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André Siegfried

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Pour les articles homonymes, voirSiegfried.

André Siegfried
André Siegfried en 1910.
Fonctions
Président
Fondation nationale des sciences politiques
-
Fauteuil 29 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
André Robert SiegfriedVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Rédacteur à
Père
Mère
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Fondation nationale des sciences politiques (Fonds André-Siegfried, SI, Département archives, DRIS, Sciences Po)[1]
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8936, 1, date inconnue)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

André Siegfried, né auHavre le et mort àParis le, est unsociologue,historien etgéographefrançais, pionnier de lasociologie électorale.

Biographie

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Jeunesse et études

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André Siegfried passe les dix premières années de sa vie au Havre[3]. Il suit des études secondaires aulycée Condorcet[3], qu'il évoque dans son autobiographie,Mes souvenirs d'enfance (1957)[4].

Il intègre ensuite l'École libre des sciences politiques (dont son père fut, des décennies plus tôt, l'un des actionnaires-fondateurs[5]) mais n'y étudie qu'un an[4]. Il étudie parallèlement le droit à l'université de Paris[3], où il obtient unelicence de droit et unelicence de lettres[4]. Il obtient un doctorat en histoire en 1904[3], avec une thèse sur la démocratie enNouvelle-Zélande, puis undoctorat de droit[6].

Parcours professionnel

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D’abord tenté par la politique, à l’instar de son pèreJules Siegfried qui fut maire du Havre, député de laSeine-Inférieure et ministre du Commerce, il y renonça après plusieurs échecs, dont quatre aux élections législatives (1902, 1903,1906 et1910)[7].

Libre-penseur etprotestant au moment où laloi Combes interdit tout enseignement aux membres d’une congrégation (1904) et où laloi de la séparation des Églises et de l'État (1905) est votée, il rédige un essai sur la société canadienne dans laquelle il dénonce les écoles confessionnelles ainsi que l’influence religieuse ambiante. D’abord critiqué par le théologienDominique-Ceslas Gonthier, son ouvrage est encore aujourd'hui perçu de manières diverses, certains le jugeant trop critique tandis que d'autres en font un reflet fidèle du passé religieux du Canada.

Engagé en politique aux côtés des radicaux indépendants et desrépublicains de gauche, André Siegfried se présente en 1902 dans lesBasses-Alpes, dans la circonscription deCastellane, dont le député sortant est leprogressisteantidreyfusardBoni de Castellane. Battu par ce dernier, il l'accuse de diffamation et obtient l'annulation de l'élection le suivant[8]. Cependant, à l'élection partielle du, Siegfried est à nouveau battu, avec plus de 500 voix d'écart.

Lors des élections législatives de 1906, il se présente dans la2e circonscription du Havre contre le député sortant progressisteLouis Brindeau, qui le bat dès le premier tour avec 9 194 voix contre 7 696[9].

En, il brigue un poste de conseiller général dans le4e canton du Havre. Arrivé en seconde position au premier tour derrière le maireradical-socialiste deGraville-Sainte-Honorine, le docteur Valentino[10], il est battu au second tour.

Le, il tente une dernière fois sa chance dans la2e circonscription du Havre. Arrivé en deuxième position (avec 5 715 voix), devant Valentino (4 255 voix) mais loin derrière Brindeau (8 758 voix)[11], il est battu au second tour, avec 7 687 voix (contre 10 210 à Brindeau)[12].

Il est à la fois géographe, sociologue, historien, économiste et écrivain. Il enseigne à partir de 1911 à l'École libre des sciences politiques.

Il exerce en tant qu'interprète pendant laPremière Guerre mondiale.

Très attaché à sa ville natale[13], il sera le premier président d'honneur de l'Institut havrais de sociologie économique et de psychologie des peuples, fondé en 1937.

Plaque au 8,rue de Courty (Paris).

En 1932, il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques. En 1933, il obtient la chaire de géographie économique et politique auCollège de France. À partir de 1934 et jusqu’à sa mort, il collaborera de façon régulière auFigaro, devenant administrateur de lasociété fermière du quotidien en 1950.

Grand officier de laLégion d'honneur, André Siegfried est élu à l’Académie française deux mois après laLibération de Paris, le, en même temps queLouis de Broglie etLouis Pasteur Vallery-Radot, avec 13 voix au fauteuil deGabriel Hanotaux. Il s'agit de la première élection depuis l'invasion allemande. L'Académie, dont une douzaine de membres décédés n'ont pas été remplacés depuis quatre ans, et dont plusieurs autres membres vivent en exil ou sont emprisonnés, ne peut réunir ce jour-là que dix-sept votants, soit moins que le quorum exigé. Ces trois élections sont malgré tout considérées comme valables et les trois nouveaux académiciens pourront même prendre part aux élections suivantes avant d'avoir été reçus en séance solennelle. André Siegfried est reçu le par leduc de La Force.

Il a écrit régulièrement dans la revue dudiplomateMontguerre,L'Échauguette.

Parcours professoral

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Il enseigne à l'École libre des sciences politiques à partir de 1909[4] ou 1910[3], recruté parAnatole Leroy-Beaulieu pour donner le cours de géographie économique[3]. Il y enseigne jusqu'à la transformation de l'école enInstitut d'études politiques de Paris en 1945, puis de ce moment jusqu'à 1955[14]. Dans les années 1930, il donne notamment un cours sur les États-Unis, et un autre sur les politiques commerciales. Il refuse de devenir directeur de l'école[3], et c'estRoger Seydoux qui est choisi[4]. Élu professeur auCollège de France en 1933, il conserve ce poste jusqu'en 1945[3].

Pendant laSeconde Guerre mondiale, il aide à la création d'une antenne de l'école àLyon, afin que puissent continuer à y faire leurs études les étudiants qui vivent enzone libre ou qui ne pourraient vivre enzone occupée[3]. Il est nommé président du conseil d'administration de l'école à la fin de l'Occupation[3]. Il fait partie d'un groupe de travail mis en place par le directeur,Roger Seydoux, également composé dePierre Renouvin et deJean-Jacques Chevallier, qui est chargé de proposer une réforme des études et des programmes pour l'après-guerre[3].

Siegfried négocie avec Roger Seydoux, à laLibération, pour garantir la survie de l’École libre et sa transformation en Institut d'études politiques[3]. Il devient le premier président de laFondation nationale des sciences politiques, en 1945[3]. En 1955, il est professeur détaché à l'université Harvard[3].

Il reprend dans ses cours à l'Institut d'études politiques de Paris ses analyses raciales développées dans lesannées 1920 : « Il y a des races qui s'assimilent vite, d'autres plus lentement, d'autres enfin, pas du tout », en France, « les Chinois demeurent toujours des étrangers », « la race noire reste inférieure », « le Juif est un résidu non fusible dans le creuset »[15].

Tombe aucimetière de Passy.

En 1954, il fonde l’Institut des sciences et techniques humaines (Quai de Javel), classe préparatoire aux grandes écoles.

Son épouse, née Paule Laroche, est décédée en 1964.

Idées

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Proche du sociologueGustave Le Bon (cf.L'âme des peuples), il publie en1913 sonTableau politique de la France de l’Ouest sous la Troisième République, ouvrage fondateur de lasociologie électorale[16] dans lequel il insiste notamment sur l’influence de lagéologie sur levote des habitants d’une quinzaine de départements de l’Ouest de la France durant les quarante premières années de laTroisième République.

Dans cet ouvrage, il explique notamment les préférences électorales par la nature des sols. Les solsgranitiques favoriseraient les partis conservateurs et les solscalcaires les partis progressistes. André Siegfried explique cette corrélation ainsi : l'accès plus facile à l'eau sur les sols granitiques tend à concentrer les terres entre les mains de grands propriétaires et donc à disperser les populations, qui ne se fréquentent donc le plus souvent qu'à l'église.

De ce fait, les populations des sols granitiques étaient sous l'influence, très puissante pendant laTroisième république, des propriétaires terriens et des prêtres qui favorisaient les partis conservateurs. Du côté des sols calcaires, les points d'eau étaient moins nombreux, les populations plus pauvres et plus concentrées avaient plus l'occasion de se fréquenter ailleurs qu'à l'église (marché, taverne, etc.). Ainsi, ces populations se tournaient majoritairement vers les partis progressistes de l'époque.

Postérité

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Un lycée d'Haguenau et un collège deSaint-Romain-de-Colbosc ont reçu son nom.

Le est publié un timbre français à son honneur, dessiné et gravé par Pierre Gandon[17].

Une plaque commémorative lui rend hommage 8rue de Courty (Paris 7e), où il vécut.

Publications

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Publications
  • Préface deLe Destin des races blanches, d'Henri Decugis, Librairie de France, 1935
  • Préface deQuestions de langage, deLouis Piéchaud, Éditions du Lys, 1952
  • Préface deGéographie industrielle de Paris, de René Minguet, Librairie Hachette, CollectionBibliothèque des Guides Bleus, 1957
 

Distinctions

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Notes et références

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  1. « https://archives.sciencespo.fr/archive/egf/FR_751079802_580103/view:1978 », sous le nom Fonds André-Siegfried, SI, Département archives, DRIS, Sciences Po(consulté le)
  2. « ark:/36937/s005b07bd73ef16c », sous le nom SIEGFRIED André(consulté le)
  3. abcdefghijklm etnFrançoisGoguel, « André SIEGFRIED : l'homme et l'œuvre 1875-1959 »,Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-),vol. 121,‎,p. 1–16(ISSN 0037-9050,lire en ligne, consulté le)
  4. abcd eteGérardVincent et Anne-MarieDethomas,Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX),(ISBN 978-2-259-26077-0,lire en ligne)
  5. LoïcBlondiaux et PhilippeVeitl, « La Carrière Symbolique D'un Père Fondateur: André Siegfried Et La Science Politique Française Après 1945 »,Genèses,no 37,‎,p. 4–26(ISSN 1155-3219,lire en ligne, consulté le)
  6. « André SIEGFRIED | Académie française », surwww.academie-francaise.fr(consulté le)
  7. Notice biographique sur le site de l'Académie française (consultée le).
  8. Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés,,p. 2518-2522.
  9. Le Petit Journal,,p. 4.
  10. Le Temps,,p. 2.
  11. Le Travailleur normand,1er mai 1910,p. 1.
  12. Le Travailleur normand,,p. 1.
  13. « Quand à Paris souffle le vent d’ouest, ce n’est jamais sans émotion que j’évoque dans ma pensée les flots verts de laManche, les nuages échevelés se pressant sur l’estuaire de laSeine. ».
  14. « André Siegfried (1875-1959) | SciencesPo - Dossiers documentaires », surdossiers-bibliotheque.sciencespo.fr(consulté le)
  15. Gérard Noiriel,Une histoire populaire de la France : De la guerre de Cent Ans à nos jours, Agone,, 832 p.(ISBN 978-2-7489-0302-7,présentation en ligne).
  16. Emmanuel Laurentin, « Histoire de l'écologie électorale », surFrance Culture.fr,(consulté le).
  17. « Timbre : 1975 André Siegfried 1875-1959 | WikiTimbres », surwww.wikitimbres.fr(consulté le).
  18. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°20 du 01 septembre 1955 - Légifrance », surwww.legifrance.gouv.fr(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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7.fauteuil vacant
8.fauteuil vacant
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11.fauteuil vacant
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13.fauteuil vacant
14.fauteuil vacant
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