Cette page présente les éléments dehockey sur glace de l'année 1952, que ce soit d'un point de vue rencontres internationales ou championnats nationaux. Les grandes dates des différentes compétitions sont données ainsi que les décès de personnalités du hockey mondial.
La saison est dominée par lesRed Wings de Détroit. Terminant la saison régulière 22 points au-dessus desCanadiens de Montréal, ils réalisent en série éliminatoire l'exploit de remporter leurs huit matchs, une première dans l'histoire de la compétition. Ils s'arrogent ainsi leur cinquièmecoupe Stanley, prennant leur revanche en finale face aux Canadiens de Montréal, qui les avaient éliminés la saison passée.Terry Sawchuk, légendaire gardien des Red Wings, s'y révèle à seulement 23 ans comme un joueur clé, participant largement à la victoire de son équipe (il n'encaisse que 5 but en 8 matchs lors des séries éliminatoires[1].
Le championnat universitaire, dans sa cinquième saison seulement, cherche encore son format: pour la saison 1951/1952, il s'agit de quatre ligues, dont les quatre meilleures équipes se retrouvent dans un tournoi final. Bien que dans chaque groupe, un nombre de matchs internes à celui-ci est défini (entre 8 et 12), les équipes ont aussi des matchs externes, contre des équipes pas nécessairement universitaires, et pas nécessairement américaines (elles sont parfois canadiennes). Aussi, cette phase de la compétition ne peut statistiquement pas désigner équitablement un vainqueur, quand certaines équipes jouent jusqu'à huit matchs de plus que d'autres (voir onze pour le cas le plus extrême). Afin de désigner les équipes du tournoi final, c'est donc un comité spécial qui juge, en fonction de leurs résultats et de la qualité de leurs adversaires, les équipes méritant leur place.
Pour la conférence ouest, ce sera leColorado College et l'Université du Michigan. Pour l'Ivy league, ce seraYale. Aucune équipe du tournoi de Boston n'est qualifiée, mais dans celui de la Tri-State League, c'estSt Lawrence qui est choisi. ÀColorado Springs, l'hôte bat Yale de justesse, tandis que l'Université du Michigan se débarrasse facilement de St Lawrence, sur le score de 9 à 3. La troisième place sera remportée par Yale 4 - 1, tandis que l'Université du Michigan bat le Colorado College a domicile, 4 - 1, s'arrogant son troisième titre[2].
L'Ilves Tampere remporte le championnat sur les scores de 6 - 1 et 4 - 3 face auHPK Hämeenlinna. Cette victoire est remportée au terme d'une saison raccourcie: les joueurs de l'Ilves doivent effectivement se rendre aux jeux olympiques d'hiver, à Oslo[5]. Ils en ressortiront septièmes.
Dans une finale Milanaise, leMilan Inter l'emporte 2 - 0 surDiavoli Rossoneri et est sacré champion, après avoir pourtant perdu deux fois le derby pendant la saison[7].
L'année 1952 voit six compétitions de haut niveau se dérouler au Royaume-Uni: deux en Angleterre, et quatre en Écosse. En Angleterre, il s'agit de lacoupe d'Automne, sur trente matchs et en début de saison, et l'English National League, sur trente matchs également, qui constitue la compétition principale. L'Écosse possède deux compétitions équivalentes, ainsi qu'une Canada cup de 12 matchs et la Scottish cup, jouée en trois tours, soit cinq matchs pour le vainqueur. En Angleterre, les compétitions sont respectivement remportés par leStreatham IHC et lesWembley Lions (pourtant avant-derniers en coupe d'Automne). Le meilleur marqueur anglais, Ken Booth, joue cependant pour lesEarl Courts Rangers. En Écosse, les Ayr Raiders dominent une coupe d'Automne de 12 matchs et se classent premiers de la saison régulière, mais échouent en série éliminatoire: après 36 matchs de Scotish National league, les Lions Falkirk Lions sont champions, battant en finale les Perth Panthers 6-4 et 2-2. Dominant la saison, ils remportent également la Canada Cup devant les Dundee Tigers, et la Scottish Cup, battant les Dunfermline Vikings 5-3 et 4-2 en finale[9].
Bien que leSödertälje SK remporte la saison régulière, le titre n'est pas attribué: les meilleurs joueurs suédois préparent alors les jeux olympiques avec l'équipe nationale[10].
LeHC Arosa remporte facilement le championnat national, devant l'EHC Bâle et leZürich SC. Le club des grisons s'arroge ainsi le second titre de son histoire, le deuxième d'une série consécutive qui le verra sacré champion sept fois[11].
LeHC Vítkovice remporte son premier titre, de justesse devant l'ATK Prague. Sous la conduite de Vladimír Bouzek, entraîneur joueur double champion du monde, le club devient champion en utilisant un noyau dur de joueurs de la région (celle d'Ostrava). Cette édition voit également la révélation de Miroslav Kluc, buteur talentueux de 29 ans qui participera à la sixième place de son pays auxjeux olympiques quatre ans plus tard[12].
LeVVS Moscou, à égalité avec leCSKA Moscou à la dixième et dernière journée de la poule finale, remporte le championnat après un match d'appui, sur le score de 3 à 2. Il s'agit du deuxième et avant-dernier titre de l'équipe représentant l'armée de l'air, un an avant sa dissolution[13].
Les 25 et 26 janvier se déroule à Paris la coupe Jean Potin, qui servira notamment de préparation au tournoi olympique. Elle met aux prises laFrance (bien que trois canadiens résidant à Paris s'y joignent), l'Angleterre, leCanada et lesÉtats-Unis. Le tournoi se joue en deux tours, chaque confrontation se jouant en trois matchs. Après s'être difficilement débarrassés de la France en demi-finale, écopant d'une défaite 2 - 0 dans le premier match, les États-Unis s'inclinent 6 - 3 en finale. La France remporte la médaille de bronze 4 - 3 face à une Angleterre malmenée 14 - 0 la veille[15].
Le Canada (alors représenté par lesEdmonton Mercurys) continue ensuite son tour d'Europe jusqu'aux JO, remportant notamment la Coupe Ahearn face à laSuède àStockholm début mars, avant de la battre de nouveau le 22 àParis[15].
ÀOslo, leCanada, remporte une nouvelle médaille d'or, dominant nettement le tournoi, bien que concédant un nul face auxAméricains et gagnant de justesse, à vingt secondes de la fin face à laSuède[16].
En février, en revanche, c'est la Suède qui remporte le championnat nordique junior devant laNorvège et laFinlande[17].
Les Edmontons Mercurys, préparant les jeux olympiques, rencontrent des clubs britanniques, allemands, suédois, suisses et italiens entre le 5 janvier et le 29 mars. Le format reste le même (sauf face à trois clubs britanniques fin mars, où un seul match est joué): trois matchs dont on combine les résultats pour obtenir un vainqueur. En 16 matchs, les canadiens remportent treize victoires. Se montrant souvent écrasants (14 - 3 face auKrefelder EV, 16 - 2 face auSC Berne, 20 - 1 face auEHC Bâle, 11 - 1 contre leDiavoli Rossoneri Milan…), ils encaissent leurs trois défaites contre des clubs britanniques (1 - 2 contre Streatham, 2 - 7 face auxHarringay Racers, et 6 - 7 face aux Wembley Lions)[18].
La plupart des compétitions interclubs, en revanche, ont lieu traditionnellement après l'été (soit pour 1952 après les JO, événement de l'année): cinq sont jouées entre le 31 octobre et le 31 décembre, toutes en suisse.
La coupe Precisa, à Zürich début novembre, voit leZürich SC l'emporter devant leKrefelder EV.
Mi-novembre, la Basler Cup voitBâle remporter la finale 3 - 0 face àLausanne.
La coupe Martini, ayant lieu fin novembre à Zürich de nouveau, est gagnée cette fois ci par l'HC Arosa 7 - 1 face auYoung Sprinters HC.
La dernière compétition interclub de l'année, la coupe Spengler, se joue àDavos. La victoire de l'EV Füssen face au Zürich SC, sur le score de 5 à 4 après prolongation, en fait la seule des cinq compétitions suisses à avoir été remportée par un club n'étant pas du pays[19].