LaCreuse longe la commune qui s'étend sur sa rive gauche et passe au pied du hameau de Busseau[3],[4].
Trois ruisseaux traversent la commune et se jettent dans la rivière :
le ruisseau de Pognat qui prend ensuite le nom de ruisseau du Mas du Theil,
le ruisseau de Félinas
et le ruisseau de Lavaud qui prend ensuite le nom de ruisseau du Chezalet.
Plusieurs étangs se trouvent sur le territoire communal, en particulier dans sa partie sud ; les deux plus notables sont l'étang d'Ayen et celui des Salesses.
L'occupation des sols de la commune[17], telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,4 %), forêts (30,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), zones urbanisées (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune d'Ahun est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse) etséisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque de rupture de barrage, et à un risque particulier : le risque deradon[19]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Ahun.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 31,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 783 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 57 sont en aléa moyen ou fort, soit 7 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].
La commune est en outre située en aval du barrage de Confolent, un ouvrage sur laCreuse de classe A[Note 2] soumis àPPI, disposant d'une retenue de 4,7 millions de mètres cubes[24]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Ahun est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
"Acito", mot probablement different de "Agedo" selon Xavier Delamare, pourrait signifier "plaine, champs". "Acito-dunum" serait donc "le fort de la plaine"[28].
Des fragments de colonnes, bases et de chapiteaux inclus en réemploi dans les maisons d'Ahun et Bonnafoux ont été retrouvés ainsi que les ruines d'une colonnade sur stylobate entre Ahun etMoutier d'Ahun[30]. A l'emplacement de l'église actuelle se trouvait vraisemblablement un sanctuaire ou mausolée. Descippes ont été réemployés dans l'église ou sont exposés au jardin lapidaire[31].
Elle a eu un atelier monétaire sous lesMérovingiens. On y remarquait jadis une vieille forteresse appelée « château du Rocher ».
Ahun a été un ancien prieuré placé sous l'invocation desaint Silvain, saint qui a été martyrisé dans cette ville le.
Petit à petit, Ahun devient une ville libre qui obtient de ses seigneurs le droit de s'administrer elle-même par des chartes :
la première charte d'affranchissement est accordée en1228 parHugues XII, comte de laMarche.
Hugues XIII confirma cette charte en1286 et permet aux habitants de se marier sans le consentement du seigneur.
le fils deFrançoisIer,Charles, duc d'Orléans, comte de la Marche, ordonne une charte qui stipule que les habitants de la ville d'Ahun « ne pourront faire le charivari à aucun des habitants de ladite ville, soit mariant et remariant ; mais que celui qui se marie ou remarie en ladite ville, devra aux compagnons à marier, quatre pots de vin, quatre pains et un mets de viande, ou devra bailler cinq sols pour le dit droit en ce que lesdits compagnons ou consuls seront tenus d'accompagner lesdits mariés, allant et venant de leur maison à l'église. »
AuXIIIe siècle, Ahun a été une des sept châtellenies qui rendaient la justice au nom du comte de la Marche ; le, cette châtellenie a été cédée parLouis XIV au duc de la Feuillade en échange deSaint-Cyr.
Au village de Chantemille, il existe un vieux château féodal. En1465, Louis Dupuis, seigneur de Chantemille, obtint du comte de la Marche la permission d'y faire le guet et garde jour et nuit, c'est lui qui est à l'origine du château actuel qui a été augmenté d'une aile au début duXVIe siècle.
Chantemille était une cure placée sous l'invocation desainte Radegonde ; il fut défendu au chapelain, en1662, d'y faire aucune fonction curiale. La chapelle castrale située au château de Chantemille était en ruines vers1590, puis restaurée en1618 et de nouveau ruinée.
Vers1927-1930, on déblaya les ruines de la chapelle du château mettant au jour un autel gallo-romain qui servait de support à la table d’autel : « le cippe de Chantemille », il est toujours visible aujourd’hui. La partie basse de la chapelle Sainte-Radegonde, qui forme une terrasse surplombant la vallée de laCreuse, existe encore ainsi que la table d'autel duXVe siècle et deux portes en plein cintre visiblement duXVIe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2022, la commune comptait 1 442 habitants[Note 3], en évolution de +0,28 % par rapport à 2016 (Creuse : −3,32 %,France horsMayotte : +2,11 %).
LesLémovices -latinLemovices - étaient unpeuple gaulois, une de leurs places-fortes était à Ahun. Leur nom vient deLemo « orme » etvices « qui vainquent », et signifie « vainqueurs avec l'orme ». Ils ont aussi laissé leur nom à Limoges et au Limousin.
Silvain d'Ahun, saint martyr, mort sur la commune et ayant son tombeau dans l'église d'Ahun.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[23].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Quand Martin Nadaud maniait la truelle… La vie quotidienne des maçons limousins, 1830-1849, de Pierre Urien,Felletin, Association les Maçons de la Creuse, 1998, 143 pages, préface de Pierre Riboulet,p. 137.