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Antiréalisme

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Enphilosophie analytique, le termeantiréalisme décrit toute position impliquant le refus d'uneréalitéobjective. Ainsi, on peut parler de l'antiréalisme à l'égard desautres esprits (en), dupassé, dufutur, desuniversaux, desentités mathématiques (telles que lesentiers naturels), descatégories morales, dumonde matériel ou même de lapensée. Deux interprétations sont clairement distinctes mais souvent confondues. Par exemple, un « antiréaliste » qui nie que d'autres esprits existent (c'est-à-dire unsolipsiste) est tout à fait différent d'un « antiréaliste » qui prétend qu'il n'est pas question de savoir si oui ou non il existe d'autres esprits non observables (par exemple, unbehavioriste logique).

Antiréalisme en philosophie

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Michael Dummett

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Le terme est forgé parMichael Dummett, qui l'introduit dans son articleRealism afin de reconsidérer un certain nombre de différends philosophiques classiques impliquant des doctrines telles que lenominalisme, le réalisme conceptuel, l'idéalisme et lephénoménisme. La nouveauté de l'approche de Dummett consiste à voir ces différends comme analogues au différend entreintuitionnisme etplatonisme enphilosophie des mathématiques.

Selon les intuitionnistes (antiréalistes à l'égard des objets mathématiques), lavérité d'un énoncé mathématique consiste en notre capacité à le prouver. Selon les platoniciens (réalistes), la vérité d'un énoncé consiste en sa correspondance à la réalitéobjective. Ainsi, les intuitionnistes sont prêts à accepter une déclaration de la formeP ou Q comme vraie seulement si nous pouvons prouver P ou si nous pouvons prouver Q : Ceci est appelé lapropriété de la disjonction (en). En particulier, nous ne pouvons en général prétendre queP ou non P est vrai (voirprincipe du tiers exclu), puisque dans certains cas nous pourrions ne pas être en mesure de prouver l'énoncéP ni prouver l'énoncénon P. De même, les intuitionnistes s'opposent à lapropriété de l'existence (en) pour lalogique classique, où l'on peut prouverx.ϕ(x){\displaystyle \exists x.\phi (x)}, sans être en mesure de produire un termet{\displaystyle t} dont dépendϕ{\displaystyle \phi }.

Dummett soutient que la notion intuitionniste de la vérité se trouve au fond de diverses formes classiques d'antiréalisme. Il utilise cette notion pour réinterpréter lephénoménisme, affirmant qu'il n'a pas besoin de prendre la forme d'unréductionnisme (souvent considéré comme intenable).

Les écrits de Dummett sur l'antiréalisme s'inspirent également fortement des derniers écrits deWittgenstein concernant la signification et la règle qui en découlent. En fait, les écrits de Dummett sur l'antiréalisme peuvent être vus comme une tentative pour intégrer les idées centrales desInvestigations philosophiques enphilosophie analytique.

L'antiréalisme dans le sens où Dummett utilise le terme est également souvent appelé l'antiréalisme sémantique.

Réalisme interne de Hilary Putnam

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Bien qu'il ait été dans un premier temps un défenseur du réalisme métaphysique,Hilary Putnam abandonne plus tard ce point de vue en faveur d'une position qu'il appelle « réalisme interne ».

Précurseurs

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Les doutes sur la possibilité de la vérité définitive ont été exprimés depuis l'Antiquité, par exemple dans lescepticisme dePyrrhon. L'antiréalisme relatif à lamatière ou aux entitésphysicalistes possède également une longue histoire. On le retrouve dans l'idéalisme subjectif deBerkeley, ainsi que chezHegel et autres post-kantiens.

Réalisme métaphysique vis-à-vis du réalisme interne

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Arguments antiréalistes

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Les idéalistes sont sceptiques sur le monde physique et soutiennent soit 1) que rien n'existe en dehors de l'esprit (Berkeley) ou 2) que nous n'aurions pas accès à une réalité indépendante de l'esprit, même si elle peut exister (Kant) ; ce dernier cas prend souvent la forme d'un refus de l'idée que nous pouvons avoir des expériences non conceptualisées (voirmythe du donné). Inversement, la plupart des réalistes (en particulier lesréalistes indirects) tiennent que les perceptions oudonnées des sens sont causées par des objets indépendants de l'esprit. Mais cela introduit la possibilité d'une autre sorte de scepticisme : puisque notre compréhension de lacausalité est que le même effet peut être produit par des causes multiples, il existe uneabsence de déterminisme à propos de ce que l'on perçoit vraiment. Un exemple concret d'une situation où l'entrée sensorielle d'un individu pourrait être causée par autre chose que ce qu'il pense en être la cause est le scénario ducerveau dans une cuve.

Sur un plan plus abstrait, les arguments dumodèle théorétique prétendent qu'un ensemble donné desymboles dans unethéorie peut être distribué sur un certain nombre d'ensembles d'objets du monde réel - chaque ensemble étant un « modèle » de la théorie - pourvu que les interrelations entre les objets soient identiques (à comparer avec lefondement des symboles).

L'antiréalisme en science

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Enphilosophie des sciences, l'antiréalisme s'applique principalement aux prétentions relatives à la non-réalité d'entités « inobservables » telles que lesélectrons ou lesgènes, lesquels ne sont pas détectables par les sens humains. Pour une brève discussion comparant un tel antiréalisme à son contraire, le réalisme, voir (Okasha 2002, ch. 4).Ian Hacking (1999,p. 84) emploie également la même définition. Une position de premier plan en philosophie des sciences est l'instrumentalisme qui est une position non-réaliste. Le non-réalisme adopte une vision purement agnostique vis-à-vis de l'existence d'entités non observables : une entité inobservable X sert simplement comme instrument pour aider à la réussite de la théorie Y. Nous n'avons pas besoin de déterminer l'existence ou la non-existence de X. Certains antiréalistes scientifiques vont plus loin cependant et nient que les inobservables existent même comme instruments conditionnés à la non-vérité.

L'antiréalisme en mathématiques

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Le réalisme enphilosophie des mathématiques est l'affirmation que les entités mathématiques telles que les nombres ont une existence indépendante de l'esprit. Les principales formes sontempiristes, qui associent les nombres avec des objets physiques concrets et leplatonisme selon lequel les nombres sont des entités abstraites et non-physiques.

L'« argumentépistémique » contre le platonisme a été créé parPaul Benacerraf etHartry Field. Le platonisme postule que les objets mathématiques sont des entités « abstraites ». D'un commun accord, les entités abstraites ne peuvent pas interagircausalement avec des entités concrètes et physiques. (« Les valeurs de vérité de nos assertions mathématiques dépendent de faits impliquant des entités platoniciennes qui résident dans un domaine extérieur à l'espace-temps »)[1]. Alors que notre connaissance du concret, des objets physiques est fondée sur notre capacité à lespercevoir et donc d'interagir causalement avec eux, il n'existe pas de compte-rendu parallèle de la façon dont les mathématiciens parviennent à avoir connaissance des objets abstraits[2],[3] (« Un compte rendu de la vérité mathématique ... doit être compatible avec la possibilité de la connaissance mathématique »)[4]. Une autre façon de défendre l'argument est que si le monde platonicien venait à disparaître, cela ne ferait aucune différence pour la capacité des mathématiciens à générer desdémonstrations, etc. dont on peut déjà pleinement rendre compte en termes de processus physiques dans leur cerveau.

Field développe son point de vue enfictionalisme. Benacerraf développe également la philosophie dustructuralisme mathématique selon lequel il n'existe pas d'objets mathématiques. Néanmoins, certaines versions du structuralisme sont compatibles avec certaines versions du réalisme.

L'argument repose sur l'idée qu'un compte-rendunaturaliste satisfaisant des processus de pensée en termes de processus cérébraux peut être donné pour le raisonnement mathématique comme pour le reste. Une ligne de défense consiste à soutenir que cela est faux de sorte que le raisonnement mathématique utilise quelqu'intuition spéciale qui implique des contacts avec le royaume platonicien. Une forme moderne de cet argument est donnée par SirRoger Penrose[5].

Une autre ligne de défense est de maintenir que les objets abstraits sont pertinents pour le raisonnement mathématique d'une manière qui est non causale et non analogue à la perception. Cet argument est développé parJerrold Katz dans son livreRealistic Rationalism.

Une défense plus radicale consiste à nier la séparation du monde physique et du monde platonique, à savoir l'hypothèse d'un univers mathématique. Dans ce cas, la connaissance des mathématiques que possède un mathématicien est un objet mathématique qui prend contact avec un autre.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Field, Hartry, 1989,Realism, Mathematics, and Modality, Oxford: Blackwell,p. 68
  2. « Étant donné que les objets abstraits sont en dehors du lien entre causes et effets, et donc inaccessibles à la perception, ils ne peuvent pas être connus par leurs effets sur nous » Katz, J.Realistic Rationalism,p. 15
  3. Stanford Encyclopeida of Philosophy
  4. Benacceraf, 1973,p. 409
  5. Review ofThe Emperor's New Mind

Bibliographie

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Liens externes

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Source de la traduction

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v ·m
Concepts
Sources
Raisonnement
Qualité
Type
Théorie de la connaissance et problèmes associés
Méta-théories
Source de la connaissance
Problème des universaux
Réalismes direct et indirect etArgument de l'illusion
Problème de l'induction
Argument de la régression
Valeur d'un énoncé
Objectivité
Philosophie des sciences et problèmes associés
Rupture épistémologique et philosophies régionales
Problème de la démarcation
Paradoxe probabiliste
Thèse Duhem-Quine
Rhétorique de la science
Autonomie de la science
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