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Unebalustrade, dans le domaine des éléments d'architecture, est selon sa définition étymologique, une rangée debalustres fixés entre un socle et unetablette formant appui, et constituant ungarde-corps ajouré, à vocation de sécurité et participant au style des constructions. Par extension, une balustrade désigne tout garde-corps à hauteur d'appui muni d'une tablette[1].
La balustrade constitue une barrière installée à hauteur d'appui souvent ajourée, faisant fonction de garde-corps, comme la balustrade d'un balcon, d'une passerelle (rambarde), d'une rampe d'escalier ou d'une barrière d'un pont (garde-fou, de parapet). Son but est donc de prévenir les chutes.
Elle n'a parfois qu'un rôle d'ornement, de décoration, comme en couronnement de façade.
On distingue :
Par extension et analogie, une balustrade désigne :
D'abord construites en bois ou mur d'appui en pierre, les balustrades sont ensuite évidées sous forme d'arcatures surmontées d'une assise. Le style des balustrades est tributaire de la dureté de la pierre et des régions. On ajoute dès leXIIIe siècle des chéneaux pour faciliter l'écoulement des eaux de pluie vers desgargouilles.
La balustrade, élément majeur de l'architecture classique, était pourtant inconnue des Grecs et des Romains de l'Antiquité[3]. En revanche, les formesbalustres sont familières dans les pieds des chaises et des tables représentées dans les bas-reliefs romains. La balustrade, au sens large du terme, c'est-à-dire ne comportant pas nécessairement des balustres, fait son apparition sous sa forme pleine durant l'époque romane. Les balustrades ajourées naitront en même temps que le stylegothique, en reprenant tout d'abord le motif desarcatures en tiers-point, avant de gagner progressivement en légèreté durant l'apogée du gothique auXIIIe siècle, par l'emploi de claires-voies composées de trèfles, dequatre-feuilles ou de triangles chevauchés. Cela fut permis par la taille de la balustrade dans un seul bloc de pierre. AuXVe siècle, alors que le style ogival était sur sa période de déclin, les sculpteurs surchargèrent les balustrades de profils et de combinaisons variés, usant du motif descrénelages, du losange ou du triangle, les décorant parfois d'armoiries. A la Renaissance, les sculpteurs employèrent d'abord des colonnettes inspirées desordres classiques dans les balustrades, ce qui créait un effet ornemental un peu rébarbatif. L'ingéniosité des artistes de la Renaissance permit de remédier à ce problème en modifiant le profil des colonnettes ; en s'inspirant de la forme des flacons de verre, les sculpteurs italiens créèrent lebalustre. L'historien de l'artRudolf Wittkower, s'il reste prudent sur l'inventeur du balustre, constate que c'est l'architecteGiuliano da Sangallo qui l'utilise le plus systématiquement, notamment sur la terrasse et les escaliers de la villa des Médicis à Poggio a Caiano (vers 1480). Par la suite, Sangallo passe le motif àBramante (auTempietto, 1502), et àMichel-Ange. À travers eux, les balustrades gagneront une large place auXVIe siècle[4].
À partir duXVIIe siècle et jusqu'au début duXIXe siècle, la balustrade devint un élément incontournable, notamment en France, de l'architecture classique puisnéoclassique. Cela peut paraître contradictoire, étant donné que rien n'atteste de l'emploi de la balustrade (comportant des balustres) durant l'Antiquité romaine. De plus, les architectes classiques l'employèrent le plus souvent à des fins décoratives et non pratiques en plaçant des balustrades à des endroits où le besoin d'une barrière ne se faisait pas sentir.
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