La notion d'« ancien » s'oppose au « nouveau » régime instauré par laRévolution française en1789 et1790. Toutefois, contrairement à une idée répandue, l'expression ne couvre pas la totalité de l'histoire de la monarchie française. Pour les périodes antérieures, on préfère les termes de « régime féodal » ou « monarchie féodale ».
« Ancien Régime » est l'expression créée par les révolutionnaires de 1789 pour désigner le régime politique et social qu'ils ont détruit.
Le terme « régime » fait ici allusion aurégime politique, c'est-à-dire aux institutions de l'État, au type degouvernement (dans ce cas, à lamonarchie). D'une certaine manière, c'est également de monarchie qu'il s'agira quand, après la Révolution et l'Empire, interviendra laRestauration.
Il y tente une description de lamonarchie absolue, qu'il oppose notamment à lasociété médiévale. La formule « La Révolution française a baptisé ce qu'elle a aboli » est attribuée à Tocqueville[réf. nécessaire]. Elle souligne le fait que l'expression porte en elle une vision rétrospective de la période qu'elle nomme. Cette vision structurera durablement la manière d'envisager l'absolutisme français auXIXe et auXXe siècle. Elle sera discutée notamment par l'historienFrançois Furet.
L'historien américainArno Mayer, pour sa part, insistera sur la « persistance de l'Ancien Régime » dans un essai éponyme. Il estime en effet que, pour l'Europe entière, leXIXe siècle et les premières années duXXe siècle s'inscrivent dans la continuité de l'Ancien Régime. Il relève les indices de cette continuité à la fois dans les domaines politiques et dans les domaines économiques.
L'historien économisteErnest Labrousse pourra parler d'« ancien régime économique » pour désigner les structures économiques qui prévalaient enFrance sous la monarchie absolue.