L'Antilope cervicapre (Antilope cervicapra) est l'uniqueespèce dugenreAntilope. Elle est aussi connue également sous le nom d'antilope indienne ou deBlackbuck en anglais, qui fait référence à la coloration qu'arborent les mâles vers l'âge de la maturité
C'est l'une des rares antilopes chez laquelle le mâle diffère de la femelle par sa coloration noire des parties supérieures à la face externe des membres, avec les parties inférieures (ventre) blanches ainsi que le contour des yeux. La femelle à une coloration fauve beige avec le ventre et le contour des yeux clair. Les jeunes et les femelles possèdent aussi une rayure clair bien visible de chaque côté du corps entre les épaules et les cuisses. Seul le mâle porte des belles cornes annelées et torsadées enspirale, mesurant de 45 à 75 cm (60 cm en moyenne) selon les individus. Lemufle, étroit, est blanc, la queue est courte.
Vive, petite et légère, l'antilope cervicapre a une musculature sèche et compacte près du corps, ainsi que des longues pattes fines et des sabots frêles, serrés et très pointus, sa morphologie est donc idéale pour la course.
Toute l'année, avec deux pics de reproduction en mars-avril et août-septembre, lagestation dure 6 mois, au terme de celle-ci nait un jeune parfois deux, il n'y a qu'une seule portée par an, lesevrage des jeunes se fait à 2 mois, et la maturité sexuelle à 16 mois. Les mâles marquent leur territoire et se combattent entre eux, ces combats d'intimidation sont assez violents, mais rarement mortels.
Cette espèce est présente naturellement enInde et auNépal, bien qu'elle ait connue une forte réduction de son aire de répartition en raison de la fragmentation et la pression anthropique sur son habitat. Au Népal, elle n'était plus que recensée dans l'aire protégée duBlackbuck Conservation Area, dans ledistrict de Bardiya, et a été réintroduite dans leparc national de Suklaphanta[3]. AuBangladesh, l'espèce est éteinte. AuPakistan, elle a disparu à l'état sauvage depuis 1967, mais des populations en semi-captivité sont réintroduites à partir de 1970 dans la région duCholistan, grâce à un transfert d'individus entrepris par leWWF et lezoo de San Antonio[4],[5]. Elle a été introduite auxÉtats-Unis, auMexique, enAustralie et enArgentine pour la chasse. À l'heure actuelle, leur impact sur l'environnement dans lequel elles ont été importées n'est pas évalué mais ne semble pas négatif, d'autant plus qu'en dehors de l'Australie, leurs aires d'introductions sont relativement petites, sans réelle évolution d'expansion, avec des populations parfois fragmentaires et séparées entre elles. Cette espèce constitue aussi de fait la seule espèce d'antilope/gazelle desaegodontia vivant en liberté en dehors de l'Afrique et l'Eurasie, l'Antilope d'Amérique ouPronghorn en anglais n'en étant pas une contrairement à l'imaginaire collectif et appartenant à l'ordre desAntilocapridae et non auxBovidae.
Aire de répartition de l'antilope cervicapre
Cette antilope vit dans la jungle des grandes plaines herbeuses aux bois clairs et dans les semi-déserts, en hardes dirigé par un mâle adulte avec des femelles (6 à 50) et leurs jeunes, les autres mâles sont maintenus à l'écart de la harde, les évincés forment des clubs de mâles. Le mâle dominant délimite son territoire par ses excréments et ses sécrétions dularmier (glande près de l'œil).
Faible Risque en 2003, par la liste rouge de l'UICN
Elle est surtout menacée à cause du développement des exploitations agricoles sur son territoire. Dans les années 1900, sa population était estimée à environ 4 millions d'individus, mais quelques années plus tard, elle a failli disparaître à cause de la chasse intensive des hommes. Dans les années 1970 sa population est remontée à 25 000 individus et le dernier recensement est de 50 000 individus en 2001[9].
L'antilope Cervicapre est commune en captivité, d'ailleurs en France, elles sont bien représentées en cohabitation avec des rhinocéros et des cerfs asiatiques sur une grande plaine de plusieurs hectares, dans le parc zoologique deZooParc de Beauval ou auZoo de La Flèche. Il y en a également au parc de la Haute-Touche et auparc animalier de La Barben ou elles cohabitent avec desnilgauts et desdaims. Elles sont également présentent au zoo de Thoiry, auparc de Clères et au Zoo du Cerza sur la plaine asiatique.
Au 28 avril 2020, l'antilope cervicapre est présente dans 13 institutions[10] :
↑(en) « Antilope cervicapra », surDepartment of National Parks and Wildlife Conservation(Nepal) ; Site officiel du Département des Parcs nationaux et de la conservation de la faune, sous la direction du Ministère des Forêts et de l'Environnement du Népal(consulté le)