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Lieu | Bouzegza Keddara,Algérie |
Issue | Victoire algérienne le 4 août; victoire française le 12 août[1] |
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une trentaine de morts le 4 août une dizaine de morts le 12 août | 16 tués et 4 prisonniers le 4 août (selon l'armée française)[3] 98 tués le 12 (selon l'armée française)[4] |
Batailles
Labataille de Bouzegza s'est déroulée pendant laguerre d'Algérie, dans la régionberbérophone du massif d'Adrar Azegzaw (Djebel Bouzegza), à l’extrème-est de laMitidja, enAlgérie.
Le 4-12 août 1957, le commandoAli Khodja de l'Armée de libération nationale (ALN), renforcé d'unités locales, affronte les unités de l'Armée française, commandées par plusieurs généraux, dontJacques Massu[5].
Selon les rapports français, la bataille fait suite à une embuscade, conduite fin juillet 1957, près deMédéa, contre une section du1er régiment étranger de parachutistes, qui leur coûte 14 soldats tués, et 8 blessés[6]. Selon les Algériens, la cause est la capture de l'infirmier de l'unité locale dePalestro, commandée par Si Boualem, pendant une action deguérilla. Le prisonnier aurait donné le nom de Bouzegza aux Français, sachant que son unité n'y était pas, et ignorant la présence en ce lieu du commandoAli Khodja[7].
Malgré le nombre de ses soldats, et les moyens considérables qu'elle met en œuvre, l'armée française subit un lourd échec le 4 août. Le2e escadron du2e Régiment de Dragons, confondant lecommando Khodja avec des soldats français[2],[7], perd de nombreux hommes.
Lecommandant Azzedine déclare en 2009 qu'un article du quotidienLe Monde, paru le lendemain de cet événement, fait état de pertes françaises de l'ordre de 600 morts, les combattants de la Wilaya IV déplorant selon lui, seulement quelques blessés[7]. L'article duMonde en question, citant les autorités militaires françaises[3], mentionne en fait 21 tués et 18 blessés français. Selon l'historique du2e dragons, les pertes sont de 29 tués, 12 blessés et 2 disparus[8].
Le commando n'aurait, selon le FLN, déploré qu'un seul blessé, les rebelles tués par l'armée française étant desmoussebiline locaux et des civils[7].
Le 8 août, le commando, revenu au même endroit, échappe au bouclage français[7].
Le commando Khodja a été rejoint par d'autres unités. Les soldats de l'ALN sont durement attaquées le 12 par des parachutistes[7] du2e RPC et du1er REP[6], les Français récupérant à cette occasion une partie des armes capturées par les rebelles[4]. D'après le commandant Azzedine, lesferkas sous les ordres de Si Boualem sont pratiquement décimées, tandis que le commando perd une dizaine d'hommes. Grâce à ses réseaux d'information, et sa connaissance du terrain, le commando Ali Khodja, parvient à se dégager et à se replier avec le moins dégâts possibles (selon le commandant Azzedine : quelques tués et une dizaine de blessés au sein du commando)[7].
Le commandant Azzedine dans une interview accordée àEl Watan, donnea posteriori un bilan de 600 morts, blessés et disparus côté français. PourBenjamin Stora ce bilan est exagéré, mais la bataille de Bouzegza reste un succès indéniable pour l'ALN et les pertes françaises sont nombreuses; de même que les pertes infligées par les parachutistes aux indépendantistes quelques jours plus tard sont également significatives[1].