Sur le plan historique et culturel, Banca fait partie de laprovince de laBasse-Navarre, un des sept territoires composant lePays basque[Note 3],[6]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[7]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ouEuskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[8],[9]. La commune est dans le pays deBaïgorry-Ossès (Baigorri-Ortzaize), au sud-ouest de ce territoire.
La commune est drainée par laNive des Aldudes, hairako erreka, Bihuntzeguiko erreka, Antchignoko erreka, Belechiko erreka, Hérraukiko erreka, Latcharrako erreka, legartzuko erreka, Tihistako erreka, zaminarteko erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 63 km de longueur totale[12],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie desclimats de la France qui compte alors huit grands types de climats enmétropole[14]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie parMétéo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[15].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour lesprécipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[16]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[14]
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j
Avec lechangement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par laDirection générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Lastation météorologique deMétéo-France installée sur la commune et en service de 1949 à 2012 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[19]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
et une au titre de la « directive Oiseaux »[24],[Carte 3] :
la « vallée de la Nive des Aldudes, Col de Lindux », d'une superficie de14 767ha, un massif montagneuxschisteux à nombreux faciès rupestres, et pelouses montagnardes[27].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Trois ZNIEFF detype 1[Note 6] sont recensées sur la commune[28],[Carte 4] :
Au, Banca est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[34].Elle est située hors unité urbaine[1] et hors attraction des villes[35],[36].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,7 %), prairies (8,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 6].
Le territoire de la commune de Banca est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations,feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier : le risque deradon[43]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[44].
Banca est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[46]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[47],[48].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[49]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[50].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Banca.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[51]. 6,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 7]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[52].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2014 et 2019[43].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Banca est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[53].
En 1790[54] et 1793[55], la commune était nomméeLa fonderie etLa Fonderie sur lacarte de Cassini[56]. Il y a des mariages à 1859 avec ce nom, écrit commeLafonderie.
Le toponymeBanca est mentionné en 1832[54], et sa résurgence est contemporaine avec le déclin puis la disparition de la mine, possiblement depuis les traités de Bayonne de 1862 et 1868. Il y a des naissances en 1868 avec le nomBanca.
Le, un décret du Président de la République[57] porte « que la commune de Lafonderie, canton de Saint-Étienne-de-Baïgorry, arrondissement de Mauléon, département des Basses-Pyrénées, prendra à l'avenir, le nom de Banca ».
PourJean-Baptiste Orpustan[54], l’origine du toponymeBanca peut présenter deux interprétations, soit un emprunt à l’espagnolbanco, désignant le banc sur lequel la monnaie était échangée (qui a donné en français le mot « banque ») soit la désignation de « bancs de pierre ».
L’hydronymeBihuntzeguiko erreka est mentionné sous la formeBihuncéguy par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque de 1863[39].
Le col deChuritcha est un col situé sur la frontière avec l’Espagne. Il est mentionné par le dictionnaire de 1863[39], tout comme les cols d'Ehuntzaroy (col d’Éhunsaroy en 1863[39]) et d’Elhorietta (Elhoriéta en 1863[39]).
Gathuly est le nom d’un mont qui s’étend[39] sur les territoires des communes de Banca et deSaint-Étienne-de-Baïgorry.
Banca doit son origine à la remise en activité auXVIIIe siècle de mines de cuivre déjà exploitées dans l'Antiquité. Connu sous le nom de « La Fonderie », ce n'était sous l'Ancien Régime qu'un hameau ou quartier dépendant de la paroisse deSaint-Étienne-de-Baïgorry. Il ne fut érigé en commune qu'en1793, sous le même nom, et ne reçut qu'en1874 celui de « Banca ». Les vestiges d'une grande forge, une usine sidérurgique mise à feu en 1826 à l'emplacement de l'ancienne fonderie de cuivre, se dressent à l'entrée du village, au bord de la nive des Aldudes. L'élément le plus visible, unhaut fourneau en bon état de conservation, constitue un patrimoine remarquable.
Le eut lieu à Banca la première action armée d'Iparretarrak.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[62].
La commune dispose d'une école, l'école élémentaire publique Bourg[64]. Cette école propose un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[65].
La mine de cuivre et de cuivre argentifère et la fonderie associée connurent leur apogée au milieu duXVIIIe siècle, tandis que la forge, avec son haut-fourneau, fut en activité, de manière discontinue, entre1826 et1861[66].
L'activité est aujourd'hui principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
À l'entrée nord du village subsistent les vestiges d'une exploitation métallurgique[67] avec sonhaut fourneau. Le canal d'amenée qui le surplombe, alimenté par les eaux de la Nive captées en amont, entraînait une roue et une machine soufflante injectant l'air à la base du haut fourneau au moyen de deux tuyères. Le bâtiment adjacent, toujours surplombé par le canal, abritait des feux de forge et des marteaux pour transformer la fonte en fer, et une fenderie pour fendre les barres de fer.
↑Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Le Pays Basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment lepays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le).
↑Jean-Bernard Feillou, Pierre Machot, « Premier aperçu sur un important site sidérurgique du Pays basque, les vestiges des forges de Banca »,Mines et établissements métallurgiques de Banca, J&D Éditions - Éditions Izpegi, Biarritz-Saint-Étienne-de-Baïgorry, 1995, p. 283-329.