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Esplanade des Français-d'Afrique-du-Nord
![]() L'esplanade des Français-d'Afrique-du-Nord, au cœur des allées Jules-Guesde. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 37″ nord, 1° 26′ 46″ est |
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | Côté nord :1 - Centre Côté sud :5 - Sud-Est |
Quartier(s) | Côté nord :Saint-Étienne Côté sud :Saint-Michel •Busca |
Début | no 1place du Parlement etno 12place Auguste-Lafourcade |
Fin | no 5square Boulingrin |
Morphologie | |
Longueur | 601 m |
Largeur | 60 m |
Transports | |
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![]() | 4466 |
Odonymie | |
Anciens noms | Esplanade (1752-1806) Allée des Récompenses (1794) Allées Saint-Michel (1806-1933 ; 1940-1945) |
Nom actuel | Allées Jules-Guesde : 28 juillet 1933 Esplanade des Français-d'Afrique-du-Nord : 16 octobre 2015 |
Nom occitan | Alèas Jules Guesde |
Histoire et patrimoine | |
Création | 1751-1752 |
Protection | ![]() Côté nord : ![]() |
Notice | |
Archives | 315553363223 • 315559000342 |
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Lesallées Jules-Guesde (enoccitan :alèas Jules Guesde) et l'esplanade des Français-d'Afrique-du-Nord sont deuxvoies deToulouse, chef-lieu de larégion Occitanie, dans leMidi de laFrance.
Fruit de l'urbanisme duXVIIIe siècle, les allées sont, comme lesquare Boulingrin et les allées qui en rayonnent –allées Forain-François-Verdier,Paul-Sabatier,des Soupirs,Frédéric-Mistral –, aménagées au milieu du siècle sur les plans de l'ingénieurLouis de Mondran, au sud de la vieille ville médiévale et moderne, qui reste enserrée dansses remparts. L'objectif des élites toulousaines –capitouls,parlement de Toulouse,États de Languedoc – est de doter la ville d'un vaste espace de promenade. Si ce projet, inspiré par lesLumières, n'est pas achevé alors que commence laRévolution française, les allées voient se multiplier les projets monumentaux au cours duXIXe siècle :palais de justice et gendarmeries à l'ouest, facultés des sciences et de médecine au sud, jardins publics à l'est. Depuis 1933, le sol des allées est protégé par une inscription sur la liste dessites classés. Au début duXXIe siècle, le réaménagement des allées Jules-Guesde arendu aux piétons un espace de promenade et de loisirs au cœur de la ville.
Les allées Jules-Guesde et l'esplanade des Français-d'Afrique-du-Nord sont desvoies publiques. Elles se situent à la limite duquartierSaint-Étienne, dans lesecteur1 - Centre, au nord, et les quartiersSaint-Michel etBusca, dans le secteur5 - Sud-Est, au sud.
L'avenue fait partie des artères ceinturant l'hyper-centre-ville, prolongée au nord-est par lesallées Forain-François-Verdier, et à l'ouest par lesallées Paul-Feuga puis lepont Saint-Michel.
Les allées sont divisées actuellement en trois parties principales séparées par une rangée d'arbre chacune. La partie nord possédant une voie à double-sens pour la circulation routière, la partie centrale par un grand espace vert prévu à l'origine pour y faire passer letramway et possédant également unepiste cyclable, et la partie sud qui est unezone piétonne. Deux contre-allées s'ajoutent également de chaque côté de l'artère, totalisant donc cinq parties.
Les allées Jules-Guesde rencontrent les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
Les allées Jules-Guesde sont parcourues et desservies sur toute leur longueur par laligne de bus66 ainsi que, entre larue Théodore-Ozenne et leBoulingrin, par la ligne de vus44. À l'ouest, sur lesallées Paul-Feuga, se trouve également la station Palais-de-Justice,terminus de la ligne detramway. Tout près, sur la place Auguste-Lafourcade se trouve également la stationPalais-de-Justice, sur la ligne demétro
. Enfin, à l'est, sur l'allée Serge-Ravanel, se trouvent également les arrêts de la ligne du LinéoL9.
Il existe plusieurs stations devélos en libre-service le long des allées Jules-Guesde ou des voies les plus proches : les stationsno 66 (rue du Huit-Mai-1945),no 67 (35 allées Jules-Guesde),no 68 (1 bis allées Jules-Guesde) etno 69 (11 allées Paul-Feuga).
Le nom des allées est lié àJules Guesde (1845-1922).Républicain, hostile aurégime impérial, il est journaliste àToulouse en 1868, où il écrit dansle Progrès libéral. Il s'oriente progressivement vers lesocialisme révolutionnaire et se fait le défenseur dela Commune en 1871. Il est poussé à l'exil et adhère à laPremière Internationale, où il se rapproche en partie des thèses deKarl Marx. De retour en France en 1876, il s'occupe à réorganiser le mouvement ouvrier et fonde en 1882 leParti ouvrier français. Face aux « possibilistes »,Paul Brousse etJean Allemane, il incarne la ligne « dure » du mouvement ouvrier, opposée à tout compromis avec les « forces bourgeoises ». Il est élu à laChambre des députés en 1893 dans lacirconscription de Roubaix, puis sans interruption de 1906 jusqu'à sa mort en 1922. En 1905, les différents partis socialistes fusionnent pour former laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Face àJean Jaurès, qui incarne unsocialisme réformiste, le courant représenté par Jules Guesde recule. En 1914, il est partisan de laguerre, qu'il voit comme le moyen de faire la révolution, et devientministre d'État. En 1920, auCongrès de Tours, il choisit de rester dans la SFIO contre la majorité qui crée laSection française de l'Internationale communiste (SFIC)[1].
Lors de sa création, au milieu duXVIIIe siècle, les allées Jules-Guesde étaient connues comme l'Esplanade[2]. Pendant laRévolution française, en 1794, on l'appela allée des Récompenses, car l'esplanade était utilisée lors des grandes cérémonies républicaines[3]. À partir de 1806, elle prit le nom d'allée Saint-Michel, car elle longeait lefaubourg du même nom – quoique l'église Saint-Michel n'existait alors déjà plus depuis sa démolition en 1798. Le, la municipalitésocialiste d'Étienne Billières voulut rendre hommage à Jules Guesde et donna son nom aux allées, comme on avait donné celui deJean Jaurès auxallées Lafayette en 1916. Le nom fut conservé, sauf entre 1940 et 1944, sous la municipalitévichyste, qui lui rendit son nom ancien[1].
C'est le 16 octobre 2015 que, sur volonté de la municipalité deJean-Luc Moudenc, le cœur des allées, face au Jardin des Plantes, est nommé esplanade des Français-d'Afrique-du-Nord. L'inauguration en est faite le 5 décembre suivant – la date est depuis 2003 celle de la journée nationale d'hommage aux combattants d'Afrique du Nord, qui inclut non seulement les victimes de laguerre d'Algérie de 1956 à 1962, mais aussi des combats qui se sont déroulés dans lesprotectorats du Maroc etde Tunisie entre 1945 et 1956.
Au Moyen Âge, l'espace occupé par les allées Jules-Guesde est situé à l'extérieur desremparts de la ville. Un chemin passe le long des remparts, que l'on peut franchir par plusieurs portes : d'est en ouest, la porte Montoulieu (emplacement de l'actuelleplace du même nom), la porte Montgaillard (emplacement de l'actuellerue Théodore-Ozenne) et, surtout, la porte du Château (emplacement de l'actuelleplace du Parlement). Celle-ci est dominée par le massif imposant que représente leChâteau Narbonnais, et elle est protégée par une barbacane. Au sud du rempart s'étendent les champs qui entourent la ville. Au-devant de la porte Montoulieu se trouve le pré Montoulieu, probablement un petit tertre planté d'arbres, où se trouve un oratoire dédié à Marie, depuis la découverte vers 1260, dans les fossés, d'une statue miraculeuse.
C'est le long de ce rempart qu'a lieu en 1218 un des événements majeurs de laCroisade albigeoise. Le chef des croisés, le comteSimon de Montfort,assiège la ville qui s'est révoltée contre son autorité. Il tente avec ses troupes d'entrer dans la ville par la porte de Montoulieu, mais il est tué le, obligeant les croisés à décider l'abandon du siège.
Le sol des actuelles allées Jules-Guesde est à l'époque moderne complètement dégagé, dominé au nord par les remparts que la ville fait encore entretenir au milieu duXVIe siècle, dans la crainte d'une invasion espagnole. En 1522, une terrasse de terre est aménagée en avant des remparts[4]. En 1550, le vieuxChâteau Narbonnais est démoli.
Au sud, le développement économique de la ville et la croissance démographique encouragent le développement defaubourgs autour des principales portes de Toulouse, particulièrement lefaubourg Saint-Michel, qui s'organise face à la porte du Château, autour de l'église Saint-Michel. Des maisons sont bâties, particulièrement au carrefour de lagrande-rue Saint-Michel, de la rue du Sauzat (actuellerue des Trente-Six-Ponts) et du chemin de Montaudran (actuellerue Alfred-Duméril). Au-delà des portes Montgaillard et Montoulieu s'étendent des champs et quelques maisons de campagne.
Dans le premier quart duXVIIe siècle, lesCarmes déchaussés arrivent à Toulouse. Leur installation est soutenue par la veuve du président auparlement de Vézian et autorisée par deslettres patentes de. Ils fondentleur couvent à l'extérieur de la ville dans une maison avec jardin près de la porte Montgaillard, au carrefour de la rue du Coq (actuelle rue Lamarck). À l'étroit, malgré l'achat d'une seconde maison, ils entreprennent progressivement la construction de nouveaux bâtiments conventuels. Lachapelle, dédiée à saintJoseph, dont les travaux démarrent en 1634, est consacrée en 1665 par l'évêque de MontaubanPierre III de Bertier. Afin d'agrandir leur domaine, les Carmes déchaussés acquièrent en 1714 la propriété Frascati – ou du Petit-Montrabé – qui avait appartenu àPierre-Paul Riquet[5],[6]. À la fin du siècle, ils possèdent un vaste terrain clos par un mur qui s'étend entre la rue du Coq ou des Carmes-Déchaussés (actuelle rue Lamarck) à l'ouest, le chemin de Montaudran au sud et la Grande-Allée (actuellesallées Frédéric-Mistral).
AuXVIIIe siècle, la volonté de moderniser l'espace urbain, de l'ouvrir et de le rendre plus agréable, pousse les autorités locales à entreprendre de grands travaux d'aménagements et d'embellissements qui transforment les faubourgs Saint-Michel et Saint-Étienne. En 1749, un premier projet est conçu parFrançois Garipuy, ingénieur et membre des sociétés savantes de la ville. En 1751, un nouveau projet, conçu par l'ingénieurLouis de Mondran, est présenté aux capitouls et approuvé par l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il est nettement plus ambitieux : un boulingrin, jardin ovale de 132 toises de long sur 113 de large, au milieu duquel on propose d’établir un grand plateau de gazon, d'où partent six grandes allées bordées d'arbres. Louis de Mondran a par ailleurs obtenu le concours du peintreAntoine Rivalz et de l'architecteHyacinthe de Labat de Savignac, qui imagine les bâtiments qui doivent border le boulingrin et les allées, ainsi que les nouvelles portes de la ville. Les travaux, dirigés par Philippe Antoine Garipuy, ingénieur de la province de Languedoc, emploient la population miséreuse : la veille de Noël 1751, on compte jusqu'à 3 000 personnes, certaines venant même de Balma. Les travaux sont achevés en 1754, avec le tracé du boulingrin et de cinq allées, la plantation des arbres et des parterres, même si les projets d'une sixième allée, des maisons et des nouvelles portes sont abandonnés[7],[4]. L'allée sud-est, qui relie le boulingrin à la porte du Château, reçoit le nom d'Esplanade[1]. LeJardin royal, le premier jardin public de la ville, est également aménagé par Louis de Mondran au nord de l'Esplanade, près du boulingrin, et ouvert au public en 1754[8].
Durant la période révolutionnaire, l'espace du Boulingrin et des allées est dévolu aux grandes cérémonies républicaines[1]. Des fêtes patriotiques y sont organisées, notamment lafête de la Fédération en[9].
En 1790, comme toutes les congrégations religieuses sont supprimées, les carmes déchaussés sont expulsés de leur couvent, qui devientbien national. Durant quelques années, les bâtiments abritent un abattoir à cochons et un atelier national de salage des viandes pour l'armée et la marine. En 1794, unjardin des plantes est aménagé à l'emplacement des jardins du couvent, sur le modèle duJardin des plantes deParis. En 1796, à l'initiative dunaturalistePhilippe-Isidore Picot de Lapeyrouse, professeur d'histoire naturelle à l'école centrale de Toulouse, directeur du Jardin des plantes et du Cabinet d'histoire naturelle, les collections de l'ancienneAcadémie des sciences sont installées dans l'ancien couvent des Carmes déchaussés.
En 1806, la chapelle conventuelle Saint-Joseph est rendue au culte en tant qu'église paroissiale dufaubourg Saint-Michel, l'église Saint-Michel ayant été détruite en 1798. Elle prend le vocable de Saint-Exupère à l'instigation de l'archevêque de la ville,Claude François Marie Primat. L'église est légèrement transformée par l'architecteJacques-Pascal Virebent pour adapter cette ancienne chapelle conventuelle à sa nouvelle fonction. En 1812, le groupe représentantSaint Joseph et l'Enfant Jésus est replacé sur la façade. En 1822, l'église est finalement attribuée à la confrérie des Pénitents Blancs[10],[11].
Dans la première moitié duXIXe siècle, de nouvelles constructions s'élèvent le long des allées, tandis que le faubourg Saint-Michel se développe progressivement. Entre 1822 et 1827, la prison d'arrêt départementale est construite par l'architecteJean-Pierre Laffon à l'angle des allées Saint-Michel et de la nouvelle place du Parlement[12]. Après la démolition de l'ancienne porte de Montoulieu en 1826, le site est transformé[13]. En 1830, lafaculté de Médecine est transférée dans lecouvent des Carmes déchaussés. L'architecte de la ville,Urbain Vitry, dresse les plans d'un grandamphithéâtre, construit entre 1834 et 1837. Le reste des bâtiments est dévolu auMuséum d'histoire naturelle.
Dans la deuxième moitié duXIXe siècle, les allées Saint-Michel se développent. Le Boulingrin et le Jardin Royal sont aménagés en jardin “anglo-chinois” en 1862[13]. En 1872, les détenus de la prison sont déplacés dans la nouvelle prison Saint-Michel, construite par l'architecte Jean-Jacques Esquié au faubourg Saint-Michel, et les bâtiments sont affectés à la gendarmerie à pied[14]. Entre 1878 et 1890, les allées Saint-Michel sont prolongées à l'ouest jusqu'à laGaronne, dans l'axe dupont Saint-Michel[15]. En 1887, l'exposition internationale se tient au Grand-rond et au Jardin des plantes[16].
En 1880, le conseil municipal envisage de déplacer lafaculté des Sciences, qui se trouve trop à l'étroit dans l'hôtel du Sénéchal (actuelno 17rue Charles-de-Rémusat). Il est d'abord prévu de l'installer dans le même édifice que la faculté de Médecine et de Pharmacie, mais l'idée est finalement abandonnée et un nouveau bâtiment est construit entre 1885 et 1891 par les architectes Gonzague Grinda etJoseph Galinier. Dans le même temps, le conseil municipal accepte le les plans du nouvel édifice réalisés par l'architecteJoseph Thillet pour la faculté de Médecine et de Pharmacie. Les travaux, commencés en, prennent fin en 1890. Ainsi, les bâtiments des deux facultés sont officiellement inaugurés le par leprésident de la RépubliqueSadi Carnot, en présence deJean Jaurès, adjoint au maire délégué à l'Instruction publique.
L'importance des collections scientifiques du Muséum entraîne un réaménagement de l'espace en 1863. La même année, l'architecte André Denat dresse un projet pour la création d'une grande salle d'exposition et l'établissement, placé sous la direction deJean-Baptiste Noulet, ouvre ses portes au public en.
La faculté des Sciences est agrandie par la construction entre 1901 et 1905 d'un deuxième bâtiment (actuelno 41) par l'architecte Joseph Thillet, à l'emplacement des anciennes serres du Jardin des Plantes. Entre 1927 et 1931, l'amphithéâtre de l'ancienne École de médecine est reconstruit par Joseph Thillet, le peintreHector d'Espouy l'orne d'une peinture murale représentant une vue de Toulouse prise depuis la Garonne. Il permet au muséum d'avoir une salle de conférence de 500 places.
Après laSeconde Guerre mondiale, la ville de Toulouse connaît un fort développement démographique et les principales institutions du quartier doivent s'y adapter. Dans les années 1950, lafaculté des Sciences et lafaculté de Médecine et de Pharmacie sont progressivement transférées dans lequartier Rangueil. Elles sont réunies en 1969 au sein de la nouvelleuniversité Toulouse III, qui prend le nom dePaul Sabatier en mémoire de cet enseignant,prix Nobel de chimie en 1912. Dans l'ancien amphithéâtre de la faculté de Médecine et de Pharmacie, la municipalité installe en 1960 une salle de spectacle pour accueillir le Centre dramatique national du Sud-Ouest, installé au Grenier à Toulouse et fondé parCharles Dullin. Il devient, quatre ans plus tard, lethéâtre Sorano. Le palais de justice s'agrandit également à plusieurs reprises. Un nouveau bâtiment pour le tribunal d'instance est construit entre 1965 et 1966 sur les plans des architectes Brunerie et Dominique Alet (emplacement de l'ancienno 12). En 1968, la caserne Saint-Michel de la gendarmerie à pied est dévolue au palais de justice comme annexe au tribunal de grande instance[17].
Mais face au développement de l'automobile, les allées Jules-Guesde doivent se transformer. Le centre des allées est alors occupé par vaste un parking[18]. En 1970, unautopont est construit entre les allées Jules-Guesde et lesallées Paul-Feuga par-dessus le carrefour que forment ces deux allées avec laplace du Parlement et laplace Auguste-Lafourcade[19].
Le secteur des allées Jules-Guesde connaît de nouveaux changements à partir des années 1990. En 1993, l'autopont desallées Paul-Feuga et Jules-Guesdes est détruit pour laisser la place à un tunnel à 2×2 voies[19].
En 1996 sont entrepris d'importants travaux de reconstruction et d'agrandissement duPalais de justice, sous la direction de l'architectePascal Prunet. Les bâtiments de l'ancienne caserne Saint-Michel, devenue annexe du tribunal de grande instance, sont démolis en 1999, tandis que le tribunal d'instance et le tribunal pour enfants sont déménagés dans de nouveaux locauxavenue Camille-Pujol (actuelno 40) en[20]. En 1999, en 2002-2003 et 2005-2006, des fouilles importantes sont menées par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), permettant de découvrir les vestiges de laPorte narbonnaise et duChâteau Narbonnais[21]. Le nouveau bâtiment du Palais de justice, le long des allées Jules-Guesde, comprend un corps de bâtiments neufs et unesalle des pas perdus utilisant le verre, le béton et l'acier, et préservant le mur du château royal et la façadegothique de la Grand-Chambre de la cour d'appel. En 2008, le nouveau Palais de justice est inauguré par lagarde des sceaux,Rachida Dati[20].
De l'autre côté des allées Jules-Guesde, leMuséum connaît également d'importantes transformations. La découverte de fragilités dans la structure des bâtiments entraîne sa fermeture en 1997. Des travaux de rénovation et d'agrandissement sont menés par l'architecteJean-Paul Viguier et l'agence LCR Architectes. En, le nouveau Muséum rouvre ses portes. Dans le même temps, entre 2011 et 2015, d'importants travaux sont engagés dans l'ancienne faculté des Sciences par l'agence d'architecture Azéma. Le premier bâtiment est réaménagé pour accueillir leQuai des Savoirs, un nouveau lieu destiné à la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle[22] et inauguré en 2016[23]. Le deuxième bâtiment est également rénové pour abriter le siège du PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur), devenu en juillet de la même année l'Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées[24].
Du point de vue des transports, la stationPalais-de-Justice dumétro B est ouverte le. Mais c'est l'arrivée en 2013 dutramway, dont le terminus se trouve à proximité sur les allées Paul-Feuga, qui modifie le plus largement l'aménagement des allées Jules-Guesde. La partie centrale, occupée par un parking, est transformée en vastezone piétonne agrémentée d'espaces de verdure. Le tunnel routier est bouché pour laisser sa place à une station[25] et seule la voie nord des allées Jules-Guesde, mise à double-sens, est laissée à la circulation automobile. Il était à l'origine prévu d'y faire passer le tramway, qui aurait eu son terminus auGrand Rond, mais le projet est finalement abandonné[25].
Depuis son réaménagement, l'esplanade centrale des allées Jules-Guesde est dévolue à des manifestations et des événements réguliers, comme le marché des brocanteurs, déplacé en à cause des travaux que connaît laplace Saint-Sernin[26], ou ponctuelles, comme lafan zone lors de l'Euro 2016[27]. En revanche, lafête foraine de Saint-Michel, déplacée près duZénith depuis 2011, n'est pas revenue sur les allées Jules-Guesde[28].
En, à la suite de latempête Gabriel, une partie durempart médiéval s'effondre[29].
Les allées accueillent le marché forain des allées Jules-Guesde, situé à l'origine sur laplace Saint-Sernin[42],[43].
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