de la famille d'Ariste. La basse-ville de Lescar représente le cœur de l'antiqueBeneharnum. Les archéologues ont exhumé dans le quartier du Bialé (Vialer)[194] des voies de circulation, des égouts, des fondations de maisons ainsi que des fossés. Le premier plan complet d'unevilla antique du sud de l'Aquitaine a ainsi pu être dressé. Au cours de fouilles menées en 2008[at], des traces dethermes publics sont découvertes sur la zone. Uncaldarium de 53 m2 ainsi qu'une autre pièce de 69 m2 (tepidarium oufrigidarium) sont notamment identifiés[79].

L'existence desubstructions dans le quartierSent-Miquèu (Saint-Michel) est connue de longue date de ses habitants[195], elle est aussi l'objet de diverses légendes[au]. Les restes d'unevilla suburbaine d'envergure sont finalement découverts lors de fouilles menées entre 1885 et 1887[av],[D 7], complétées par de nouvelles recherches en 1968 et 1970[aw],[80]. La villa est implantée sur un surplomb de la vallée du gave, situé à 1,5 km à l'est de la basse-ville antique[ax]. Un premier édifice est réalisé au milieu duIer siècle, durant leHaut-Empire[ay], avant que la villa soit reconstruite au début duIVe siècle (Bas-Empire), atteignant 3 000 m2[D 8] sur un domaine d'environ130 ha. Cette deuxième version de la villa est notamment équipée d'une terrasse-belvédère[80], exposée sud avec vue sur la vallée du gave et les Pyrénées[az]. Il semble que la villa reste occupée durant tout leIVe siècle, avant d'être abandonnée dans la deuxième moitié duVe siècle[80]. Toujours au domaineSent-Miquèu, les restes de l'enclos funéraire la Tourette sont découverts[80], datant du Bas-Empire[ba]. Plusieurs éléments découverts sur le site sont exposés au musée de Lescar, dont du mobilier et une mosaïque de 6,5 mètres de long sur 3,3 mètres de large. Avec lesinvasions barbares qui touchent l'Aquitaine à partir du début duVe siècle, les habitants deBeneharnum aménagent[bb] l'éperon rocheux occupé aujourd'hui par la Cité[A 12]. Ils se servent de ce lieu pour se protéger, grâce au dénivelé naturel du terrain. Le lieu est donc remparé à cette époque, cette défense constituant toujours une partie des remparts actuels[79].

Plan en noir et blanc d'un bâtiment.
Plan de la villa Sent-Miquèu réalisé lors des premières fouilles de 1885 à 1887.

AuIXe siècle,Beneharnum subit un coup fatal avec l'invasion des Normands. Il faut attendre leXe siècle pour voir la ville se relever sous l'impulsion des ducs de Gascogne. L'éperon rocheux remparé auVe siècle devient alors le cœur de la ville nouvelle de Lescar. La Cité (ouCiutat) est progressivement protégée au Moyen Âge par l'ajout de remparts et de portes défensives. La porte de l'Esquirette[bc] est réalisée à partir duXIIe siècle[196], elle protège l'entrée sud de la Cité. Elle renfermait une cloche (esquirete en béarnais) que l’on sonnait pour donner l’alerte auprès de la population[A 13]. Adossés à la porte se trouvent les vestiges de la tour de l'Esquirette[197], qui était l'un des maillons des remparts ouest de la Cité et qui fut détruite partiellement durant la Révolution. Les autres portes d'entrée de la Cité ont aujourd'hui toutes disparues. Quelques vestiges subsistent pour la porte de Morlaàs (portau de Morlaàs) au nord-est et la porte de Ranque (portau de Hranca) au sud de la rue du Parvis[A 1], mais à partir duXVIIe siècle la ville cesse sûrement d'entretenir ces portes, entraînant leur disparition progressive.

Le patrimoine civil lescarien s'enrichit auXVIIIe siècle avec la construction de l'actuellycée Jacques-Monod. Le bâtiment central est construit progressivement entre 1755 et 1779 pour permettre l'enseignement de pèresbarnabites[bd]. À la suite de la Révolution et de l'interdiction de l'enseignement religieux, l'ancien collège est successivement transformé en maison de détention, hôpital de guerre ou encore filature de coton. Finalement, la destination initiale de l'établissement lui est rendue en 1845, avec l'installation de l'école normale d'instituteurs du département. À partir de 1978, l'établissement devient une annexe du lycée Saint-Cricq dePau, et enfin en le lycée autonome est constitué.

Lechâteau du Bilaà est, quant à lui, réalisé pour le compte de la famille d'Ariste en 1853. Il occupe le sommet d'un ancienoppidum duIer siècle av. J.-C. et affiche un stylenéo-classique. Après son abandon au cours desannées 1970, sa réhabilitation décidée en 2005 est achevée en 2011[A 5], il devient le nouvel hôtel de ville de la commune en remplacement de la maison Rozier. La partie historique de la ville[be] est composée de maisons anciennes datant pour la plupart duXVIIIe siècle, arborant un style béarnais classique : toit pentu couvert d'ardoises, pierres de taille aux angles et ouvertures, génoise entre la toiture et le mur, galets du gave pour réaliser les murs[A 14].

Des maisons plus anciennes desXVIe et XVIIe siècles sont aussi présentes dans la Cité, réalisées notamment pour leschanoines[A 14].

  • Le patrimoine civil de Lescar (sélection).
  • Photographie en couleurs de remparts avec des montagnes enneigées en fond.
    Les remparts antiques sont renforcés au Moyen Âge.
  • Photographie en couleurs d'une tour en ruine.
    La tour de l'Esquirette est laissée en ruine depuis sa destruction vers 1800.
  • Photographie en couleurs d'un vieille immeuble et d'un fronton.
    Le collège des Barnabites est construit auXVIIIe siècle.
  • Photographie en couleurs d'un vieille immeuble en hauteur.
    La maison Rozier est l'ancien hôtel de ville de la commune.
  • Photographie en couleurs d'une rue en pente.
    Les maisons du centre-ville de Lescar datent pour la plupart duXVIIIe siècle.

Patrimoine religieux

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Lacathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption[198] — place Royale — date partiellement desXIIe et XIIIe siècles. La construction de l'édifice se déroule principalement sous l'épiscopat deGuy de Lons, il fait suite à une première cathédrale édifiée au milieu duXe siècle. La cathédrale est considérée comme l'édifice roman le plus imposant du Béarn[A 15]. Saccagée par les troupes protestantes de Jeanne d'Albret, elle fit l'objet d'importantes opérations de restauration auxXVIIe et XVIIIe siècles qui permirent de sauver lechœur de la ruine. Le sol du chœur est pavé d'une mosaïque duXIIe siècle représentant une scène de chasse, où figure notamment l'énigmatique chasseur maure unijambiste[A 16]. La cathédrale recèle du mobilier inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel[192]. C'est en 1929 qu'est découverte la crypte renfermant les dépouilles de neuf rois, reines, princes et princesses duroyaume de Navarre[A 17]. C'est à l'occasion de ces mêmes fouilles de 1929, complétées en 1985, que deuxcrosses sont découvertes, dont l'une datant duXIIIe siècle et représentantsaint Michel transperçant avec sa lance un dragon ailé[A 18].

Siège d'unévêché jusqu'en 1801, la vie épiscopale marque de son empreinte la vie lescarienne ainsi que son patrimoine religieux. De cette époque, plusieurs éléments sont à considérer, dont lepresbytère et sa tour qui datent duXVIe siècle, bâtis pour partie sur les fondations des anciens remparts[A 19]. C'est auXIIIe ou XIVe siècle qu'une première maison épiscopale est réalisée face à la cathédrale dans la Cité. Ce lieu de résidence est totalement reconstruit sous l'épiscopat deHardouin de Chalon de Maisonnoble dans le premier quart duXVIIIe siècle, il se transforme en un véritablepalais épiscopal. Comme tous les biens ecclésiastiques, le palais est placé sous la main de la Nation au moment de la Révolution française[199]. Le bâtiment est finalement vendu au citoyen Manes en 1799, qui s'empresse de procéder à sa destruction pour construire un moulin près du gave[199]. Plusieurs éléments du palais ont résisté à la destruction, comme la tour de l'Évêché, qui était un escalier de service[199], ou encore les écuries ainsi que la maison du Prince. La tour carrée de l'Esquirette faisait partie des remparts médiévaux ; elle était utilisée commeoubliettes par l'évêque.

  • La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption (sélection).
  • Photographie en couleurs d'une église.
  • Photographie en couleurs de sculptures en pierre sur une église.
    Des modillons.
  • Photographie en couleurs de l'extérieur d'une église.
    Les pierres rosées de la cathédrale romane.
  • Photographie en couleurs de sculptures en pierre dans une église.
    Des chapiteaux.
  • Photographie en couleurs d'une mosaïque représentant un chasseur unijambiste.
    La mosaïque du chasseur maure unijambiste.

Lescar est l'une des étapes de lavia Tolosana (ou chemin d'Arles), nom latin d'un des quatre chemins de France dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au sud. Il s'agissait de la voie la plus fréquentée jusqu'au milieu duXIIe siècle. Inauguré en[200], un refuge permet désormais l'accueil des pèlerins au cœur de la Cité. La vocation religieuse de la commune se confirme avec deux autres lieux de cultes. L'église Saint-Julien, place de la Libération, en référence au saint patron de Lescar. Cet édifice est bâti sur l'emplacement de la cathédrale primitive deBeneharnum, celle-ci étant dévastée par les Normands auIXe siècle. Une nouvelle église voit ensuite le jour auXIIIe siècle dans le style roman, elle est détruite en 1569 par les troupes deMontgommery[A 1]. L'église Saint-Julien est une dernière fois reconstruite auXVIIe siècle, le clocher datant lui duXVe siècle. La chapelle Mémorial de l'Aviation (ou chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc) est construite en 1927[201] sur la plaine du Pont-Long, pour les besoins du camp Guynemer[202]. Elle sert aujourd'hui à honorer le berceau de l'aviation militaire française[203].

Photographie en couleurs d'une église.
L'église Saint-Julien.

Ville supposémentsepténaire au Moyen Âge, Lescar comptait sept églises (outre la cathédrale) dédiées aux saints de la commune. Seule l'église Saint-Julien est toujours présente, plusieurs édifices religieux ayant disparu au fil des siècles. L'égliseSaint-Michel est bâtie sur le site de l'ancienne villa antiqueSent-Miquèu, certains matériaux de la villa en ruine sont réutilisés autour duVIIe siècle pour l’ériger[80]. Ce lieu de culte et son cimetière sont utilisés jusqu'au début duXVIIIe siècle[86] par la seigneurie du Laur, l'église est au moins ruinée depuis 1771[D 8]. Une église dédiée àSaint-Jean-Baptiste se dressait dès leXe siècle près de l'emplacement actuel de la cathédrale[204], une autre dédiée àSaint-Martin se trouvait au lieu-dit du Gourreix (ou Gorrets)[bf], tandis qu'une église vouée àSainte-Catherine se trouvait chemin Fourcet à l'hôpital des Ladres[C 9],[bg]. Enfin, Sainte-Confesse[bh] etSainte-Quitterie possédaient également leur chapelle, la première au sommet de vignes[204] sur l'actuel chemin éponyme, l'autre au pied de la côte montant vers Sauvagnon, des piliers de l'église sont découverts en 1953 dans un champ[C 10]. Outre ces sept églises, Saint-Galactoire n'avait pas de chapelle dédiée mais uniquement un autel dans la cathédrale jusqu'en 1569[204], un oratoire collé à la cathédrale (côté sud) lui est consacré à partir de 1620[204]. AuXVIIe siècle, les Barnabites consacrent leur nouvelle chapelle àsaint Paul, sur l'emplacement de l'actuel lycée[204].

Personnalités liées à la commune

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Photographie en couleurs d'une statue religieuse.
Saint Julien passe pour être l'évangélisateur du Béarn.

La vie de la commune est marquée pendant treize siècles par l'activité de son évêché : plusieurs de sesévêques sont à distinguer sur cette période. Tout d'abord,saint Julien etsaint Galactoire, au temps deBeneharnum. Le premier passe pour être l'évangélisateur du Béarn ainsi que le fondateur du diocèse à la fin duVe siècle[C 5], tandis que le deuxième assiste auconcile d'Agde en 506[C 7]. Saint Julien est le saint patron de la commune, il détrône dans ce sens saint Galactoire, au moment de la Réforme[C 6]. Après les invasions normandes duIXe siècle, la cité renaît à la fin duXe siècle sous l'impulsion desducs de Gascogne. Bien que refondé, l'évêché de Lescar demeure sous le contrôle de l'évêché de Gascogne, jusqu'àGrégoire de Montaner dans la deuxième moitié duXIe siècle. Cet évêque réorganise profondément le diocèse de Lescar pour lui redonner son plein exercice[C 8]. Dans la première moitié duXIIe siècle,Guy de Lons (Guido) fait bâtir l'actuelle cathédrale romane. Il participe avecGaston IV à la prise deSaragosse en 1118 dans le cadre de laReconquista[C 11]. À la fin duXIVe siècle, l'évêqueOdon de Mendousse doit exercer sa mission sous le règne deGaston Fébus. Ce dernier force Odon à l'exil, après avoir assassiné son propre fils[C 12]. À la mort de Fébus en 1391, Odon retrouve son siège et fonde lesÉtats du Béarn en compagnie de l'évêque d'Oloron[bi]. Plus tard, les épiscopats dePierre de Foix,Jacques de Foix ou deMarc-Antoine de Noé (dernier évêque de Lescar) sont également à mettre en avant.

Peinture en couleurs d'une femme du temps de la Renaissance, tenant un oiseau dans sur sa main.
Marguerite d'Angoulême est inhumée dans la cathédrale de Lescar.

Les souverains béarnais récupèrent la couronne duRoyaume de Navarre en 1479[F 2]. Cet État Béarn-Navarre, à cheval sur les deux versants de la chaîne pyrénéenne, est de courte durée, lesRois catholiques prenant contrôle de la capitale navarraise,Pampelune, en 1512[F 2]. Face aux troubles précédant cette perte de contrôle, les rois de Navarre choisissent la cathédrale de Lescar comme sépulture provisoire[C 14], dans l'espoir de récupérer un jour leurs possessions espagnoles[C 14]. Dès 1464,Blanche de Navarre est inhumée à Lescar[C 14].François Fébus est ensuite le premier souverain de Navarre inhumé dans la cathédrale en 1483[C 14]. Suivront les dépouilles des souverains du Béarn et de Navarre, ainsi que celles des princes et princesses de leur famille, jusqu'en 1555. Sont notamment inhumés les couples de souverainsJean etCatherine de Navarre ainsi queHenri d'Albret etMarguerite d'Angoulême. La cathédrale garde désormais le surnom de « Saint-Denis des rois de Navarre »[C 15]. Le mariage entreGaston de Foix etMadeleine de France en 1461, est scellé par un contrat passé à Lescar[205].

Photographie en noir et blanc d'un homme à moustache.
Paul d'Ariste, député-maire.

Avec la suppression officielle de l'évêché de Lescar en 1801, la vie de la commune est marquée par la figure tutélaire dumaire. Père et fils, les baronsAuguste d'Ariste etPaul d'Ariste jouent un rôle majeur pour Lescar durant leXIXe et le début du XXe siècle. Tous les deux occupent des fonctions nationales en tant quedéputés. Paul d'Ariste reste maire de Lescar pendant35 ans, cette longévité n'est battue que parDenis Touzanne. Celui-ci reste maire pendant37 ans jusqu'à son décès en fonction en 1970. Décoré de laCroix de guerre pour sa participation à la guerre 14-18, il participe aussi de manière active à la Résistance au sein du groupement « Combat », il est fait officier de laLégion d'honneur[206]. Successeur de Denis Touzanne à la mairie, Roger Cadet garde ses fonctions jusqu'en 1977, il est aussi conseiller général du canton de Lescar pendant24 ans[207].

Plusieurs écrivains de langue béarnaise ont un lien avec la commune. Il s'agit notamment deJean-Henri Fondeville, né et mort à Lescar au tournant desXVIIe et XVIIIe siècles. Il écrit plusieurspastorales, dontLa pastourale deu paysaa[208]. Plus contemporainement,Roger Lapassade (ou Rogèr de Lapassada) fonde l'associationPer Nouste et publie des poèmes en langue béarnaise dans la deuxième moitié duXXe siècle. Il effectue une partie de ses études à l'ancienne École normale de Lescar. Autre écrivain, mais de langue française,Stanislas Fumet, né dans la commune en 1896, est l'une des figures ducatholicisme social. Issu d'une famille de la noblesse béarnaise,Jacques de Saint-Cricq est un officier de marine et explorateur né à Lescar à la fin duXVIIIe siècle, il laisse son nom aucap Saint-Cricq enAustralie-Occidentale. En 2014, l'actrice françaiseMarie Dubois, récompensée par le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1977 meurt dans la commune[209].

Héraldique, logotype et devise

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Article connexe :Armorial des communes des Pyrénées-Atlantiques.
Blason de LescarBlason
De gueules au croissant d’argent surmonté d’une étoile d’or.
Détails
L'étoile symbolise le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Lescar étant une étape sur la voie d'Arles menant au col du Somport. Lecroissantmaure évoque lui laReconquista, à laquelle l'évêqueGuy de Lons participe en compagnie deGaston IV de Béarn. Une autre version du blason est mise en avant par la commune, un modèle identique surmonté par des remparts en forme de couronne, une manière de représenter le caractère fortifié de la Cité, tout comme son statut denécropole des rois de Navarre.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Lescar
Alias du blason de Lescar
Version avec ses ornements extérieurs : Une couronne murale.
  • Illustration en couleurs représentant la façade d'une église, avec l'inscription « VILLE DE LESCAR »
    Logo de Lescar jusqu'en 2007. Il représente un côté de la cathédrale.
  • Illustration en couleurs représentant une ville, avec l'inscription « Ma ville émoi LESCAR »
    Logo actuel de Lescar depuis 2007.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes relatives aux statistiques

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et54 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Denis Touzanne meurt pendant son mandat, des élections partielles doivent être organisées.
  6. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Notes et cartes

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  • Notes
  1. L'orthographe Cité désigne le quartier remparé de la ville situé au sommet de l'éperon rocheux, dans lequel est construite la cathédrale. L'orthographe cité désigne quant à elle la ville de Lescar au sens large.
  2. Le canal des Moulins prélevait les eaux du gave de Pau, et permettait de faire fonctionner sept moulins à Lescar, Poey de Lescar, Siros et Denguin.
  3. Saligue est le mot d'origine béarnaise désignant la zone de divagation du gave, constituée de bancs de graviers, chenaux, bras secondaires, fourrés et boisements inondables.
  4. Les ZNIEFF detype II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  5. Les ZNIEFF detype I sont de superficie réduite, il s'agit d'espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d'un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local.
  6. Les traces de ce grand ensemble sont repérées sous l'emprise de la première cathédrale médiévale.
  7. Beneharnum désigne la cité des Béarnais ; Morlaàs étant devenue la capitale du Béarn, Lescar ne fait que reprendre son nom originel.
  8. Aussi nommée porte du Milieu (deu Miei) ou du Fort.
  9. Sept portes, sept tours, sept églises, sept moulins, sept fontaines, sept bois, sept vignes.
  10. Rue Maubec, rue du Hiaà et rue de Saint-Julien (frères Rieupeyrous).
  11. Rue du Bialé, chemin Gorretz (Gourreix), rue Cachaù, rue Bié Grande, chemin des Embarrats et quartier de la Hourquie.
  12. Fourcet, Pesquit, Lanusse, Gourreix, etc. Avec une vocation agricole et une faible densité.
  13. Modèle organisé autour d'un espace central renforcé, de polarités structurantes et de communes supports.
  14. L'annulation fait suite à la requête d'une administrée lescarienne concernant un vice de forme.
  15. Du nom de son concessionnaireA'lienor.
  16. La plupart des routes nationales françaises sont alors transférées aux départements par l'acte II de la décentralisation.
  17. Cartulaire de l'évêché de Lescar, publié dans les preuves de l'Histoire de Béarn dePierre de Marca.
  18. Titres de la commanderie d'Aubertin, publiés dans les preuves de l'Histoire de Béarn dePierre de Marca.
  19. Titres publiés dans les preuves de l'Histoire de Béarn dePierre de Marca.
  20. Titres de l'hôpital deGabas - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
  21. Histoire de France, volumeXXI, pages 544 et 559- Citée par Paul Raymond dans son Dictionnaire topographique.
  22. Titres de la commune deBuros - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
  23. Collection manuscrite duXVIe au XVIIIe siècle, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
  24. Un débat oppose pendant plusieurs décennies les spécialistes pour fixer l'emplacement deBeneharnum, notamment entreOrthez etLescar. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le positionnement deBeneharnum sur le site deLescar fait consensus[75].
  25. « Lescar des Beneharnenses ».
  26. « Lescar des Venarni ».
  27. Un mouvement qui touche notamment les cadets des familles, vers d'autres villes françaises comme Bordeaux ou Paris, mais aussi vers l'Amérique et particulièrement l'Argentine et Saint-Domingue.
  28. Depuis les limites est de la Cité médiévale, croix de Mariotte et porte de Morlaàs.
  29. Les pasteurs ossalois revendiquent l'usage des terres du Pont-Long pour faire paître leurs troupeaux de montagne. La seigneurie du Laur contrôle alors l'un des chemins de transhumance nomméla Heléra et reliant la montagne au Pont-Long parLasseube etArtiguelouve.
  30. AEP : adduction d'eau potable.
  31. La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[97].
  32. Le « fonds de roulement », différence entre les financements à plus d'un an et les immobilisations, permet de combler le décalage entre l'encaissement des recettes et le paiement des dépenses[98].
  33. L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée.
  34. L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année.
  35. La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dettecapacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Lescar.
  36. Recouvrant obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration deseaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte.
  37. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
  38. Émigration vers d'autres régions françaises (Bordeaux, Toulouse, Paris) mais aussi vers le continent américain (Argentine, Uruguay, Californie, Canada, Mexique), dans un contexte de sous-emploi.
  39. Soit2 078 hectares.
  40. 1 078 hectares.
  41. La dernière transhumance ossaloise vers les Landes de Gascogne se déroule en 1958.
  42. Le gave de Pau marquant la limite nord.
  43. Contraction d'Europe-Alliance-Maïs.
  44. Un vif débat existe sur la réalité d'une langue gasconne spécifique et distincte de l'occitan, certains linguistes affirment que tel est le cas à cause de ses« caractères originaux et distinctifs »[170],[171],[172]. Cela placerait le gascon comme une langue à part entière proche de la langue d'oc, à l'image ducatalan[173]. D'autres affirment qu'il s'agit d'undialecte[174] de la langue d'oc.
  45. Sur près de 60 sites, les recherches ont permis d'identifier une culture matérielle commune, une approche de la mort précise, et une certaine isolation par rapport aux autres courant culturels régionaux.
  46. Lors de travaux menés pour étendre le centre Adapei.
  47. Hilarion Barthety rapporte en 1886 une rumeur, devenue légende. Au début duXIXe siècle, des ouvriers espagnols sont employés pour détruire de vieux murs dans le champ Sent-Miquèu, quand un jour ils disparurent sans réclamer de salaire. Il fut donc supposer qu'ils découvrirent un quelconque trésor sur place, les payant pour leur travail.
  48. Sous la direction d'André Gorse.
  49. Sous la direction de Jacques Seigne et Michel Bats.
  50. Dans l'ancienne seigneurie du Laur.
  51. Il bénéficie d'importants agrandissements au début duIIe siècle.
  52. Une salle de transition équipée de quatre niches permet de faire la transition entre une grande salle d'apparat intérieure et le belvédère extérieur.
  53. Les restes d'une structure de 4 à 5 mètres de hauteur, pour 3 mètres de diamètre, sont encore visibles vers 1840.
  54. Des fouilles menées en 1929 et 1949 permettent de découvrir des soubassements de murs ainsi que des colonnes de marbre exposées au musée de Lescar.
  55. Anciennement dénomméeportau deu Miei (porte du Milieu).
  56. Les pères barnabites arrivent à Lescar dès 1624, suivant l'appel formulé parHenriIV avant sa mort.
  57. Constituée des quatre vics de la Cité, du Parvis, du Bialé et de Debat l'Arriu.
  58. Les chanoines s'y réfugient durant les guerres de religion, l'église n'existe sûrement plus dès leXVIIe siècle.
  59. L'église Sainte-Catherine est détruite en 1569 par les troupes de Montgommery.
  60. Sainte-Confesse était une patronne de Lescar, vierge et martyre, peut-être du temps des Normands[204].
  61. Il s'agit alors de s'opposer au traité secret[C 13], faisant deCharles VI de France l'héritier de Fébus, et ainsi conserver l'unité béarnaise.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », surremonterletemps.ign.fr(consulté le). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

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Sources institutionnelles

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Sources privées

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Société publique locale d'exploitation des transports publics et des services à la mobilité de l'agglomération paloise (Exploitant)
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