Enocéanographie etgéomorphologie, unebaïne (termegascon signifiant « petite bassine ») est unedépression topographique temporaire oumare résiduelle ressemblant à une piscine naturelle située sur le bas deplage, et formée dans la zone dedéferlement des vagues. À marée basse, les baïnes se présentent comme une succession de cavités régulières. À marée montante et descendante, les baïnes engendrent de dangereuxcourants d'arrachement qui sont la cause de nombreuses noyades chaque année.
Cette formation géologique temporaire se retrouve sur la plupart des côtes du monde mais le termebaïne est en usage dans le sud-ouest de la France sur la côteAtlantique où on les voit principalement sur lelittoral néo-aquitain (Côte d'Argent etCôte sauvage de la presqu'île d'Arvert et de l'île d'Oléron). Sur les côtes deBretagne ou de laManche, on les nommebâche.
Les baïnes ou bâches, appelées plus généralement sillons de plage, caractérisent les plages avec unmarnagemacrotidal, un gradient sédimentaire doux et unfetch assez court, induisant une morphologie barres-baches parallèles ou subparallèles à la côte (alternance de sillons avec desbancs de sableintertidaux[1] appelés barres)[2].
Le mot « baïne » est d'originegasconne. Il est mentionné« bayne - dépression parallèle au rivage » dans le dictionnaire deSimin Palay[3]. Cette graphie correspond à la prononciation qui était en usage enMarensin jusque dans les années 1960 : ['bajnə], et non [ba'inə] comme actuellement.
Ce mot pourrait venir du motbaja, graphiébaye parPierre Rectoran[4], oubaia[5], qui désigne une baie, auquel s'ajoute le suffixe diminutif-ina :bagina/baïna soit « petite baie »[réf. nécessaire]. Une autre étymologie la désigne comme « petite bassine » en gascon[6].
Un moyenmnémotechnique pour se rappeler ce qu'est une baïne et du danger qu'elle comporte : BAINE =Bassin d'eauxapparemmentinoffensif ànoyadeéventuelle. C'est ce qu'on pouvait[Quand ?] lire l'été sur les panneaux mis par les CRS sauveteurs de la plage surveillée duCap Ferret[réf. nécessaire].
Les baïnes se forment sur un relief où le phénomène demarée est fort, lesable fin, le dénivelé faible, et avec une fortehoule. La houle déplace le sable le long du rivage, interférant avec les courants perpendiculaires à la plage. Ces courants emportent vers le large le sable de fond, creusant ainsi des cuvettes visibles à marée basse qui peuvent atteindre 100 mètres de large et 4 à 5 mètres de profondeur. Chaque baïne a une morphologie propre et engendre différentes formes de courants.
Lorsque la marée recouvre la baïne, l'eau s'échappe violemment vers l'aval selon un système de vidange. Ce sont cescourants de« sorties de baïnes », oucourants d'arrachement, accompagnés du phénomène de panique, qui provoquent chaque année des accidents. Le meilleur comportement à adopter reste alors de se laisser porter par le courant sans lui opposer de résistance et d'attirer l'attention des sauveteurs ou encore tenter de rejoindre la plage en nageant latéralement, pour sortir du courant par les côtés. Il est inutile d'affronter le courant de face afin de tenter de revenir exactement à son point de départ[7]. Le danger se manifeste durant les2e et3e heures de la marée montante, quand les vagues passent par-dessus le banc de sable qui sépare en partie la baïne de la mer, et aussi aux4e et5e heures de la marée descendante.
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