Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Bataille de La Bisbal

41° 57′ 32″ nord, 3° 02′ 16″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille de La Bisbal

Informations générales
Date
LieuLa Bisbal d'Empordà,Catalogne
IssueVictoire anglo-espagnole
Belligérants
Drapeau de l'Empire françaisEmpire françaisDrapeau de l'EspagneRoyaume d'Espagne
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Commandants
François Xavier de SchwarzEnrique José O'Donnell
Francis William Fane
Charles William Doyle
Forces en présence
1 700 hommes
18 canons
O'Donnell : 6 600 hommes, 12 canons
Fane : 2 frégates, 500 hommes
Pertes
400 tués ou blessés
1 242 prisonniers
17 canons
Légères

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

Campagne d'Aragon et deCatalogne (1809-1814)
Données clés
Coordonnées41° 57′ 32″ nord, 3° 02′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte :Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Bataille de La Bisbal
Bataille de La Bisbal
Géolocalisation sur la carte :Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Bataille de La Bisbal
Bataille de La Bisbal

modifier

Labataille de La Bisbal se déroule le àLa Bisbal d'Empordà, pendant laguerre d'Espagne. Elle oppose une brigade française commandée par le généralFrançois Xavier de Schwarz à l'armée espagnole du généralEnrique José O'Donnell soutenue par l'escadre du capitaine britannique Francis William Fane. L'affrontement se solde par une victoire anglo-espagnole.

Dans le cadre des événements préliminaires ausiège de Tortose par les Français de à, le maréchalMacdonald, commandant en chef l'armée de Catalogne, reçoit l'ordre de soutenir le généralSuchet qui s'apprête à attaquer la ville. Tandis que le duc de Tarente fait route au sud de la Catalogne, le général espagnolO'Donnell en profite pour attaquer au nord afin de détourner l'attention de Macdonald.

La brigade du généralFrançois Xavier de Schwarz, faisant partie de la divisionRouyer et composée de soldats de laconfédération du Rhin, est surprise par les Alliés àLa Bisbal d'Empordà et est presque entièrement détruite. Schwarz et la plupart de ses hommes sont faits prisonniers tandis que les Anglo-Espagnols ne subissent que des pertes légères, parmi lesquelles le général O'Donnell blessé au pied durant la bataille.

Si ce brillant succès allié n'est pas suffisant pour distraire Macdonald du siège de Tortose, des difficultés logistiques contraignent finalement le maréchal à se retirer au nord de la Catalogne.

Contexte

[modifier |modifier le code]
Portrait d'un maréchal de Napoléon.
Le maréchal Étienne Macdonald, duc de Tarente et commandant en chef l'armée de Catalogne.

En, le maréchalPierre Augereau est remplacé à la tête du7e corps par le maréchalÉtienne Macdonald[1]. Les instructions que ce dernier a reçu de l'Empereur lui prescrivent de se diriger versTarragone tandis que le3e corps commandé par le généralLouis-Gabriel Suchet, qui s'est emparé deLérida et deMequinenza quelque temps auparavant, doit assiégerTortose[2].

Implantée sur le fleuveÈbre, la ville de Tortose se situe sur l'axe principal reliant laCatalogne àValence. Napoléon espère ainsi que la chute de la place entraînera une rupture des lignes de communications entre les deux provinces. Les opérations des armées françaises sont cependant contrariées par laguérilla qui oblige Suchet à se maintenir un temps enAragon. De son côté, Macdonald, faisant face à une importante pénurie de matériel, tente de reconstituer ses dépôts avec des fournitures venant de France, si bien qu'il faut attendre le mois d'août pour que chaque commandant français soit en mesure d'appliquer la stratégie de l'Empereur[2]. Macdonald se met alors en marche avec 16 000 hommes vers le sud de la Catalogne afin de soutenir les efforts de Suchet contre Tortose. Le maréchal laisse dansBarcelone le généralBaraguey d'Hilliers avec une garnison de 10 000 soldats et affecte 18 000 hommes supplémentaires à la défense des places et à la surveillance des lignes de communications avec la France[3].

De son côté, le capitaine-généralEnrique José O'Donnell, commandant l'armée espagnole de Catalogne, se décide à agir contre les Français. Ses effectifs étant trop faibles pour lui permettre d'affronter Macdonald en rase campagne, O'Donnell se résout à attaquer les troupes impériales au nord de la région[4]. Ce faisant, il espère capter l'attention du maréchal et le détourner de sa marche vers Tarragone et Tortose[5]. Laissant à Tarragone les divisions Courten, Sarsfield et Eroles, O'Donnell prend la tête de la division Campoverde avec laquelle il entreprend de contourner Barcelone, pourvue d'une forte garnison, et d'attaquer la division allemande du généralMarie François Rouyer qui occupe la zone entreGérone etPalamós, sur la côte méditerranéenne. Simultanément, une flottille alliée fait voile vers le nord avec à son bord les 500 fantassins britannique du colonel Charles William Doyle. Elle est composée du HMSCambrian et de la frégate espagnoleDiana, le tout sous le commandement du capitaine Francis William Fane, duCambrian. Au début du mois de septembre, échappant à la vigilance des garnisons françaises de Barcelone,Hostalric et Gérone, O'Donnell pénètre en Catalogne sans avoir été repéré[4].

Déroulement de la bataille

[modifier |modifier le code]
Des soldats napoléoniens au garde-à-vous, avec leurs officiers.
Officiers et soldats du6e régiment de la confédération du Rhin, 1812. Planche deRichard Knötel.

Un premier accrochage a lieu le entre l'escadre de Fane et les positions françaises. Un contingent britannique débarque àBegur et capture 50 soldats français ainsi qu'une batterie d'artillerie côtière. Informé de ce coup de main, le généralFrançois Xavier de Schwarz ordonne aux unités placées le long des côtes de consolider leurs défenses[4]. Lui-même a sous ses ordres une brigade d'infanterie composée de deux bataillons des5e et6e régiments de laconfédération du Rhin, soit 1 700 hommes et 18 pièces d'artillerie[6]. Schwarz conserve 800 hommes à son quartier-général deLa Bisbal d'Empordà et envoie le reste de la brigade défendre Begur,Calonge,Palamós etSant Feliu de Guíxols. O'Donnell, qui a réussi à passer inaperçu, arrive sur ces entrefaites au village deVidreres le avec 6 000 fantassins et 400 cavaliers[4]. L'historienDigby Smith évalue quant à lui l'effectif des troupes espagnoles à 6 600 hommes, comprenant notamment le régiment suisseKayser, les dragonsNumancia et des unités demiquelets[6].

Vue du château de La Bisbal en 2005.

Dans la matinée du, O'Donnell, fort d'une supériorité numérique écrasante, attaque La Bisbal et disperse les postes français. Schwarz alerte alors les détachements partis la veille et leur ordonne de rejoindre immédiatement ses forces. Peu après, le village est encerclé et les Français se retranchent dans un vieux château, dominé par une colline située à proximité et par le clocher de l'église. Des tireurs embusqués s'y installent et parviennent à abattre plusieurs soldats allemands au cours de la journée. Schwarz tient jusqu'au soir avant de capituler à la vue de l'imminence d'un assaut espagnol. Les pertes essuyées par ses troupes attestent d'une résistance peu sérieuse : seuls un officier et quatre hommes sont tués et trois officiers et seize soldats sont blessés[4].

Pendant que se déroulent le combat de La Bisbal, les autres contingents de la brigade Schwarz sont vaincus les uns après les autres. Le corps expéditionnaire britannique commandé par Fane et Doyle débarque à Palamós et s'empare de la ville, alors que les hommes du colonel Aldea occupent Calonge et que le village de Sant Feliu tombe aux mains des Espagnols du colonel Fleires. Le général Rouyer, harcelé dans Gérone par les bandes de miquelets, ne peut se porter au secours de Schwarz. Ce dernier est capturé avec deux colonels, 56 officiers, 1 183 hommes et 17 canons, pour un total de 1 242 prisonniers[4]. La brigade allemande a perdu en outre 400 tués ou blessés environ. Les pertes anglo-espagnoles ne sont pas connues avec précision mais sont probablement limitées[6]. Le général O'Donnell, grièvement blessé au pied à La Bisbal, est évacué versTarragone à bord de l'escadre de Fane avec les prisonniers allemands[4].

Schwarz reste prisonnier jusqu'à l'abdication de Napoléon en 1814[7]. Quant à O'Donnell, sa blessure s'infecte et il frôle la mort avant d'être envoyé au repos àMajorque. En attendant sa guérison, le haut commandement de la Catalogne est confié au lieutenant-général Miguel Iranzo, qui n'a pas la compétence de son prédécesseur[8]. O'Donnell sera plus tard fait comte de La Bisbal.

Conséquences

[modifier |modifier le code]

Succédant à O'Donnell à la tête des troupes espagnoles, le marquis de Campoverde se dirige vers le nord de la Catalogne avant queRouyer ouBaraguey d'Hilliers ne puissent réagir. Il occupePuigcerdà enCerdagne, franchit lesPyrénées et pénètre sur le territoire français. Les Espagnols font le coup de feu contre la garnison deMont-Louis et rançonnent plusieurs villages français, puis, retraversant la frontière, se dirigent vers la vallée de laSègre et prennent position àCalaf etCardona[4].

Isolé du nord de la Catalogne par laguérilla, Macdonald n'est informé du désastre de La Bisbal que trois semaines plus tard. Il décide néanmoins de continuer à soutenir le corps deSuchet[9], réduisant à néant l'objectif escompté par O'Donnell[5]. Ayant appris que Campoverde a fait mouvement sur Cardona, Macdonald détache deux brigades françaises et deux brigades italiennes pour l'intercepter. L'une des formations italiennes attaque les Espagnols le et est sévèrement battue. Macdonald s'inquiète à ce moment du sort deBarcelone, dont la faible garnison la place dans une position vulnérable, et décide de quitter Gérone afin de protéger ses convois de ravitaillement[9]. Suchet, privé du soutien de Macdonald, ne peut entamer lesiège de Tortose qu'à partir du.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Gates 2002,p. 289.
  2. a etbGates 2002,p. 292.
  3. Oman 1996,p. 495-496.
  4. abcdefg ethOman 1996,p. 497-499.
  5. a etbGates 2002,p. 293.
  6. ab etcSmith 1998,p. 345.
  7. Six 1934,p. 440.
  8. Oman 1996,p. 501.
  9. a etbOman 1996,p. 499-501.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bataille_de_La_Bisbal&oldid=223075316 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp