Adolphe le Flô | ||
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Nom de naissance | Adolphe Charles Emmanuel Le Flô | |
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Naissance | Lesneven,France | |
Décès | (à 83 ans) Morlaix,France | |
Origine | ![]() | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1823 –1871 (interruption entre 1851 et 1870) | |
Conflits | Campagne d'Algérie Guerre franco-prussienne de 1870 | |
Faits d'armes | Siège de Constantine | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur | |
Autres fonctions | Député Ministre de la Guerre Ambassadeur enRussie | |
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Adolphe Le Flô | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans et 25 jours) | |
Élection | 8 février 1871 |
Circonscription | Finistère |
Législature | Assemblée nationale |
– (3 ans, 6 mois et 28 jours) | |
Élection | 23 avril 1848 |
Réélection | 13 mai 1849 |
Circonscription | Finistère |
Législature | Assemblée nationale constituante Assemblée nationale législative |
Groupe politique | Droite |
Ministre de la Guerre | |
– (9 mois et 1 jour) | |
Président | Adolphe Thiers (1871) |
Président du Conseil | Louis Trochu Jules Dufaure |
Gouvernement | Gouvernement de la Défense nationale Dufaure I |
Prédécesseur | Charles Cousin-Montauban |
Successeur | Ernest Courtot de Cissey |
Biographie | |
Parti politique | Orléaniste |
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Adolphe Emmanuel CharlesLe Flô, né àLesneven (Finistère) le et mort au château de Nec'hoat (àPloujean près deMorlaix) le, est un général et un homme politique français.
Adolphe Le Flô naît le 2 novembre 1804 au 10, rue de la Marne àLesneven, dans leFinistère[1].
Il sort deSaint-Cyr[1] en 1825. Après avoir servi enAlgérie (prise de Constantine où il s'illustre), il devient colonel en 1844, nommé à la tête du32e régiment d'infanterie de ligne, puis général de brigade en 1848 et est nommé commandant de lasubdivision de Bône.
Il est envoyé enRussie comme ministreplénipotentiaire le 1848.
En, à quarante-deux ans, il est éludéputé du Finistère à l'Assemblée constituante. C'est un monarchisteorléaniste convaincu[2].
Il estréélu en à l'Assemblée législative dont il devientquesteur. Il siège parmi la majorité antirépublicaine jusqu'à la rupture entre les monarchistes parlementaires et l'Élysée. Il combat alors la politique du prince-PrésidentLouis-Napoléon Bonaparte qu'il avait auparavant soutenu. Sa qualité d'adversaire acharné du président lui vaut d'êtrebanni après lecoup d'État du 2 décembre 1851[2]. Incarcéré àVincennes et àHam, il est ensuite expulsé de France, se réfugie en Belgique puis en Angleterre et gagne ensuite l'île deJersey oùVictor Hugo et sa famille arrivent en[1]. Une amitié solide se forge entre les deux proscrits et les deux familles se reçoivent régulièrement.
Exilé parNapoléon III, il gagne l'amitié de l'empereur deRussie,Alexandre II[2].
Autorisé à rentrer en France en 1857, il se tient à l'écart de l'Empire et vit en son château de Nec'hoat.
Au début deshostilités avec la Prusse en 1870, il demande à être réintégré dans l'armée, ce que le ministre de la guerre lui refuse. Mais après la chute de l'Empire et la proclamation de laTroisième République, et malgré ses convictionsorléanistes notoires, legouvernement de la Défense nationale le nomme Ministre de la guerre[1].
Adolphe Thiers, dont les positions anti napoléoniennes sont largement partagées par Le Flô, choisit de le nommer à ce poste en raison de ses opinions royalistes, son expérience à la fois dans l'armée et comme parlementaire[2]. Néanmoins, il n'a exercé aucun commandement militaire durant ses 18 ans d'exil[2].
Réintégré dans l'armée en tant quegénéral de division, Le Flô se charge de moderniser l'armée d'active et laGarde nationale[2]. Lors dusiège de Paris par l'armée prussienne, on lui prêteplusieurs projets offensifs restés toutefois sans effets. Le,Adolphe Thiers le maintient dans ses fonctions de ministre de la guerre du gouvernement, qu'il seconde dans sa lutte contre laCommune. Adolphe le Flô démissionne en, après le siège deParis par lesVersaillais et laSemaine sanglante, lors de laquelle plusieurs dizaines de milliers d'insurgés sont tués[2].
Le Flô est réélu député du Finistère de 1871 à 1876.
À la suite de sa démission du ministère de la guerre, il est nomméambassadeur à Saint-Pétersbourg[2] de 1871 à 1879 et utilise ses relations personnelles avec le tsarAlexandre II pour neutraliser la politique agressive de l'Allemagne en1875[1]. Admis à la retraite en 1879, il est remplacé à Saint-Petersbourg par le généralAlfred Chanzy.
En 1885, Adolphe Le Flô écrit que leslois Jules Ferry sont inspirées par « une secte abominable » [lesfrancs-maçons] qui aboutira à faire de la France « le théâtre des pires horreurs et la proie de l'étranger »[3].
Il meurt en son château de Nec'hoat dans la commune dePloujean le[1].
Une statue du général a été érigée àLesneven en 1899, œuvre deCyprian Godebski[1]. Il existe une rue du général Le Flô àMorlaix et une autre àNantes.
GouvernementsJules Dufaure I etII (19 février 1871 - 24 mai 1873) | |||||
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Sous laprésidence d'Adolphe Thiers | |||||
Justice | Jules Dufaure | ![]() Jules Dufaure Vice-président du Conseil | |||
Affaires étrangères | |||||
Intérieur | |||||
Finances | |||||
Guerre | |||||
Marine etColonies | Louis Pierre Alexis Pothuau | ||||
Instruction publique, Cultes et Beaux-Arts | |||||
Travaux publics | |||||
Agriculture etCommerce | |||||
Cultes | Oscar Bardi de Fourtou (1873) | ||||
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Gouvernement de la Défense nationale (4 septembre 1870 - 12 janvier 1871) | |||||
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Vice-président | Jules Favre | ![]() Louis Jules Trochu Chef du gouvernement | |||
Affaires étrangères | Jules Favre | ||||
Intérieur | Léon Gambetta | ||||
Guerre | Adolphe Le Flô | ||||
Travaux publics | Pierre-Frédéric Dorian | ||||
Justice | |||||
Marine etColonies | Martin Fourichon | ||||
Instruction publique, Cultes et Beaux-Arts | Jules Simon | ||||
Agriculture etCommerce | Pierre Magnin | ||||
Finances | Ernest Picard | ||||
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