Pour les articles homonymes, voirAl-Hakam.
Émir de Cordoue | |
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Famille | |
Père | |
Mère | Oumm Ould Zoukhrouf |
Enfants | Abd al-Rahman II Al-Walid bin al-Hakam(d) ![]() |
Abû al-`Âs “al-Murtazî” al-Hakam ben Hichâm ouAl-HakamIer (arabe :أبو العاص “المرتضى” الحكم بن هشام), né en771 et mort le, succède à son pèreHichâmIer commeémiromeyyade de Cordoue en796.
Selon les dires de l'historienAl Maqqari, c'est sous son règne que les avis juridiques (fatawa) édictés dans l'Émirat de Cordoue prirent pour référence l'école (madhhab) deMâlik ibn Anas et des Médinois (Ahl al-Madinah), appeléemalikisme. Auparavant, l'école majoritairement suivie enAndalousie musulmane était celle d'al-Azwa'i et des Syriens (Ahl al-Cham)[1].
Il succède à son père qui, pour des raisons inconnues, l'avait préféré à son frère aîné Abd el-Malik. Son règne commence par des difficultés : en 796, leroi des AsturiesAlphonse II demande l'aide deCharlemagne et prendLisbonne en 798. Un oncle d'Al-Hakam a également demandé l'aide de Charlemagne qui décide en 798 d'attaquer Al-Andalous. Les préparatifs sont retardés, et en 800, le princeLouis pille les villes d'Huesca et deLérida et met le siège devantBarcelone, qu'il prend en803.
Les gouverneurs profitent de ses défaites pour se révolter, parmi lesquels les puissantsBanu Qasi, et doit instaurer un règne de terreur pour venir à bout de ces troubles. Ainsi, un certainUbaid Allah[Qui ?] prend le pouvoir àTolède et proclame son indépendance, et Al-Hakam n'hésite pas à faire massacrer tous les notables de la ville (journée de la Fosse (es)) pour impressionner la population locale.Mérida subit pendant sept ans la répression d'une révolte, et la ville de Cordoue n'est pas non plus épargnée (818,révolte du Faubourg).
Autre acte de cruauté fameux, Al-Hakam faitcastrer des fils de sujets libres afin d'en faire des serviteurs à sa cour[2]. L'historiographie musulmane explique son acte par « la fascination qu'il éprouverait pour la beauté des eunuques »[2],[3].
Pour le chroniqueurIbn Hazm, il était le dirigeant omeyyade le plus sanglant et le plus tyrannique qu'ait connu Cordoue.
S'il n'a pas réussi à empêcher l'avancée des Francs, les succès de ces derniers ne sont pas à la hauteur des moyens engagés. Son règne consolide énormément le pouvoir de l'émir, et il laisse à son filsAbd al-Rahman II un état pacifié et stable, qui permet à ce dernier d'initier la civilisation andalouse. Lui-même n'est pas étranger aux arts; il invite à Cordoue le poèteZiriab, qui introduit en Al-Andalous de nombreuses pratiques orientales, dans les domaines des arts, des sciences et des cultures.
Émirsomeyyades de Cordoue (756-929) |
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Califesomeyyades de Cordoue (929-1009) | |
Califesomeyyades ethammudites de Cordoue pendant laFitna (1009-1031) |
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