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Mer Adriatique

42° 48′ nord, 15° 30′ est
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« Adriatique » redirige ici. Pour les autres significations, voirAdriatique (homonymie).

Mer Adriatique
Carte de la mer Adriatique.
Carte de la mer Adriatique.
Géographie humaine
Pays côtiersDrapeau de l'ItalieItalie
Drapeau de la GrèceGrèce
Drapeau de l'AlbanieAlbanie
Drapeau du MonténégroMonténégro
Drapeau de la Bosnie-HerzégovineBosnie-Herzégovine
Drapeau de la CroatieCroatie
Drapeau de la SlovénieSlovénie
Géographie physique
TypeMer épicontinentale,mer intérieure
LocalisationMer Méditerranée
Coordonnées42° 48′ nord, 15° 30′ est
Superficie138 595 km2
Longueur800 km
Profondeur
· Moyenne252 m
· Maximale1 233 m
Géolocalisation sur la carte :mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Mer Adriatique
Mer Adriatique
Géolocalisation sur la carte :Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Mer Adriatique
Mer Adriatique
Géolocalisation sur la carte :Balkans
(Voir situation sur carte : Balkans)
Mer Adriatique
Mer Adriatique
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Lamer Adriatique (dulatin :Mare Hadriaticum ouMare Adriaticum, engrec ancien :Αδριατική θάλασσαAdriatikí thálassa, enitalien :Mare Adriatico, enémilienMèr Adriatic, enfrioulan :Mâr Adriatic, ennapolitain :Mar Adriatico, envénitien :Mar Adriàtego, enistrienMarja Adriåtisca, enslovène :Jadransko morje, encroate :Jadransko more, enserbe :Јадранско море, enalbanais :Deti Adriatik) est unemer séparant lapéninsule italienne de lapéninsule balkanique.

L'Adriatique s'étend sur 138 595 km2 de l'embouchure du, de lalagune de Venise et dugolfe de Trieste jusqu'aucanal d'Otrante qu'elle inclut et où elle rejoint lamer Ionienne. Si l'on exclut lebassin pontique, l'Adriatique est le bras de laMéditerranée situé le plus au nord.

Étymologie

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La mer Adriatique doit son nom à l'anciennecité portuaire d'Adria (égalementHadria ouAtria), située sur le territoire de l'actuellecommune italiennedu même nom, dans laprovince de Rovigo enVénétie, fondée auVe siècle av. J.-C. par lesÉtrusques, et située jadis au fond d'un petit golfe, aujourd'hui comblé par lesalluvions du.

Géographie

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Localisation

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L'Organisation hydrographique internationale détermine les limites sud de la mer Adriatique par une ligne joignantSanta Maria di Leuca (39° 47′ 23″ N, 18° 20′ 45″ E) dans lesPouillesitaliennes, auxîles Diapontiques (grecques), à la baie de Koulourá (39° 44′ 37″ N, 19° 56′ 27″ E) sur l'île deCorfou, puis du cap corfiote Kavokephalí (39° 45′ 08″ N, 19° 37′ 43″ E) à l'embouchure de la lagune deButrint (39° 44′ 29″ N, 19° 59′ 22″ E) enAlbanie[1].

Géologie

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Géologie de la plaque tectonique italique et adriatique entre l'Apennin et desBalkans.

La mer Adriatique est une partie de lamer Méditerranée, sorte degolfe allongé (parfois appelé sur les cartes anciennes« golfe de Venise »), fermé aunord-ouest. L'historien françaisFernand Braudel la désigne comme l'une des« plaines liquides » qui forment la Méditerranée. Elle est encadrée aunord et à l'ouest par lapéninsule italique et à l'est par lapéninsulebalkanique. Au sud, la mer Adriatique est reliée à lamer Ionienne par lecanal d'Otrante d'une largeur de 72 km.

Sa profondeur moyenne est de 252 mètres inégalement répartie entre la partie nord-ouest peu profonde et la partie sud-est qui atteint 1 233 m au point le plus profond[2].

L'Adriatique compte plus de 1 300 îles, pour la plupart situées sur son flanc est, près de lacôte dalmate, etappartenant à la Croatie. Elle est divisée en trois bassins, celui du nord étant le moins profond et celui du sud présentant la plus grande profondeur (1 233 mètres). Les courants circulent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, à partir du canal d'Otrante en remontant vers le nord en suivant la côte est avant de redescendre le long de la côte italienne à l'ouest. Lesmarées sont modérées même si des amplitudes plus élevées sont parfois observées. Lasalinité de l'Adriatique est plus basse que celle de Méditerranée, elle forme unbassin versant qui collecte un tiers de l'eau douce arrivant dans la Méditerranée. Latempérature à sa surface s'élève à environ24 °C en été et12 °C en hiver, ce qui a pour effet de rendre le climat autour du bassin adriatique assez doux.

L'Adriatique se trouve sur laplaque adriatique qui s'estséparée de l'Afrique durant leMésozoïque. Les mouvements de la plaque contribuèrent à la formation desApennins. Durant l'Oligocène, lapéninsule italique se forma en premier, séparant le bassin adriatique du reste de la Méditerranée. L'Adriatique présente une grande diversité en termes de sédiments avec notamment les eaux du Pô qui drainent des alluvions depuis lesAlpes et les plaines situées au nord de l'Italie. La partie ouest de la mer est alluviale avec de longues plages et des côtes assez rectilignes, tandis que la côte sur son flanc est s'avère beaucoup plus morcelée, avec des îles, des golfes et des presqu'îles rocheuses, et souventkarstiques.

Écosystèmes

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Un seul grand fleuve, le, se jette dans l'Adriatique. Il génère une pollution importante[3].

Il y a une dizaine de sites protégés sur l'Adriatique qui garantissent labiodiversité : plus de 7 000 espèces sont présentes dans l'Adriatique, dont certaines sontendémiques, rares et menacées.

États riverains

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Pays actuels riverains de la mer Adriatique.

Les pays côtiers sont l'Italie (2 796 km de côtes[4]), laSlovénie (52 km), laCroatie (5 836 km dont ses 1 087 îles[5]), laBosnie-Herzégovine (19 km), leMonténégro (141 km), l'Albanie (359 km) et laGrèce (59 km auxîles Diapontiques et àCorfou).

Histoire

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En rouge les colonies grecques syracusaines en Adriatique.

Antiquité et Haut Moyen Âge

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Ravenne sur laTable de Peutinger, fin duIVe siècle.

Des colonies sont fondées par lesÉtrusques (Adria,Ancône) et par lesGrecs (Épidaure - actuelleCavtat ; Epidamne - actuelleDurrës ; Apollonia - actuelleVlorë ainsi que les colonies deSyracuse de la côte oriental : Apsoris, Tragyrion, Pharos, Corcyre mélaine et Lissos, commerçant avec lesIllyriens)[6]. AuIIIe siècle av. J.-C., une première guerre pour la domination de l'Adriatique opposeTeuta, reine d'Illyrie, à laRépublique romaine. Sous l'Empire romain,Ravenne devient unebase navale importante, puis le refuge des derniersempereurs romains d'Occident jusqu'à la conquête de l'Italie par lesOstrogoths. La reconquête deJustinien, auVIe siècle, restaure l'autorité de l'Empire romain d'Orient sur les deux rives de la mer et inaugure l'Italie byzantine, avec un commandement byzantin : l'exarchat de Ravenne sur la rive ouest. Laflotte impériale assure les liaisons avecConstantinople. À partir duVIe siècle desSlaves méridionaux comme lesNarentanes commencent à s'installer sur la rive orientale, submergeant progressivement lesDalmates et lesMorlaques, initialementromanophones, ainsi que lesIllyriens qui se replient plus à l'est, dans l'actuelleAlbanie. À cette époque,Venise n'est encore qu'un petit avant-poste byzantin qui résiste aux attaques des puissances continentales : leroyaume des Lombards puis l'Empire franc carolingien. Après lachristianisation des Slaves, laséparation des Églises d'Orient et d'Occident crée une ligne de partage entre lesCarentanes, lesSlovènes et lesCroates à l'ouest, qui se placent dans l'obédience de l'Église catholique deliturgie latine, liée aux Carolingiens et à lapapauté de Rome, et les Narentanes, les Serbes et les Diocléens à l'est qui, comme lesGrecs, se placent dans l'obédience de l'Église orthodoxe derite byzantin, liée à l'Empire byzantin et aupatriarcat de Constantinople[7].

Du Moyen Âge aux temps modernes

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LeBucentaure, navire de cérémonie sur lequel ledoge de Venise célébrait chaque année le « mariage avec la mer ». Toile deFrancesco Guardi,v. 1775–1780.

L'époque médiévale voit l'affirmation d'unethalassocratie : larépublique de Venise. Pendant longtemps, l'Adriatique a été à tel point dominée par la« Sérénissime République », qu'elle est souvent appelée« golfe de Venise ». Laquatrième croisade (1202–1204) permet à Venise d'étendre son hégémonie sur laDalmatie et les îles grecques même si elle doit compter avec l'archiduché d'Autriche, qui tientTrieste au nord, et leroyaume de Naples, avec les ports desPouilles, au sud. AuxXVe et XVIe siècles, Venise est menacée par trois vastes empires continentaux : au nord lamonarchie de Habsbourg dont la branche autrichienne tient Trieste, au sud labranche espagnole qui occupe les possessions napolitaines, et à l'est l'Empire ottoman, qui domine lesBalkans. Mais elle résiste grâce à sapuissante flotte.Ancône, la ville desÉtats pontificaux, ne joue qu'un rôle modeste jusqu'à son érection en port franc en 1734. Basés dans les îles dalmates, lespiratesuscoques etmorlaques représentent une nuisance mineure pour le trafic vénitien, tandis que la petiterépublique de Raguse (aujourd'huiDubrovnik) maintient sa neutralité entre Ottomans et puissances chrétiennes[8].

Bateau encarénage. Toile du peintre autrichienFranz Ignaz Flurer, début duXVIIIe siècle.

AuXVIIIe siècle, après letraité de Passarowitz en 1718, l'affirmation progressive des ports impériauxhabsbourgeois (Trieste,Fiume (aujourd'hui Rijeka) etPorto-Ré), la concurrence acharnée du port francpapal d'Ancône et la renaissance deRaguse limitent l'hégémonie vénitienne.Bari aussi assure un trafic important, surtout tourné vers lesBalkans et laGrèce ottomane.

Des Empires aux États-nations

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La dissolution de la « Sérénissime République » par letraité de Campo-Formio en 1797, entraîne une lutte pour l'hégémonie adriatique au cours desguerres napoléoniennes. Lescampagnes de Dalmatie permettent à laPremière République française, devenueEmpire français d'accéder à cette mer et d'annexer les « provinces illyriennes ». Mais en 1813–1814 l'empire d'Autriche, appuyé par leRoyaume-Uni, met fin aux provinces illyriennes et auroyaume d'Italie soustutelle française. Ce nouvel équilibre est validé par lecongrès de Vienne en 1815 : les Britanniques, pour prix de leurs services, conservant l'île grecque deCorfou, considérée comme la clef de l'Adriatique. Désormais, la puissance dominante en Adriatique, qui a annexé les territoires vénitiens, est l'Autriche, dont laflotte se développe.

Labataille de Lissa (1866), victoire navale autrichienne sur l'Italie. Peinture deGustav Kappler (de), avant 1896.

L'Empire autrichien (devenu en 1867austro-hongrois) doit faire face à la rivalité du nouveauroyaume d'Italie proclamé en 1861, soutenu par leSecond Empire français puis par leroyaume de Prusse, et qui s'empare de laVénétie en 1866. LaRegia marina tient désormais tête à l'Autriche, tandis que l'Empire ottoman conserve l'Albanie jusqu'à lapremière guerre balkanique de 1912–1913.

Après laPremière Guerre mondiale et ladislocation de l'Autriche-Hongrie, la côte orientale est partagée : l'Italie reçoit l'Istrie,Fiume,Zara et quelques îles dalmates, leroyaume de Yougoslavie reçoit laDalmatie continentale et laplupart des îles dalmates, laPrincipauté d'Albanie reçoit la rive orientale du détroit d'Otrante.

Un des innombrablesbunkers frontaliers construits en Albanie à l'époquetotalitaire, quand le pays était hermétiquement fermé sous la férule d'Enver Hoxha.

Les ambitions de l'Italie fasciste l’entraînent à laconquête de l'Albanie en 1939 puis à la participation à l'invasion de la Yougoslavie, aux côtés de l'Allemagne nazie, lors de laSeconde Guerre mondiale. La défaite de l'axe Rome-Berlin en 1945 fait passer dans lebloc soviétique l'Albanie et laYougoslavie, devenues communistes, tandis que l'Italie et laGrèce rejoignent l'Alliance atlantique puis l'Union européenne.

Depuis 1975

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Les côtes de l'Adriatique sont peuplées par plus de 3,5 millions d'habitants. Les plus grandes villes sontAncône,Bari,Venise,Trieste etSplit. L'Italie et la Yougoslavie se sont accordées sur leurs limites maritimes en 1975 et ces frontières entre l'ouest et l'est sont reconnues après 1992 par les états issus de la dislocation de la Yougoslavie : laSlovénie, laCroatie, laBosnie-Herzégovine, leMonténégro. Lesiège de Dubrovnik en 1991–1992, pendant laguerre croato-yougoslave, est la dernière bataille livrée sur l'Adriatique et où la marine (Marine militaire yougoslave) ait joué un rôle important. Les États héritiers de la Yougoslavie n'ont pas totalement fixé leurs frontières réciproques.

Les accords entre l'Italie et l'Albanie concernant leurs limites maritimes datent, eux, de 1992. Les difficultés dues à la chute durégime communiste albanais et à lacrise albanaise de 1997 entraînent unexode maritime de dizaines de milliers d'Albanais vers les ports italiens[9].

Économie

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Panorama de l'Adriatique enCroatie.

Pêche, tourisme et trafic maritime

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La pêche et le tourisme sont les activités économiques principales le long des côtes adriatiques. Le tourisme en Croatie s'est développé plus rapidement que dans le reste du bassin. Le transport maritime est également une branche vitale de l'économie de la région : on dénombre 19 ports qui prennent en charge plus d'un million de tonnes de fret chaque année. Le plus grand port detransport de marchandises est celui deTrieste enItalie, tandis queSplit (enCroatie) accueille le plus grand nombre de passagers.

Une soupe de poisson, lebrudet, à l'origine plat de pêcheurs, est cuisinée sous diverses appellations sur les côtes de l'Adriatique, duMonténégro auxMarches en passant par laCroatie.

Notes et références

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  1. « Limites des Océans et des Mers, Publication spécialeno 23,3e édition », Organisation hydrographique internationale,(consulté le).
  2. (en) Gerald Blake et Duško Topalović,The Maritime Boundaries of the Adriatic Sea, International Boundaries Research Unit,(présentation en ligne).
  3. « 3. Compte rendu de la discussion »,Revue sur le droit et la politique de la concurrence,vol. 8,‎,p. 121–142(lire en ligne)
  4. Lunghezza delle coste Italiane (« Longueur des côtes italiennes ») -[1],[2],[3],[4],[5] et[6].
  5. [PDF](en) Bureau centrale de Statistique de la République de Croatie, « Geographical and meteorological data »,Statistical yearbook for 2005, Central Bureau of Statistics of Republic of Croatia,(consulté le),p. 43
  6. « Syracuse et ses tragédies - Scuola Galatea »,(consulté le)
  7. Donald M. Nicol,Byzantium and Venice. A Study in Diplomatic and Cultural Relations, Cambridge University Press 1992
  8. Fernand Braudel (dir.),La Méditerranée, l'espace et l'histoire, Flammarion & France Loisirs 2017.
  9. (en) « When Albanian Migrant Ships Tugged Malta’s Heart »,Balkan Insight,‎

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Mers du monde (selon l’OHI)
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