le « paysage montreuillois », qui concerne98 communes, et qui se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages duTernois et deHaut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs, et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[14] ;
le « paysage du val d’Authie », qui concerne83 communes, et qui se délimite : au sud, dans le département de laSomme par le « paysage de l’Authie et du Ponthieu, dépendant de l’atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l’est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l’Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d’Espagne, au nord.
Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l’Ouest, le fleuve s’ouvre sur labaie d'Authie, typique de l’estuaire picard, et se jette dans laManche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d’Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend cinq ZNIEFF detype 1[Note 3] :
lesmarais et prés de Lespinoy et marais de la Bassée[18] ;
lesbois et coteau de Beaurainville. Cette ZNIEFF est constituée d’un boisement pentu et depâturesmésotrophiles[21] ;
lesmarais et prairies humides de Contes et d’Ecquemicourt. Cette ZNIEFF est occupée par des prairies humidespâturées, dessaulaies et des étangs bordés devégétations palustres[22].
la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin[23] ;
les vallées de laCréquoise et de laPlanquette. Ces deux vallées se situent aux confins de deux régions naturelles : le Haut Pays d’Artois et le Ternois et constituent un des paysages ruraux traditionnels duNord-Pas-de-Calais les mieux conservés[24].
Sur le territoire communal existe un sitearchéozoologique datant duMésolithique : laMort. Il y a été découvert des restes osseux dont une cheville osseuse d’aurochs intacte[25],[26].
Au, Beaurainville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].Elle appartient à l'unité urbaine de Beaurainville[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 6],[28],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[30],[31].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (52,5 %), prairies (19,8 %), zones urbanisées (15,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), forêts (5,4 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[34].
Beaurainville est un composéBellum ramum villa : sens originaire de « beau rameau »[37]. Mais le sens de rameau s'est élargi et a pu désigner un bois. Nom composé de l'adjectif « beau » et d'une racine qui pourrait être le gaulois*rin « source ». En effet, les premières mentions (Belrinio en 723, pour Beaurainville) ne comportent pas dea, ce qui exclut tout rapport avec lelatinramus « rameau ».
C'est dans le premier château de Beaurainville (désigné sous le nom delatin deBelrem sur latapisserie de Bayeux), alors construit en bois[38], que le comteGuy Ier de Ponthieu aurait retenu prisonnier le roi anglo-saxonHarold II et ses compagnons. Ceux-ci avaient échoué sur les côtes dePonthieu, à la suite d'une tempête, alors qu’Harold se rendait auprès deGuillaume de Normandie pour régler lacrise de succession au trône d'Angleterre. Face aux menaces du duc Guillaume, ordonnant la libération d’Harold, le comte Guy craignant que la situation ne devienne uncasus belli, sera contraint de libérer ses prisonniers anglo-saxons.
Les établissements scolaires de Beaurainville dépendent de l'académie de Lille et les écoles primaires dépendent de l'inspection académique du Pas-de-Calais. Pour le calendrier des vacances scolaires, Beaurainville est en zone B.
Sur la commune se trouvent une école maternelle, une école élémentaire, ainsi que le collège Belrem.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[52].
En 2022, la commune comptait 2 028 habitants[Note 7], en évolution de −3,38 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 28,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait997 hommes pour 1 098 femmes, soit un taux de 52,41 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,2
6,7
75-89 ans
11,0
19,6
60-74 ans
18,1
20,1
45-59 ans
20,2
19,4
30-44 ans
16,8
14,3
15-29 ans
14,7
19,3
0-14 ans
18,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[55]
Unsite classé ou inscrit, est un espace (naturel, artistique, historique,...) profitant d'une conservation en l'état (entretien, restauration, mise en valeur...) ainsi que d'une préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation...) en raison de son caractère remarquable au plan paysager. Un tel site justifie un suivi qualitatif, notamment effectué via une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé[58].
Dans ce cadre, la commune présente un site classé par arrêté du : les ruines du château des Lianne[59],[60].
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Beaurainville comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Philippe Lambert, « Beaurainville, mai 1940: armés de fusils, ils n’avaient aucune chance contre les chars allemands »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Fabrice Leviel, « Le bilan des maires : à Beaurainville, Jean Lecomte estime que son village « a de l’avenir » : Jean Lecomte (Front de gauche) est maire de Beaurainville depuis 2008. Mais il en est à son cinquième mandat depuis 1977 comme conseiller municipal puis en tant qu’adjoint. Il y a un hiatus entre 2001 et 2008, lors du mandat de Ghislain Tétard. Dans le cadre de notre série des bilans des maires, Jean Lecomte est revenu sur son mandat de maire. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Beaurainville : Jean Lecomte est élu pour un second mandat de maire »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Ph Lambert, « Beaurainville: la maison de santé Gérard-Lejosne, projet d’une décennie, a ouvert ses portes »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Alexis Degroote, « 7 Vallées : la rénovation de la base de kayak de Beaurainville parmi les gros morceaux du budget »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Philippe Lambert, « À Beaurainville, des vestiges presque millénaires en bordure de la Canche. Le long de la voie ferrée, près des rives de la Canche, se dressent les vestiges d’un donjon daté du douzième ou treizième siècle. Ici s’élevait le château des Lianne, l’un des trois châteaux du Moyen Âge de Beaurainville, commune à l’histoire ancienne et au passé prestigieux. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).