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La première lettre de l'alphabet phénicien, souvent nomméealeph (ʾālef) par analogie avec l'alphabet hébreu et/ou de la première lettre de l'alphabet arabe qui se prononce "alif" était une consonne correspondant non pas au son [a] mais aucoup de glotte [ʔ]. Elle signifiait également « tête de bœuf » (rappelons d'ailleurs qu'un A à l'envers prend la forme d'une tête de bœuf) ; et son écriture provenait d'une stylisation du caractère protosinaïtique. Cette consonne, sous une autre forme, était également la première consonne de l'alphabet ougaritique, à qui l'on doit l'ordre levantin
L'alphabet grec fut créé sur le modèle de l'alphabet phénicien. Le grec n'utilisait pas le coup de glotte et son alphabet devait transcrire les voyelles ; la première lettre de l'alphabet phénicien fut donc utilisée par l'alphabet grec pour écrire le son [a]. La lettre ainsi créée fut nommée « alpha », écrite « Α », puis lorsque l'alphabet devintbicaméral, « α » en minuscule. En grec,alpha provient de la prononciation « aleph » en hébreu équivalente au « alif » arabe, représenté par une « tête de bœuf » dans les alphabets antiques, sa prononciation serait la dénomination dubœuf. De même que le « bêta » grec est tiré de la deuxième lettre de l'alphabet hébreu et/ou phénicienbeth correspondant au « ba » arabe et représenté dans les alphabets antiques par unemaison, sorte decarré avec au centre un espace qui fait office de "porte". Ainsi la dénomination d'une maison ou d'une chambre en hébreu est ; « beth », tout comme en arabe c'est ; « beyt, beit ». ((…) La dénomination des objets ne vient pas après la reconnaissance, elle est la reconnaissance même.(…), Merleau-Ponty dans son livre Phénoménologie de la Perception). On pourrait aussi prendre en exemple la lettreg qui découle du « gamma » grec, qui vient lui-même du "gimel" hébreu...et son équivalent arabe « jim ». À noter ici que « gimel » en hébreu veut dire « chameau », et en arabe on prononce « jmil ».
Pour en revenir à la lettre A, elle s'est transmise à l'alphabet latin par l'intermédiaire de l'alphabet étrusque, lui-même dérivé de l'alphabet grec « rouge » employé enEubée (voir l'articleHistoire de l'alphabet grec) — alphabet que lesÉtrusques avaient appris à Pithékuses (Ischia), près de Cumes. En passant dans l'alphabet latin, les lettres ayant perdu leur nom pour se réduire le plus souvent à leur son, l’alpha grec a été rebaptiséa.
Formes de A dans leDictionnaire des abréviations latines et française d’Alphonse Chassant.
La lettre aminuscule moderne dérive de l'écriture grecque, qui évolua depuis une graphie similaire à lacapitale actuelle vers une forme circulaire avec une projection, aux environs duIVe siècle.
La voyelle A est associée à la couleurnoire parRimbaud dans son célèbresonnetVoyelles :
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles Je dirai quelque jour vos naissances latentes : A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles, Golfes d'ombre ; […] »
A est le titre d'une œuvre du poète américainLouis Zukofsky (1904-1978).
Dans l'œuvre du dessinateurFred, le secondA de l'inscription « OCÉANATLANTIQUE » est une île appartenant au « monde des lettres », où habite Barthélémy le puisatier ; île que visitera le hérosPhilémon.