Uneacadémie est une assemblée degens de lettres, de savants ou d’artistes reconnus par leurspairs. Ces dites assemblées ont pour mission de veiller aux règles, codes etusages dans leurs disciplines. Pour ce faire, les académies publient des ouvrages tels que desdictionnaires, desgrammaires, etc.
Ce qu'il y a de certain c'est que les écoles publiques ne sont pas l'invention de l'ère chrétienne. En jetant un regard rétrospectif sur l'histoire générale des temps antiques, on voit que ceux qui ont autrefois posé les bases des républiques et des monarchies, ont toujours pris un soin particulier de propager la connaissance des sciences et des lettres. Il est bien difficile aujourd'hui de remonter à l'origine des connaissances humaines et il est encore plus difficile d'en suivre l'enchaînement et d'en démêler les progrès à travers les premiers âges.
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— Félix Chavernac, Histoire de l'Université d'Aix, Édition 1889
L’édit de Fontainebleau, qui révoque en 1685 l’édit de Nantes met fin à cette possibilité pour ce qui concerne les académies protestantes françaises[8].
EnFrance, les académies sont des pièces maîtresses des institutions françaises. La première académie de France est le collège du Gai Savoir de Toulouse fondée au Moyen Âge[9], devenueAcadémie des jeux floraux sousLouis XIV et toujours en activité aujourd'hui. Au niveau du pouvoir central, la première créée est l'académie de musique et de poésie de Baïf reconnue parCharles IX en 1570. Mais c'est l'Académie française fondée parRichelieu qui est considérée comme la première institution culturelle de ce genre mise en place par le pouvoir royal.
L'académie est une institution culturelle qui connaît son apogée enItalie pendant laRenaissance. LeVocabolario delli Academici della Crusca, imprimé àVenise en 1612, la définit comme « une assemblée d'hommes studieux ».Amedeo Quondam précise qu'« une académie apparait sous une forme institutionnelle seulement quand […] elle se donne un ensemble de règles (écrites ou parlées: en quelque sorte codifiées et implicitement/explicitement acceptées ». L'académie n'est pas simplement un groupe d'experts dans un domaine spécifique de connaissances qui se retrouvent pour discuter et approfondir leurs savoirs, et parfois pour les divulguer, l'identité de l'académie est structurée autour de quatre moments fondateurs : le choix de son nom, le nom de ses membres, la création d'unemblème (par ex. un blason) et l'élaboration destatuts. Habituellement, le« premier acte de l'académie qui souhaite adopter une organisation structurée (orale ou écrite), ou qui tout du moins veut faire connaitre son existence à autrui, est de concevoir un signe d'identité, une marque pour permettant sa reconnaissance immédiate comme académie ». Habituellement, les membres de l'académie portaient des pseudonymes en rapport avec son nom, ou du moins avec la même sémantique, qui leur permettaient de s'identifier comme en étant membre[10].
En Italie, les académies étaient principalement des académies littéraires. AuXVIIe siècle, celles-ci représentaient 72,6 % de toutes les académies, suivies par celles dévolues aux exercices dechevalerie de la noblesse, au théâtre, aux sciences, à la musique, aux collèges, au juridique et pour terminer, figurent les académies ecclésiastiques. Apparues pendant la Renaissance en Italie, elles s'y développèrent considérablement et se disséminèrent. Amedeo Quondam remarque que les académies furent en fait « principalement une histoire italienne », remarque que reprendd'Alembert dans la définition du mot « Académie » de sonEncyclopédie. Il y note que « L'Italie a plus d'académies que le reste du monde. Il n'y a pas de ville d'une certaine importance où il n'y a pas assez d'étudiants pour constituer une académie et qui, de fait, n'en constitue pas ». AuXVIIIe siècle, l'Italie est perçue par les Européens comme le pays des académies[10].
L'Academia Europaea voit le jour en 1998, soit 93 ans après l'Akademio de Esperanto (Académie de la langue expérimentale) qui s'avère être la première académie internationale.
Lesacadémies talmudiques ont existé duIIIe au XIe siècle en Babylonie autour des rabbins de cette époque et ont permis le développement duTalmud et plus généralement de la pensée juive.
En dehors de l'Institut de France et des cinq académies (voir pour celles-ci les pages Wikipédia correspondantes), d'autres académies sont représentées dans la culture :
↑Michel Nicolas, « L'académie de Die et quelques-uns des professeurs qui y ont enseigné 1604-1684 »,Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français,vol. 5,nos 4-6,,p. 179-188(lire en ligne, consulté le).
↑Michel Nicolas,Histoire de l'ancienne Académie protestante de Montauban (1598-1659) et de Puylaurens (1660-1685), édition E. Forestié, 1885.