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L'abbaye Notre-Dame de l'Étoile de Montebourg est un ancienmonastèrebénédictin duXIe siècle reconstruit de 1892 à 1933, qui se dresse sur le territoire de la commune française deMontebourg, dans ledépartement de la Manche, enrégion Normandie. Racheté en 1842, elle abrite de nos jours un collège privé et un lycée agricole.
Une légende, mise par écrit auXVe siècle, raconte la fondation de l’abbaye de Montebourg : partis duMont-Cassin — d'où legentilé de Montebourg :Cassins — deux ermites s’arrêtent un soir sur une plage normande. L’un des deux décide de dormir dans une barque échouée sur le rivage ; le deuxième, Roger, préfère dormir sur la plage. Mais la marée emporte la barque et son occupant qui arrive, après une navigation aléatoire, sur les côtes anglaises, où il est élu évêque par la population stupéfaite par ce miracle.
EnNormandie, Roger, au matin, part à la recherche de son compagnon disparu. Fatigué, il s’arrête un soir au pied d’une colline, à Montebourg. Il s’endort et rêve qu’une étoile tombe au sommet de la colline, pendant que laVierge lui intime l’ordre de construire là unoratoire en son honneur. Roger s’exécute.
Le miracle arrive aux oreilles du ducGuillaume, qui revenait d’Angleterre par le port deBarfleur, au nord de Montebourg. Celui-ci lui cède alors des terres, des matériaux et des droits divers dans les forêts du Cotentin afin que Roger élève un monastère en l’honneur de la Vierge[1],[2].
Le monastère semble avoir été fondé par le ducGuillaume le Conquérant, après 1066, et laconquête de l'Angleterre[note 1]. Aucune date ne peut être affirmée, en l’absence d’unecharte de fondation subsistant encore aujourd’hui. Les seuls renseignements sur la création de la maison bénédictine de Montebourg nous sont donnés par deux brefs des ducs Guillaume le Conquérant etRobert Courteheuse, par des actes duXIIe siècle, qui parlent deWillelmus rex qui Angliam conquisivit (« roi Guillaume qui a conquis l’Angleterre ») et par des chroniqueurs duXIIe siècle (Robert de Torigni,Orderic Vital[4],Guillaume de Jumièges)[5]. Une charte, attribuée parfois à Guillaume le Conquérant, parfois à son filsGuillaume le Roux, a été publiée auXVIIe siècle dans laNeustria Pia du Père Arthur du Monstier[6], et dans laGallia Christiana (tome XI). Or, cette charte est un faux, montage d’extraits des actes de confirmation duXIIe siècle, et dont les seules copies connues datent duXVe siècle. Une de ces copies est d’ailleurs contenue dans le Martyrologe de Montebourg de 1448[7]. Donc, les conditions de la fondation de l’abbaye de Montebourg sont encore peu claires.
On connaît néanmoins quelques éléments sûrs concernant le patrimoine de l’abbaye à ses débuts grâce aucartulaire de l’abbaye de Montebourg, aujourd’hui conservé au département des Manuscrits de laBibliothèque nationale de France. C’est dans un domaine ducal qu’elle a été bâtie. Guillaume le Conquérant a même donné au nouveau monastère l’emplacement, sur une colline, proche d’un cours d’eau, des droits de coupe de bois et de tous matériaux nécessaires à l’édification des bâtiments, à prendre dans les forêts de Montebourg et deBrix, non loin de là[8].
Après la mort duConquérant, le, ses trois fils,Guillaume le Roux,Robert Courteheuse etHenri Beauclerc se battirent pour la succession sur les trônes ducal deNormandie et royal d’Angleterre. Cette période troublée voit se confirmer l’alliance d’Henri Beauclerc avec un certain nombre de seigneurs duCotentin, en particulierRichard de Reviers, seigneur deNéhou et deVernon. À une date inconnue entre 1100 et 1107, Henri donne le patronage de l’abbaye à ce Richard en guise de remerciement pour sa fidélité.
La famille de Richard de Reviers n’a alors pas été seule à doter richement l’abbaye. Les ducs-rois anglo-normands (Henri Ier Beauclerc,Geoffroy Plantagenêt,Étienne de Blois,Henri II Plantagenêt), les évêques et archevêques de la province ecclésiastique de Rouen, ont souvent confirmé les dons des laïcs. Vers 1150,Hugues d'Amiens,évêque de Rouen édite unecharte donnant confirmation à l'abbé Gauthier Ier des possessions de l'abbaye, parmi lesquelles l'église et lachapelle de Gatteville[9].
Ces dons ont afflué lentement entre la fondation et le début des années 1140. Ils se sont multipliés jusqu’aux années 1180, moment auquel ils deviennent moins nombreux. Ces donations étaient le fait aussi bien de grands seigneurs normands que de leurs vassaux ou de simples laïcs.
Les moines sont alors devenus de grands propriétaires terriens, de domaines situés surtout dans le Cotentin, et qui d’ailleurs étaient du fief des seigneurs de Néhou, descendants de Richard de Reviers. Les biens de l’abbaye de Montebourg s’étendaient aussi dans leBessin, voire en haute Normandie, à Vernon, et en Angleterre, dans leDevon, leDorset, leBerkshire et dans l'ile de Wight. En outre, ils partageaient, avec lesbarons deBricquebec, lesBertran, undroit de port àQuinéville, propriété de lafamille de Courcy, où ils faisaient transiter des tonneaux de vin deVernon[10].
Ces biens étaient des dîmes, des droits en argent et en nature, de la part de leurs tenanciers : des céréales, du vin, des œufs, de l'argent parfois. C'est donc une abbaye riche qui entre dans le domaine royal en 1204, quandPhilippe Auguste s'empare de laNormandie.
Par la suite, la nouvelle abbaye Notre-Dame de l'Étoile[11] se développe tout au long duXIIe siècle, recevant des dons nombreux de toutes les catégories de la population (seigneurs, paysans, etc.. Ses biens, temporels et spirituels, sont situés dans tout leduché de Normandie, surtout dans l'est duCotentin, et même enAngleterre, surtout dans leDevon et leDorset. Les moines de Montebourg encadrent alors la population du Cotentin, présentant les prêtres des paroisses à l'évêque de Coutances pour qu'il les nomme.
Les nombreux donateurs ont aussi permis aux moines de fonder desprieurés. Et ce surtout dans les années 1150, à l’exception du prieuré anglais de Loders, fondé depuis 1100-1107 par le mêmeRichard de Reviers qui avait reçu le patronage de l’abbaye.
La création d’un prieuré Saint-Michel au milieu du siècle àVernon, siège haut normand de la famille de Reviers-Vernon, a permis aux moines de Montebourg d’acheminer du vin depuis la vallée de laSeine jusqu’à Montebourg, via probablement le port deQuinéville. D’autres prieurés ont aussi été fondés : unprieuré et sa chapelle Sainte-Marie-Madeleine àNéville-sur-Mer, dans le nord Cotentin ; àNéhou, à la place d’une communauté de chanoines séculiers créée parRichard de Reviers vers 1100-1107[12] et Saint-Jean de Montrond, dans la forêt de Néhou. L'abbaye avait établi un moine sur l'île de Sercq, dans le prieuré Saint-Magloire. En Angleterre, outre le prieuré de Loders, dans le Dorset, dont le prieur s'intitulait parfois « prieur de Loders et d'Axmouth », qui était l'église d'un important domaine à l'embouchure de l'Axe, dans le Devon, Montebourg possédait le prieuré d'Appuldurcombe, établi auXIIIe siècle, regroupant différents domaines concédés progressivement à l'abbaye depuis la première donation de Richard de Reviers v. 1107[13]. Ces prieurés étaient dotés en particulier, mais les moines les desservant étaient des moines de Montebourg.
Les moines de Montebourg disposaient des droits de percevoir les taxes (comme letonlieu, les coutumes, les péages) lors des foires et du marché hebdomadaire de Montebourg. Ces foires se tenaient le2 février (jour de laPurification de laVierge), le15 août (jour de l’Assomption de laVierge) et le jeudi de l’Ascension. Les moines percevaient aussi les droits lors de la foire deMontfarville et la moitié des droits lors de la foire de la Saint-Laurent àTocqueville[14].
Le monastère de Montebourg s’est considérablement développé auXIIe siècle. C'est auXIIIe siècle que se développe le pèlerinage à Notre-Dame-de-l'Étoile, assorti par le papeNicolas IV, en 1290, d'indulgences, aux fêtes de laNativité de la Vierge, de laPurification, de l'Annonciation et de l'Assomption[15].
AuXIIIe siècle, l’archevêque de RouenEudes Rigaud est passé lors de ces voyages pastoraux dans toute la province ecclésiastique : il est venu trois fois à Montebourg ; en 1250 tout d'abord, il constata que trente-sept moines vivaient là, recevant trois cents livres de rente par an ; le (le 6 des calendes de juin), il dénombra trente-deux moines ; enfin en 1266, l'abbaye comptait trente-six moines[16]. Les principaux bienfaiteurs de l'abbaye auXIIIe siècle restent lafamille de Reviers-Vernon, et notamment Guillaume de Vernon (mort en 1277-1278), dernier représentant de cette famille[17]. Ce dernier accorde en 1234 la libre élection aux moines de Montebourg[18].
Au début duXIVe siècle, l’abbé Pierre IV Ozenne fait reconstruire l’église paroissiale Saint-Jacques à l'emplacement d'une première église dont les restaurations d'après 1944 ont fait apparaître les fondations. La deuxième moitié du siècle est aussi celui du déclenchement de laguerre de Cent Ans, qui frappa aussi leCotentin, alors passé sous la domination deCharles de Navarre.
LorsquePhilippe de Navarre fait appel àÉdouard III, roi d'Angleterre, pour l'aider dans la lutte contre le roi de France, leduc de Lancastre arrive avec 2 500 hommes àSaint-Vaast-la-Hougue le. Ces derniers font leur première étape à l'abbaye de Montebourg, le[19]. Les auteurs contemporains ne s'accordent pas sur le fait de savoir si l'abbaye a été pillée ou non. L'abbaye devient une base des troupes anglaises reprise en 1375 par les Français et confiée àGuillaume de Bordes[20]. Trois ans plus, en 1378, c'est le « grand vuidement », les autorités françaises exigent l'évacuation de tout le Cotentin pour priver les Anglais (basés à Cherbourg) de ressources (alimentaires notamment). Là encore, préciseFrançois Neveux, « on ne sait pas si la forteresse [centrée sur l'abbaye] fut conservée ou non par les Français »[20].
En 1417, les Anglais reviennent en Normandie, mais cette fois une résistance urbaine et cléricale se met en place[21]. C'est ainsi qu'en 1440, des nobles et des notables du Cotentin s'associent dans une conjuration commune qui comptait notamment Guillaume aux Épaules, gardien du puissantchâteau de Néhou, Guillaume Osber,vicomte de Valognes, et Guillaume Guérin, abbé de Montebourg[22].
Cet abbé, après la fin de la guerre de Cent Ans, s'occupe énergiquement à reconstruire l'abbaye qui a beaucoup souffert. À sa mort en 1462, l'abbaye est redevenue florissante et devient une des premières abbayes à passer sous lacommende dès 1466[23].
En 1562, lesHuguenots investissent le bourg et pillent l’abbaye.
Les abbés commendataires, contrairement aux idées reçues, s'occupent de l'abbaye et de son bourg : en 1585, l’abbé Bon de Broë fonde la première école à Montebourg dans un immeuble qui borde la rue des Écoles (ou rue Verglais, du nom d’un curé de Montebourg au temps de François Ier). En 1718, l'abbé de Montebourg, Carbonnel de Canisy, ancienévêque de Limoges, fonde l’hôpital-hospice, pour lutter contre la misère des plus pauvres et pour donner un asile aux infirmes, aux vieillards et aux enfants abandonnés de Montebourg. Enfin en 1780, l’abbé de Talaru (qui estévêque de Coutances) transforme l'abbaye de Montebourg en maison de retraite pour vieux prêtres. Il n’y avait plus qu’un seul moine, Dom Claude Jacquetin. Pour donner du travail aux Montebourgeois et aussi aux Montebourgeoises, il crée un atelier decoutil (dont la réputation se maintiendra jusqu’au bord duXXe siècle) et un atelier de dentelle.
Lors de laRévolution française, l'abbaye de Montebourg est vendue commebien national de première origine à un particulier qui commence à démonter les bâtiments conventuels pour en prendre les pierres. En 1818, l'érudit normandCharles de Gerville assiste impuissant à la destruction des derniers bâtiments, dont l'église qui avait été bâtie auXIIe siècle et dédicacée en 1152 par l'archevêque de RouenHugues d'Amiens[24], en présence d'Henri Plantagenêt, futur roi d'Angleterre[25].
Il subsiste aujourd'hui duXIIe lesfonts baptismaux (conservés dans l'église paroissiale) et la pierre tombale deRichard de Reviers, seigneur deNéhou et deVernon, qui a obtenu du duc-roiHenri Ier Beauclerc, la garde de l'abbaye. Il en était devenu le patron, récompense du duc pour sa loyauté lors de la guerre civile qui a éclaté à la mort du Conquérant entre ses trois fils (1087-1106).
Delamare, alors vicaire général deCoutances, acheta l’abbaye en 1842 pour y installer la congrégation naissante des Frères des écoles chrétiennes de la Miséricorde. En 1892[26],Abel-Anastase Germain,évêque du diocèse, demande aux religieux de reconstruire la vieille abbatiale rasée. L’entreprise commence mais leslois « Combes » chassent les frères de France. Ils reviennent et continuent la reconstruction de l’abbaye dans les années 1920, l’inauguration a lieu en 1936. Le nombre des Frères de la Miséricorde diminuant, ils sont amenés à fusionner avec lesFrères des écoles chrétiennes en 1938[27].
L'abbatiale (1100-1152), avec un clocher central à lacroisée du transept, reprend leplan bénédictin adopté àBernay avec lanef à trois élévations :arcades,tribunes et fenêtres hautes[28]. De l'ancienne abbaye médiévale il ne subsiste de nos jours qu'un mur et quelques bases de piliers duXIIe siècle dans la nef.
À l'intérieur, on peut voir une statue desaint Gilles avec sa biche. Il est invoqué contre les peurs[29].
Parmi le mobilier, on peut voir lapierre tombale enmarbre de Purbeck deRichard de Reviers. Avec son frère Baudouin, il fut l'un des principaux bienfaiteurs du monastère et obtient le privilège d'être inhumé au sein de l'égliseabbatiale, aux côtés des premiers abbés, probablement à l'intérieur de la chapelle Notre-Dame-de-l'Étoile. C'est dans cette dernière que se réunissait lechapitre et où son tombeau fut dessiné auXVIIe siècle par un corespondant deFrançois Roger de Gaignières[30].
C'estCharles de Gerville qui, en 1817, récupéra le tombeau, daté probablement de la première moitié duXIIe siècle, dans les décombres de l'abbaye en ruine. Celui-ci de 190 × 66 cm en forme à doublebâtière, rappelant les couvercles tectiforme dessarcophagesmérovingiens, porte sur le chanfrein supérieur du couvercle uneépigraphie en écritureonciale :Ric de reviers, Fundator hujus coenobium[30].
Aux environs de 1120, il est fait mention des poissons gras (cétacés fournissant dulard : baleines, marsouins, cachalots, etc.) pêchés entre laSaire et labaie des Veys par lesWaumanni[note 2] deSaint-Vaast,Lestre,Quinéville etSaint-Marcouf au profit de l'abbaye[31]. De même, au tout début duXIIe siècle, l'abbaye se voit octroyer ladîme despêcheries du moulin de la Perruque deColomby, en même temps que celles des anguilles du moulin deNéhou[32]. En 1312, est dressé l'inventaire des chartes de l'abbaye[33],[34].
Commune | Possession | Dpt | Date début | Date fin | Commentaires |
Angoville-en-Saire | Église Notre-Dame-et-Saint-Blaise | 50 | 1163 | Elle est donnée en 1163, par Guillaume de Beaumont dit le Moine, à l'abbaye. L'abbaye assure le patronage, mais c'est le curé d'Angoville qui perçoit la majeure partie des dîmes[35]. | |
Carneville | Église Saint-Malo | 50 | XIIe siècle ? | Elle est donnée par Corbind'Agneaux avec le consentement de Robert de Carneville, prêtre. Henri II confirma la donation[36]. | |
Gatteville-le-Phare | Église etchapelle de Gatteville | 50 | milieuXIIe siècle | L'abbaye est en possession de l'église et de la chapelle de Gatteville et tous ses revenus[37]. | |
Gonneville | Église Saint-Martin et chapelle Saint-Jean duchâteau | 50 | 1152 | Les abbés nommaient à la cure. L'abbé percevait ladîme de toutes les gerbes (froment et avoine)[38]. | |
Néville-sur-Mer | Église Saint-Martin | 50 | milieuXIe siècle | Les abbés reçurent peu après sa fondation l'église Saint-Martin de Néville-sur-Mer. D'après leLivre Noir (1251-1274), l'abbé percevait la moitié des poissons et les deux tiers de ladîme, évalués40 livres avec66 quartiers de froment. Le reste, estimé à30 livres appartenait au curé[39]. | |
Néville-sur-Mer | Prieuré Saint-Benoît | 50 | 1163 | c. 1450 | Afin de doter la chapelle, l'abbaye reçut de son fondateur une charruée de terre[note 3] dans le champ de la chapelle, la mare de Néville, la terre des Homets, les églises deNéville,Acqueville,Réthoville,Angoville,Varouville, la dîme du froment du Vey. |
Neuville-au-Plain | Manoir de Neuville-en-Cotentin | 50 | c. 1155 | Les religieux reçoivent de Guillaume de Beaumont dit Le Moine, ladîme des poulains de sescavales sauvages, élevées dans sonmanoir de Néville[40]. | |
Réthoville | Église Saint-Martin | 50 | 1163 | Guillaume de Beaumont dit le Moine donne le patronage de l'église à l'abbaye. Roger, Étienne et Richard, tous trois frères donnent les droits qu'ils détenaient sur l'église. L'abbé de Montebourg nommait le curé et recevait les deux tiers de ladîme, l'autre tiers étant dévolu au curé[41]. | |
Théville | Église Notre-Dame | 50 | avant leXIIe siècle | Guillaume de Théville, fils de Robert Estur de l'Isle, donne le patronage de l'église à l'abbaye. La donation est confirmée par son successeur, Henry de Tilly, et ensuite par le pape Adrien IV auXIIe siècle[42]. |
Suivant la liste de Véronique Gazeau[43] et l'Annuaire du Département de la Manche[44].
Abbés réguliers :
Abbés commendataires :
D'or, à une croix ancrée de sable[45].
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