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Nom de naissance | André Gazut |
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André Gazut est unphotographe,cinéaste,directeur de la photographie,scénariste,producteur etréalisateur français dedocumentaires, né le 25 novembre 1938 àFirminy (Loire).
Le travail d’André Gazut est marquée par un profond humanisme et un engagement constant pour la vérité et la justice. Ses reportages ont non seulement informé le public, mais ont également contribué à sensibiliser l’opinion publique sur des questions cruciales[1].
André Gazut, est stagiaire reporter-photographe, à Paris, au mensuelRéalités quand il voit, en décembre 1956, au service photo, une dizaine de photos de torture pratiquée par des soldats français enAlgérie, faites par un collègue de retour deKabylie. Ce qui va le marquer profondément, ainsi que son œuvre toute au long de sa vie[1]. «Pour moi, la torture, c'était le symbole du nazisme!» Un parallèle qui le touche tout particulièrement car son père, qu'il n'a jamais vraiment connu, est décédé dans un camp allemand en 1941[2].
Non-violent et anticolonialiste, il refuse de porter les armes et se trouve incorporé en 1959 à Pau comme parachutiste. Breveté parachutiste, il est affecté à Toul au service de santé. En 1960, il déserte pour rejoindre le groupe de réfractaires contre laguerre d'Algérie,Jeune Résistance, à Genève. Condamné à 3 ans de prison, il sera amnistié en 1966[3].
Il entre en 1961 à laTélévision suisse romande comme caméraman d'actualité[4]. En 1970, il devient réalisateur et participe à la création deTemps présent, produit alors parClaude Torracinta[2], où il réalisera de nombreux reportages dans plus de 50 pays et couvrira une quinzaine de conflits. Il deviendra plus tard producteur de l'émission[5].
Il réalise en 1974Un Destin : Général de Bollardière, portrait du GénéralJacques Pâris de Bollardière, seul officier supérieur à dénoncer publiquement l'usage de latorture pendant la guerre d'Algérie[6]. il dénonce à ses chefs « certains procédés » pratiqués par une partie de l'armée française dans la recherche du renseignement lors de laguerre d'Algérie. De Bollardière quitte l'armée et devient une figure majeure de lanon-violence en France.
Pour ARTE, en 2002, il réalisePacification en Algérie, un documentaire composés de deux parties : 1.Le Sale Boulot, 2.La Politique du Mensonge.
En 2024, ses photos de grand reporter sont exposées àGenève, à L’Espace Nouveau Vallon[7].Aujourd'hui retraité, André Gazut s'engage pour diverses causes, dont la résistance non-violente enPalestine, où il se rend chaque année[2].
André Gazut à propos de son travail : «Mes sujets ont presque tous en commun la violence, qu'elle soit armée, coloniale, institutionnelle ou infligée sur les lieux de travail.» Une obsession dont l'origine prend racine dans laguerre d'Algérie en 1957, où il a œuvré pacifiquement en participant à la contre-propagande coloniale française[2].