Pour les articles homonymes, voirBeaufort etVallée (homonymie).
Beaufort-en-Vallée | |||||
![]() La ville sous la neige. | |||||
![]() Héraldique. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Saumur | ||||
Commune | Beaufort-en-Anjou | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat | Julien Seillé 2023-2026 | ||||
Code postal | 49250 | ||||
Code commune | 49021 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beaufortais | ||||
Population | 6 523 hab.(2013) | ||||
Densité | 183 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 26′ 25″ nord, 0° 12′ 51″ ouest | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 51 m | ||||
Superficie | 35,66 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Beaufort-en-Vallée | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1er janvier 2016 | ||||
Intégrée à | Beaufort-en-Anjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Maine-et-Loire Géolocalisation sur la carte :Maine-et-Loire | |||||
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Beaufort-en-Vallée est une anciennecommune française située dans ledépartement deMaine-et-Loire, enrégionPays de la Loire, devenue le, unecommune déléguée de lacommune nouvelle deBeaufort-en-Anjou[1].
La ville de Beaufort-en-Vallée se situe dans leBaugeois, entreAngers etSaumur, au cœur duParc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
L’origine de Beaufort-en-Vallée se situe au lieu-ditSaint Pierre du Lac, anciennecité lacustre dont les outils préhistoriques sont visibles dans les vitrines dumusée Joseph-Denais.
Beaufort s’est ensuite déplacé vers la butte, ancienoppidumgallo-romain dont la situation stratégique permit la construction du château fort.
Cette cité comtale (Bellum Forte) qui naquit autour d’une chapelle érigée au pied de ce château à partir duXIe siècle, est riche d’histoire de France[2],[3].Foulques Nerra a pu faire édifier autour de la forteresse, un écheveau de ruelles et de maisons qui constituent encore de nos jours un cadre ancien digne d’intérêt. La terre de Beaufort relève directement descomtes d'Anjou. En 1200, elle est dans ledouaire d'Isabelle d'Angoulême, la femme du comte-roiJean sans Terre ; en 1206,Philippe Auguste la confie ausénéchalGuillaume des Roches ; puisLouis VIII l'attribue avec l'Anjou à son fils cadetCharles.
Vers 1230, les auteurs du Lancelot en prose, le plus grand monument littéraire duXIIIe siècle, situent à Beaufort-en-Vallée la colline où meurtBan de Benoïc, le père deLancelot, ainsi que leLac de lafée Viviane, le fameux lac qui donne son nom complet au héros : Lancelot du Lac. Selon le chercheur Goulven Péron on peut même indiquer avec précision les lieux de la légende tels qu'évoqués par les auteurs médiévaux. La colline où se situe le château serait la colline du roi Ban de Benoic et le village de Saint-Pierre-du-Lac l'emplacement ancien du Lac où Lancelot passe son enfance à l'abri des guerres, bien sûr légendaires, qui ravagent l'Anjou arthurien[4].
En 1340, fut instituée lasénéchaussée royale de Beaufort-en-Anjou. Elle relevait directement duParlement de Paris[5].
Le cardinalPierre Roger fut élu pape, àAvignon, le, sous le nom deClément VI. Le 27 mai,Philippe VI de Valois accorda 1 000 livres de rente àGuillaume II Rog(i)er (1290-1380) dans lescomtés du Maine etd’Anjou. Le frère du nouveau pape se vit attribuer, la même année, les fief, châtellenie et prévôté de Beaufort-en-Vallée.Jean de Normandie,comte d'Anjou etdu Maine, ayant transformé ledit fief en vicomté en juin1344 — le roi Philippe confirma cette donation perpétuelle en février 1346 — Guillaume Rog(i)er fit restaurer le château dès1345. Puis la faveur royale en fit un comté en avril1347, tout en exemptant de chevauchée le nouveau comte[6].
Les Rog(i)er tinrent Beaufort jusqu'en 1421 : d'abord le fils aîné de Guillaume II,Guillaume III Rog(i)er, (1332-1395) suivi de son filsRaymond Rog(i)er,vicomte de Turenne (1352-1413), auquel succéda sa propre filleAntoinette Roger (1380-1416), femme dumaréchalBoucicaut (1364-1421). D'autres branches de la famille Roger, issues d'autres enfants de Guillaume II, prétendent alors au comté de Beaufort : - la branche deNicolas (1340-1415), fils cadet de Guillaume II, père de Jeande Limeuil (1370-† assassiné en 1420) et de Pierrede Turenne (né vers 1400-† vers 1444/1445 ; souche d'autresvicomtes de Turenne, dont sa fille aînée la vicomtesse Anne Rog(i)er de Beaufort, † après 1479) ; - la branche de Marquis/Marquès/Marc Rog(i)er baron deCanilhac, un autre fils puîné de Guillaume II Roger, souche desBeaufort-Canillac fondus ensuite dansles Montboissier ; - et le dernier fils de Guillaume II, Raymond Rog(i)er vicomte deValernes et deCornillon, sans postérité.
Mais ces prétentions restent vaines, contestées par la Couronne et sans que l'hommage féodal soit prêté ni l'aveu rendu : concrètement la terre de Beaufort demeure dans la main de laMaison royale de Valois, etCharles VII, par lettres du1er novembre 1461, incorpore le comté de Beaufort auduché d'Anjou. Le 24 avril 1469,René (1409-1480), cousin issu de germain du roi Charles,duc d'Anjou,comte de Provence etdu Maine depuis 1434, indemnise les héritiers Roger de Beaufort (dont la vicomtesse Anne de Turenne) pour 30 000écus d'or.
Durant laguerre de Cent Ans les Anglais s'établissent dans les principaux châteaux de la région :Beaufort,Sablé,le Louroux… Il fallut attendreDu Guesclin et le seigneurde Maillé pour reprendre ces positions.
Au milieu duXVe siècle, leroiRené d’Anjou acquiert le château, le fait réaménager, puis le donne à sa2e femme Jeanne de Laval, épousée en septembre 1454. On trouve encore des traces des anciens remparts qui ont été détruits auXIXe siècle : seuls subsistent deux tours et un pan de murailles.
La duchesse-reineJeanne de Laval (1433-1498) complète le château d’une nouvelle tour, la tour octogonale, en 1459. Avec Jeanne, la région connaît la prospérité.
En 1480, Jeanne de Laval organise et dirige lasénéchaussée de Beaufort[7] ; le comté lui est confié par son mari René, mais avec une imprécision juridique :douaire, jouissance viagère, ou don en pleine propriété ? ; par son testament du 22 juillet 1474, son mari René d'Anjou lui lègue Beaufort, mais en avait-il bien le droit ?
Louis XI estima que non et reprit le comté en 1480-1483 avec le duché d'Anjou, mais son filsCharles VIII en laissa finalement la jouissance à la duchesse-veuve Jeanne de Laval.
Labienfaitrice Jeanne donne de nombreux avantages aux habitants, notamment par l'ordonnance du1er mai 1471, elle réglemente l'usage des prairies communales (jouissance des biens communaux).« Sa statue haute de deux mètres, érigée par les Beaufortais en 1842 sur une colonne d’ordre corinthien de douze mètres, se trouve sur la place qui porte son nom. Elle tourne les yeux vers la statue du roi René à Angers ».
FrançoisIer donne le duché d'Anjou avec le comté de Beaufort à sa mèreLouise de Savoie (1476-1531) : dès 1515, elle cède la terre de Beaufort en pleine propriété à son demi-frèreRenéde Tende (né vers 1473-† 1525 ; aliasle Grand bâtard de Savoie), puis au fils aîné de ce dernier,Claude (1507-1566/1569). Le 31 décembre 1559, le comté de Beaufort fait retour au duché d'Anjou, mais reste concrètement aux Savoie-Tende (Honorat, né vers 1511-† 1580 ; fils cadet de René) sous forme d'engagement.
François d'Anjou (1555-1584) le possède dans le duché d'Anjou dont il estapanagé, et le dernier duc apanagé d'Anjou,Louis, comte de Provence, l'aura également. Mais en fait Beaufort connaîtra bien d'autres comtesengagistes ; ainsi, auXVIe siècle : Pierre Leroyer (en août 1586, contre 32 000 écus), etPuicharic (en 1589) ; auXVIIe siècle :Scipion Sardini en 1605 (aussi maître deChaumont,Serrant,Rochefort), Henride Beaumanoir-Lavardin,Richelieu et son beau-frère lemaréchalUrbain de Maillé-Brézé, père deClaire-Clémence, la femme duGrand Condé ; auXVIIIe siècle : Elisabeth-Rosalied'Estrées, fille dumaréchalJean II (en 1727), enfin François-André Oger (à la veille de laRévolution).
En 1575, le BeaufortaisJehan Chardavoine publie à Paris le premier recueil de chansons populaires, sous le titreRecueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville tirées de divers autheurs et poètes françois tant anciens que modernes ausquelles a été nouvellement adaptée la musique de leur chant commun[8].
La prospérité continue auxXVIIe et XVIIIe siècles, avec le développement de l’hôpital puis l’essor de l’industrie de toiles à voiles. Avant laRévolution, Beaufort est l’une des plus importantes et riches villes de l’Anjou. Beaufort a gardé la trace de son passé en de nombreuses hôtels et logis : le logis Launault, l’hôtel-Dieu, l’hospice édifié auXVIIIe siècle avec des pierres des ruines du château.
Lors de laguerre de 1870, 24 habitants sont tués[9].
De grands travaux sont encore réalisés à la fin duXIXe siècle : construction des halles en 1842 pour le marché de Chanvre, et de l’immeuble du musée par la Caisse d’épargne en 1898 à 1904 pour y installer, le1er novembre 1905, les collections que le journalisteJoseph Denais avait données à la Mairie.
Pendant laPremière Guerre mondiale, 155 habitants perdent la vie. Lors de laSeconde Guerre mondiale, 13 habitants sont tués[9].
Vers 1960, l’horticulture se développe avec l’aménagement hydraulique de la vallée de l’Authion. Elle demeure aujourd’hui, avec l’agro-alimentaire, le principal atout de la région.
Depuis le, Beaufort-en-Vallée constitue une commune déléguée au sein de lacommune nouvelle deBeaufort-en-Anjou et dispose d'un maire délégué[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2016 | janvier 2023 | Jean-Charles Taugourdeau[10] | LR | Chef d'entreprise horticole |
janvier 2023 | En cours | Julien Seillé | SE | Chargé d'études voiries |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1798 | 1800 | Bourcier | ||
20 juin 1800 | 1830 | François Marie Danquetil | ||
1830 | 1842 | René Jean Beconnais Languedoc | ||
1842 | 1844 | Quelin | ||
1844 | 1862 | Alphonse Dubost | ||
1862 | 1871 | Froger | ||
1871 | 1877 | Grimoux | ||
1877 | 1881 | Pierre Adolphe Meffray | ||
1881 | 1888 | Grimoux | ||
1888 | 1892 | René Geslin | ||
1892 | 1900 | Pierre Meffray | ||
1900 | 1904 | Chevalier | ||
1904 | 1919 | René Geslin | ||
1919 | 1925 | Louis Baillif | ||
1925 | 1945 | Émile Gilardeau | ||
1945 | 1947 | Guy de Rosemont | ||
1947 | 1953 | Armand Chaineau | ||
1953 | 1959 | René Coupry | ||
1959 | 1959 | Bernard Carlier | ||
1959 | février 1991 (décès) | Roger Serreau | DVDpuis UDF-CDS | Notaire Conseiller général de Beaufort-en-Vallée(1965 → 1991) |
février 1991 | décembre 2015 | Jean-Charles Taugourdeau[11] | RPRpuis UMP | Chef d'entreprise horticole Député de Maine-et-Loire (3e circ.)(2002 → 2020) Conseiller général de Beaufort-en-Vallée(1991 → 2002) Président de laCC de Beaufort-en-Anjou(1999 → 2014) |
Jusqu'à sa fusion avecGée, la commune est membre de lacommunauté de communes de Beaufort-en-Anjou[12], elle-même membre du syndicat mixtePays des Vallées d'Anjou.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du, lespopulations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 6 523 habitants, en évolution de +6,97 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %,France horsMayotte : +2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 214 | 5 990 | 5 958 | 5 972 | 5 914 | 5 993 | 5 474 | 5 423 | 5 207 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 245 | 5 260 | 5 120 | 5 146 | 4 960 | 4 757 | 4 627 | 4 492 | 4 278 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 222 | 4 104 | 4 038 | 3 387 | 3 325 | 3 262 | 3 171 | 3 306 | 3 253 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2009 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 544 | 3 623 | 4 048 | 4 720 | 5 364 | 5 390 | 5 623 | 6 250 | 6 523 |
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,5 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %).À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en2008, la suivante :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ans ou + | 1,1 |
7,2 | 75 à 89 ans | 10,5 |
11,8 | 60 à 74 ans | 12,8 |
19,6 | 45 à 59 ans | 19,3 |
21,3 | 30 à 44 ans | 20,0 |
16,8 | 15 à 29 ans | 15,5 |
22,9 | 0 à 14 ans | 20,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ans ou + | 1,1 |
6,3 | 75 à 89 ans | 9,5 |
12,1 | 60 à 74 ans | 13,1 |
20,0 | 45 à 59 ans | 19,4 |
20,3 | 30 à 44 ans | 19,3 |
20,2 | 15 à 29 ans | 18,9 |
20,7 | 0 à 14 ans | 18,7 |
Sur 458 établissements présents sur la commune à fin 2010, 13 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 55 % de celui du commerce et des services et 15 % du secteur de l'administration et de la santé[19].
La Zone d'activité Actival située à Beaufort-en-Vallée, la zone d'activité du Pré Barreau àMazé et celle de Villiers àFontaine-Guérin sont gérées par lacommunauté de communes de Beaufort-en-Anjou.
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