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Avranches

48° 41′ 04″ nord, 1° 21′ 25″ ouest
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirAvranches (homonymie).

Avranches
Avranches
La placePatton.
Blason de Avranches
Héraldique
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNormandie
DépartementManche
(sous-préfecture)
ArrondissementAvranches
(chef-lieu)
IntercommunalitéCommunauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
(siège)
Maire
Mandat
David Nicolas (DVC)
2020-2026
Code postal50300
Code commune50025
Démographie
GentiléAvranchais ou Avranchinais
Population
municipale
10 225 hab.(2022en évolution de +1,56 % par rapport à 2016)
Densité930 hab./km2
Population
agglomération
15 535 hab.(2022)
Géographie
Coordonnées48° 41′ 04″ nord, 1° 21′ 25″ ouest
AltitudeMin. 7 m
Max. 111 
m
Superficie10,99 km2
TypeCentre urbain intermédiaire
Unité urbaineAvranches
(ville-centre)
Aire d'attractionAvranches
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCanton d'Avranches
(bureau centralisateur)
Canton d'Isigny-le-Buat
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
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Avranches
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Avranches
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Avranches
Géolocalisation sur la carte :Normandie
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Avranches
Liens
Site webavranches.fr
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Avranches (prononcé /avʁɑ̃ʃ/) est unecommune française située dans ledépartement de laManche enNormandie, peuplée de 10 225 habitants[Note 1].

Géographie

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Localisation

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La ville d'Avranches se situe sur le littoral sud du département de la Manche. Elle a donné son nom à ses alentours, le pays de l'Avranchin.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes d’Avranches
Marcey-les-GrèvesSaint-Jean-de-la-HaizePonts
Saint-Senier-sous-Avranches
AvranchesSaint-Senier-sous-Avranches
Le Val-Saint-PèreSaint-Quentin-sur-le-HommeSaint-Loup

Saint-Martin-des-Champs est devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Avranches.

Géologie et relief

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Perspective sur laSée et lemont Saint-Michel.

Avranches est bâtie sur une colline granitique duMassif armoricain, face à labaie du Mont-Saint-Michel.

Hydrographie

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La commune est située dans lebassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Sée, le ruisseau du Moulinet, le ruisseau de la Guerinette[1], un bras du Moulinet[2], le fossé 01 de la Haute Guette[3], le fossé 01 des Plataines[4], le fossé 03 de la Porte[5] et le ruisseau de la Porte[6],[7],[Carte 1].

LaSée, d'une longueur de 79 km, prend sa source dans la commune deSourdeval et se jette dans legolfe de Saint-Malo en limite duVal-Saint-Père et deVains, après avoir traversé20 communes[8].

Leruisseau du Moulinet, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune deSaint-Ovin et se jette dans laSélune àVal-Saint-Père, après avoir traversécinq communes[9].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique d'Avranches[Note 2].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Normandie etClimat de la Manche.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[10]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatiqueBretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[11]. Parallèlement leGIEC normand, un groupe régional d'experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour larégion Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant auCotentin et à l'ouest du département de laManche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[12].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,7 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 970 mm, avec14,5 jours de précipitations en janvier et9,3 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune dePontorson à 18 km àvol d'oiseau[13], est de11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Avranches est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].

Elle appartient à l'unité urbaine d'Avranches[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle estville-centre[Note 4],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est la commune-centre[Note 5],[19]. Cette aire, qui regroupe32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

La commune, bordée par laManche, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d'urbanisme s'y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l'équilibre écologique dulittoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des100 mètres, ou plus si leplan local d'urbanisme le prévoit[23].

Voies de communication et transports

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La ville d'Avranches se situe sur l'axeCaenRennes. Elle est reliée à ces deux villes :

  • par l'A84 (prolongée au-delà de Caen jusqu'à Paris par l'A13), qui est coupée en deux au niveau de la ville pour former larocade N175 (un contournement à l'est de la ville par l'A84 est projeté[24]) ;
  • par le train (gare d'Avranches), qui dessertCaen en passant parLison etRennes viaDol.
Icône d'horloge obsolète.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : La ville est desservie par plusieurs lignes du réseau de transport manchoisManéo)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

.

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Iγγενα (Ingena) vers 100 (Ptolémée),Legedia vers 300 (table de Peutinger),Abrincatis vers 400 (à l'ablatif,Notitia dignitatum),Abrincae finVIe siècle (Vie de Saint-Pair, par Fortunat),de Abrincatis en 587 (Grégoire de Tours d° I),ab Abricatensi urbe vers 850 (« Relevatio »),ab Abrincas entre 1050 et 1064 (Fauroux 161),Abrinchensis 1051 - 1060 (Fauroux 199),de Avrenchis 1055 - 1066 (copieXVIIIe siècle, Fauroux 208)[25].

Le toponyme primitifIngena contient un élémentgen qui semble se retrouver dansGenêts (jadisGenecium ouGenitium) et Argennes (JadisAregenna àSaint-Quentin-sur-le-Homme), lieux des environs[25]. Par ailleurs, cet élément se reconnaît également dansAregenua, ancien nom deVieux-la-Romaine (Calvados) et à l'étranger dansGenua (Genova, Genève) et Gênes (Genua). Cette racinegen- est considérée comme celtique et on reconstruit sa forme allongée*genu- « bouche » cf. pluriel bretongenou, galloisgenau[26]. D'où son utilisation topographique au sens d'« embouchure »[25],[26].

La forme suivanteLegedia est peut-être unecacographie d'Ingena[25]. Avranches a été la capitale dupeuple celte desAbrincates (voir ce nom) et selon un processus courant en Gaule, le toponyme originel a disparu auBas-Empire pour être remplacé par celui du peuple possesseur de la cité (cf. Paris ; Tours ; Le Mans ; Arras ; etc.)[25].

Legentilé moderne estAvranchais ouAvranchinais. Selon l'historien et maireDavid Nicolas, ce dernier désigne plus globalement en principe les habitants de l'Avranchin, pays traditionnel autour de la ville etAvranchois est une forme désuète[27],[28].

Histoire

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Antiquité

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Article détaillé :Legedia.

Le peuple desAbrincates est mentionné très tardivement dans les sources antiques.Pline l'Ancien nomme ce peupleAbrincatui au premier siècle de notre ère[29]. En revanche, un siècle plus tôt, Jules César, dans La Guerre des Gaules, mentionne une tribu celte, lesAmbibarii[30], dans le sud de l'actuel département de la Manche.

L'étude archéologique d'Avranches, menée depuis plus de trente années par l'archéologue Daniel Levalet, laisse apparaître que la ville est bel et bien une création romaine consécutive à la conquête de César et, plus particulièrement, à la célèbre bataille remportée en parQuintus Titurius Sabinus surViridovix, chef gaulois à la tête de la coalition des tribus celtes d'Armorique. Certains historiens pensent que cette fameuse bataille eut lieu sur la commune duPetit-Celland, au lieu-dit le Chatellier[31]. Cetoppidum fut fouillé en 1938 et 1939 par SirMortimer Wheeler[32], célèbre archéologue britannique. Lesfouilles ont livré la preuve d'une occupation gauloise du site et d'un incendie qui occasionna son abandon. Cette fortification de l'âge du fer était ceinte d'unmur gaulois[33].

Toutefois, l'archéologue britanniqueColin Wells (en) formule de sérieux doutes concernant le déroulement de cette bataille au Petit-Celland. S'il est d'accord pour faire du camp du Chatellier l'oppidum principal des Abrincates, il est convaincu que le lieu du combat entre Quintus Titurius Sabinus et Viridovix reste à découvrir[34].

La conquête romaine se traduit par la création d'une agglomération nouvelle sur le site actuel d'Avranches. Cette ville porte le nom deLegedia, comme l'indique latable de Peutinger. À la fin duIIIe siècle, vers 280,Legedia, ville ouverte, est détruite par les piratessaxons, qui déferlent alors sur les rivages septentrionaux de l'Empire romain[Note 6]. AuIVe siècle la ville qui s'est retranché dans soncastrum accueille unpréfet militaire qui dirige une garnison de cavaliersDalmates, sans doute cantonnée sur la côte, probablement sur le site du Grand Dick[36], au lieu-ditle Camp sur la commune deVains. Ainsi Avranches participe à la mise en œuvre duLitus Saxonicum, système défensif côtier duBas-Empire contre lesincursions saxonnes.

Moyen Âge

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Haut Moyen Âge

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En 460, le roiChildéric aurait fait bâtir un château[37]. À la fin duVe siècle, Avranches devient le siège d'unévêché[Note 7]. D'après la liste dressée auXIIe siècle parRobert de Torigni, alors abbé duMont-Saint-Michel, vingt prélats se succèdent entre la fin duVe siècle et l'an Mil. Malheureusement, cette liste semble parfois douteuse à l'image du contexte si obscur duHaut Moyen Âge.

Parmi ces évêques, certains semblent purement légendaires comme Léontius[Note 8], qui inaugure laliste, ou Théodovic qui aurait accueilliCharlemagne sans que rien prouve que l'empereur soit venu à Avranches, bien que la ville fut un chef-lieu du territoire de Charlemagne[37]. En revanche, l'existence de certains autres est avérée en raison de leur présence lors de conciles tenus à Orléans, Tours, Reims ou Soissons ; c'est le cas de Népus, attesté en 511. Et puis quelques-uns sont entrés dans l'Histoire pour diverses raisons, commePaterne d'Avranches qui, venu duPoitou pour évangéliser la région et présent en 557 au concile de Paris, fonde les monastères d'Astériac (entreCouesnon etSélune) et de Sessiac (àSaint-Pair-sur-Mer). AuVIIe siècle, vientRagestranus chargé par l'archevêque de Rouen d'affirmer la frontière religieuse de son diocèse face aux ambitions du clergé de Dol. Son successeur,Aubert,12e de la liste, est sans aucun doute le plus célèbre des évêques d'Avranches : il est l'instigateur du premier sanctuaire à l'origine du Mont-Saint-Michel, après en avoir reçu l'ordre de l'Archange venu le visiter. Certains évêques dontsaint Sever, ou encore ses successeurssaint Pair et saint Senier, ont donné leurs noms aux paroisses homonymes.

Dans le contexte troublé desincursions vikings, du milieu duIXe siècle à 933, l'ouest de l'actuelleBasse-Normandie passe sous domination bretonne sans que l'on sache vraiment ce qu'il advint de ce territoire. Seule certitude, plus aucun évêque n'est mentionné à Avranches au cours de cette période ; il est probable que les évêques du diocèse voisin deDol-de-Bretagne aient purement et simplement annexé l'Avranchin. En 889, lors d'une nouvelle incursion normande, la ville est pillée[39].

Époque ducale (933-1204)

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Avranches qui contrôle l'accès auMont-Saint-Michel, important lieu depèlerinage, devient l'une des plus importantes cités de Normandie, où les ducs passeront souvent[40].

Un évêque normand, nomméNorgod, apparaît dans les sources vers 990 ; il est installé par le duc de NormandieRichard Ier.

Simultanément, un comte est placé à la tête d'Avranches et de sa région. Mentionné dans quatre chartes du début duXIe siècle, Robert est en quelque sorte le premier « homme politique » connu et attesté par des actes officiels. Il porte le titre de comte et contrôle un territoire dont les contours demeurent assez flous ; seules certitudes : toutes les terres qu'il offre, usurpe ou occupe sont situées entre le littoral de labaie du Mont-Saint-Michel et le Mortainais, et tous ces actes indiquent son omniprésence politique entre 1015 et 1025.

Dans la plus ancienne de ces chartes, rédigée vers 1015, Robert donne aux moines duMont-Saint-Michel une propriété du nom de « Thesiacum ». Comme la coutume le veut alors, le document précise que Robert concède ce bien pour le salut de son âme, celui des âmes de ses deux épouses (l'une vivante, Asceline, et l'autre décédée, Billehilde) et de ses trois fils, Guillaume, Robert et enfin Richard qui succéda à son père en devenant le deuxième comte d'Avranches. Parmi les co-souscripteurs de ce document très officiel, figure l'évêque d'Avranches Norgod mais aussi une série de témoins dont les noms fleurent bon l'époque romane : Geraldus, Radulfus, Erembertus, Gauterius, Petrus, Niellus, Drogo, Hasgerius, Griphus, Garmundus, Hutbertus, Gosfridus, Osmundus et Rainaldus.

La terre deThesiacum est facilement localisable : il s'agit d'un petit hameau situé sur la commune deDragey et aujourd'hui appelé Tissey ; jusqu'à la Révolution, ce village dépendait de la baronnie deGenêts tenue par les moines du Mont.

Trois comtes se succédèrent à Avranches dans la première moitié duXIe siècle[41] : Robert, suivi de son fils Richard, lui-même remplacé par son cousin Guillaume Guerlenc.

C'est certainement dans ce contexte de cette prise en main normande des limites occidentales des anciennes frontières de la province ecclésiastique de Rouen que ledonjon d'Avranches fut édifié[42].

Mais, visiblement, ces comtes étaient assez remuants et attirèrent sur eux les foudres de leur duc ; Richard d'Avranches fut contraint de s'exiler, à la façon scandinave, pour ses écarts et notamment pour avoir usurpé deux domaines appartenant à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire[43]. Après labataille de Val-ès-Dunes, en 1047,Guillaume de Normandie transfère le siège comtal d'Avranches versMortain. L'objectif du duc est clair : ces premiers comtes ont de fortes ambitions et pourraient être tentés de faire passer leurs propres intérêts avant ceux duduché de Normandie, alors en pleine constitution. Pour éviter que ce comté d'Avranches ne mute en principauté, Avranches est rabaissé au rang devicomté. Guillaume Guerlenc reste cependant comte et apparaît alors dans les sources avec le titre decomte de Mortain. Cependant, peu après, vers 1050, Guerlenc tombe en disgrâce. Banni par le duc, il est aussitôt remplacé par un nouveau comte, le demi-frère de Guillaume :Robert de Mortain.

C'est alors qu'entre en scène la famille Goz. Vers 1055,Richard Goz est choisi afin de diriger la vicomté d'Avranches. Une nouvelle ère de stabilité et de coopération avec le pouvoir ducal s'ouvre. Le duc Guillaume trouve en cet homme un véritable « serviteur de la cause ducale » qui remplit à merveille son rôle de fonctionnaire du duché. Richard assura aussi, après laconquête normande de l'Angleterre à laquelle il participa, le commandement duchâteau de Saint-James.

Richard, de pure ascendance nordique était le fils de Turstain Goz, vicomte de Hiesmois, et petit-fils de Ansfrid le Danois. Et, preuve de ses liens étroits avec la famille ducale, il épousa Emma de Conteville, demi-sœur du Conquérant. De cette union naquitHugues (c. 1047-1101)[44] qui prit la suite de son père à la tête de lavicomté d'Avranches.

Cet Hugues d'Avranches encore appelé Hugues le Loup, fils de Richard Goz, apparaît dans les textes en 1065 lorsqu'il fonde l'abbaye de Saint-Sever. Après la conquête de l'Angleterre, en 1066, pour avoir fourni soixante navires au duc Guillaume, il obtint du nouveau monarque le comté deChester, l'un des plus stratégiques d'Angleterre. Ce domaine royal avait en effet la particularité de se situer au contact du pays de Galles alors agité par des révoltes. Assumant pleinement son rôle de représentant du pouvoir anglo-normand, Hugues réprima avec une grande cruauté les agissements de ses turbulents voisins.

Devenu le gardien des frontières nord-ouest du royaume, sa fortune immense le propulsa au sommet de l'aristocratie anglo-normande et lui permit de déployer à sa cour un faste hors du commun, digne d'un grand prince.Orderic Vital, moine de Saint-Evroult, n'hésita pas à dresser un portrait sans concession du comte : « soldat capable et dur », il apparaît comme un des plus sanguinaires barons normands ! Sa cruauté s'exerça non seulement sur ses ennemis, qu'il faisait mutiler ou torturer, mais aussi, parfois, sur ses paysans voire certains membres de sa famille. Orderic le dit également « plus chasseur qu'ami des moines », « adonné à la gloutonnerie et énormément gras », « père de nombreux bâtards ». En 1101, devenu impotent et voyant sa fin proche, il prit l'habit bénédictin de l'abbaye Sainte-Walburge à Chester dont il avait été le bâtisseur. Trois jours plus tard, le, il mourait.

Des intellectuels italiens à Avranches

Les liens entre la Normandie et l'Italie sont à la fois multiples et précoces. Au commencement duXIe siècle, si des chevaliers normands quittent la région à la recherche denouveaux profits en Méditerranée (c'est peut-être le cas des deux fils aînés de Robert1er comte d'Avranches), de nombreux clercs italiens arrivèrent en Normandie, dès les premières années duXIe siècle, à la suite deGuillaume de Volpiano, réformateur du monachisme normand, afin d'en assurer le renouveau spirituel et intellectuel. Vers 1027, ce furent ses disciples qui réformèrent la vie religieuse à l'abbaye du Mont-Saint-Michel : l'italienSuppo (de 1027-1048) joua un rôle capital dans la construction de l'abbatiale romane et dans le développement de la bibliothèque et duscriptorium.

Lanfranc de Pavie, clerc et juriste italien formé à Bologne, se rend à Avranches en 1039. Peut-être venu retrouver son compatriote Suppo, alors abbé du Mont-Saint-Michel, il enseigne jusqu'en 1042 à l'école épiscopale d'Avranches. Le passage de Lanfranc à Avranches marque, au sein de l'évêché, la naissance d'un foyer intellectuel nécessaire à la bonne instruction des futurs évêques et du clergé du diocèse. C'est encore Lanfranc, très proche ami du duc, qui plaida en 1049 la cause de Guillaume et Mathilde, dans le différend lié au mariage de ces derniers, face au pape Léon IX.

Peu de temps après, en 1058,Anselme de Canterbury, originaire du Piémont, séjourne lui aussi à Avranches avant de devenir l'élève de Lanfranc, devenu prieur et écolâtre à l'abbaye du Bec-Hellouin. Sous l'impulsion de ces deux hommes, devenusarchevêques de Canterbury, la Normandie acquit un rayonnement intellectuel international dont Avranches fut l'un des centres.

De 1069 à 1094,Michel, un autre clerc italien, occupe le siège épiscopal d'Avranches. Présent à plusieurs reprises dans l'entourage proche deGuillaume le Conquérant, lors des événements importants du duché, Michel était réputé pour sa grande instruction. C'est d'Avranches que le duc de Normandie Guillaume le Bâtard partira, en 1064, en compagnie d'Harold pour son expédition qu'il mènera contre les Bretons[40].

En 1137, la place d'Avranches incapable de résister, fait sa soumission àGeoffroy Plantagenêt et son filsHenri II, opposé au roiÉtienne dans la possession duduché de Normandie[45]. Au milieu duXIIe siècle, Avranches a pourseigneur Hasculf de Subligny. En 1143, celui-ci fonde l'abbaye de La Lucerne, queconsacre son frère,Richard de Subligny, évêque d'Avranches[46].

La pénitence d'Henri II Plantagenêt en 1172

En 1154,Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou, duc de Normandie et d'Aquitaine, devient roi d'Angleterre. La Normandie constitue la clef de voûte d'unvaste domaine territorial qui s'étend de l'Écosse aux Pyrénées.

En 1162, afin de restaurer la monarchie, Henri II nomme en toute confiance un de ses proches,Thomas Becket, chancelier d'Angleterre et archevêque de Canterbury. Mais, deux ans plus tard, le roi tente de limiter l'autorité de l'Église et Thomas, fidèle à Rome, abandonne ses fonctions politiques et choisit l'exil. Cette dispute véhémente oppose les deux hommes pendant plusieurs années, puis, sur la promesse d'une réconciliation, Thomas rentre en Angleterre ; mais la querelle ne tarde pas à se réveiller.

Le roi Henri aurait alors incité quatre chevaliers normands à assassiner l'archevêque dans sacathédrale de Canterbury, le. Ce meurtre secoue l'occident chrétien et le pape Alexandre III n'a d'autre choix que d'excommunier le monarque. Afin de lever l'humiliante sanction, le souverain se soumet à plusieurs pénitences publiques ; l'une d'elles eut lieu à Avranches lors d'unconcile composé des évêques et des abbés de Normandie, sous la présidence des légats du pape, tenu sans la ville le : reçu sur le seuil de lacathédrale, le roi déchu fait amende honorable et implore le pardon du pape représenté par Albert et Thédouin, les deux légats dépêchés pour l'occasion. Lors de ce concile, treize canons furent votés dont la défense de donner aux enfants des prêtres les églises de leurs pères, qui réservaient le tiers desdîmes au profit des prêtres qui desservaient les églises, celui qui interdisaient au mari d'entrer en religion quand sa femme restait dans le monde, si tous deux n'étaient pas hors d'âge d'avoir des enfants, et celui desclercs qui acceptaient les fonctions de juges dans les tribunaux devaient être privés de leurs bénéfices[37]

D'un point de vue logistique, la pénitence d'Henri II à Avranches génère quelques questions : une escorte nombreuse, peut-être deux cents personnes, devait accompagner le souverain et dut se loger à proximité, établissant un campement ou occupant des demeures existantes. Situé à quelques pas seulement de la cathédrale, le vaste manoir des Subligny (aujourd'hui appelé leGrand Doyenné), tenu à l'époque par Foulque Paisnel et son épouse Lesceline, aurait pu permettre d'accueillir le roi et une partie de sa suite. Gilbert de Subligny, le frère de Lesceline, était un proche d'Henri II Plantagenêt et il est tentant de croire que celui-ci puisse avoir séjourné en ce « manoir » lors de son passage à Avranches[47].

Avranches ville royale

En Normandie, la fin duXIIe siècle est marqué par la volonté constante des monarques anglo-normands d'unir la Bretagne à leur vaste empire. Ce rêve est à deux doigts d'aboutir puisque Ranulf (Ranulph de Blondeville),comte de Chester, vicomte d'Avranches et deBayeux, devient duc de Bretagne en 1188, à la suite de son mariage avecConstance de Bretagne, l'héritière du duché breton. Mais cette union est de courte durée et la Bretagne recouvre rapidement son indépendance. De son côté,Philippe Auguste, le roi de France, ne pense qu'à subtiliser la Normandie aux Plantagenêt.

En 1199, meurtRichard Cœur de Lion, le célèbre souverain du royaume anglo-normand. À la même époque, son neveuArthur, duc de Bretagne, prête hommage à Philippe Auguste ; furieux de cette alliance,Jean sans Terre, jeune frère et successeur de Richard, emprisonne Arthur à Rouen avant de le faire assassiner en 1203. C'est alors son beau-père,Guy de Thouars, qui prend les commandes de la Bretagne.

Le roi de France, profite de cette nouvelle crise pour convaincre ses vassaux Bretons de l'aider à reconquérir la Normandie occidentale ; en 1204, à la tête de400 chevaliers et de nombreux fantassins, le duc breton franchit le Couesnon et fait main basse sur l'Avranchin. Le retour du duché de Normandie à l'obédience française, ne se passe pas sans heurts pour Avranches : la cathédrale est saccagée par Guy de Thouars, la ville pillée et les remparts démantelés.

La vicomté d'Avranches est arrachée au comte de Chester impuissant ; comme tous les seigneurs anglo-normands refusant de reconnaître l'autorité nouvelle du roi de France, Ranulf perd toutes ses prérogatives et possessions normandes.

De 1226 à 1234, l'Angleterre refuse cette annexion forcée et tente de reprendre pied sur le sol normand en exerçant un harcèlement constant depuis les marches de Bretagne en direction des places fortes deSaint-James etPontorson et sur Avranches en 1229[37]. Puis, en 1232,Saint Louis obtient de la noblesse du Cotentin, et plus particulièrement lafamille Paisnel d'Avranches, qu'elle se ligue contre une Bretagne orientale sous domination militaire anglaise.

En 1236, afin de verrouiller définitivement ce secteur de Normandie et surtout de se prémunir contre d'éventuelles agressions étrangères, le roi de France rachète la vicomté d'Avranches ; Saint Louis, qui séjourne à deux reprises dans la cité en 1256 et 1269, s'attache à lui redonner l'apparence d'une place forte désormais royale en la dotant de nouveaux remparts entourés de fossés[48].

La guerre de Cent Ans

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En, dans le cadre de laguerre de Cent Ans, lors de lachevauchée d'Édouard III les faubourgs sont ravagés par les Anglais[49]. Avec leCotentin, la ville est cédée en 1354 par letraité de Mantes au roi de Navarre,Charles le Mauvais qui la conservera jusqu'en 1404[50]. En 1418, la ville avec la Normandie est de nouveau la possession des Anglais jusqu'en 1450. Pendant cette période, le, le roiHenri VI d'Angleterre a publié une lettre royale anoblissantÁlvaro Vaz de Almada, une chevalier et noble portugais, avec le titre de1er comte d'Avranches. En, après labataille de Formigny, l'armée royale deCharles VII avec leconnétableArthur de Richemont etLouis d'Estouteville[48] sont devant Avranches aux mains des Anglais qui rendent la place le au bout de quinze jours desiège[51]. En 1470,Louis XI, ayant une dévotion particulière pour saint Michel, vient à Avranches[48].

Temps modernes

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Les guerres de Religion

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Avranches fut dévastée par leshuguenots en 1562[52].

À la fin duXVIe siècle, l'évêqueFrançois Péricard dirigeait la cité avec son frère Odoard qui occupait la fonction degouverneur de la place forte. Originaires deRouen, les frères Péricard appartiennent à la « Sainte Ligue » et font basculer Avranches dans le camp des catholiques qui refuse de reconnaître le roiHenri IV. Entre les mois de et, en plein hiver, la ville est assiégée par les troupes royales. Dirigée par leduc de Montpensier, l'artillerie royale bombarde la vieille ville où la population s'est retranchée ; les dommages causés par ce harcèlement sont tels que la capitulation est inévitable. Tandis que son frère quitte la ville, François Péricard conserve ses prérogatives épiscopales et tente de réorganiser sondiocèse. En 1619, la place a pourcapitaine etgouverneur René de Carbonnel,lieutenant du roi enCotentin[53].

La révolte des Nu-pieds, 1639

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La production du sel dans labaie du Mont-Saint-Michel remontait à des temps immémoriaux et les salines, petites entreprises réparties sur tout le littoral, faisaient vivre depuis des siècles une grande partie des populations du littoral de l'Avranchin : les « Nu-pieds ». Si leur activité a hélas laissé peu de traces, ces sauniers sont cependant entrés dans l'Histoire lorsqu'en 1639 ils se révoltèrent contreRichelieu.

Sous l'Ancien Régime, l'actuel territoire de laBasse-Normandie n'était pas soumis à lagabelle mais bénéficiait d'un impôt beaucoup plus léger, le quart bouillon : un quart de la production revenait au roi, qui le revendait après l'avoir taxé, les trois quarts restants étaient commercialisés à bon marché par les producteurs puisque dépourvu de taxe.

AuXVIIe siècle, la Normandie est l'une des plus riches provinces de France et la royauté, fortement endettée, soumet ce pays à de fortes et régulières contributions. À chaque nouvelle pression fiscale, des troubles se produisent en divers points de l'ancien duché. Depuis le mois de, on ne parle plus que d'une chose dans notre région : le quart bouillon doit être définitivement supprimé et remplacé par la gabelle. Au quotidien cette décision est lourde de conséquences : le prix du sel est multiplié par trois et sa vente intégralement contrôlée par lesgreniers à sel royaux.

Toutes les catégories sociales de la population confondues, paysans, laboureurs,sauniers, clercs etnobles, s'agitent un peu plus avant de se soulever avec force au mois de juillet ; le de ce mois, Charles Le Poupinel, officier de justice du roi, est assassiné à Avranches car on pense qu'il porte sur lui l'édit de la gabelle. Des barricades s'élèvent dans les faubourgs de la ville. LesNu-pieds tiennent le pays, conduits par Jean Quétil, membre de la petite noblesse de l'Avranchin.

Rapidement la jacquerie avranchaise prend de l'ampleur et se propage à l'ensemble du territoire bas-normand concerné : Coutances, Saint-Lô, Mortain, Domfront s'enflamment à leur tour. Mais, la répression est impitoyable. L'armée royale envoyée parRichelieu et les troupes en garnison à Avranches, lâchées par le gouverneur Gassion, prennent en tenaille puis massacrent la population.

Les meneurs de la révolte sont pendus ou condamnés auxgalères. Une centaine d'Avranchinais, sympathisants de la cause, sont bannis. Cependant, les nu-pieds ne sont pas morts pour rien. La monarchie renonce à son projet d'extension de la gabelle en Basse-Normandie[54] et maintient le privilège du quart bouillon, qui restera en vigueur jusqu'en 1789.

AuXVIIIe siècle, la construction dupresbytère, dont l'essentiel des frais de construction impute depuis le règne deLouis XV à la paroisse et non plus au curé ou au décimateur, occasionna une dépense importante et le mécontentement des villageois[55].

Révolution française et Empire

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En 1790, c'est dans l'église desCapucins d'Avranches que se tint l'assemblée primaire[56].

La guerre de Vendée

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Article détaillé :Massacre d'Avranches.

Pendant lavirée de Galerne, la ville est prise presque sans combat par lesVendéens le. La ville est abandonnée cinq jours plus tard à la suite de l'échec dusiège de Granville et reprise par les Républicains le. Ces derniers capturent plus de800 traînards vendéens, la plupart malades ou blessés, qui sont fusillés au champ de Lansoudière et au plateau de Changeons sur l'ordre du représentant en missionLaplanche[57].

Costumes typiques d'Avrancheset de ses environs.

Époque contemporaine

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Vue d'Avranches,gravure deThomas Drake, 1856.
Letramway d'Avranches, dans la rue de la Constitution.

La ville se dota d'une ligne detramway électrique, exploitée parSociété des chemins de fer de la Manche, qui la reliait à sagare. Cette ligne eut un tel déficit qu'elle ne fonctionna que de 1907 à 1915.

Laligne d'Avranches à Saint-James, une autre ligne dechemin de fer secondaire àvoie métrique exploitée par lacompagnie des tramways normands, fonctionna de 1901 à 1933.

Seconde Guerre mondiale

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Article connexe :Opération Cobra.

Dès le lendemain du débarquement allié du, sur les côtes de la Manche et du Calvados, Avranches connaît le sort de dizaines de villes normandes. De violents bombardements, ayant pour but de couper la route aux renforts allemands, plongent la ville dans le chaos. Des tracts alliés ont été lâchés au-dessus de la région d'Avranches quelques jours avant le, invitant les habitants « à s'éloigner pendant quelques jours » et à « se disperser dans la campagne, autant que possible », mais sans véritablement convaincre la population.

Le mercredi, vers14 h 30, une escadrille de six bombardiers alliés déverse sur Avranches son funeste chargement ; dans l'espace d'une heure trois vagues anéantissent plusieurs secteurs de la ville : la gare, la rue Louis Millet, la rue d'Orléans, la vieille ville, la rue des Fontaines Couvertes et d'autres encore sont frappées de plein fouet. Des incendies ravagent la ville en divers points et les pompiers, mal équipés, sont impuissants face à l'ampleur des destructions ; les bombes ont éventré les conduites d'eau et très vite les pompes sont hors service. Malgré les renforts des pompiers de Ducey et Sartilly, arrivés vers22 h, qui parviennent à acheminer l'eau de la citerne des Halles jusqu'à la place Littré, les flammes se propagent d'immeuble en immeuble, inexorablement. Dans la soirée, les toitures de l'église Notre-Dame-des-Champs sont atteintes par l'incendie des maisons de la rue du Jardin des plantes.

Immédiatement après les ravages des premières bombes, les secours sont organisés pour tenter de soigner les blessés. Mais déjà, en fin de journée, on comptait plus de80 victimes civiles. De nouveaux bombardements se produisent les jours suivants augmentant encore un bilan qui ne cessera de s'alourdir jusqu'à la libération d'Avranches à la fin du mois de juillet[58]. Le, lapercée d'Avranches dans le front allemand par lapremière armée américaine, permettra le lendemain àEisenhower de lancer latroisième armée dePatton en direction de la Bretagne et du Bassin parisien[59].

Après-guerre

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Commune nouvelle.

Leministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme nomme Louis Longuet de Paris architecte en chef chargé de la reconstruction d'Avranches etSaint-Hilaire-du-Harcouët. La reconstruction commence en par le grand immeuble du presbytère.

Le, on inaugure le monument de la place Patton. En 2006, leScriptorial, musée des manuscrits du Mont Saint-Michel est inauguré.

XXIe siècle

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En 2018, les communes d'Avranches et deSaint-Martin-des-Champs projettent de créer en 2019 unecommune nouvelle baptisée Avranches[60]. Cette réflexion était engagée depuis 2016 avec dans le périmètre initial d'étude la commune voisine deSaint-Loup[61]. L'arrêté préfectoral fixant les conditions a été publié le[62]. Une commune déléguée est créée à Saint-Martin-des-Champs mais pas à Avranches.

Liste des communes déléguées
NomCode
Insee
IntercommunalitéSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Avranches
(siège)
50025CA Mont-Saint-Michel-Normandie10,997 813(2014)711


Saint-Martin-des-Champs50516CA Mont-Saint-Michel-Normandie6,492 493(2022)384

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Article connexe :Élections municipales de 2020 dans la Manche.
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Résultats de l'élection présidentielle de 2012 à Avranches[63]

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CandidatPremier tourSecond tour
Voix%Voix%
Eva Joly (EÉLV)1032,44
Marine Le Pen (FN)50211,89
Nicolas Sarkozy (UMP)133331,57206350,30
Jean-Luc Mélenchon (FG)4139,78
Philippe Poutou (NPA)621,47
Nathalie Arthaud (LO)270,64
Jacques Cheminade (SP)110,26
François Bayrou (MoDem)49911,82
Nicolas Dupont-Aignan (DLR)992,34
François Hollande (PS)117327,78203849,7
Inscrits5582100,005578100,00
Abstentions126322,63126022,59
Votants431977,37431877,41
Blancs et nuls972,252175,03
Exprimés422275,64410173,52

Administration municipale

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Liste des maires

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Article détaillé :Liste des maires d'Avranches.
L'hôtel de ville.

Instances judiciaires et administratives

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Politique environnementale

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Jumelages

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En 2020, Avranches estjumelée avec :

Avranches a signé en outre deux pactes d'amitié :

Enfin, Avranches entretient une relation privilégiée avecBandiagara (Mali) grâce à l'association Tapama[65].

Équipements et services publics

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Parcs et espaces verts

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Le jardin des plantes.

La commune est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs auconcours des villes et villages fleuris[66].

Sur une colline à l'ouest de la ville, le jardin des plantes, composé d'essences rares, s'est développé à partir de celui d'un ancien couvent deCapucins. Autour d'une table d'orientation, il offre un large panorama sur le cours de laSée et labaie du Mont-Saint-Michel, et au loin la côte bretonne. Cette vue sur la baie est décrite parGuy de Maupassant dans sa nouvelleLe Horla et André Gide parle du jardin des plantes dans son ouvrageLes Nourritures terrestres.Site classé depuis le, il abrite l'ancien puits de l'abbaye de Moutons, inscrit aux monuments historiques le et leportail roman de la chapelle Saint-Georges de Bouillé, inscrit le.

Le jardin de l'Évêché est site inscrit par arrêté du.

Musées

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Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[67],[Note 9].

En 2022, la commune comptait 10 225 habitants[Note 10], en évolution de +1,56 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
5 8805 4136 1446 4317 2697 6908 2567 9658 932
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
8 7028 5928 6428 1378 1578 0578 0007 7857 845
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
7 3847 3607 1746 5976 8036 8817 1307 5548 004
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
8 8549 77510 1369 4688 6388 5008 2397 95010 068
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
10 24010 225-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[68] puisInsee à partir de 2006[69].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 33,8 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 4 734 hommes pour 5 512 femmes, soit un taux de 53,8 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,21 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[70]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
3,6 
9,6 
75-89 ans
15,5 
17,3 
60-74 ans
19,5 
20,5 
45-59 ans
19,9 
16,2 
30-44 ans
13,6 
19,8 
15-29 ans
15,3 
15,5 
0-14 ans
12,6 
Pyramide des âges du département de laManche en 2021 en pourcentage[71]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
8,8 
75-89 ans
12,1 
20,3 
60-74 ans
20,8 
20,7 
45-59 ans
19,8 
17 
30-44 ans
15,9 
15,5 
15-29 ans
13,4 
16,7 
0-14 ans
15,4 

Enseignement

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Avranches est située dans l'académie de Caen.

Établissements scolaires

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La ville administre deuxécoles maternelles et deuxécoles élémentaires communales.

Avranches dispose également de troiscollèges et de deuxlycées :

  • le collègeChallemel-Lacour (public) ;
  • le collège La Chaussonière (public) ;
  • le collège et lycée général, technologique et professionnel Notre-Dame-de-la-Providence (privé) ;
  • le lycée général et technologiqueÉmile-Littré (public).

Manifestations culturelles et festivités

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  • Festival demusiques actuellesLa Nuit des Abrincat's organisé en septembre[72] par l'association Arcadie.
  • FestivalRencontre des cultures organisé en début d'été par l'association Abrincates Gospel Live[73].

Santé

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Article détaillé :Centre hospitalier d'Avranches-Granville.
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Sports

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  • Cyclisme : le Vélo Club avranchinais (VCA). Avranches a été trois fois ville-étape duTour de France comme arrivée en 1993 et 2002; et comme ville départ d'une course contre la montre pour ville d'arrivée le Mont Saint-Michel, le.
  • Handball : le Patronage laïque d'Avranches (PLA) présente trois équipes seniors masculines et deux féminines dont une enPrénationale[74].
  • Football : l'US Avranches s'est illustrée en atteignant les32e de finale de laCoupe de France lors de la saison 1990-1991, les16e de finale en 2014-2015 en battant leFC Lorient 1 à 0 au tour précédent puis les quarts de finale en 2016-2017 en s'inclinant face auPSG. Le club évolue enNational depuis 2014.
  • Canoë-kayak :Canoë-club d'Avranches.
  • Volley-ball des Grèves : le club devolley d'Avranches.
  • Saint-Michel d'AvranchesBasket.
  • Le rugby club Saint-Martin-Avranches.
  • CNA, cercle des nageurs d'Avranches.
  • L'Athlétic Club Avranches qui chaque année au printemps organise les 10 km d'Avranches[75].
  • En outre, des courses de chevaux sont organisées à l'hippodrome d'Avranches.

Vie associative

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La Société d'archéologie d'Avranches, Mortain et Granville

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Depuis plus de 170 ans, laSociété d'archéologie d'Avranches œuvre pour la connaissance et la sauvegarde de ce que l'on appelle aujourd'hui « patrimoine » et que l'on nommait jadis « Antiquités ». Toujours active en 2009, cette association possède une histoire riche au cours de laquelle se sont illustrés de véritables figures locales.

La Société d'archéologie, littérature, sciences et arts d'Avranches et Mortain fut fondée le avant d'être autorisée le. Ses principaux membres fondateurs, émules du caennaisArcisse de Caumont, père de l'archéologie française, avaient pour noms Gustave de Clinchamp, Hippolyte Sauvage,Fulgence Girard ou encore Jacques-François Boudent Godelinière. Motivés par une curiosité sans limites, ces hommes rassemblèrent avec obstination les sources historiques qui aujourd'hui encore constituent un socle d'érudition incontournable pour les deux arrondissements deMortain et Avranches. Grâce aux mémoires de la Société, dont le premier tome parut en 1842, ces érudits publièrent le résultat de leurs prospections archéologiques ou recherches documentaires. De nombreuses monographies cantonales et communales virent le jour ; des éléments significatifs du patrimoine historique et culturel de la région furent sauvés grâce à une présence assidue sur le terrain : de multiples excursions ou conférences permirent peu à peu de lever le voile sur de nombreux monuments sombrés dans l'oubli et menacés de disparaître faute d'être connus.

Édouard Le Héricher, né àValognes en 1812 et figure emblématique de l'érudition locale, anima la Société dès les années 1840, d'abord comme secrétaire puis en tant que président, jusqu'à son décès en 1890. Homme charismatique, Le Héricher su attirer à lui élus, magistrats, notaires, négociants, commerçants, rentiers, fonctionnaires, professeurs, médecins, ecclésiastiques, ingénieurs ou encore artisans ; cette grande diversité témoigne d'un bel esprit d'ouverture qui impliquait nécessairement un détachement de chacun vis-à-vis des questions politiques et religieuses. Sous sa présidence, la Société compta près de180 membres répartis dans l'Avranchin et le Mortainais, mais également plus de160 correspondants résidant souvent à l'étranger. Pour se convaincre de son succès il suffit de parcourir la presse locale de ces années et de constater à quel point les activités de la Société d'Archéologie rythmaient la vie d'Avranches et de sa région.Véritable « passeur de savoirs », il initia également plusieurs générations de collégiens dans ses fonctions de professeur de « Rhétorique »[76] et publia de nombreux essais dans des domaines aussi variés que l'histoire, l'archéologie, la philologie, et la botanique ; de tous ses ouvrages l'Avranchin Monumental et Historique est incontestablement le plus fameux.

Dans les années 1980, la bibliothèque municipale, devenue intercommunale depuis peu, fut baptisée de son nom.

Cultes

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Médias

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Économie

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Revenus de la population et fiscalité

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En 2008, lerevenu fiscal médian par ménage était de 16 464 €, ce qui plaçait Avranches au 19 884e rang parmi les 31 604 communes de plus de50 ménages en métropole[77].

Emploi

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Entreprises et commerces

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Avranches profite dans une large mesure du tourisme, par sa situation géographique privilégiée — entre autres, sa proximité d'avecle mont Saint-Michel — et grâce aux traces laissées par un riche passé. Elle profite également de l'attraction sur son arrière-pays (commerce, démarches administratives, éducation, médecins et service hospitalier).

D'après l'INSEE, Les Avranchinais et Avranchinaises connaissent en 2013 un taux de chômage de 13,1 % au sens du recensement, chiffre inférieur à la moyenne nationale (13,6 %).

Un site de production de labiscuiterie Saint-Michel est implanté dans la commune[78].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Édifices civils

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Donjon
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Tour du Promenoir,courtine et trace dudonjon.

Ledonjon d'Avranches probablement construit au commencement duXIe siècle[79] lors de l'installation d'un premier comte : Robert d'Avranches, fils illégitime du ducRichard Ier de Normandie. Élevé sur les substructions d'uncastellum romain, il n'avait pas de fonction résidentielle vu ses dimensions peu considérables (relevées par lechanoine Pigeon vers 1880-1890). Le donjon a été traversé en 1848 par une rue nouvelle prolongeant la rue d'Office (aujourd'hui rue de la Belle-Andrine), ce qui subsistait du donjon s'est effondré en 1883. Une courtine, située entre le donjon roman disparu et la tour dite du Promenoir, et ornée de créneaux au début duXXe siècle, est souvent présentée à tort comme l'ancien donjon[80].

Enceinte urbaine
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L'enceinte urbaine, renforcée par une braie, également soutenue de quelquestours circulaires, et unfossé, a été élevée, dès la retraite des Anglais et des Bretons, auxXIIIe et XIVe siècles enserrant laville médiévale autour de lacathédrale Saint-André par l'évêque d'Avranches, Guillaume Burel ; doubleenceinte avecdouves et fossés. On peut encore en suivre son tracé : place d'Estouteville, boulevard des Abrincates, jardin de l'évêché. Les deuxentrées de la ville ont disparu : au sud-est la porte Baudange, place Littré à l'emplacement de l'hôtel de ville (il est possible de la deviner grâce à une maison qui reprend l'arrondi de l'ancienne tour), et qui fut renforcé par unebarbacane et unboulevard, et la porte de Ponts, située au nord-est, dont les tours s'appelaient « La Tourelle » et la « Barbacane », et dont l'emplacement est marqué au sol depuis 2007, au carrefour de la place d'Estouteville avec la rue de Geôle et la rue de Lille ; une tour subsistante fut détruite en 1944[81]. Sur le flanc droit de la cathédrale, l'extrémité ouest était fermée d'unepoterne[52].

La ville a toutefois conservé une partie de sesremparts le long du boulevard des Abrincates, avec des vestiges de tours et demâchicoulis. Dans le mur d'enceinte le long de la place d'Estouteville on peut voir la tour du Promenoir dont le couronnement a été refait au début duXXe siècle et la tour de Geôle vers l'est. Il subsiste également la tour de l'arsenal, dite de Saint-Louis, protégée au titre desmonuments historiques[82], rue de la Belle Andrine, au revers de la mairie, construite afin de renforcer les défenses du château[83].

Avranches médiéval

Laville close enserrait les principaux monuments de la cité dont : la cathédrale, le palais épiscopal et le château.

Dans le sens des aiguilles d'une montre en partant de la porte de Ponts on trouvait les éléments de fortifications suivant : la tour de Geôle, du Promenoir, de l'Arsenal, la barbacane, le boulevard, la poterne, la porte Baudange et les murs de la première et de la seconde enceinte[84].

Auno 32 de la rue M. Chevet on peut voir une maison en encorbellement, vestige du passé médiéval de la cité.

Grand Doyenné
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Grand Doyenné d'Avranches.

LeGrand Doyenné d'Avranches (XIIe,XVe et XVIIIe siècles), classémonument historique depuis le[85].

À l'origine, au milieu duXIIe siècle lors de son édification, ce monument appartenait à la famille de Subligny ; il est clairement désigné par le termemanoir dans les sources. Vers 1170, par mariage de Lesceline de Subligny à Foulques Paisnel cette résidence seigneuriale tombe entre les mains de lafamille Paisnel qui la conserve jusqu'en 1273. À cette date, l'évêque Raoul de Thiéville acquiert la résidence des Paisnel pour y loger sondoyen. En fait, la grande salle seigneuriale devient probablementsalle capitulaire tandis qu'un nouvel édifice est plaqué contre lepignon oriental. Ce nouveau bâtiment appelé « petit doyenné » (disparu peu avant laRévolution) constitua alors la véritable résidence des doyens du chapitre de lacathédrale d'Avranches[47].

Autres monuments
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Édifices religieux

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Cathédrale Saint-André
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Dessin de lafaçade occidentale de lacathédrale d'Avranches, réalisé avant sa destruction.

Lacathédrale Saint-André d'Avranches destyle roman apparaît pour la première fois dans les textes en 1025, au moment de sa reconstruction. Celle-ci s'échelonna sur près d'un siècle ; peut-être même y eut-il deux campagnes de construction. Elle fut consacrée le.

La principale faiblesse de la cathédrale résidait dans sa situation : exposée en première ligne, elle fut la cible de toutes les attaques et, à diverses reprises, dut être consolidée.

En 1798, à laRévolution, la cathédrale fut réduite à une simple église paroissiale. Le, la voûte de la croisée s'écroula. Par souci de sécurité, le conseil municipal ordonna d'abattre les derniers murs de la nef et de la tour horloge en 1802. Les deux tours romanes de la façade furent maintenues jusqu'en 1812.

Sur le site de l'ancienne cathédrale Saint-André a été aménagé le square Thomas-Becket, à l'entrée duquel se trouve une dalle située à l'emplacement du portail nord de la cathédrale oùHenri II Plantagenêt vint faire pénitence dans l'espoir d'expier le meurtre deThomas Becket. Aucun vestige de la cathédrale Saint-André ne subsistein situ.Lacathédrale de Canterbury dans le Kent en Angleterre fut bâtie selon les mêmes plans que Saint-André d'Avranches[réf. nécessaire].

Église Notre-Dame-des-Champs
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Notre-Dame-des-Champs.
Les stations duchemin de croix de Notre-Dame-des-Champs.

L'ancienneéglise Notre-Dame-des-Champs d'Avranches (XVIIe – XIXe siècles)[44], place Carnot, était située, comme son nom l'indique, à l'extérieur de la ville, au sud. Cette église d'une grande simplicité, connue grâce à une photo et quelques gravures, datait de la fin duXVIIe siècle. Devenue trop petite et des travaux devenant nécessaires, on admit l'idée, vers 1855, de construire un nouvel édifice. Des plans et un devis furent dressés par l'architecte Théberge, « enfant de la paroisse ». Toutefois, il fallut attendre le pour assister à la pose de la première pierre par le préfet de la Manche en présence deJean-Pierre Bravard, évêque de Coutances et d'Avranches. Alors, les travaux commencent vraiment tout en suscitant de nombreuses interrogations ; le projet de Théberge est gigantesque et beaucoup se demandent comment le financement du projet sera possible.

Le style « néo-gothique » décidé par l'architecte implique la réalisation d'un bâtiment aux proportions audacieuses qui rompent complètement avec celles de la modeste église que l'on souhaite remplacer. Les moyens de la ville et de la paroisse sont insuffisants, d'autant que la reconstruction de Saint-Gervais a coûté fort cher, et, en 1865 le maire d'Avranches et l'archiprêtre se déplacent à Paris afin de solliciter l'aide financière de l'État. Cette aide longtemps réclamée ne sera finalement octroyée qu'en 1876 et la consécration de l'église, par l'évêqueAbel-Anastase Germain aura lieu le.

La lente construction de l'édifice fut émaillée de nombreux événements parfois tragiques comme, en 1868, le décès d'un ouvrier maçon âgé de27 ans, tombé de la hauteur de la rosace où il travaillait. L'architecte Théberge, mort en 1866, est remplacé par Cheftel. LaPremière Guerre mondiale mobilise toute la main d'œuvre, et les deux tours de la façade sont achevées entre 1926 et 1937. À cette époque, on installe également les grandes orgues dont la soufflerie bénéficie aussitôt de l'électricité. En, l'église est gravement endommagée par un incendie consécutif au bombardement de la ville. Les travaux de restauration se prolongent plusieurs années et la réouverture au culte n'intervient qu'en février 1962.

Église Saint-Saturnin
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L'église Saint-Saturnin.

L'église Saint-SaturninXIXe siècle destyle néogothique, rue Saint-Saturnin, et ses abords immédiats ont livré quelques traces ténues de leur lointain passé, dont les origines semblent remonter au haut Moyen Âge. En 1961, des vestiges de sépultures à sarcophages sont mis au jour rue Saint-Saturnin et complètent les renseignements apportés par la découverte, en 1959, de tombes mérovingiennes sous le chœur de l'église Notre-Dame-des-Champs. En 1988, de nouvelles sépultures à l'emplacement de l'actuel Crédit Mutuel, découvertes lors de travaux, ont confirmé la présence d'un site religieux paléochrétien dans ce secteur de la ville.

Aujourd'hui, rien n'est visible de cette antique occupation, et, hormis quelques maisons de l'époque Moderne, le quartier porte principalement l'empreinte des aménagements urbains duXXe siècle.

L'église Saint-Saturnin elle-même est assez tardive puisque reconstruite à la fin duXIXe siècle. Avant cette ultime réfection, l'édifice présentait les caractéristiques de la fin duXVIIe et du début du XVIIIe siècle. Cependant, des élémentsgothiques duXIIIe siècle, et notamment le porche occidental donnant sur l'actuelle rue Docteur-Gilbert, subsistaient et faisaient de cet édifice religieux, aux dires de certains historiens, le plus ancien de la commune. Lors de laguerre de Cent Ans (1337-1453), l'édifice fut endommagé[87].

Un rapport de 1836 fit état de l'excellent état de l'église, « il est solide et promet une longue durée ». Extérieurement comme intérieurement aucun travail d'entretien ni de réparation ne semblait nécessaire. Toutefois, la transformation de l'église fut décidée en raison de ses modestes dimensions ; en effet, le conseil paroissial affirma vers cette époque « que la population avait augmenté d'un cinquième depuis 1789 et que les jours de marché l'église était bondée ». En 1846, l'abbé Caillemer disait de Saint-Saturnin : « l'église ne pouvait contenir la population de la paroisse qui s'était considérablement accrue par suite de nombreuses constructions élevées depuis vingt ans sur son territoire devenu ainsi le plus beau quartier de la ville ». D'importants travaux eurent alors lieu sous la conduite du prêtre.

Commencés en, les bas-côtés du chœur furent achevés en ; puis, en 1852, les chapelles nord et sud du transept agrandirent encore l'édifice. En 1865, le chœur fut rehaussé afin de s'harmoniser aux nouveaux aménagements.

En 1876, la commune d'Avranches sollicita de l'État un secours pour la reconstruction d'un clocher. Le projet architectural retenu fut celui de l'architecteÉdouard Danjoy, ce dernier dut toutefois simplifier une première étude jugée très coûteuse. Comme pour Notre-Dame-des-Champs, lestyle néogothique fut adopté.

En 1944, l'église ne subit pas de dégâts majeurs et seuls ses vitraux furent soufflés par les explosions ; dès le elle était rouverte au culte.

À l'intérieur sont conservés unbas-relief dumassacre des Innocents et de lafuite en Égypte,XIVe ou XVe siècle[88],[89] ainsi qu'une cloche dite des Agonisants[90], œuvres classés au titre objet auxmonuments historiques.

Basilique Saint-Gervais
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Basilique Saint-Gervais.
La basilique Saint-Gervais.
Chef de saint Aubert.

L'ancienneéglise Saint-Gervais, place Saint-Gervais, datait du milieu duXVIIe siècle. L'actuelle est un vaste édifice néoclassique reconstruit de 1823 à 1899. L'église abrite de nombreuses œuvres classés au titre objet auxmonuments historiques[91] et attire chaque année de nombreux visiteurs grâce à sontrésor contenant lereliquaire du chef (crâne) desaint Aubert[44],[92] qui en constitue l'atout principal.

LaRévolution française dispersa les richesses accumulées au fil des siècles par le clergé ; les reliquaires et vases sacrés furent fondus, les reliques détruites et la statuaire éparpillée. Son curé, Louis Cousin (1705-1794), docteur en Sorbonne, mourut emprisonné à90 ans au Mont-Saint-Michel pour ne pas avoirprêté serment[93]. Au commencement duXIXe siècle, avec le « retour du culte », les paroisses se dotèrent de nouvelles richesses mais, en 1904, lors de la séparation de l'Église et de l'État, celles-ci furent à nouveau confisquées.

À Avranches, le clergé local prit une initiative originale en créant un petit musée paroissial qui allait devenir le « trésor de la basilique Saint-Gervais » ; Prospère Cornille, né àCourtils en 1864, devintarchiprêtre de Saint-Gervais en 1911 et fut le véritable artisan de cette entreprise. Entre 1913 et 1933, ce prêtre passionné rassembla dans une salle au sud du clocher-porche une multitude d'objets, parfois hétéroclites, au côté des pièces d'orfèvrerie liturgique confiées à la ville et n'étant plus indispensable au culte.

Rapidement, cette collection devint une référence pour les amateurs d'« antiquités » et le père Cornille, faisant figure de « connaisseur, avisé et habile à réunir bien des objets anciens ou précieux », n'hésitait pas à ouvrir les portes de son antre et à en proposer la visite minutieuse vitrine par vitrine.

Aujourd'hui, les collections amassées par le père Cornille sont sous le contrôle du service de conservation des Antiquités et objets d'Art de la Manche (CAOA), qui inventorie régulièrement les collections et veille à leur bon état de conservation.

Autres édifices religieux
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Patrimoine culturel

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Personnalités liées à la commune

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Naissances

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La statue dugénéral Valhubert (parCartelier).

Autres

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Héraldique, logotype et devise

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Armes d'Avranches

« D'azur à deux tours rondes, jointes par un entre-mur, la porte fermée au milieu, le tout d'argent maçonné de sable, surmonté d'un dauphin contourné et couché d'argent, accosté de deux croissants d'or[94]. ».La porte ou château renvoie au passé militaire de la ville qui, jusqu'auXVIIIe siècle, demeura une place forte importante ; les trois fleurs de lis d'or évoquent la royauté et le rachat de la ville par saint Louis auXIIIe siècle.L'apparition des croissants sur les armes de la ville remonterait aux guerres de religion, sous le règne d'Henri II, et rappellerait l'appartenance d'Avranches à la Ligue, c'est-à-dire au parti catholique.Le poisson visible sur l'écu est un « dauphin versé », selon la terminologie héraldique ; sa présence a été interprétée comme une allusion à la mer toute proche et aux eaux poissonneuses de l'estuaire de la Sée.

Victor-Adolphe Malte-Brun rapporte, dansLa France illustrée (tome 3,Jules Rouff éditeur, Paris, 1882), deux blasonnements différents pour les armes d'Avranches :

  • « d'azur, au portail de ville d'argent, accosté de deux fleurs de lis d'or, et sommé d'un dauphin d'or surmonté d'ube fleur de lis du même » ;
  • « d'azur, à trois sautoirs alaisés d'argent posés en bande ».

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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Notes

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  1. Population municipale 2022, légale en 2025.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avranches comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Deloison donne la date de 286[35].
  7. L'évêché d'Avranches sera supprimé en 1801, mais le papePie IX restaurera par décret apostolique du le titre d'évêque d'Avranches qui est conféré aux évêques de Coutances.
  8. Pour André Davy, saint Léontinus serait cité vers 394[38].
  9. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  10. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  11. Cette statue, commandée parNapoléon Ier àPierre Cartellier, faisait partie du projet d'embellissement dupont de la Concorde. Elle fut érigée à Avranches en 1832[86].

Cartes

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  1. « Réseau hydrographique d'Avranches » surGéoportail(consulté le 10 avril 2025).

Références

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v ·m
Châteaux et forteresses militaires desMarches de Bretagne
Bretagne
Normandie
Maine
Comté de LavalArticle de qualitéChâteau de Laval et ses châtellenies :Courbeveille,La Gravelle,Montjean,Olivet,Saint-Ouën
Anjou
Poitou
v ·m
Communes du
canton d'Avranches
Communes du
canton de Bréhal
Communes du
canton d'Isigny-le-Buat
Communes du
canton du Mortainais
Communes du
canton de Pontorson
Communes du
canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
F : fraction sur le canton
v ·m
Arr. d'Avranches
Arr. de Cherbourg
Arr. de Coutances
Arr. de Saint-Lô
v ·m
Communes les plus peuplées deNormandie
Les communes de plus de 3 000 habitants
Plus de 10 000 habitants
Plus de 150 000 habitants
Plus de 100 000 habitants
Plus de 40 000 habitants
Plus de 25 000 habitants
Plus de 20 000 habitants
Plus de 15 000 habitants
Plus de 10 000 habitants
De 5 000 à 10 000 habitants
Plus de 7 500 habitants
Plus de 5 000 habitants
De 3 000 à 5 000 habitants
Plus de 4 000 habitants
Plus de 3 500 habitants
Plus de 3 000 habitants
  • Gras : Préfecture régionale et départementale
  • Gras : Préfectures départementales
  • Gras : sous-préfectures
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