Exploitant(s) | SNCF |
---|---|
Désignation | X 5006, 5007, 5701-5708 |
Surnom | Floirat |
Type | autorail |
Motorisation | 1 moteur diesel |
Composition | 1 élément |
Concepteur | Floirat |
Construction | 1946-1949 |
Constructeur(s) | Floirat |
Nombre | 2 + 8 |
Mise en service | 1946-1949 |
Période de service | 1946-1953 |
Retrait | 1953 |
Utilisation | Service omnibus |
Disposition des essieux | 1-A |
---|---|
Écartement | standard (1 435 mm) |
Carburant | Gazole |
Moteur thermique | 6 cylindresBernard licenceGardner (en) |
Puissance | 77,2kW à 1700 tr/min |
Tare | 7,9t |
LongueurHT | 10,300 m |
Largeur | 2,450 m |
Hauteur | 2,805 m |
Diamètre des roues | Ø1,050 m |
Places assises | 34pl. |
Vitesse maximale | 70 km/h |
L'Autorail Floirat est directement issu d'une demande de laSNCF au constructeur d'autocarsFloirat. Cela débouche sur la construction desX 5006, 5007 et5701 à 5708, qui sont livrés à la SNCF de 1946 à 1949.
Ils sont conçus dans l'urgence au sortir de laSeconde Guerre mondiale par simple modifications d'essieux d'autocars de série et cèdent dès 1952-1953 la place à des autorails plus spécifiquement étudiés pour le chemin de fer comme lesX 5600.
Au sortir de laSeconde Guerre mondiale, la SNCF doit rapidement reconstituer son parc d'autorails. Elle souhaite entre autres rouvrir au trafic voyageurs des petites lignes jusque là parcourues par des locomotives à vapeur dont le coût d'exploitation se révèle prohibitif[1]. Pour cela, elle fait appel au constructeur d'autocars routiersFloirat afin qu'il adapte un de ses modèles pour le rail dans des délais très court et à moindre coût. Cette proposition repose sur l'expérimentation du « système Talon » en 1943, où une caisse d'autocar est posé sur des chariots (« lorries ») reposant sur les rails ; les roues métalliques des chariots assurent le guidage avant et les roues motrices arrière de l'engin prennent appui sur les rails[2].
La SNCF commande dans un premier temps deux prototypes,XFL 8001 etXFL 8002 (FL pour « Floirat ») renumérotésX 5006 etX 5007, livrés en octobre et ; ils sont dérivés de l'autocar FloiratGA1 B6. Ces engins donnant entière satisfaction, la SNCF commande en 1948 huit autres autorails du même modèle, lesX 5701 àX 5708[3].
Les autorails Floirat conservent la caisse et la motorisation : moteurBernard sous licenceGardner (en) de105 ch[4] et boîte de vitesses à cinq rapports[5] des autocars dont ils sont issus ; ils ne sont notamment munis que d'un seul poste de conduite et ne sont pasréversibles. Des différentes adaptations à la circulation sur rails, permettant facilement de revenir à la configuration « autocar »[3], concernent[6] :
La vitesse maximale en ligne desX 5700 est fixée à70 km/h, mais leurs performances chutent de manière sensible lorsqu'ils tractent des remorques ou affrontent des rampes importantes[6].
L'aménagement intérieur n'est pas modifié, offrant34 places assises, toutes dans le sens de la marche. Malgré des risques d'incendie ou d'asphyxie que cela comporte, le chauffage de l'autorail est assuré par la circulation des gaz d'échappement dans une gaine isolante et étanche, traversant le compartiment voyageurs sur sa longueur[4].
Les lignes sur lesquelles circulent les autorails Floirat doivent être munies d'uneplaque tournante ou d'une boucle circulaire à chaque extrémité au terminus, pour que l'engin et sa remorque soient retournés et puissent repartir poste de conduite en avant. Les deux derniers exemplaires construits (X 5707 et 5708) possèdent toutefois un système de pivotement autonome de la caisse grâce à une plaque abaissée en partie centrale entre les deux essieux par des vérins[4].
Sept remorques sont fabriquées en assemblant deux moitiés arrière d'autocars Floirat[5]. Elles sont équipées d'un attelage à l'avant et sont livrées de 1947 à 1949. Elles sont autorisées, elles aussi, à circuler à70 km/h[4].
Livrés au dépôt deCrépy-en-Valois fin 1946, les deux prototypes et une remorque circulent sur la ligne Crépy-en-Valois -Senlis. Les huit exemplaires de série et six remorques, bientôt rejoints par le matériel muté depuis Crépy-en-Valois, arrivent au dépôt d'Agen en 1948 et 1949[6].
Les dix autorails Foirat prennent en charge les liaisons Agen -Auch et Agen -Cahors -Capdenac. Rapidement supplantés par lesX 5600 qui assurent les mêmes services dans de bien meilleures conditions, les autorails Floirat,comptablement amortis dès 1951[4], sont tous retirés du service en 1952-1953, tout comme les remorques qui les accompagnent. Aucune information ne semble disponible quant au lieu et à la période de leur démolition après leur immobilisation au dépôt deBordeaux-Bastide, mais aucun d'entre eux n'a été préservé[6].
Les autorails Floirat ont été reproduits à l'échelle HO par les firmes suivantes :
Sur les autres projets Wikimedia :