Pour les articles homonymes, voirPons.
Première dame d'honneur | |
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Marquise |
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Naissance | |
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Décès | |
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Famille | |
Père | Antoine de Pons(en) ![]() |
Mère | Marie-Cléophas de Montchenu(d) ![]() |
Conjoints | |
Enfants | Gabrielle du Plessis-Liancourt(d) Roger du Plessis, duc de Liancourt François de Silly(d) ![]() |
A travaillé pour |
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Antoinette de Pons-Ribérac, comtesse deLa Roche-Guyon et marquise deGuercheville (vers1560-Paris) fut la première dame d'honneur deMarie de Médicis. Elle finança les expéditions deJean de Poutrincourt enNouvelle-France.
Fille d'Antoinede Pons-Ribérac, sire dePons et comte deMarennes, conseiller d'État et capitaine de cent gentilshommes de laMaison du roi, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, et de sa2e épouse Marie-Cléophasde Montchenu, dame deGuercheville, elle épouse en premières noces Henri de Silly,comte deLa Roche-Guyon, dont elle a un fils, François de Silly,1er duc de La Roche-Guyon († 1628 ausiège de La Rochelle, sans postérité).
D'un second mariage en1594 avec Charles du Plessis-Liancourt, comte deBeaumont et gouverneur de Paris, elle eut une fille, Gabrielle, et un fils,Roger du Plessis-Liancourt (v. 1598-1674),2e duc de La Rocheguyon, pair de France. Elle rencontraHenriIV après labataille d'Ivry. Elle aurait repoussé les avances du souverain en disant« qu'elle n'était pas d'assez bonne maison pour être sa femme, mais qu'elle était de trop bonne maison aussi pour être sa maîtresse[1] ». Par sa fille Gabrielle du Plessis-Liancourt, femme deFrançois V de La Rochefoucauld, elle est la grand-mère du célèbre moralisteFrançois VI de La Rochefoucauld, l'auteur desMaximes ; en 1674, les La Rochefoucauld héritèrent deLiancourt.
Antoinette est restée dans les mémoires comme pieuse et vertueuse, et d'une grande beauté. Elle portait une grande attention auxJésuites des colonies françaises d'Amérique et contribua notamment au financement et à la fondation de la mission de Saint-Sauveur sur l'île des Monts Déserts, dans leMaine actuel. Cette colonie fut néanmoins détruite par les Anglais, prétextant un non-respect des limites territoriales françaises. En outre, sa dévotion pour l'État et pour le roi contribuèrent à lui donner le titre desouveraine du Canada. Elle protégea aussiBernard Palissy.
Elle usera de son influence auprès de la Reine, comme l'avait fait auparavant lepère Coton auprès d'Henri IV, pour queJean de Poutrincourt avec laCompagnie de Jésus puisse continuer à fonder des missions en Amérique. Poutrincourt, qui fut pendant 15 ans le premier gouverneur de l'Acadie, était déjà parti dans son3e voyage en 1610,« à la grande colère de ses associéshuguenots[2] », avec deux pères jésuites sur ordre du roi. Il voulait effectivement évangéliser la colonie, mais il semblerait qu'il ait eu de la répugnance vis-à-vis de laCompagnie de Jésus, trop matérialiste à son goût. Antoinette recueillit les fonds nécessaires aux expéditions de Poutrincourt, afin de compenser les désistements d'autres bailleurs de fonds, et continua à aider Poutrincourt dans ses recherches de fonds. Les jésuites, représentant notammentMme de Guercheville, et intervenant continuellement dans les affaires temporelles de la colonie, créeront un climat problématique enAcadie et contribueront au discrédit de Poutrincourt[3].
Le village deSaint-Pons, auNouveau-Brunswick, est possiblement nommé en son honneur[4].
Antoinette de Pons | ||||||
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