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Bankable

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Cet article concerne le terme du jargon cinématographique. Pour le téléfilm, voirBankable (téléfilm).

Bankable (anglicisme provenant du verbeto bank) est un terme dujargoncinématographique qui signifie, selon les occurrences, « qui rapporte de l'argent » ou « qui permet de financer un film sur son nom ». Il n'a en effet pas exactement le même sens selon qu'on parle ducinéma américain ou ducinéma français, ce qui s'explique par les différences entre les systèmes de financement de ces cinématographies. Cet adjectif, qui s'applique au départ aux acteurs, peut aussi qualifier un réalisateur ou même certains éléments d'un film (histoire, personnages...). Depuis le milieu des années 1990, l'importance d'avoir augénérique des acteurs bankables influencerait fortement les choix de distribution des films, aussi bien français qu'américains, au point de créer une polémique : les choix artistiques des réalisateurs seraient ainsi bridés et, en France, ce système ferait paradoxalement augmenter de manière démesurée les budgets des films.

Le mot a progressivement glissé vers d'autres domaines que le cinéma, même s'il y est souvent employé entre guillemets. Ainsi, on le trouve aujourd'hui régulièrement dans des articles concernant les ventes de livres ou le sport. Peu à peu, il passe aussi dans le langage courant. Certains vont jusqu'à penser que ce glissement de langage induit l'intégration par le grand public des valeurs financières qui régissent la société dans laquelle nous vivons.

Apparition du terme

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Origines du terme

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Bankable est relié à l'adjectif du vocabulaire financier et commercialbancable dont l'une des définitions mentionne« un papier est dit bancable quand, pour quelque raison que ce soit, il est facilement négociable, n'impose aucune immobilisation involontaire, et n'entraîne pas de risque de recouvrement[1] ».La Libre Belgique appelle en janvier 2009 à rajouter le sens cinématographique de bankable aux significations du terme « bancable », mais cette idée n'a quasiment pas été suivie[2]. Néanmoins, on remarque, fin 2012, dans une interview au quotidienLe Parisien, l'emploi par Fabrice Leclerc, rédacteur en chef du magazineStudio Ciné Live, du terme « bancable », sans guillemets, à propos d'acteurs[3]. Ce cas reste toutefois une exception.

Selon lasémiologue Mariette Darrigrand, le mot a été importé en France par les acteurs américains parlant de leur carrière, passant ensuite aux acteurs français. Il se prononce d'ailleurs à l'américaine. Son succès vient de ce qu'il« est facile à intégrer en français parce qu'on y entend [...] “banque” qui est latin et “able”  »,suffixe français qui signifie « possible », derrière le “able” anglais de « to be able » : « être capable de[4] ». PourLa Libre Belgique, son sens« nous vient directement du figuré : “to be bankable”, être une valeur sûre. Une idée “bankable” c’est une idée qui vaut de l’or, nous apprend le dictionnaire anglais[2],[5]. ».

Si le mot s'applique en général à un acteur, on peut aussi l'utiliser pour parler d'un réalisateur (par exemple,Libération parle en2003 du statut « bankable » deSteven Soderbergh[6]), ainsi que pour parler d'un scénariste, d'une histoire ou même de personnages : en2009, lors du rachat deMarvel parThe Walt Disney Company, on a pu lire que cet investissement fournissait à Disney« une armada de solides gaillardsbankable commeIron Man,Thor ouCaptain America[7] ».

Intégration du mot à la langue française

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Le mot semble apparaître en français dans le milieu desannées 1990 : on en trouve ainsi une occurrence en1995, quand, dans une interview, l'acteurThierry Frémont explique que lorsqu'il aura tourné dans de grands succès publics, il sera « bankable » et qu'on lui proposera ainsi plus de films[8].

En2003, dans l'émission de télévisionTout le monde en parle,Marc-Olivier Fogiel demande àLambert Wilson s'il est plus « bankable » qu'auparavant ; l'acteur répond en commençant par expliquer spontanément la signification du mot pour les spectateurs[9]. Le terme n'est donc sans doute pas encore très clair pour le grand public à cette époque mais cinq ans plus tard, en2008, le magazineTélérama l'intègre à sa série de vidéosMot de passe sur son site internet qui vise à « décortiquer » un mot où une expression (on y trouve ainsi des termes comme « people », « péter un plomb », « doxa », « cash »...)[4]. Dans cette vidéo, une déclaration deMathilde Seigner en 2007 dans le supplément féminin duJournal du dimanche est prise comme exemple de la présence de ce mot dans notre langue :« j'ai été élue l'une des actrices les plus populaires et les plus bankable de France[10]. »

En 2009,La Libre Belgique consacre un article à ce mot. Il débute par« Voilà donc un terme anglais qui ne semble pas vouloir se traduire dans notre langue » et souligne qu'il y est encore employé avec des guillemets[2].

En 2012,Télérama, considérant que cet adjectif a été« adopté par les médias », avance qu'il« n'est plus guère utilisé par la profession » depuis lors[11].

Définitions

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Ce terme étant lié à la rentabilité financière d'un acteur (ou parfois d'un réalisateur), il n'a pas la même signification selon qu'on parle d'un acteur américain ou français. Ceci est lié aux différences des systèmes de financement entre ces cinématographies.

Définition de « bankable » appliqué au cinéma américain

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Natalie Portman, oscarisée en 2011, est l'actrice la plus bankable du monde en 2012 selonForbes.

Lorsqu'on parle du cinéma américain, un acteur ou un réalisateurbankable est un acteur, ou réalisateur, rentable, qui permet un bon retour sur investissement. Le magazineForbes publie tous les ans un classement des acteurs qui offrent la meilleure rentabilité par dollar dépensé[12] (« Hollywood’s Best Actors For The Buck[13] ») classement repris par d'autres sites anglophones américains et britanniques qui utilisent alors, pour parler de ces acteurs, le motbankable. AinsiThe Huffington Post titre-t-il fin 2012« Natalie Portman: Forbes' Most Bankable Star[14] » que l'on peut traduire par« Natalie Portman : la star la plus bankable pour Forbes ». Ou le site du quotidien anglaisThe Guardian fin 2011 :« Kristen Stewart and Robert Pattinson top Forbes' most bankable list[15] », qu'on peut traduire par« Kristen Stewart et Robert Pattinson en haut de la liste de Forbes des acteurs les plus bankables. »[16] Ce classement est aussi repris dans les journaux et magazines français qui le rebaptisent également « classement des acteurs les plus bankables[17]. »

Le classement deForbes prend en compte les trois derniers films de chaque acteur ou actrice en tant que premier rôle. L'analyse compare les revenus desstars de cinéma, les budgets dépensés pour les films et leurs performances au box-office[18]. Dans celui de2012[12]Natalie Portman serait l'actrice la plus bankable du monde, rapportant 42,70 $ pour chaque dollar investi sur elle, suivie parKristen Stewart qui rapporterait 40,60 $ pour chaque dollar dépensé, puisShia LaBeouf (35,80 $ pour un dollar dépensé) etRobert Pattinson (31,70 $ pour un dépensé).

Un acteur (ou réalisateur) américain devient (ou redevient) bankable en faisant un succès. Si un acteur joue dans un film qui marche, on part du principe que ses autres films ont de bonnes chances de rencontrer également le succès. Ainsi le filmBaby-Sittor, avecVin Diesel, rapportant plus de 100 millions de dollars de recettes aux États-Unis a selon le site Critikat.com replacé« illico l’acteur sur la courte liste des stars « bankable » (qui rapportent des sous, en argot de producteur)[19]. » À l'inverse, on considère que si un film n'a pas d'acteur bankable à son générique, cela peut expliquer un éventuel échec commercial :« parmi les raisons de l'accueil plus que tiède réservé par le public américain àJohn Carter, les experts invoquent l'absence de star « bankable » (monétisable), les deux rôles phares étant joués par l'acteur canadienTaylor Kitsch et parLynn Collins[20]. »

Définition de « bankable » appliqué au cinéma français

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Audrey Tautou, l'une des actrices françaises les plusbankables d'aprèsLes Échos

La définition du terme est un peu différente lorsqu'il est appliqué au cinéma français, à cause du système de financement spécifique de ce dernier. En effet, il s'appuie en grande partie sur l'obligation qu'ont les chaînes de télévision de coproduire des films et de les diffuser par la suite. Or les chaînes ont tendance à considérer qu'un film avec des vedettes représente« une meilleure garantie d'audience[21]. »

Olivier Bomsel, professeur d’économie industrielle àMines ParisTech, l'explique ainsi :« SiTF1 fait face à 20 chaînes et àInternet, elle ne peut pas prendre le risque de passer un film en soirée. Sauf si c’est un événement, porté par un acteur qui a en quelque sorte un public captif. C’est ce qui fabrique l’inflation et explique la survalorisation des acteurs et actrices bankables :une chaîne en clair va mettre 10 millions d’euros dans un film pour en avoir l’exclusivité et imposer les acteurs principaux[22]. » Le cinéma à la télévision ne souffre d'ailleurs pas que de la concurrence entre les chaînes et de celle d'Internet : certaines émissions de télévision et des séries télévisées font souvent de meilleures audiences.« Le cinéma enregistre des contre-performances à la télévision. Sans les obligations légales issues de notre système public de financement, il y a bien longtemps queLes Experts et laStar Ac auraient réduit à néant les cases « Cinéma » des chaînes de télévision[23]. »

Or des acteurs connus, aimés du public, vont permettre à un film de« se distinguer dans la masse » comme l'écrit le journalLes Échos[24] : dès le tournage, parfois même avant, lorsque les noms des acteurs sont annoncés, on peut obtenir des articles dans la presse et sur internet. En conséquence, le film est « attendu » et peut espérer une bonne couverture médiatique à sa sortie en salle. En outre, il serait plus facile de promouvoir un film avec des stars : selon Camille Trumer, président de l'agence CinéArt (agent d'acteurs tels queGérard Lanvin ouAïssa Maïga)« les noms connus ouvrent les portes de la promotion (...). Grâce à eux, pas besoin de décrocher son téléphone au moment de la sortie en salle pour faire lesjournaux télévisés de 20 heures,Le Grand Journal sur Canal+, ou une interview dans la presse[24]. »

Et puisque les chaînes de télévision doivent attendre un délai légal de deux ans avant de pouvoir diffuser un film qu'elles ont préacheté, elles comptent sur le retentissement de la sortie en salle pour assurer l'audience de diffusion télévisée[25] :« L'enjeu pour nous est que le film arrive à l'antenne avec l'aura du cinéma », reconnaît un grand diffuseur cité parLes Échos[24]. C'est ainsi que « la logique de l’audience des chaînes qui finit par l’emporter sur la comptabilité des entrées[26] » : l'essentiel n'est pas que le film fasse des entrées, mais qu'il ait une promotion suffisante, grâce à ses stars bankables, pour assurer une bonne audience lors de son passage à la télévision.

Un acteur bankable est donc, dans le système de financement du cinéma français, un acteur dont le producteur sait, que, sur son seul nom,« il pourra lever l'argent nécessaire pour faire son film » auprès des chaînes de télévision[24]. »

Polémiques

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Le fait de se trouver dans des systèmes de financement qui ont besoin d'acteurs bankable pour pouvoir produire des films a fait naître plusieurs polémiques.

Influence de cette notion sur les choix artistiques

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Monica Bellucci en 2009.

Le fait d'être bankable est indépendant du talent. Dire d'un acteur qu'il est bankable ne signifie ni qu'il a du talent, ni qu'il n'en a pas. Ainsi, à propos deRobert De Niro,Libération écrit par exemple en2001 :« Etrangement, les choses sont en train de changer, et, à près de 60 ans, l'acteur associé à des semi-bides devenus des classiques (1900,Raging Bull,la Valse des pantins,Il était une fois en Amérique) est subitement devenu un acteur bankable aux yeux de l'industrie[27]. »Le terme peut même être considéré comme réducteur. Ainsi, l'actrice et réalisatriceMarina de Van déclare-t-elle lors de la promotion du DVD de son filmNe te retourne pas avecSophie Marceau etMonica Bellucci :« Ce qui me dérange [...] c'est qu'on confonde et réduise Sophie Marceau et Monica Bellucci à des icônes de beauté qui n'auraient pas d'autre valeur que leur pouvoir de séduction et leur valeur financière,bankable. Ce qui est terriblement insultant quand on considère leurs talents de comédiennes. On se prive de leur talent en les rabaissant au rang depoupées Barbie qui ramènent des millions[28] ».

Et bien sûr, si le fait d'être bankable n'a rien à voir avec le talent d'un acteur, le fait d'avoir des acteurs bankable au générique n'assure pas non plus la qualité du film :« Faut-il le rappeler ? La postérité des films et des acteurs n’est pas une question de rentabilité, et c’est heureux[29]. »

Clint Eastwood auFestival de Berlin lors de la présentation deLettres d'Iwo Jima.

Or, si certains arrivent malgré tout à produire des films avec des acteurs qui ne sont pas bankables, on constate que c'est beaucoup plus difficile qu'en engageant des acteurs qui le sont. Si la starClint Eastwood, aux nombreux succès comme acteur et comme réalisateur, estimait en2008 n'avoir pas trop connu ce type de pression[30] pour d'autres réalisateurs l'absence d'acteurs bankables peut obérer la possibilité de réaliser tel ou tel film. On peut lire en par exemple sur le site Critikat, à propos du désengagement deBrad Pitt sur le filmThe Fountain« Inutile d’expliquer en quoi le désistement de l’un des acteurs les plus bankable d’Hollywood a pu causer àAronofsky quelques soucis financiers, assez en tout cas pour l’avoir retardé d’au moins trois ans dans la production[31]. » Le problème peut être le même en France :« Lorsque vous arrivez avec un projet, les chaînes vous demandent à qui vous songez pour le rôle principal. Régulièrement, elles disent “on ira” si c'est un nom connu, et “on verra” si ce n'est pas le cas », raconteFabrice Goldstein gérant deKaré Productions[24]. » Et à l'inverse, l'intérêt d'un acteur bankable pour un projet peut permettre de le rendre viable.« Sur leur seul nom, les Dujardin,Cotillard ouTautou permettent de lever de l'argent nécessaire au tournage d'un film[24]. »Jean Dujardin a ainsi pu être à l'origine du filmLes Infidèles avecGilles Lellouche :« Les Infidèles resteront sans doute un des grands moments de ma carrière, joyeux, libre, différent, partagé avec des potes qui ont du talent. (...) On nous dit souvent, Gilles et moi, « bankable », alors autant que ça serve[32]. »

Jean Dujardin et Gilles Lellouche, à l'origine du filmLes Infidèles : « On nous dit souvent, Gilles et moi, « bankable », alors autant que ça serve. »

Les acteurs qui ne sont pas bankables semblent avoir de plus en plus de mal à tourner.« « L'écart se creuse entre les acteurs qui tournent en prenant des tarifs mirobolants et ceux qui ne travaillent pas du tout », déplore-t-on au sein d'un grand groupe cinématographique[24]. » L'acteurGed Marlon le résume ainsi en 2008 :« aujourd'hui, soit on est « bankable », soit on regarde passer les plats[33]. » Cela en France comme aux États-Unis : le site Critikat écrit par exemple à propos du filmMr. Brooks, avecWilliam Hurt,Demi Moore etKevin Costner« ce film a le mérite de faire réfléchir sur le statut des acteurs desannées 1980 qui, passé un certain âge, sont obligés de se contenter de rôles ingrats pour payer leurs factures, faute d’être « bankable[34]. »

En conséquence, certains réalisateurs ne se considèrent plus libres de composer lecasting qu'ils désirent. Marina de Van explique ainsi qu'elle ne peut plus elle-même jouer dans ses propres films :« Je ne suis pas bankable justement ! C'est tragique le cinéma. Ce n'est pas le metteur en scène qui choisit son casting. Ni pour les rôles principaux, ni pour lessecondaires, car les instances financières ont d'autres choix ou nécessités, qui ne laissent aucune place à l'exploitation de talents même confirmés, mais pas assez bankables, pas dans la liste étroite de ceux qui potentiellement rapporteront des entrées et de l'argent. Les seuls réalisateurs qui arrivent à se débrouiller dans le choix d'acteurs non bankables font desfilms choraux. De mon côté, je fais en général des films centrés sur deux ou trois personnages. Voire un. Ça ne s'y prête donc pas[28]. »

Les acteurs bankables ne garantissent pas le succès d'un film

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Si la présence d'acteurs bankables au générique permet le financement d'un film, elle ne garantit nullement son succès en salles. Fabrice Leclerc, rédacteur en chef deStudio Ciné Live le souligne dans une interview auParisien à propos de la contre-performance du cinéma français en salles en 2012 :« Un plan parfait, avecDany Boon etDiane Kruger, a médiocrement marché.Do Not Disturb, le film d’Yvan Attal avecFrançois Cluzet, est un gros échec.Le Capital, avecGad Elmaleh, pareil. EtDe l'autre côté du périph a démarré moyennement, malgré la présence d’Omar Sy. Aujourd’hui, le nom d’une star au générique n’est plus la garantie d’un succès[3]. »

Comme on le lit dansles Echos :« Révolue, l'époque où le public se précipitait les yeux fermés pour voir le dernierBelmondo. » Le public se renseigne avant d'aller voir un film, notamment sur Internet, en lisant les commentaires des autres internautes.« Désormais, le succès repose sur une alchimie beaucoup plus subtile fondée sur le script, le réalisateur et les acteurs. » Et il semble que l'une des choses qui comptent le plus pour le succès d'un film soit son scénario[24]. Fabrice Leclerc le dénonce aussi :« Contrairement aux Américains, nombre de réalisateurs français ne bossent pas suffisamment leur scénario. Prenez par exempleNous York, la suite deTout ce qui brille, avec les mêmes acteurs.Géraldine Nakache etHervé Mimran ont beaucoup de talent, mais leur scénario n’était pas suffisamment travaillé. Or les gens attendent qu’on leur propose des films originaux[3]. » À l'inverse, bien sûr, des films sans acteurs bankables peuvent être un succès. Le filmVilaine, sorti en 2008 à l'époque oùMarilou Berry était encore peu connue du grand public a réalisé 1 million d'entrées et a été pourM6, le jour de sa diffusion, la meilleure audience de la soirée avec 4,37 millions de téléspectateurs[24]. Enfin ce n'est pas parce qu'un acteur a connu le succès qu'il continuera à le connaître :« Parier sur le futur forcément incertain d’un acteur au vu de son passé doré n’est pas éloigné de ce qu’on a récemment observé dans le champ économicofinancier : les bulles cinématographiques peuvent éclater aussi sûrement que lesbulles immobilières[29]. »

Inflation des budgets dans le cinéma français

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Dans le système de financement du cinéma américain, un acteur bankable est rentable, donc souvent moins cher que d'autres. Natalie Portman, l'actrice américaine la plus bankable en 2012 n'est même pas dans le top 10 des actrices les mieux payées[35] publié parForbes en juin 2012.Kristen Stewart, première de ce classement féminin des stars les mieux payées, est aussi la seconde du classement mixte des stars bankable, mais sa rémunération par film (34,5 millions de dollars) ne la classerait que cinquième star la mieux payée si on comparait sa rémunération à celle des hommes (derrièreTom Cruise,Leonardo DiCaprio,Adam Sandler etDwayne Johnson[36]). Elle est la seule femme à faire partie des deux classements (actrices les mieux payées et les plus bankables) et seuls trois acteurs masculins sont dans ce cas : Dwayne Johnson,Taylor Lautner etRobert Pattinson.

Vincent Cassel, lors de la projection au Festival de Toronto du filmBlack Swan

Les acteurs américains les plus bankables sont en général plus jeunes et moins connus internationalement que les acteurs les mieux payés (parmi lesquels on trouve par exempleMeryl Streep,Julia Roberts ouJohnny Depp) ce qui est somme toute normal : si un acteur est plus cher que tout le monde à Hollywood, comment le considérer comme un investissement rentable[12] ? Ce queSerge Kaganski analyse ainsi dansLes Inrockuptibles :« Les mieux payés ne sont pas forcément les plus rentables. Cela peut sembler paradoxal, mais c’est finalement logique. Plus on est cher, plus on grève l’équilibre financier d’un film. Il en résulte parfois ce gouffre entre le “bankable” et le “net banking”, dû aussi aux inévitables coulissements temporels entre les hauts et bas de la carrière d’un acteur[29]. »

Mais en France, où le mot « bankable » signale la capacité de faire financer un film par une chaîne, les choses sont différentes. Puisqu'un acteur peut permettre à un film d'être financé, il est en position de négocier un meilleur salaire. La part du salaire des stars bankables sur le budget total d'un film peut donc atteindre des niveaux très importants, et leurs cachets être négociés avant que soit fixé le budget total du film[37].Vincent Maraval,producteur et distributeur prend l'exemple deVincent Cassel, tournant le film américainBlack Swan pour 226 000 euros et le diptyque françaisMesrine[38] pour 1,5 million d'euros :« il touche là le fruit de sa notoriété sur le marché télévisuel[23]. » Certainsdistributeurs (qui se payent sur les entrées en salle) commencent d'ailleurs à se méfier des « gros castings » :« Ces derniers savent qu'ils peuvent faire un double flop : payer plus cher pour être dans le film, tout en courant le risque d'essuyer un échec en salle », explique Camille Trumer, qui a longtemps exercé ce métier chezParamount[24]. »

Fin 2012-début 2013 la polémique est vive[39] à la suite du texte de Vincent Maraval intitulé « Les acteurs français sont trop payés[23] ! » où il dénonce les salaires qu'il juge excessifs de certains acteurs à la suite du financement des films par les chaînes de télévision. Certains l'accusent de risquer de fragiliser le système de financement du cinéma français[40], d'autres estiment qu'il est temps de réformer le système de financement du cinéma français (les obligations de financement du cinéma par les chaînes de télévision datent de 1984) et éventuellement de plafonner les salaires des acteurs si les films sont financés par de l'argent des chaînes publiques[22].

Utilisation du mot dans d'autres domaines que le cinéma

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On trouve beaucoup d'exemples du passage de ce terme dans d'autres domaines que le cinéma.

Littérature

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L'écrivain Stéphane Hessel

Dans un billet desInrockuptibles de2011, sont qualifiés debankable les auteurs des meilleures ventes de livres2010, invités au restaurant duBristol :Stéphane Hessel,Éric-Emmanuel Schmitt,Katherine Pancol,Amélie Nothomb,Guillaume Musso,Jean d’Ormesson,Maylis de Kerangal etPatrick Lapeyre sont cités[41].En 2011 le journal économiqueLa Tribune publie un classement des livres les plus rentables de l'année :« À partir du nombre d'exemplaires vendus en magasins et du prix conseillé pour chaque ouvrage par les maisons d'éditions, La Tribune a calculé le chiffre d'affaires moyen de chaque livre, ce qui (...) a permis de réaliser ce classement des livres qui ont le plus rapporté d'argent en 2011[42] » L'article commence par ces mots :« Stéphane Hessel, n°1 des ventes de livres en 2011, a de quoi s'indigner. Même avec une avance de plus d'un million d'exemplaires vendus sur son poursuivant direct, cinq auteurs ont été plus « bankable » que lui en 2011. »

Mais l'application du terme à des écrivains est un peu plus ancienne. Ce phénomène est analysé dans un article publié sur le site deL'Express en2005. Il commence par ces mots :« avant, c'était simple : il y avait les grands écrivains et les autres. Aujourd'hui, c'est tout aussi simple, mais plus trivial: il y a les auteurs « bankables » et les autres. Bankable ? L'anglicisme est hideux, mais il traduit bien la réalité. Un auteur bankable vend beaucoup, gagne beaucoup et rapporte encore plus. » Ainsi un auteur bankable est un auteur qui « rapporte » à son éditeur et qui est en mesure de négocier son contrat. Il la faculté d'être « opéable », ce qui signifie que les éditeurs vont tenter de le faire passer dans leur maison d'édition en lui proposant un contrat plus important que celle où il se trouve. Il s'agit aussi d'un auteur qui va obtenir desà-valoir conséquents[43].

Autres domaines artistiques

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  • Un blog du site du journalLes Échos utilise le terme bankable en 2012 à propos dumarché de l'art et de laFIAC :« Picasso, c’est la valeur sûre. L’artiste reconnaissable et si prolixe. Les différentes époques. Le génie…Bankable[44]. »
  • En 2013, le journalLibération l'utilise en parlant de l'Industrie musicale :« Dans un élan darwinien, lesUniversal,Warner et autresSony Music ont numérisé leurs catalogues, licencié en masse, viré des centaines d’artistes nonbankables, inventé le business des concerts à 100 euros la place[45]. »

Sport

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Floyd Maywaether Jr., un boxeur qualifié debankable parL'Équipe et parLibération.

Le terme existe aussi, depuis plusieurs années, dans les articles sur le sport. Par exemple dans cet article sur la fin de carrière deSébastien Chabal :« le plusbankable des rugbymen français n’a pas l’intention de raccrocher. Il réfléchit à sa « dernière étape ». Où qu’il atterrisse - le Japon, l’hémisphère Sud, Lyon, Toulon ? - il fera sans doute vendre des billets et des maillots[46]. »Concernant le football, le sitesportune.fr voit enKarim Benzema le« seul footballeur tricolorebankable après le scandale de laCoupe du monde de football de 2010 : il a toujours un contrat avecAdidas qui lui permet d'obtenir 1,5 million d'euros par an et son agent affirme : « L’an dernier, notre objectif était avant tout sportif. Karim en a profité pour asseoir sa réputation auReal. Nous pouvons donc maintenant développer son image. Le potentiel est énorme… Depuis fin2011, je relance les sociétés qui nous avaient approchés[47]. » Enfin, le site du mensuel économiqueCapital, en2013, souligne queLance Armstrong a été« considéré pendant longtemps comme l'un des sportifs les plus « bankable » au monde[48] » dans un article qui explique combien ses aveux dedopage risquent de lui coûter financièrement.

On trouve plusieurs exemple concernant la boxe.L’Équipe explique ainsi en2008 que le boxeurOscar De La Hoya, après queMayweather ait demandé une somme trop importante pour combattre contre lui a été obligé de trouver« un autre boxeurbankable » lors de sa tournée d'adieux[49]. Le terme est souvent lié à l'audience de la boxe en télévision et aux possibilités de monter un combat, comme lorsqueLibération écrit, à propos de la mort deVernon Forrest qu'il était« très populaire et « bankable » aux Etats-Unis, où les combats sont en paiement à la séance[50]. » De même, concernant Mayweather :« Dès que l’Américain, invaincu en 42 combats, appose sa griffe au bas d’un contrat, c’est l’assurance pour les promoteurs de se gaver avec lepay per view et d’attirer la grande foule. (...) Il a donc accepté de prendre quelques kilos pour atteindre la limite des super-welters (69 kilos) et y rencontrer (...) le PortoricainMiguel Cotto, autre boxeur très « bankable » de la télé à péage[51]. »

Et, tout comme en cinéma, le fait d'être bankable en boxe est indépendant du talent du boxeur, si l'on en croit cette phrase d'un article deLibération surBrahim Asloum :« Nul n'ignore que les bourses des boxeurs n'ont rien à voir avec leur mérite. On a connu un boxeur français devenu champion du monde à l'étranger pour 15 000 euros parce qu'il était peu médiatique et peubankable. La morale, si l'on peut dire, de cette histoire, c'est qu'en boxe comme dans tous les business, la valeur d'un produit, c'est le prix auquel tu arrives à le vendre[52]. »

Langage courant

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Il existe des exemples de l'utilisation de cet adjectif dans le langage courant.

On le trouve en2007 dans untchat sur le site du journalLibération avec le président d'une association de sinistrés lors du cinquième anniversaire de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse :« au moment de l'explosion, les habitants des quelques résidences un peu standing sur le quartier ont été informés, accompagnés, évacués, et tout ça de façon très policée. AuMirail, ce sont les CRS qui ont évacué. Il y a eu deux poids, deux mesures selon que l'on était « bankable » ou non. Les personnes les plus oubliées, ce sont les patients de l'hôpital psychiatrique, qui se trouve à 300 mètres du site de l'explosion[53]. »

En juillet2012,Séverine Tessier, de l'associationAnticor, à qui on demande si, en traitant de nombreux sujets, laCommission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique ne risque pas d'en négliger, répond :« le risque est en effet de ne traiter que ce qui est « bankable », ce qui est le plus populaire dans l’opinion[54]. »

Selon lasémiologue Mariette Darrigrand, interrogée sur ce terme parTélérama[4], à une époque où« l'individu est devenu une valeur complètement marchande » et où« nous sommes en train d'intégrer les valeurs financières qui régissent le monde entier » il est intéressant de se demander si« ce mot ne va pas finir par nous désigner nous-mêmes. »

Notes et références

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  1. Centre national de ressources textuelles et lexicales, « Définition du terme Bancable », surcntrl.fr(consulté le)
  2. ab etcJacquesMercier, « Bankable ? »,La Libre Belgique,‎(lire en ligne)
  3. ab etcInterview de Fabrice Leclerc, rédacteur en chef du magazineStudio Ciné Live :HubertLize, « « Les spectateurs ne sont pas des gogos » »,Le Parisien,no 21244,‎,p. 38(lire en ligne)
  4. ab etcVidéoMot de passe (2) : “Bankable”, réalisée par Pierrick Allain, entretien de Michel Abescat, sur le site du magazineTélérama, mise en ligne le1er septembre 2008, consulté le 27 janvier 2013
  5. Il est à noter qu'en 1999, on trouve un emploi assez différent de ce terme dans un article deGérard Lefort :« Julia Roberts, surnommée la « Bankable » (« capable de faire sauter la banque »), ne joue pas en dessous de 20 millions de dollars (environ 120 millions de francs) par film ». Néanmoins cette acceptation comme « capable de faire sauter la banque » ne se retrouve pas dans d'autres écrits.GérardLefort, « Le cinéma parlant : La menace du succès »,Libération,‎(lire en ligne)
  6. DidierPéron, « Planète Soderbergh »,Libération,‎(lire en ligne)
  7. BrunoIcher, « Disney, l’événement du Jedi »,Libération,‎(lire en ligne)
  8. « C'est cette exigence qui fait que vous n'ayez pas encore eu de grand triomphe public ? Non, c'est le hasard. Tous mes films avaient ce potentiel. Ça ne m'angoisse pas. Quand ça viendra, tant mieux: je serai « bankable », j'aurai plus de scénarios. »HubertProlongeau, « Thierry Frémont dansAime-toi toujours, de Michael Perrotta. « Je ne manque pas d'ambition, au contraire » »,Libération,‎(lire en ligne)
  9. StevenBeigbeder, « Ras le bol du franglais à la télé. »,Libération,‎(lire en ligne)
  10. Interview àFémina le 12 août 2007, citée parla vidéoMot de passe (2) : “Bankable”
  11. AurélienFerenczi, « Parlez-vous le ciné-business ? Leçon 1 »,Télérama,‎(lire en ligne)
  12. ab etc(en) DorothyPomerantz, « Natalie Portman, Kristen Stewart Top Forbes List Of Hollywood's Best Actors For The Buck »,Forbes,‎(lire en ligne)
  13. Littéralement : « Classement des meilleurs acteurs d'Hollywood pour le dollar », « buck » étant un terme d'argot qui signifie « dollar ».
  14. (en) ChristopherChristopher Rosen, « Natalie Portman: Forbes' Most Bankable Star »,The Huffington Post,‎(lire en ligne)
  15. (en) BenChild, « Kristen Stewart and Robert Pattinson top Forbes' most bankable list »,The Guardian,‎(lire en ligne)
  16. On pourrait citer d'autres exemples, notamment :(en) ArienneThompson, « Portman tops 'Forbes' list of most bankable actors »,USA Today,‎(lire en ligne) ou(en) JulieMiller, « Who Is the Only Actor More Bankable Than Kristen Stewart in Hollywood? »,Vanity Fair,‎(lire en ligne)
  17. On peut prendre comme exemple, en 2012MehdiPfeiffer, « Natalie Portman, actrice la plus «bankable» du monde »,Le Parisien,‎(lire en ligne) ou, en 2010, sur le site du magazineL'Expansion« Les acteurs les plus "bankables" d'Hollywood », surL'Expansion.com,
  18. Méthodologie expliquée dans« Natalie Portman : l'actrice la plus « bankable » du monde », surlepoint.fr,
  19. FabienReyre, « Baby-Sittor »,Critikat.com,‎(lire en ligne)
  20. Pierrede Gasquet, « John Carter s'annonce comme un flop retentissant pour le studio Disney »,Les Échos,no 21147,‎,p. 23(ISSN 0153-4831,lire en ligne)
  21. BenoîtZagdoun, « Les acteurs, la télé, les producteurs… qui plombe le cinéma français ? »,francetvinfo.fr,‎(lire en ligne)
  22. a etbSophianFanen, « «Le système de financement français est peut-être périmé», interview d'Olivier Bomsel »,Libération,‎(lire en ligne)
  23. ab etcVincentMaraval, « Les acteurs français sont trop payés! »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  24. abcdefghi etjNathalieSilbert, « La nouvelle vague des acteurs « bankable » »,Les Échos,no 21126,‎,p. 8(lire en ligne)
  25. Il est à noter que les chaînes les plus commerciales insisteraient sur la nécessité d'avoir des acteurs bankables plus que les autres, comme le dénonce l'ancien directeur d'Arte,Jérôme Clément : « Ce n'est certainement pasFTV etArte qui pèsent financièrement sur le « star system » mais plutôtTF1,Canal+ etM6 qui exigent les fameux acteurs têtes d'affiche, les si bien nommés « bankable », dans les films qu'ils coproduisent. »JérômeClément, « Vive l'exception culturelle ! »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  26. DidierPéron et BrunoIcher, « Cinéma français : la flambée des prises »,Libération,‎(lire en ligne)
  27. Jean-MarcLalanne, « De Niro, la recette du bouffon. »,Libération,‎(lire en ligne)
  28. a etbPropos recueillis par Yann Rutledge, à l'occasion de la sortie DVD du filmNe te retourne pas, « Ne te retourne pas : interview de Marina De Van »,
  29. ab etcSergeKaganski, « Edito : acteurs bankable ? Clavier, Reno et Depardieu: le podium de la lose en 2009 »,Les Inrockuptibles,‎(lire en ligne)
  30. « J’ai pu faire des films commeMillion Dollar Baby,Mystic River,Lettres d'Iwo Jima, qui n’étaient pas prévus pour être desblockbusters. C’est vrai que les studios ont tendance à penser : il faut Untel et Unetelle, des starsbankable, et on fait le film. Pour moi, c’est avant tout une bonne histoire. »Jean-MarcLalanne et SergeKaganski, « Eastwood : “Angelina, Bush, le cinéma et moi” »,Les Inrockuptibles,‎(lire en ligne)
  31. DonaldDevienne, « The Fountain »,Critikat.com,‎(lire en ligne)
  32. ThierryGandillot, « Infidélité, mode d'emploi »,Les Échos,no 21134,‎,p. 11(lire en ligne)
  33. MichèleBourcet, « Marlon l'enchanteur »,Télérama,no 3035,‎(lire en ligne)
  34. RomainLe Vern, « Mr Brooks »,Critikat.com,‎(lire en ligne)
  35. (en) DorothyPomerantz, « Kristen Stewart Tops Our List Of The Highest-Paid Actresses »,Forbes,‎(lire en ligne)
  36. (en) « The Highest-Paid Actors »,Forbes,‎(lire en ligne)
  37. D'aprèsMarc Weitzmann dans l'émission deFrance Culture« La grande table : Polémique Maraval : quel est le juste prix de l’exception culturelle ? » diffusée le 4 janvier 2013
  38. Diptyque composé de deux films sortis en salle réalisés par Jean-François Richet :L'Instinct de mort etL'Ennemi public n° 1
  39. « Les premières réactions à la polémique sur le salaire des acteurs (réactualisé) », surPremière,(consulté le)
  40. NotammentSerge Toubiana, directeur de laCinémathèque française sur son blog dansun texte intituléAprès lecture du texte de Vincent Maraval dans Le Monde
  41. Elisabeth Philippe, « Billet : Seuls les auteurs bankable méritent un déjeuner au Bristol ? », surlesinrocks.com,Les Inrockuptibles,
  42. « Découvrez les livres les plus rentables en 2011 »,La Tribune,‎(lire en ligne)
  43. DanielGarcia, « Le nouveau Monopoly de l'édition française »,L'Express,‎(ISSN 0014-5270,lire en ligne)
  44. Judith Benhamou, « La FIAC et le nouveaudrive in de l’art contemporain », surblogs.lesechos.fr,
  45. Jean-ChristopheFéraud, « The Times They Are A-changin’ »,Libération,‎(ISSN 0335-1793,lire en ligne)
  46. GillesDhers, « Le Racing Métro barre la voie à Chabal »,Libération,‎(lire en ligne)
  47. Déclaration dansL'Équipe Mag, reprise dansFrenzall, « Benzema seul footballeur tricolore « bankable » », sursportune.fr,(consulté le)
  48. « Les aveux de Lance Armstrong pourraient lui coûter cher », surCapital.fr
  49. B.P., « Boxe - Welters - De La Hoya passe un test », surL'Equipe.fr,
  50. AlexandreFerrer, « Boxe, la série noire continue »,Libération,‎(lire en ligne)
  51. LionelFroissart, « Oscar de la Hoya, pour un dernier KO à Vegas »,Libération,‎(lire en ligne)
  52. CédricMathiot, « Pour Asloum, c'est Canal moins d'argent »,Libération,‎(lire en ligne)
  53. Frédéric Arrou, « Catastrophe d'AZF: Total a acheté le silence judiciaire », surLibération.fr,
  54. JohnathanBouchet-Petersen, « «L'enjeu majeur de la commission Jospin doit être la lutte contre le trafic d'influence» »,Libération,‎(ISSN 0335-1793,lire en ligne)

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