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Arguel | |||||
![]() Le haut du bourg. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Grand Besançon Métropole | ||||
Maire délégué | André Avis | ||||
Code postal | 25720 | ||||
Code commune | 25027 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Argueliens[1] | ||||
Population | 273 hab.(2016![]() | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 11′ 54″ nord, 6° 00′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 310 m Max. 508 m | ||||
Superficie | 4,98 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Besançon-6 | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Intégrée à | Fontain | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Doubs Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté | |||||
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Arguel (prononcez Argu-el) est une anciennecommune française située dans ledépartement duDoubs, enrégionBourgogne-Franche-Comté. Elle faisait partie de l'arrondissement de Besançon, ducanton de Besançon-6 et deGrand Besançon Métropole. Au1er janvier 2019, la commune a fusionné avec celle deFontain pour constituer la commune nouvelle de Fontain[2].
Leshabitants sont appelés lesArgueliens et Argueliennes.
L'ex commune, d'une superficie de498 ha, est située sur lepremier plateau dumassif du Jura à 6 km de Besançon. L'altitude moyenne est de 380 m avec un maximum de 508 m aufort Rolland et un minimum de 310 m au hameau de Maillot.
Lebourg logé au fond d'un vallon est dominé à l'ouest par une crête dont les points remarquables sont le signal d'Arguel (503 m) et le site duchâteau-fort (485 m). À l'est, au lieu-ditles Vignottes, se dresse la colline dufort. Le territoire communal comprend140 ha de forêts, soit un taux de boisement de 29 % répartis entre41 ha de forêt publique et99 ha de forêt privée.
Les hameaux et lieux-dits sont :Les Poutots, trois habitations du hameau deMaillot (commune deBeure),la Chassagne,les Chevrotons,la Verte montagne.
Arguel était initialement plus étendue. En 1830, les terrains dépendants des hameaux des Clairons et du Chalet d'Arguel lui ont été retirés pour être attribués àPugey. C'est la raison pour laquelle le second hameau porte encore aujourd'hui le nom de la commune. La vocation du village est historiquement agricole, et comme partout autour de Besançon, la vigne a été exploitée jusqu'à sa destruction par lephylloxéra.
Le territoire de l'ex commune repose sur un lambeau dubassin houiller keupérien de Haute-Saône[3].
Résultant de l'effondrement d'unanticlinal, le vallon occupé par le bourg est orienté nord-sud et encadré par deux crêtes. Le sol du bourg estmarneux mais on peut découvrir, dans les prés et bois de la partie méridionale, desdolines etlapiaz caractéristiques durelief karstique.
Des carrières degypse ont été exploitées dès le début duXVIe siècle et on signale encore sept fours à plâtre en fonctionnement au milieu duXIXe. De plus, un marbre noir, moucheté de blanc a été extrait à petite échelle jusqu'en 1840.
Plusieurs cavités ont été inventoriées sur le territoire de l'ex commune, dont labaume Saint-Georges qui s'ouvre dans une barre rocheuse du bois de la Côte en limite intercommunale avecBeure, la grotte de la Chère (de la vieille église), fréquemment confondue avec la première qui est située sur Beure, mais est plus facilement accessible depuis Arguel, et la grotte du château d'Arguel s'ouvrant à la base d'un rocher de la crête[4].
Au sud du bourg, le ruisseau des Fontaines, coulant autrefois au milieu d'un pré, a maintenant sa source située dans l'une des propriétés du lotissement « Aux Bourgeons ». En partie canalisé, le ruisseau qui prend sur la fin de parcours le nom de Pisseure, rejoint le ruisseau des Mercureaux après sa chute en cascade dans la reculée du bout du monde à Beure.
Le ruisseau de Pugey, débutant au sud-est de l'oratoire de la Vierge, s'écoule en direction de Pugey et va se jeter deux km plus loin dans uneperte deux kilomètres au sud.
Le ruisseau des Mercureaux passe à côté des trois habitations de Maillot juste avant de s'écouler en cascade dans la reculée du « Bout du monde ».
La perte du Champ Nétin au sud des Chevrotons est en fait une cheminée d'équilibre située au point-bas d'une cuvette : lors des fortes pluies, le réseau souterrain saturé sort par la cheminée et remplit la cuvette avec l'aide des eaux de ruissellement. À la décrue l'eau s'évacue sur une à deux semaines par le même orifice pour rejoindre le bassin de la Loue.
LaD 141 relie Aguel à Pugey et àBeure. Ce dernier tronçon date de 1849, année où la route a contourné l'extrémité de la crête. Précédemment pour se rendre à Beure, il fallait passer par Pugey etla Maltournée (hameau deLarnod) puis descendre par l'ancienneroute royale qui venait deBesançon[Note 1]. LaD 111 est la route directe pour rejoindreFontain.
Le bois des communaux est traversé par laD 104 et de là, un chemin vicinal permet de rejoindre les Chevrotons puis, par l'ex route royale de la Suisse, la ferme de la Verte montagne.
Pour gagner les habitations situées à Maillot, il faut passer par Beure.
Si pour son alimentation en eau l'ex commune a un contrat avec le syndicat de la Haute Loue, elle envoie ses eaux usées vers l'usine d'épuration de Besançon située àPort-Douvot. Les eaux pluviales sont, elles, dirigées vers le ruisseau. La compétence eau et assainissement est maintenant à GrandBesançonMétropole
Le local de télécommunications fixes desservant Arguel est situé près de la salle des fêtes de Pugey. L'accès à internet fixe est actuellement disponible avec la fibre optique pour une très grande partie du village et quelques écarts Un pylône situé sur Pugey assure la couvertureG.S.M. du village par au moins un opérateur[5].
À noter le passage sur les 750 m de largeur de la commune au sud du bois des Communaux, de l'oléoduc sud-européen.
Arguel a été employé dès 1120, mais on rencontre également d'autrestoponymes :Erguellum en 1143 ;Erguel en 1173 ;Argual en 1263 ;Erguillo en 1352[6].
C'est auXIIe siècle qu'Arguel est élevé en fief. Gui (1040-1097) est mentionné en 1090 sur des titres de l'église de Besançon. Un de ses fils, Guillaume est archevêque de la métropole comtoise de 1109 à 1117 ; un autre GérardIer (mort v. 1135) a comme fils GuillaumeIer[7]. Parmi ses enfants figure Guillaume, archidiacre de l'église métropolitaine, et Pierre (mort v. 1260)[8] marié à Grosse de Montfaucon dont il a Gérard II et Otton qui sont à l'origine de deux lignées.
Il reprend sa terre d'Arguel en fief du souverain en 1263. Sa femme, Béatrix deMontfaucon, lui donne Pierre, chanoine et trésorier de la métropolitaine, Jacques, chevalier, et Amédée (mort en 1290) qui épouse Clémence d'Oiselay. Parmi leurs enfants, Jacques épouse Marguerite deBelvoir et Guillaume II reprend le fief en 1301. Les fils, de Guillaume II issus de son mariage à Jeanne dePesmes sont :
- Gérard qui meurt jeune et sans enfant en faisant deHugues Ier de Chalon-Arlay son héritier universel (par testament de 1306). Dès lors, les aîné(e)s de lamaison de Chalon-Arlay portent le titre de sire d'Arguel durant la vie de leurs pères : HuguesIer de Chalon-Arlay (1288-1322) ;Jean II de Chalon-Arlay (1312-1362) ;LouisIer de Chalon-Arlay (1337-1366)[9] ; Henri de Chalon-Arguel (?-1396)[10] ;Jean III de Chalon-Arlay (1361-1418) ;Louis II de Chalon-Arlay (1390-1463) ;Philibert de Chalon (1502-1530).
- Étienne qui est chanoine et archidiacre de la métropolitaine en 1319.
- Jacques, marié à Jeanne de Basserans et mort en 1339. C'est lui qui a inspiré la légende de « la comète du sire d'Arguel »[11], car le château a été effectivement pris et brûlé en 1336 par les barons révoltés (dontJean II de Chalon-Arlay) contre le ducEudes IV de Bourgogne. Jacques d'Arguel s'est rendu célèbre par la haine qu'il portait à ses voisins, les citoyens de la cité libre et impériale de Besançon. Il rançonnait les marchands de cette ville que leurs affaires forçaient à passer au pied de son château. En augmentant ainsi la fortune que lui avaient laissé ses ancêtres il disait qu'il "allongeait la queue de la comète d'Arguel".
Otton, chevalier, a comme fils Eudes et Robert, chevalier.
Eudes est le père de Hugues et Jean. Hugues, l'aîné, n'a qu'une fille, Jeanne, mariée à Hugues dePontaillé ; il vend lasénéchalerie de l'église de Besançon à l'archevêque Hugues VI de Vienne qui la lègue à son église. Jean et Jacques les fils d'Hugues contesteront en vain cette vente[12].
Simon, un petit-fils de Jean, épouse Jeanne de Bain dont il a Poinçard, seigneur deChenecey. Celui-ci combat, en 1365, les troupes dePhilippe le Hardi et les routiers. Il est le premier en haut des murailles à l’assaut de leur place deDampierre-sur-Salon et fera prisonnier le fils de Thibaud de Chauffour, chef des routiers. Il sera assassiné[13] en 1370 laissant le souvenir d’un fidèle serviteur et d’un brillant chevalier.
De son mariage avec Marguerite d'Avillé, Poinçard a Jean comme héritier. Celui-ci a Étienne et Marguerite de son mariage avec Jeanne deLongeville. Étienne meurt sans postérité et sa sœur épouse, en 1445, Jean deGrammont seigneur deVezet.
C'est Gui d'Arguel qui lance la construction duchâteau à la fin duXIe siècle. Il sera incendié en 1336 par les barons comtois[14] et reconstruit. En mai 1668, lors de la premièreconquête de la Franche-Comté il est démantelé et sera abandonné. Seules la base d'un mur d'enceinte et les entrées de pièces-basses sont visibles aujourd'hui..
Le, elle intègre la commune deFontain[15]. La commune nouvelle s'appelle Fontain.
Sur la crête rocheuse dominant le village, une imposante forteresse fut édifiée à partir auXIe siècle par les premiers seigneurs d'Arguel. Lechâteau a été pris et démantelé après la première occupation française de la Franche-Comté, en 1668, sur les recommandations duprince de Condé àLouis XIV. En 1827, subsistaient encore un caveau voûté, des vestiges de murailles et les traces des fossés de l'enceinte. Il ne demeure aujourd'hui que quelques ruines peu significatives.
Fin 1870, une redoute terrassée est aménagée, à 508 m d'altitude, sur la colline située au sud-est du village. Sur le même emplacement une batterie maçonnée est construite, entre 1874 et 1878, dans le cadre du programmeSéré de Rivières. Labatterie Rolland porte le nom du capitaine de vaisseau qui dirigea la défense de la ville lors du blocus prussien de début 1871 ; elle est propriété communale[16].
Lachapelle est située en haut du village, au pied du rocher où a été érigé le château fort. Après la Révolution, la communauté d’Arguel achète à la collégiale de Sainte-Madeleine de Besançon leretable de l’ancienne chapelle Saint Claude[17]. À voir aussi les statues en bois polychrome desXVIe et XVIIe siècles dontsaint Thiébaud etsaint Gengoul, un saint invoqué pour amener la paix dans les ménages[18]. Concernant cette dernière statue, Jules Gauthier archiviste du Doubs de 1870 à 1904 a estimé, sur la foi d'une datation de l'œuvre dans la première moitié duXVe siècle, qu'il s'agissait d'une représentation de Louis II de Chalon-Arlay (1390-1463) alors propriétaire du château[19]. La datation ayant été revue ultérieurement auXVIe siècle, la statue serait une représentation dePhilibert de Chalon (1502-1530).
Unoratoire contenant une statuette de la Vierge est placé au carrefour de la rue menant au lieu-dit la Chassagne.
Un lavoir couvert, une source captée et un abreuvoir sont visibles au centre du village.
Jeanne-Claude Boitouset, femme du capitaine Duchesne qui commande la garnison du château d'Arguel en 1668 lorsqu'il est investi par les troupes de Condé.
« Faisant preuve d'un courage hors du commun, au-delà de son sexe, elle stimula la garnison et les personnes réfugiées des villages voisins »[20].
Louis Clémencet, général français de la révolution et de l'Empire, a vécu sur le hameau de la Chassagne en 1790 alors qu'il était capitaine aucorps royal de génie. On trouve son nom dans les registres paroissiaux de Pugey, Arguel et Larnod de 1790 (source)
La localité est occupée très tôt. On a découvert un caillou portant des inscriptions suivantes encaractères runiques, ancien alphabet sacré des Germains : ARBITAM, WODAN, LIUHOPHANG REJ KIM. La traduction du texte est la suivante : « Arrache l'héritage, Wodan, enlève la lumière aux puissants »[6].
Ceci prouve une présence de germains :Burgondes ouAlamans, qui ont envahi le pays à partir duVe siècle.
La "pierre d'Arguel" a été trouvée, en 1916, par Robert Milliat, un jeune scout qui campait sur la commune. Cette pierre a été étudiée par de nombreux scientifiques français et étrangers ; il est certifié que les inscriptions sont runiques.
Elle fait partie des objets classés au titre des monuments historiques depuis 1963. La famille du découvreur vient d'en faire don, en 2023, aumusée des beaux-arts de Besançon où elle pourra, après 106 ans, être vue par le public.
Blason de la commune inspiré de celui des sires d'Arguel
![]() | Blason | De gueules, à la comète d'or à huit rais, et une queue du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Blason de la famille de Chalon - Arlay
![]() | Blason | De gueules, à bande d'or chargé, au franc quartier, d'une étoile d'azur |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
L'ex commune est desservie par la ligne 85 du réseau de transport en communGinko.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | Camille Pochard | |||
2001 | 2018 | André Avis[21] | PS | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2016, la commune comptait 273 habitants[Note 2], en évolution de +14,71 % par rapport à 2010 (Doubs : +1,88 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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200 | 189 | 200 | 130 | 175 | 192 | 204 | 183 | 149 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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130 | 112 | 131 | 109 | 89 | 102 | 110 | 92 | 105 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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76 | 84 | 61 | 88 | 66 | 57 | 63 | 59 | 77 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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78 | 109 | 175 | 235 | 240 | 218 | 242 | 249 | 269 |
2016 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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273 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Arguel adhérait à 5 intercommunalités :
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