Date | au |
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Lieu | Bab El Oued,Alger |
Issue | Victoire de l'armée française |
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Charles Ailleret | Raoul Salan |
Batailles
Coordonnées | 36° 47′ 27″ nord, 3° 02′ 59″ est | |
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Labataille de Bab El Oued, appelée parfoissiège de Bab El Oued est un épisode deguerre civile durant laguerre d'Algérie (1954-1962).
Il a opposé le l'OAS à l'armée française dansBab El Oued, alors quartier européen et populaire d'Alger, et un blocus du quartier par l'armée française a été mis en place jusqu'au.
Rejetant le cessez-le-feu entre l'armée française et leFLN qui est proclamé le par le président de la République françaiseCharles de Gaulle, l'OAS se retranche dans le quartier de Bab-El-Oued pour s'opposer par les armes au processus d'indépendance défini auxaccords d'Évian.
À la suite de l'annonce du cessez-le-feu, le généralRaoul Salan, chef de l'Organisation armée secrète (OAS), s'adresse par le biais d'une allocution radiodiffusée auxanti-indépendantistes d'Algérie qu'il invite à la rébellion contre l'État français :
« Ici Radio-France, la voix de l'Algérie française. Français, Françaises, un cessez-le feu qui livre à l'ennemi des terres françaises vient d'être consenti. Il s'agit là d'un crime contre l'Histoire de notre nation. Je donne l'ordre à nos combattants de harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes d'Algérie[1],[2],[3]. »
DansLe Monde du,Jean Lacouture rapporte qu'untract énonce qu'à compter de minuit, le, officiers, sous-officiers et soldats de l'armée française en Algérie sont considérés par l'OAS comme des troupes au service d'un gouvernement étranger[4],[2]
Le, 18 gendarmes mobiles sont tués dans une embuscade, et le, 7 appelés du contingent qui avaient refusé de livrer leurs armes à l'OAS sont abattus. L'affrontement entre l'armée française et l'OAS devient inévitable.
La bataille s'engage dans la journée du entre lescommandos Delta de l'OAS et laGendarmerie mobile. Les chars de l'Armée de Terre prennent position dans le quartier en état de siège. LesautomitrailleusesM8 Greyhound en contrôlent les entrées et sorties tandis que lesT-6 (voire desT-28FFennec) de l'armée de l’Air mitraillent des bâtiments et immeubles tenus par l'OAS.
Afin de réduire la sédition du quartier de Bab-el-Oued,il aurait été envisagé d’utiliser, à l'occasion de leur passage à Alger, le lundi 26 mars, les escorteurs d'escadre[réf. nécessaire]Surcouf etMaillé-Brézé. Les deux escorteurs concernés passeront effectivement quelques heures au mouillage au cap Matifou situé à l'est de labaie d'Alger, à une dizaine de kilomètres de Bab-El-Oued.
À la fin de la journée, les commandos de l'OAS parviennent à s'échapper du quartier assiégé, un colonel de l'armée ayant retardé à l'extrême l'ordre qui lui était donné de boucler son secteur[5]. Le bilan de la journée est de 15 morts et 77 blessés parmi les forces de l'ordre, et 20 morts et 60 blessés environ parmi les insurgés[6],[7],[8].
Dans les deux semaines qui suivent, un blocus du quartier est mis en place par l'armée, ainsi qu'un couvre-feu. La population dispose d'une heure par jour pour se ravitailler. Des perquisitions massives et brutales sont menées (7000 appartements visités, 3000 arrestations, près de 700 revolvers et fusils saisis)[5].
À la suite du blocus de Bab El Oued par l'armée, l'OAS lance un appel à manifester massivement le 26 mars à destination de la population européenne d'Alger, dans le but de forcer le blocus. Cette manifestation se termine tragiquement par unefusillade rue d'Isly qui fait 62 morts.