Sa réputation de chef militaire et notamment son surnom de « Lion du Panchir » vient du fait qu'il réussit à repousser sept attaques d'envergure des troupes soviétiques contre lavallée du Panchir, au nord-est deKaboul puis protège sa vallée contre lestalibans qui ont pris le pouvoir et qui ne parviendront jamais à la contrôler de son vivant. Alors qu'il n'a eu de cesse de prévenir les Occidentaux de la menace internationale notamment constituée par la présence d'Oussama Ben Laden et d'Al-Qaïda sur le sol afghan, son assassinat par cette organisation survient deux jours avant lesattentats du.
Ahmed Chah Massoud est né en1953[1] dans le village de Jangalak, dans le district deBazarak, dans la province duPanchir, enAfghanistan. Son nom de naissance est Ahmed Chah. Il prend le nom de « Massoud » commenom de guerre pendant le mouvement de résistance de 1974[2]. Son père, Dost Mohammed Khan, est alors colonel dans l'armée royale afghane. Il est d'ethnietadjike. De son Panchir natal, sa famille habite brièvement àHerat avant de s'installer àKaboul, où Massoud passera son enfance[2]. Massoud étudie au renommélycée français de Kaboul[3]. Considéré comme un élève doué, il poursuit des études d'ingénieur à l'université de Kaboul[4]. Massoud parlepersan,pachto,ourdou etfrançais, et sait lire l'anglais[3].
En 1973,Mohammad Daoud Khan est élevé au pouvoir par uncoup d'État soutenu par leparti communiste afghan, établissant laRépublique d'Afghanistan. Ces évènements donnent naissance au mouvement islamiste, opposé à la progression de l'influence communiste et soviétique dans le pays[5]. Pendant ce temps, alors qu'il est étudiant à l'Université de Kaboul, Massoud participe à l'« Organisation de la jeunesse musulmane » (Sazman-i Jawanan-i Musulman), la branche estudiantine duJamiat-e Islami (« Société islamique »), dont le président estBurhanuddin Rabbani. L'Université de Kaboul est le centre de l'activisme politique durant cette période[6].
En 1975, après un soulèvement raté de la Jeunesse musulmane, un schisme profond et durable se forme entre modérés et radicaux[5]. La « Société islamique » se scinde entre les partisans de la modération rassemblés autour de Massoud et Rabbani, au sein du Jamiat-e Islami, et les éléments islamistes radicaux entourantGulbuddin Hekmatyar, qui fonde leHezb-e Islami[6]. Le conflit atteint une telle intensité que Hekmatyar tente d'assassiner le jeune Massoud, alors âgé de 22 ans[3],[5].
Les communistes prennent officiellement le pouvoir en1978. Pensant qu'une révolte armée contre les communistes recevrait le soutien du peuple, Massoud, le, commence une insurrection dans lePanchir, qui d'abord échoue. Il décide d'éviter une confrontation conventionnelle contre les nombreuses forces gouvernementales et de mener une guerre deguerilla[7]. Par la suite, il prend l'entier contrôle du Panchir et chasse les troupes communistes afghanes. Pendant la période suivante, le prestige personnel et l'efficacité de l'organisation militaire persuadent les commandants locaux de venir et apprendre auprès de Massoud[8]. Dès le début de la guerre, lesmoujahidines de Massoud attaquent les forces d'occupation soviétiques, prennent en embuscade les convois afghans et soviétiques traversant la passe deSalang, et provoquent des pénuries de carburant dansKaboul[9].
Vallée du Panchir, haut lieu de la résistance au régime communiste afghan et à l'URSS.
Malgré de constantes attaques de la part de l'Armée rouge et de l'armée afghane, Massoud augmente sa force militaire. Ayant débuté en 1980 avec une force de 1 000 guerilleros mal équipés, les moujahidines de lavallée du Panchir atteignent un effectif de 5 000 hommes en 1984[9]. Après avoir étendu son influence autour de la vallée, Massoud accroît ses forces de résistance à 13 000 combattants en 1989[7]. L'armement des moujahidines est constitué d'armement soviétique pris à l'ennemi. La plupart des armes et munitions sont récupérées sur le champ de bataille, seuls 20 % de l'armement sont importés par les caravanes[10].
Pour organiser le soutien des moudjahidines, Massoud établit un système administratif où sont appliqués la loi et l'ordre (nazm) dans les secteurs sous son contrôle. Le Panchir est divisé en 22 bases (qarargah) gouvernées par un commandant militaire et un administrateur civil, disposant chacune d'un juge, d'un procureur et d'un avocat d'office[11].
Massoud instaure des institutions politiques démocratiques fondées autour de cinq comités : un comité militaire, chargé du recrutement et de la répartition des armes, des vêtements et des vivres ; un comité économique, chargé de l'approvisionnement de la vallée, du prélèvement des taxes et de la monnaie : l'afghani d'avant 1978 ; un comité culturel, chargé de lapropagande et notamment la diffusion des affiches duJamiat-e Islami exilé auPakistan ; un comité des services secrets, chargé de recueillir le renseignement, infiltré partout dans Kaboul, jusque dans l'état-major des armées ; et enfin un comité judiciaire, chargé de juger lesprisonniers de guerre. Une prison est créée spécialement à cet effet. Elle contient essentiellement des officiers et des militants communistes. Les prisonniers de guerre afghans sont désarmés et relâchés, et rejoignent éventuellement la résistance afghane. Un hôpital est également mis en place, avec l'aide de médecins français de l'Aide médicale internationale[10].
Massoud forme lui-même les combattants de la liberté. Sa popularité attire des commandants d'autres régions pour former leurs troupes, auprès de Massoud. L'entraînement dure deux mois et les opérations militaires sont limitées à quinze jours, après lesquels les moujahidines peuvent retourner auprès de leur famille. La résistance populaire et organisée, met à mal les troupes soviétiques constituées, pour la plupart, d'appelés du contingent[10].
À un journaliste français étonné du succès de la résistance, Massoud répond : « Je pense que notre succès est dû à quatre raisons : la première, c'est que nous combattons tous, le combattant fait la guerre avec l'ennemi pour gagner leJanat (« jardin de Dieu »). Ils pensent ainsi : si nous mourons, nous gagnerons leJanat. Pour cette raison, ils n'ont pas peur de la mort. La première raison, c'est l'aide de Dieu. La deuxième raison, c'est que les moujahidines sont très courageux, ils sont prêts à continuer la guerre. La troisième raison, c'est la structure de la vallée, faite de montagnes et de rivières. Elle nous est favorable, et défavorable à l'ennemi. La quatrième raison, c'est que l'ennemi ne connaît pas cette vallée[10]. »
En 1985, Massoud passe une trêve de deux ans avec les généraux soviétiques, qui lui permet d'étendre son influence dans tout le nord-est du pays[12]. En 1986, au plus fort de la guerre contre les troupes soviétiques, Ahmed Shah Massoud fonde leShura-e Nazar (« conseil de surveillance »). Ce conseil va vite devenir le véritable centre politique de tout le nord de l'Afghanistan. Les provinces deKapisa,Parwan,Kaboul,Kunduz,Baghlan,Balkh,Takhar etBadakhshan se trouvent pour la première fois rassemblées sous un seul commandement. Cette organisation est alimentée essentiellement par l’aide humanitaire, le commerce d’émeraude et delapis-lazuli et, vraisemblablement, par letrafic de drogue[13].
En 1989, après le retrait des troupes soviétiques, Massoud n'est pas en mesure de prendre la capitale immédiatement. Il doit faire face à la milice du pachtouneGulbuddin Hekmatyar, financé par les services secrets américains (CIA) et pakistanais (ISI), et à l'armée nationale afghane. Le jeu américain consistait alors à soutenir les combattants les plus fondamentalistes, estimant qu'ils seraient les plus féroces au sein de la lutte contre l'occupant soviétique. Ainsi Hekmatyar reçut-il au cours du conflit près de 80 % de l'aide américaine[12]. En 1990, après l'entrée de l'armée soviétique à Bakou pour reprendre le contrôle de la capitale de l'Azerbaïdjan, qui vient de se soulever, il lance un appel aux musulmans vivant en URSS à se soulever :« Qu'ils déclenchent la lutte contre la domination soviétique et conquièrent leur liberté le plus vite possible »[14]. En 1992, Massoud passe un marché avec le sulfureuxAbdul Rachid Dostom, le chef d'une milice ouzbèke ayant combattu pour l'armée soviétique, afin de rentrer sans combattre dansKaboul[12]. Le, un « conseil militaire » composé de miliciensouzbeks ettadjiks et des troupes du commandant Massoud s'empare deMazâr-e Charîf, ainsi que de onze provinces du Nord. Les forces du commandant Massoud entrent dans Kaboul le. Un premier gouvernement provisoire est mis en place le, présidé parBurhanuddin Rabbani, leader modéré duJamiat-e Islami. Massoud est nommé ministre de la Défense. La rivalité entre les différentes factions politiques, et notamment entre Massoud et Gulbuddin Hekmatyar, provoque la seconde bataille de Kaboul[15].
De 1992 à 1994, Massoud parvient à étendre son emprise sur la capitale en chassant leDjoumbesh et leHezb-e Wahdat de Kaboul. À l'automne 1994, une nouvelle force politique, lestalibans, s'empare du sud du pays, majoritairementpachtoune, et expulse Gulbuddin Hekmatyar des environs de Kaboul. Ce dernier se rallie finalement au commandant Massoud et obtient le poste de Premier ministre au sein du gouvernement de Burhanuddin Rabbani[16]. Massoud, qui combat les talibans au long des années 1990[17], perd au cours de ces années beaucoup de sa légitimité. Forcé de s'allier à des commandants peu recommandables, comme Abdul Rasul Sayyaf, au service d'un gouvernement incompétent, celui du TadjikBurhanuddin Rabbani, et forcé de se battre contreGulbuddin Hekmatyar, il est de plus en plus considéré comme un seigneur de guerre parmi d'autres[12]. De plus, dans un pays au sentiment communautaire fort, Massoud est systématiquement présenté comme « tadjik », réduisant ainsi son audience sur la scène politique[16].
De 1994 à 1996, les talibans, soutenus par le gouvernement pakistanais deBenazir Bhutto et l'ISI, s'emparent des deux tiers du pays (dont la capitale Kaboul) et proclament unémirat islamique dirigé par le charismatiquemollah Omar[18].
Indépendant et opposé auxextrémistes religieux ou politiques, Massoud entretient des relations tumultueuses avec les Pakistanais, les Américains, les Saoudiens, et les tendances pro-iraniennes ou pro-saoudiennes de son propre parti, le Jamiat-e Islami. Les Américains ne lui font pas confiance, et leur politique internationale vise à soutenir les autorités duPakistan, qui eux-mêmes soutiennent les talibans. Les puissances étrangères lui retirent petit à petit leur soutien logistique ou matériel, mais Massoud parvient néanmoins à repousser les offensives talibanes sur son fief du Panchir.
Massoud estassassiné dans unattentat suicide le à Khwājah Bahā ud Dīn (Khvājeh Bahāuḏḏīn[19]), dans ledistrict de Darqad de la province deTakhar au nord-est de l'Afghanistan. Les auteurs de l'attentat sont deux membres d'Al-Qaïda, lesTunisiens Dahmane Abd el-Sattar (mari de l'islamisteMalika El Aroud) et Rachid Bouraoui el-Ouaer[20], deux hommes vivant àBruxelles, enBelgique, qui ont pu l'approcher grâce à une lettre de recommandation du Centre d'observation islamique (organisation basée à Londres). Ils se sont fait passer pour des journalistes munis de faux passeports belges et équipés d'unecaméra volée àFrance 3 àGrenoble, élément qui met en évidence l'importance de la région sud-lyonnaise dans l'enquête terroriste[21],[22]. Le faux cameraman Bouraoui el-Ouaer fait exploser la ceinture deTNT scotchée sur son ventre. Massoud, gravement blessé au visage, est transporté en jeep puis dans unhélicoptère qui l'emmène à l'hôpital militaire deFarkhar mais il meurt au cours du trajet[23].
Sa mort précède de deux jours lesattentats du auxÉtats-Unis. Une lettre de recommandation du journaliste Karim Touzani (pseudonyme utilisé par Dahmane Abd el-Sattar) adressée à Massoud a été tapée en sur un ordinateur utilisé parAyman al-Zawahiri etMohammed Atef[24].
À plusieurs reprises, Massoud a essayé d'attirer l'attention de lacommunauté internationale sur le danger représenté parOussama ben Laden et, selon certaines sources, préparait même une confrontation d'importance avec l'appui des États-Unis contre les talibans et Al-Qaïda[25].
L'Iran entretient des relations pour le moins tendues avec l'émirat islamique d'Afghanistan, notamment depuis la prise deMazâr-e Charîf par lestalibans à l'été 1998, au cours de laquelle 11 ressortissants iraniens (dix diplomates et un journaliste) sont assassinés par des membres duSipah-e Sahaba, ce qui met les deux pays au bord de la guerre[26],[27]. Cependant, certains indices suggèrent une accélération du rapprochement entre l'émirat islamique et l'Iran (entamé en février 1999) à la veille de l'assassinat de Massoud[28]. Entre le 9 et le,Mohammad Khatami a informéGeorge W. Bush, par voie diplomatique, que l'Iran était étranger à cet assassinat, lui laissant supposer que c'était l'œuvre d'Al-Qaïda[29]. Pourtant, selon une enquête du FBI, l'ambassade d'Iran à Bruxelles aurait contribué à l'attentat en fournissant des passeports belges aux deux assassins[30].
De façon mieux établie, les deux exécutants ont bénéficié de la complicité d'un groupe islamiste dirigé parTarek Maaroufi, un Tunisien naturalisé belge, auquel se rattachait notammentAdel Tebourski, un binational franco-tunisien qui fournira les faux passeports et l'argent. Ce groupe était déjà impliqué dans plusieurs affaires, notamment dans l'acheminement de volontaires vers les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan[31].
En,Adel Tebourski est arrêté en France pour complicité dans la préparation de l'assassinat de Massoud. Il est jugé en mai 2005 après trois ans et demi de détention préventive et condamné à six ans de prison et cinq ans d'interdiction des droits civiques, civils et de famille[32]. Il bénéficie des remises de peine prévues par la loi et il est libéré le. Mais, le, il a étédéchu par décret de sa nationalité française, acquise en 2000. Il dépose unedemande d'asile qui est rejetée et, en procédure d'« urgence absolue », il est expulsé vers la Tunisie le. Les autorités tunisiennes le laissent en liberté sous une surveillance policière « ostentatoire »[33],[34].
Tarek Maaroufi, arrêté en Belgique le, est condamné à 6 ans de prison pour plusieurs affaires de terrorisme, peine portée à 7 ans en appel[35].
Massoud était marié avec Sediqa Massoud, avec laquelle il a 6 enfants : un filsAhmad (né en 1989) et cinq filles (Fatima née en 1992, Mariam née en 1993, Ayesha née en 1995, Zohra née en 1996 et Nasrine née en 1998). En 2005, Sediqa Massoud publie un récit personnel de sa vie avec Massoud (cosigné par deux amies militantes des droits de la femme :Chékéba Hachemi etMarie-Françoise Colombani) intituléPour l'amour de Massoud, dans lequel elle décrit un mari aimant et honnête.
Dans un pays avec de très fortes traditions restreignant le droit des femmes, le progressisme de Massoud sur ces questions est souvent salué par des personnalités occidentales : « […] Massoud qui ne transigea jamais, on le sait, sur le droit des femmes à travailler et des petites filles à être éduquées » explique ainsiBernard-Henri Lévy[45]. Le, il reçoit une délégation de femmes dans lavallée du Panchir et signe la Charte des droits fondamentaux de la femme afghane, rédigée et promulguée quelques jours plus tôt àDouchanbé (Tadjikistan) par des Afghanes en exil, à l'initiative de l'association NEGAR-Soutien aux femmes d'Afghanistan.
Au contraire, le spécialiste de l'AfghanistanGilles Dorronsoro indique que le commandant Massoud déclarait aux journalistes étrangers venus le rencontrer ce qu'ils voulaient entendre pour améliorer son image internationale et que « nombre de violations des droits de l’homme ont été commises à Kaboul quand Massoud contrôlait la capitale (pendaisons en public, amputations, limitations desdroits des femmes, etc.)[46]. »
Il a toujours été convaincu que la question afghane ne pouvait être réglée que par les Afghans, et il a ainsi longtemps négligé l'appui que pouvaient lui apporter les relations internationales. Divers intellectuels et journalistes ont fini par le convaincre d'aller sur la scène politique internationale.C'est ainsi qu'il est invité en àStrasbourg par la présidente duParlement européen,Nicole Fontaine[47].Il y dénonce les ingérences étrangères (fustigeant lePakistan et sesservices secrets qui soutiennent les talibans), parlant de la présence sur le territoire des camps d'entraînement d'Al Qaïda et deOussama Ben Laden et prévenant ses interlocuteurs de la menace qu'ils constituentbien au-delà des frontières afghanes[48]. Lors d'une conférence de presse à Paris, le 4 avril 2001, il dit :« Mon message auprésident Bush est le suivant : les problèmes auxquels nous faisons face seront bientôt ceux des Américains et du reste du monde »[48]. Il sollicite une aide financière pour répondre aux nécessités des familles fuyant l'émirat islamique d'Afghanistan et se réfugiant dans lavallée du Panchir. En, quelques jours avant son assassinat, il confie à un groupe de Français que l'aide humanitaire n'est pas arrivée[49].
Son fils unique, Ahmad, qui dirige une fondation à son nom, résume en ces termes la position de son père : « Il avait une vision pour l'Afghanistan : un pays pacifique avec de bonnes relations entre toutes les ethnies et les pays voisins ». Massoud a, par ailleurs, été élevé au printemps 2002 au rang de héros national par décret du président afghanHamid Karzai[50],[51].
Si Massoud est vénéré comme un saint dans lavallée du Panchir où sa tombe fait l'objet d'un pèlerinage, et semble être devenu pour les Tadjiks unhéros national, beaucoup d'Afghans gardent de lui un souvenir mitigé.
De nombreuxHazaras, membres de la deuxième plus importante minorité ethnique d'Afghanistan, ne lui pardonnent pas d’avoir massacré des Hazaras dans le sud de Kaboul où les hommes de Massoud avaient agressé et pillé. C’est en partie pour cela que beaucoup d’habitants de Kaboul ont plus tard bien accueilli l’arrivée des talibans[52].
Depuis sa mort, la famille de Massoud jouit d'un grand prestige dans la vie politique afghane. L'un de ses six frères,Ahmed Zia Massoud, a été le vice-président de l'Afghanistan de 2004 à 2009, durant le premier parlement élu démocratiquement en Afghanistan. Il a subi diverses tentatives d'assassinat (notamment en 2004, en 2009), durant lesquelles huit autres Afghans furent tués[53]. Ahmad Zia Massoud dirige en outre leNational Front of Afghanistan(en) (un regroupement de forces armées). Un autre de ses frères,Ahmad Wali Massoud(en), fut l'ambassadeur de l'Afghanistan au Royaume-Uni de 2002 à 2006[54], et est membre de laCoalition nationale d'Afghanistan d'Abdullah Abdullah (un autre regroupement de forces armées).
Après sa mort, une partie de sa famille part s'installer enIran. Trois de ses filles ont mené des études de médecine enÉgypte et son fils,Ahmad (né en 1989), qui a étudié auRoyaume-Uni, mène une carrièrepolitique en Afghanistan dans la lignée du combat de son père défunt[55],[56].
↑Wassim Nasr, [#Afghanistan les #Taliban saccagent le tombeau d’Ahmed Chah Massoud, sur la colline de Saricha #Panjshir, deux décennies après sont assassinat par deux jihadistes #Tunisie-ns d’#AlQaeda],Twitter, 9 septembre 2021.
↑Marcela Grad,Massoud: An Intimate Portrait of the Legendary Afghan Leader, Webster University Press,p. 310.
Sediqa Massoud (avec la collaboration deChékéba Hachemi et Marie-Françoise Colombani),Pour l'amour de Massoud : document. –Paris : XO éditeur, 2005. – 265 p., 8 p. de pl.
Masstan et Pilar Hélène Surgers,Massoud au cœur, Monaco, Rocher,, 466 p.(ISBN978-2-268-04747-8).