Abbaye du Puits d’Orbe | |
![]() Vestiges du mur de clôture. | |
Ordre | bénédictin |
---|---|
Abbaye mère | Saint-Jean-de-Réome |
Fondation | Entre 1112 et 1125 |
Fermeture | 1641 |
Diocèse | Langres |
Localisation | |
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Localisation | EntreVerdonnet etAsnières-en-Montagne |
Commune | Asnières-en-Montagne |
Coordonnées | 47° 43′ 14″ nord, 4° 19′ 21″ est[1] |
modifier ![]() |
L'abbaye du Puits d’Orbe est uneabbayebénédictine féminine ayant existé entre le début duXIIe siècle et1641. Elle était située entreVerdonnet etAsnières-en-Montagne, au nord de laBourgogne-Franche-Comté, dans le département de laCôte-d'Or.
On relève les formes suivantes[2] :
Les vestiges de l'abbaye se situent au nord-ouest de laCôte-d'Or, en limite du département de l'Yonne[1]. Les vestiges occupent le sommet du coteau, entre les communes deVerdonnet et d'Asnières-en-Montagne.
Les seigneuries de Cestre et de Verdonnet permettent, au début duXIIe siècle, au lieu-dit du Puits-d'Orbe, qu'un domaine monastique voit le jour entre 1112 et 1125, comprenant une abbayebénédictine de femmes dédiée àNotre-Dame et placée sous l'autorité de l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean[3],[4].
Proche de l'abbaye de Molesme et contemporaine de l'abbaye de Fontenay, cette abbaye doit sa création à Raynard de Montbard, frère d'André de Montbard, l'un des neuf fondateurs de l'ordre du Temple.
Sous l'influence deBernard de Clairvaux, plusieurs héritières de familles nobles y entrent, apportant d'importantes dots qui lui assurent rapidement la prospérité. Cette prospérité perdure jusqu'à laguerre de Cent Ans et perturbe l'ordre et la discipline de l'établissement[5].
Avec l'élargissement durégime de la commende,Henri IV nommeAngélique d'Estrées, sœur deGabrielle d’Estrées, à la tête de l'abbaye à la fin duXVIe siècle. Comme à l'abbaye de Maubuisson dont elle est également abbesse ; les mœurs se dégradent. Une de ses suivantes, Rose Bourgeois de Crespy, y organise la débauche des religieuses.
En 1619,François de Sales est missionné par le papePaul V afin de mettre fin aux écarts de conduite. À la suite de l’échec de sa mission, la communauté est transférée àChâtillon-sur-Seine en 1641, où lecouvent des bénédictines de Châtillon-sur-Seine est édifié intra-muros[2].
Rose Bourgeois de Crespy demeure cependant au Puits d'Orbe en compagnie de quelques fidèles jusqu'à ce que l'autorité royale la saisisse et la transfère dix ans plus tard à Châtillon, où elle finit sa vie en 1657,recluse derrière les murs du nouveau couvent.