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Alger républicain | |
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Pays | ![]() |
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Langue | Français |
Périodicité | quotidien (internet) |
Genre | Généraliste |
Diffusion | 25000-35000ex. (années 1950) |
Date de fondation | 1938 |
Ville d’édition | Alger |
ISSN | 1111-0260 |
Site web | Alger républicain |
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Français républicain est unquotidienalgérien fondé en1938 par Jean-Pierre Faure et Paul Schmitt.
Il est surnommé le « petit mendiant » par la presse colonialiste, du fait de ses difficultés financières et des nombreuses saisies. Journal indépendant, fondé dans la foulée de son prédécesseurOran républicain (créé en 1935 par Edmond Auzas,radical socialiste, qui en fut le premier Président, et Pierre Tabarot, duParti communiste algérien[1]), il fait partie d'une campagne, lancée par des républicains, de création d'une presse quotidienne indépendante des puissances financières, dans un environnement politique où les idées duFront populaire sont en train de percer, en Algérie comme en Métropole. La ligne éditoriale est ainsi ouvertement de tendance progressiste de gauche, proche des milieux socialistes relayant les revendications du Front populaire[2]. Son premier Conseil d'administration regroupe des personnalités d'horizons divers parmi lesquelles trois« indigènes » : le commerçant Abbas Turqui, les instituteurs socialistes Kaddour Makaci et Mohand Lechani, ce dernier étant également journaliste et directeur deLa Voix des Humbles.
En,Pascal Pia etAlbert Camus, qui animent la rédaction et publient de grandes enquêtes, fondent un nouveau titre,Le Soir républicain.
Le titreAlger républicain est lui interdit d' au, peu après ledébarquement allié de novembre 1942 puis réapparaît en changeant de ligne éditoriale dorénavantcommuniste.Le Soir républicain est lui interdit en et ne reparait pas. Après la guerre, bien qu'encore dirigé par des socialistes, il est client de l'agence de presse fédérant en majorité des journaux proches ou appartenant au PCF, l'Union française de l'information.
Il est de nouveau interdit à partir de pour reparaître après l'indépendance le. Durant laguerre d'Algérie, nombre de ses collaborateurs sont tués pour l'indépendance algérienne :Henri Maillot, Georges Rafini, Mohamed Belkacem, Abderahmane Benzine, Amar Khalouf, Abdelkader Benamara, Mourad Ait Saada, Abdelkader Choukhal. Sonrédacteur en chef estHenri Alleg jusqu'en 1965. Pour élargir l'audience d'Alger républicain, la direction développe, à partir des années 1950, un important réseau de correspondants locaux. Ces derniers sont des militants qui ne vont cesser de mener des enquêtes de terrain et ainsi dénoncer le système colonial. La ville de Bougie (aujourd'huiBéjaïa) offre un exemple de cette activité. Autour de militants communistes tels que Lalla Adjaout ouGaston Revel, des articles traitant de questions comme le chômage, les bidonvilles, la scolarisation ou le truquage des élections vont paraître quotidiennement[3].
À l'indépendance, il est le premier journal d'Algérie en termes de tirage (75 000), devantLe Peuple.
En 1964,Alger républicain accepte de devenir l'organe duFLN. Le, le journal titre « Alger-Républicain va devenir organe du FLN » et explique sa position dans un éditorial intitulé « Un honneur, une responsabilité »[4].
À la suite ducoup d'État du 19 juin 1965, il est fusionné le avecLe Peuple pour créerEl Moudjahid.
Il reparaît comme quotidien à la suite de l'ouverture du champ médiatique algérien faisant suite auxÉvénements d'octobre 1988, mais soumis à des difficultés économiques considérables, il disparaît épisodiquement des kiosques à partir d' pour revenir de temps à autre sous forme hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle ou bimestrielle au gré des efforts de ses rédacteurs et des obstacles dressés sur sa route.
Parallèlement,Alger républicain évolue sur son site web très actif: alger-republicain.com.