De haut en bas, de gauche à droite : vue nocturne d'Asuncion, TourCitibank, centre culturel de la République, panthéon national des Héros, Palacio de los López, hôtel Guarani Esplendor.
Elle se situe sur la rive gauche duRío Paraguay, sur une portion du cours d'eau qui faitfrontière avec l'Argentine. Centre administratif et financier, important pôle industriel avec des usines dechaussures, detextiles et detabac, la ville comporte également un importantport fluvial.
Asuncion est située entre 25° 15′ et 25° 20′ delatitude sud et entre 57° 40′ et 57° 30′ delongitude ouest. La ville se trouve sur la rive gauche (orientale) durio Paraguay, pratiquement à hauteur de son confluent avec lerío Pilcomayo. Le rio Paraguay et la baie d'Asuncion séparent la ville de la région occidentale du Paraguay, à l'ouest, et de l'Argentine, au sud.
Originellement la ville fut construite sur un terrain parcouru de petits cours d'eau et parsemé de collines. Quelques-uns des principaux reliefs de la ville sont les collines de Cavará, Clavel, Tarumá, Cachinga et Tacumbú.
Asuncion compte aujourd'hui parmi les capitales menacées d'Amérique latine, où le pompage excessif des eaux menace de provoquer l'affaissement des sols[2].
La ville comptait approximativement 600 000 habitants en 2001. La population a fortement augmenté au cours des dernières décennies en raison d'unexode rural prononcé et du boom économique desannées 1970. Cependant c'est l'aire métropolitaine dénomméeGran Asunción qui a absorbé l'essentiel de cet afflux migratoire. En, la population de l'agglomération était ainsi estimée à 2 100 000 habitants[5], soit près de 30 % de la population totale du Paraguay.
LeGran Asunción comprend les communes de San Lorenzo, Lambaré, Fernando de la Mora,Luque, Mariano Roque Alonso, Ñemby, Villa Elisa.
Asuncion est le plus ancien site habité en permanence du bassinRio de la Plata. C'est pourquoi on la surnomme la « Mère des villes ». C'est de là que les expéditions sont parties pour fonder d'autres villes comme la seconde fondation deBuenos Aires, et les autres villes importantes de la région commeVillarrica,Corrientes,Santa Fe enArgentine etSanta Cruz de la Sierra.
Le site de la ville est d’abord visité par le conquistadorJuan de Ayolas, sur sa route vers le fleuve Paraguay à la recherche d’un passage vers les mines du Haut Pérou, l’actuelleBolivie.
Plus tard, Juan de Espinosa y Salazar etGonzalo de Mendoza sont envoyés à la recherche d'Ayolas. Ils s'avèrent incapables de le retrouver. Salazar s'arrête brièvement dans une baie de la rive gauche de la rivière pour ravitailler. Comme il trouve les indigènes amicaux, il décide d’y fonder un fort au mois d’août1537. Comme il en est l'usage, il le nomme en fonction de la fête religieuse du jour. Nous sommes le, c'est doncNuestra Señora de la Asunción (Notre-Dame-de-l'Assomption). Ce fort devient une ville avec la création du Cabildo (l’administration civile) le. La même année, les indigènes détruisentBuenos Aires. Les Espagnols fuient vers Asuncion. La ville gagne encore en importance et devient le centre d’une grande province coloniale espagnole comprenant une partie du Brésil, le Paraguay actuel et le nord de l’Argentine.
En 1603 se tient à Asuncion un synode sur l'évangélisation des populations indigènes, où est notamment adopté un catéchisme enguarani.
En1731, la ville est le théâtre du soulèvement deJosé de Antequera y Castro, larevolución comunera en opposition à la domination coloniale de l’Espagne. Le mouvement échoue, mais il est le premier signe de l’esprit d’indépendance qui anime les Criollos, les créoles, les métis et les indigènes du Paraguay. L’évènement marque profondément la population qui n’accède à l’indépendance qu’en1811.
Avec l’indépendance du Paraguay, Asuncion devient la capitale du pays. La physionomie de la ville a énormément évolué. Sous la présidence deJosé Gaspar Rodriguez de Francia de nombreuses routes sont tracées et les rues reçoivent un nom. Cependant, c’est sous la présidence deCarlos Antonio López que la ville évolue le plus. La ville est rattachée aux grandes villes sud-américaines grâce à l'arrivée du chemin de fer.
Le, 372 personnes meurent et près de trois cents sont blessées dans l'incendie d'un supermarché. C'est l'accident le plus sanglant de l'histoire du Paraguay. De nombreux clients furent contraints de s'enfuir par les fenêtres, car les sorties de secours étaient cadenassées sur ordre du propriétaire du supermarché pour éviter que les gens ne sortent sans payer.
Le crissement entre les maisons en ruine et les architectures récentes du centre d'Asunción.
Lesecteur tertiaire emploie plus de 8personnes actives sur 10 alors que lesecteur secondaire en comprenant la construction, emploie environ 16 % de la population active. Asuncion détient la seule bourse du Paraguay : laBolsa de Valores y Productos de Asunción.
En 2009, lorsque Asuncion est la capitale américaine de la culture, l'élection des trésors du patrimoine culturel et matériel de la ville a eu lieu pour promouvoir le patrimoine de la ville. Sur 45 candidatures, 7 ont été retenus[6].
Palacio de los López
Panteón Nacional de los Héroes
Museo del Cabildo (Centro Cultural de la República)
LeStade Defensores del Chaco est le principal stade du pays. Il est situé dans le quartier de Saxe à seulement quelques minutes du centre-ville d'Asuncion. Il sert pour les matchs de l'équipe du Paraguay de football mais aussi pour accueillir d'autres manifestations culturelles comme des concerts de rock.
La vie nocturne tourne autour de deux lieux: l'un dans la partie centre de la ville et l'autre dans les quartiers de Manora et Las Carmelitas, qui proposent tout un ensemble dediscothèques et de bars.
Asuncion compte sur son territoire les principales salles de spectacle du pays : leThéâtre Municipal Ignacio A. Pane., le centre culturel Juan de Salazar, le théâtre des Amériques, le Tom Jobim Theater, Le théâtre l'Arlequin et laManzana de la Rivera.
↑La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción signifie littéralement « La ville loyale et très noble de Notre Dame la Sainte-Marie de l'Assomption »
↑Ministère des Affaires étrangères,Bulletin officiel du ministère des Affaires étrangères, Direction des Journaux officiels (no 106),(ISSN0980-9686,lire en ligne[PDF]).
↑Guillaume Beaulande, « Paraguay, pays de l’« or bleu » »,Le Monde diplomatique,(lire en ligne, consulté le)
Benno Glauser et Basílica Espínola,Vivre de la rue : le cas des enfants d'Asunción (Paraguay), Dakar, Ensa,, 168 p.
Juan Francisco Schoemaker,Stratégies de survie et procréation : une étude des bidonvilles d’Asuncion (Paraguay) (thèse), Université de Montréal,, 656 p.