Lebasket-ball féminin est lapratique féminine dubasket-ball. Bien que sa pratique soit très répandue, sa reconnaissance sportive et médiatique a été plus tardive et moindre. Il est régulé par laFédération internationale de basket-ball (FIBA).
Alors que lebasket-ball est admis aux Jeux olympiques dèsles Jeux de 1936, il faut attendre1976 pour que le basket-ball féminin fasse son entrée auxJeux de Montréal, alors que leChampionnat du monde de basket-ball féminin est disputé depuis1953. En 1985, Senda Berenson,Bertha Teague etMargaret Wade deviennent les premières femmes à entrer auBasketball Hall of Fame[1].
Il existe plusieurs ligues professionnelles féminines en Europe, Asie et Amérique. LaWomen's National Basketball Association est le premiersport collectif féminin à fonder une ligue professionnelle pérenne aux États-Unis.
Une année après le premier match de basket-ball initié parJames Naismith, les étudiantes de Sandra Berenson duSmith College s'affrontent, freshmen contre sophomore, le, même si des étudiantes californienne avaient déjà joué entre elle sans public en 1892. En 1893, on recense également une rencontre entreMount Holyoke College et Sophie Newcomb College. Vers 1895, la pratique se diffuse dans différentes universités du pays, notammentWellesley,Vassar etBryn Mawr. La première rencontre interuniversitaire se tient le, pour un match joué à neuf contre neuf (2-1) entre Stanford et Berkeley.Clara Gregory Baer publie le premier recueil de règles du basket-ball féminin, qu'elle nomme « Basquette » en 1895, une dénomination abandonnée dans les règles Newcomb College Basketball publiées en 1908[2]. Le basket féminin est alors souvent pratiqué par équipe de six joueuses.
LesYMCA ont joué un rôle important pour diffuser le sport à travers lesÉtats-Unis, leCanada et dans le monde entier. En 1893, Mel Rideout organise un premier match à Paris. À la même période, des rencontres ont lieu en Chine, au Japon ou enPerse. Pendant laPremière Guerre mondiale, les corps expéditionnaires américains en diffusent la pratique dans les pays dans lesquels ils se rendent.James Naismith passe lui-même deux années en France.
En 1901, Spalding publie sous la direction de Berenson le premier recueil « officiel » des règles du basket-ball féminin où le terrain pour les féminines reste découpé en trois sections jusque 1938, puis deux jusque 1971, époque où l'on considère enfin qu'un jeu tout-terrain ne porterait pas préjudice à la constitution féminine. En 1971, le basket féminin adopte définitivement le jeu à cinq joueuses avec la règle des 30 secondes pour tirer[3]. Le basket-ball féminin se développe : en 1925 37 États américains disposent d'un tournoi en lycées. En 1926, l'Amateur Athletic Union soutient le premier matche féminin disputé avec les règles masculines et en 1936 la formation desAll American Red Heads affronte des équipes masculines[3].
En Europe, le sport est un marqueur des droits des femmes, avec notamment la création de l'équipe de basket-ball duclub féminin et sportif de Barcelone en 1928, interdit sous ladictature franquiste à partir de 1939[4].
Le basket-ball féminin est donc demeuré sous une forme essentiellement récréative en Amérique du Nord pendant plusieurs décennies. Une variante spécifique anciennement nommée « Women's Basketball », l'actuelnetball, s'est modérément dans quelques pays, avec des règles excluant notamment le dribble et réduisant encore plus les contacts entre joueuses. Il s'est développé essentiellement dans les pays duCommonwealth et s'est totalement émancipé de la FIBA en1960 pour être régi par laInternational Federation of Netball Associations.
C'est donc d'abord hors d'Amérique du Nord que le basket-ball féminin s'est développé sous sa forme actuelle, pour impulser la création d'un championnat du monde dès 1953. En Europe, le basket-ball est un des principaux sports collectifs féminins, alors que le football est le sport masculin principal. De 1960 à 1975, les soviétiques font valoir leur domination dans les championnats du monde, alors que leDaugawa Riga domine les compétitions européennes.
Le basket-ball ne s'est vraiment développé aux États-Unis au-delà d'une fonction de loisirs assurée par l'Amateur Athletic Union qu'après1972 une fois voté leTitre IX, qui impose aux universités de développer les compétitions féminines au même titre que pour les compétitions masculines. Ce sont des actions militantes locales qui ont permis la création d'équipes féminines après le lycée.Ainsi l'action d'étudiantes menées par la future entraîneuseLin Dunn permet l'apparition d'une équipe féminine à Tennessee Martin à l'automne 1969. LaCommission on Intercollegiate Athletics for Women (CIAW) organise un premier « championnat national » universitaire remporté parWest Chester State College[3]. Après 1972, des nombreuses entraves à l'application de la Loi se sont manifestées localement et par la NCAA. Aussi, les compétitions se sont-elles organisées en marge de la NCCA par l'Association for Intercollegiate Athletics for Women (AIAW). Parmi les équipes importantes de cette époque, il faut citer laDelta State University entraînée parMargaret Wade, qui donnera son nom auWade Trophy. Du20 au, le tournoi final de l'AIAW obtient une couverture télé et radio ; le, Immaculata College bat l'Université du Maryland 85-63 pour la première rencontre diffusée sur une chaîne de télévision nationale ; Immaculata College défait Queens College, 65-61, devant 12 000 spectateurs pour le premier match disputé auMadison Square Garden[3].
Il faut attendre 1981-1982 pour que leChampionnat NCAA féminin soit disputé, la NCAA réalisant que lesport féminin et notamment le basket-ball suscitent un intérêt substantiel et croissant. L'AIAW dispute alors sa dernière saison, déjà amputée de ses meilleurs éléments et disparaît[5]. Le succès des compétitions féminines NCAA continue à croître. Le Final Four féminin est devenu un temps fort, notamment depuis 2003 où le tournoi final est fixé au mardi après le lundi de la compétition masculine. Depuis la création de laWNBA, les rares joueuses professionnelles qui étaient contraintes de jouer en Europe, sont maintenant choisies par les équipes lors de ladraft en avril.
Les deux équipes dominantes de la dernière période sont lesHuskies du Connecticut, avec 10 titres obtenus de 1995 à 2015 sous la direction deGeno Auriemma, et lesVolunteers du Tennessee (8 titres depuis 1982). Tennessee est entraîné de 1974 à 2012 parPat Summitt, qui remporte le sa1000e victoire, chiffre sans équivalent en NCAA, hommes et femmes confondus.
Des ligues professionnelles voient le jour en Europe et dans le monde à la fin duXXe siècle. En1998, laNBA impulse la création de la ligue féminineWomen's National Basketball Association (WNBA). L'essor se confirme dans lesannées 2020 avec un record d'affluence en Europe et pour un tournoi olympique avec 27 193 spectateurs pour la rencontre opposant la France et l'Australie austade Pierre-Mauroy deLille le, alors que la rencontre NCAA entreIowa avecCaitlin Clark, contreDePaul, auKinnick Stadium rassemble 55 646 spectateurs en octobre 2023[6].
Soucieuse de se diversifier, laNBA soutient aux États-Unis la création de son équivalent féminin, laWNBA, qui est la première ligue professionnelle féminine américaine durable tous sports confondus. Elle dispute son premier match en 1997 pendant la période estivale où la NBA fait relâche.
La WNBA est précédée de manière éphémère par laWomen's Professional Basketball League (WPBL). De l'automne1978 au printemps1981. La WPBL est considérée comme la première ligue américaine professionnelle féminine de basket-ball de l'histoire, qui aura permis à certaines de meilleures joueuses américaines de s'illustrer commeCarol Blazejowski,Ann Meyers etNancy Lieberman[7]. Contemporaine des débuts de la WNBA, l'American Basketball League l'a concurrencée de1996 à1998, en accueillant notamment la plupart des championnes olympiques de 1996 (Jennifer Azzi,Teresa Edwards…), avant de devoir jeter l'éponge faute de soutien financier.
Les championnats européens commencent à se professionnaliser dans les années 1980, tendance assumée par la constitution de ligues dans les années 1990. La création de l'Euroligue permet à une vingtaine des meilleures équipes européennes de s'affronter.
En Europe, après une éclipse dans les années 1990 à la suite de la disparition de l'URSS, le fortunéchampionnat russe regroupe des équipes phares d'Europe dont leSpartak région de Moscou, concurrencé par laLigue féminine espagnole de basket-ball et maintenant des équipes turques. Les équipes françaises de laLigue féminine de basket, dominatrices dans les années 1990 avec l'USVO etBourges (avecCathy Melain puisCéline Dumerc) suivent, devant les équipesitaliennes,polonaises.
D'autres pays disposent de ligues professionnelles, comme laWNBL australienne, laWKBL sud-coréennes, laWJBL japonaise, la ligue chinoise et la ligue brésilienne. Les compétitions des autres pays non-européens sont essentiellement amateur.
Le lancement de laWNBA est approuvé par laNBA le et son activité débute le avec huit équipes et des partenariats avec les chaînesESPN etNBC. Les vedettes mises en avant par la ligue,Rebecca Lobo,Lisa Leslie etSheryl Swoopes, sont éclipsées parCynthia Cooper, nomméeMVP et championne avec lesComets de Houston. La disparition de l'ABL permet un afflux de nouvelles bonnes joueuses (Jennifer Azzi,Yolanda Griffith…) et de passer à 12 formations et même 16 en 2000[8].
Les Comets remportent quatre titres de rang avant que lesSparks ne remportent deux titres consécutifs. LeShock (avecCheryl Ford) remporte trois titres en cinq ans et leMercury (avec le duoDiana Taurasi-Cappie Pondexter) deux titres en trois ans. LeStorm est couronnée en2004 et2010. Après trois finales de suite, avec le titre en 2011 et 2013, pour leLynx deMaya Moore, le Mercury etDiana Taurasi remportent leur troisième titre avec la jeuneBrittney Griner.
L'arrivée de nouvelles stars commeCandace Parker permet à la WNBA de signer de nouveaux contrats avec ESPN etABC. En2009, le Mercury signe un premier contrat de sponsoring maillot, suivi par d'autres franchises. Les équilibres restent précaires, mais la WNBA fête en 2011 son quinzième anniversaire, ancienneté sans équivalent pour une ligue professionnelle féminine. Fin2010, la WNBA fait état d'une affluence moyenne aux matches de 8 039 spectateurs par match et d'audiences télévisées en progression et de franchises se rapprochent de l'équilibre financier[9]. En 2013, la WNBA profite d'une génération exceptionnelle de trois rookies (Brittney Griner,Elena Delle Donne etSkylar Diggins) pour renforcer son exposition médiatique[10].
L'Euroligue est le plus haut niveau de compétition européen et même mondial, les meilleures joueuses mondiales enchaînant Euroligue de septembre à mai puis la WNBA ou les compétitions internationales FIBA. Ainsi la star américaineDiana Taurasi manque lasaison WNBA 2015 pour privilégier son contrat plus rémunérateur avec l'équipe russe d'UMMC Iekaterinbourg[11]. La décennie 2010 voit la domination des équipes russes et turques, qui disposent des moyens financiers les plus importants.
Les règles sont semblables au basket-ball masculin même si l'usage d'unballon plus petit (taille 6) s'est généralisé dans les années 1990 au détriment de la taille 7[12].
Alors que les règles NBA et internationales présentaient de sérieuses différences dans les années 1980, qui se sont progressivement estompées, le caractère récent du développement du basket-ball féminin outre-Atlantique a réduit ces différences. C'est de NCAA qu'est venu l'utilisation du ballon taille 6, qui a été généralisé en1996 par la FIBA pour les compétitions féminines[13].
Letemps pour tirer reste fixé à 30 secondes en NCAA alors qu'il est de 24 secondes dans les règles FIBA depuis 2000[14] et WNBA depuis 2006[15].
La modification la plus récente est le recul de laligne des trois points de 6,25 m à 6,75 m par la FIBA à l'été 2010[16],[17]. Toutefois, la distance reste fixée à 6,02 m pour les compétitions féminines de NCAA[18].
Lesdunks sont beaucoup plus rares que dans le basket-ball masculin, d'où l'idée débattue par laFIBA d'abaisser le panneau de 3,05 m à une hauteur moindre pour y favoriser le spectacle[19]. Toutefois, cette idée de faire tendre ainsi le basket féminin vers son modèle masculin ne semble pas faire l'unanimité[20], comme auprès la joueuseTaj McWilliams-Franklin qui trouve la proposition« ridicule » car supposant qu'« abaisser le cercle repose sur l'idée que les dunks en altitude sont la raison majeure de l'intérêt pour la NBA »[21].
La NCAA réfléchit à des modifications à adopter courant 2015 dont le recul de la ligne à trois points et l'adoption de quart-temps[22].
La FIBA prohibe le port duhijab en compétitions officielles, ce qui provoque le retrait de la compétition de l'équipe duQatar lors des Jeux asiatiques de 2014. En championnat national, seuls l'Iran et l'Arabie saoudite obligent leurs sportives à porter le voile. Au Koweït, au Qatar ou aux Émirats arabes unis, le voile est commun par tradition, mais aucune loi ne l'impose[23]. Les joueuses portent des tenues assez semblables à celles des hommes, quelques équipes jouant toutefois enjupes[24].
Dans les plus jeunes catégories d'âge, la mixité est habituelle et la présence de jeunes joueuses généralement acceptées dans les équipes masculines (souvent dans les compétitions départementales des moins de 11 ans, appelés aussi poussins). Toutefois, en août 2015 une équipe comptant une joueuse d'une dizaine d'années est exclue d'une compétition[25]. Réagissant à cette exclusion, l'équipe duLiberty de New York invite la jeune équipe en ouverture d'une rencontre WNBA auMadison Square Garden[26].
La première édition du championnat du mondetrois contre trois comporte une compétition mixte en plus de la masculine et de la féminine.
Dans la deuxième partie desannées 2010, les compétitions masculines s'ouvrent aux femmes, comme l'illustre la nomination de l'ancienne joueuseBecky Hammon comme entraîneuse assistante auxSpurs de San Antonio en 2014[27], qui est suivie par plusieurs autres commeKara Lawson ouJenny Boucek[28],[29]. En 2019, laligue masculine française compte également deux entraîneuses assistantes[30].
Dans la décennie 2010, lejeu à trois contre trois réservé jusque-là aux loisirs informels, obtient une reconnaissance internationale avec lespremiers championnats du monde masculins, féminins et (pour la première fois pour une compétition FIBA) mixtes en 2012[31]. En juin 2017, le CIO décide que le basket à trois deviendra un sport olympique dès lesJeux de Tokyo en 2020 avec une compétition masculine et une compétition féminine[32].
Pour lasaison 2013, la WNBA adopte trois modifications[33] :
Au-delà des règles, le basket-ball féminin est réputé une plus grande part au collectif qu'à l'exploit individuel, même si des joueuses ne dédaignent pas le duel en un contre un (Cappie Pondexter,Émilie Gomis...).
Le premierdunk en match date de avecGeorgeann Wells, desMountaineers de la Virginie-Occidentale dans un match NCAA[34]. La freshman desBears de BaylorBrittney Griner devient la seconde femme à le faire deux fois dans une même rencontre universitaire le[35].
EnWNBA, le premier est dû àLisa Leslie (Sparks de Los Angeles) le suivi de son second le. À la date de juillet 2011, six dunks ont été réussis en WNBA et un seul enEuroligue parSylvia Fowles en novembre 2008 avec leSpartak Moscou[36].
Un grand nombre d'équipes féminines restent dirigées par des hommes, mais la féminisation progresse et des femmes dirigent des équipes championnes WNBA[réf. souhaitée]. Autre exemple : l'équipe de France de basket-ball féminin a une femme pour entraîneuse depuis août 2013 en la personne deValérie Garnier, une ancienne joueuse française de basket-ball, qui avait aussi été l'assistante du précédent entraîneur de cette équipe.
Après la blessure au genou qui la prive de l'essentiel de lasaison WNBA 2013,Becky Hammon annonce au coach des StarsDan Hughes son souhait de se diriger vers le coaching après la fin de sa carrière sur le terrain. Il l'envoie observer le fonctionnement de l'équipe masculine de la ville, lesSpurs de San Antonio. Le, les Spurs annoncent l'engagement de Becky Hammon comme assistante coach deGregg Popovich pour lasaison NBA 2014-2015 devenant la première femme à exercer sur un banc NBA[37] dans un contexte qui se retrouve dans d'autres sports, par exemple letennis avec le choix d'Amélie Mauresmo parAndy Murray[38]. Durant l'été 2015, Hammon dirige l'équipe pendant laSummer League deLas Vegas du 10 au 20 juillet 2015[39].
Ce même été, lesKings de Sacramento engagent eux aussiNancy Lieberman comme assistant-coach NBA après qu'elle est devenue en 2009 la première femme coach enD-League à la tête desLegends du Texas, franchise affiliée auxMavericks de Dallas[40], alors que Teresa Resch est nommée début août vice-présidente chargée des opérations basket desRaptors de Toronto[41]. Le même mois,Stephanie Ready, qui était devenue en 2001 la première femme à diriger une équipe professionnelle masculine, comme assistant coach duGroove de Greenville enD-League, est la première femme engagée comme commentatrice des rencontres télévisées de NBA. Elle fera partie du trio de commentateurs de FOX Sports Southeast, aux côtés deDell Curry et d’Eric Collins, pour commenter le rencontres desHornets de Charlotte[42].
Les équipes majeures ont d'abord été l'équipe soviétique avant que lesAméricaines ne prennent le dessus, invaincues auxJeux olympiques depuis1996.
Hors d'Europe, lesAustraliennes et lesBrésiliennes sont également une place-forte. On dénombre trois équipes européennes dans les cinq meilleures équipes mondiales. L'Afrique est en retrait avec une17e place pour leSénégal faute notamment d’infrastructures suffisantes, ce qui oblige les meilleures joueuses à s'expatrier.
Rang | Équipe | Points | Évolution |
---|---|---|---|
1 | ![]() | 1 000 | ![]() |
2 | ![]() | 670 | ![]() |
3 | ![]() | 560 | ![]() |
4 | ![]() | 460 | ![]() |
5 | ![]() | 356 | ![]() |
6 | ![]() | 340 | ![]() |
7 | ![]() | 304 | ![]() |
8 | ![]() | 296 | ![]() |
9 | ![]() | 276 | ![]() |
10 | ![]() | 256 | ![]() |
Légende : médaille d'or, médaille d'argent, médaille de bronze,AF champion d'Afrique en titre,AM champion des Amériques en titre,AS champion d'Asie en titre,CC championnats continentaux,CM champion du Monde en titreet Coupe du Monde,EU champion d'Europe en titre,JO champion Olympique en titreet Jeux Olympiques,OC champion d'Océanie en titre.Source : Site officiel de la FIBA :fiba.com
En Europe, l'Euroligue dispose d'un niveau comparable à la WNBA, du fait que les deux compétitions ne se chevauchent pas et que beaucoup de joueuses participent successivement à l'une et l'autre. L'Euroligue porte ce nom depuis 1992, succédant à la Coupe des clubs champions. Après une supériorité française dans les années 1990 avec leCJM Bourges puisValenciennes[45], l'Euroligue est dominée actuellement par les clubs russes (quatre victoires consécutives en Euroligue pour leSpartak région de Moscou[45]) et espagnols (victoire deSalamanque dans l'Euroligue 2011[45]).
Tant au niveau desclubs russes que de lasélection nationale, qui est présente sur le podium des championnats d'Europe sans interruption de 1999 à 2011, avec notammentMaria Stepanova. L'Équipe de France tient depuis une dizaine le plus haut niveau avec deux titres européens en2001 et2009. Resté puissant au niveau des clubs, l'Italie est moins redoutée au niveau de son équipe nationale que dans les années 1970-80, à l'époque deLiliana Ronchetti. Nouveau venu, laTurquie s'affirme tant au plan des clubs (Fenerbahçe,Galatasaray) que d'une sélection nationalevice-championne d'Europe 2011. En 2014, Galatasaray est le premier club turc à remporter l'Euroligue. Les stambouliotes battent le Fenerbahçe grâce à leur collectif et au duo espagnol duo espagnolAlba Torrens–Sancho Lyttle[46].
LaYougoslavie développe d'excellentes générations de joueuses, un rang derrière l'URSS. Après son éclatement en 1991, laCroatie et laSerbie obtiennent des résultats honorables, alors que leMonténégro se révèle à l'Euro 2011. En 2015, c'est laSerbie quiremporte le titre et renoue avec un passé glorieux[47].
Autre pays disparu, laTchécoslovaquie, dont leTchéquie a pris la suite avec une équipe nationale vice-championne du monde en 2010 et des clubs respectés (USK Prague etGambrinus Brno), tout comme le club slovaque deRužomberok. LaHongrie garde des joueuses remarquables. LaPologne est un pays avec une forte culture basket, qui a connu une période particulièrement faste avecMałgorzata Dydek. Autre pays de tradition basket, la Bulgarie s'illustre souvent auXXe siècle avant de se faire plus discrète.
L'équipe d'URSS comprend de nombreuses joueuses baltes, dont sa figure de proueUļjana Semjonova.Lettonie etLituanie ont donc souvent surpris des pays démographiquement plus importants. LaSuède voisine produit aussi quelques joueuses reconnues, comme les jumellesFrida etElin Eldebrink.
Des pays aux résultats modestes comme laBelgique ou lePortugal disposent cependant de joueuses reconnues commeAnn Wauters ouTicha Penicheiro. Pendant une brève période au début des années 1990, le club allemand deWuppertal se hissé au plus haut niveau européen en remportant l'Euroligue en 1996[45], alors que l'Allemagne remporte un bronze sans lendemain à l'Euro 1997. Nouvelle venue sur la scène internationale, laGrande-Bretagne montre des qualités, notamment avecJohannah Leedham, et est qualifiée d'office en tant pays organisateur pour lesJeux olympiques de Londres en 2012.
Après leMondial 2006 qui avait vu le triomphe desAustraliennes, lesAméricaines réaffirment leur supériorité sur le basket-ball féminin mondial, remportant depuis toutes les compétitions. Le système universitaire forme chaque année un grand nombre de joueuses. Les compétitions universitaires canadiennes sont également notables. Ce système de formation assure un vivier important à la WNBA, qui est la ligue la plus renommée.
L'Équipe du Canada remporte le bronze auChampionnat du monde en 1979 et1986, puis enchaîne les performances en demi-teinte malgré l'excellente joueuse de WNBA qu'estTammy Sutton-Brown. À partir de 2012, une nouvelle génération permet cependant aux Canadiennes de renouer avec le succès avec une double victoire en 2015 auxJeux panaméricains organisés àToronto[48] et auChampionnat des Amériques en disposant de Cuba en finale[49].Kia Nurse est nommée meilleure joueuse de la compétition[50].
Les équipes duSénégal remportent à dix reprises leChampionnat d'Afrique, avec plusieurs professionnelles en France :Mame-Marie Sy-Diop,Fatou Dieng,Bineta Diouf…
LeMali, victorieuseen 2007 et finaliste en 2009, est un des autres ténors du continent. En 2011, l'Angola remporte l'Afrobasket pour représenter le continent auxJeux olympiques de Londres, mais n'y obtient aucune victoire.
Dans lesannées 2000, l'équipe nigériane s'est affirmée en remportant le Championnat d'Afrique en 2003 et 2005. Elle reconquiert le titre continental en2017, le conserve en2019[51], après être devenue en 2018 la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale d'unchampionnat du monde[52]. En 2019, l'équipe du Mali est la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale à laCoupe du monde U19 avec notamment la jeuneSika Koné[53]. La finale de l'Afrobasket se déroule devant 15 000 personnes à laDakar Arena[51].
Parmi les joueuses les plus connues figurent la congolaiseMwadi Mabika la malienneHamchétou Maïga-Ba qui jouent plusieurs saisons en WNBA, alors que de nombreuses joueuses africaines jouent en France, en Europe et dans les universités américaines. D'autres talents du continent se sont expatriés pour percer dans les autres pays européens, aux États-Unis voire dans d'autres pays: la libérienneMatee Ajavon, les nigérianesItoro Umoh etAdaora Elonu, la camerounaiseAgathe N'Nindjem-Yolemp, la congolaiseBernadette Ngoyisa… Il n'existe pas de ligue professionnelle féminine sur le continent.
L'équipe nationale brésilienne domine traditionnellement le continent. Elle obtient une médaille d'argent auxJO de 1996 avec notammentHortência Marcari, puis une médaille de bronze auxJO de 2000 avecAlessandra Santos de Oliveira etHelen Luz.
Plusieurs joueuses font une belle carrière en Europe comme WNBA commeJaneth Arcain,Iziane Castro Marques,Érika de Souza.Damiris Dantas do Amaral estdraftée en 2012.
Parmi les autres pays régulièrement qualifiés pour les compétitions internationales figure aussiCuba (médaille de bronze auMondial 1990). LeParaguay connait ses heures de gloire au milieu duXXe siècle. Les nouveaux outsiders sontPorto Rico dans les années 1980-90, puis l'Argentine qui remporte toutes les médailles d'argent duchampionnat continental de 1993 à 2010 à l'exception de 2005 (médaille de bronze).
LaChine se maintient au meilleur niveau asiatique après avoir été, dans les années 1980 et le début des années 1990 une des meilleures équipes mondiales, grâce notamment àZheng Haixia, qui permet aux Chinoises de remporter la médaille d'argent auChampionnat du monde 1994 et auxJeux olympiques de 1992, ainsi que le bronze auxJeux olympiques de 1984 et auChampionnat du monde 1983. Avec la Chine, laCorée du Sud dispose d'une équipe au plus haut niveau continental. De 2001 et à 2011 inclus, la Chine gagne cinq fois lesChampionnats d'Asie, saufen 2007 où c'est la Corée du Sud qui remporte le titre.
L'émergence de laLigue chinoise se fait sentir au début des années 2010 avec l'arrivée de joueuses et d'entraîneurs de renom qui y trouvent des ressources financières venant concurrencer les championnats européens : signature à l'été 2012 de la MVP 2011 de WNBATamika Catchings, deMaya Moore, deLiz Cambage, deSophia Young et de l'entraîneurLucas Mondelo[54]. La Chine réussit également à attirerBrittney Griner, avec un salaire estimé en 2014-2015 à 600 000 dollars auBeijing Great Wall, supérieur à ses émoluments en WNBA[55].
De même, à un degré moindre laligue sud-coréenne (WKBL) propose des contrats attractifs de 25 000 dollars par mois sur les cinq mois de la compétition qui attirent des joueuses internationales confirmées[56]. Le Japon dispose aussi d'une ligue, laWomen's Japan Basketball League (en). Trois joueuses japonaises ont disputé des rencontres en WNBA et, avecRamu Tokashiki, le pays a remporté en 2015 lechampionnat d'Asie pour la première fois depuis 43 ans[57]. Enfin,Taïwan obtient plusieurs podiums auChampionnat d'Asie.
Lasélection australienne des Opals est régulièrement présente au plus haut niveau avec notamment trois médailles d'argent olympiques en2000,2004 et2008, puis le bronze en2012. Le pays abrite depuis 1981 uneligue féminine.
AvecSandy Brondello,Lauren Jackson élue trois fois meilleure meilleure joueuse deWNBA, est la joueuse australienne la plus connue[58]. Aux Jeux de Londres,Liz Cambage réussit le premier dunk d'un tournoi olympique féminin[59],[60]. Plusieurs internationales australiennes jouent en Europe commeNatalie Hurst,Marianna Tolo…
Derrière l'Australie, laNouvelle-Zélande suit à bonne distance.
Depuis 2009, le magazine d’ESPNThe Body Issue publie annuellement des photos d'athlètes nues dont une joueuse WNBA. Si les premières, commeDiana Taurasi ouSwin Cash, assument des poses lascives où seul le ballon rappelle la sportivité. Au-delà de la valorisation de leur côté sexy pour capter l’attention des médias, l’approbation du public et des sponsors, 2014 marque un tournant avecAngel McCoughtry qui apparaît en mouvement, mettant en exergue ses qualités de puissance, discipline et rapidité[61].
PourTamika Catchings, le basket-ball doit profiter de l'exposition donnée ausport féminin aux États-Unis via l'équipe nationale de football« Le plus important, c'est la couverture médiatique. Plus il y a de couverture, plus il y a de succès pour la ligue, plus cela renforce le sport féminin[62]. »
Sur les autres projets Wikimedia :
Clubs historiques | |
---|---|
Disciplines |
Ligues sportives féminines majeures en Amérique du Nord | |||||
---|---|---|---|---|---|
Hockey sur glace |
| ||||
Soccer |
| ||||
Basket-ball | |||||
Autres sports |
Basket-ball féminin international | |||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Intercontinentale | |||||||||||
Autre compétition | |||||||||||
Organismes | |||||||||||
Prix | |||||||||||
Confédérations |