l'Assemblée législative refuse l'ajournement proposé par Taillon et renverse son gouvernement par 35 voix contre 28. Taillon annonce aussitôt sa démission commepremier ministre du Québec. C'est la dernière fois qu'un gouvernement est renversé jusqu'à ce jour à l'Assemblée législative dans l'histoire du Québec.Honoré Mercier est appelé à former un gouvernement[2].
16 mars : lasession reprend. Lediscours du Trône annonce la prochaine convocation d'une conférence interprovinciale qui devrait se tenir à l'automne[6].
18 mars : le rapport d'un comité est présenté auconseil municipal de la ville de Québec sur les possibilités d'éclairer les rues de la ville à l'électricité. Les premiers lampadaires seront posés l'été suivant[7].
30 mars : en Chambre, un comité est nommé afin d'analyser l'opportunité de publier un« Journal des débats » de l'Assemblée législative[2].
12 avril : le trésorierJoseph Shehyn prononce son premier discours du budget. Il annonce des dépenses de 4 779 000 $ et des recettes de 3 046 000 $ pour l'année en cours. Le gouvernement prévoit recourir à un emprunt[8].
7 juillet : une partie de lacitadelle de Québec est la proie des flammes, ce qui occasionne une certaine panique chez la population avoisinante à cause du danger de la dynamite que l'on y a entreposée. Le feu a débuté dans les écuries où tous les chevaux ont péri. Deux bâtiments adjacents ont subi des dommages considérables[12].
10 septembre : une tannerie du quartier Québec deMontréal est la proie des flammes. Deux cent trente ouvriers se retrouvent sans emploi. La métropole a durement été touchée par les incendies cette année puisque les dégâts dus aux nombreux sinistres sont évalués à plus de 1 000 000 $[15].
12 septembre : la première exposition provinciale de Québec se termine. Elle a attiré 75 000 visiteurs et les recettes ont été d'environ 12 000 $[16].
30 septembre : le palais de l'archevêché de Québec est la proie d'un incendie. Les dégâts sont surtout confinés à l'intérieur de l'édifice et les pertes sont évaluées à 72 000 $[19].
10 octobre : les premiers ministres de l'Île-du-Prince-Édouard et de laColombie-Britannique annoncent qu'ils n'assisteront pas à la conférence interprovinciale de Québec parce qu'ils n'ont, disent-ils, aucune divergence de vues avec le gouvernement fédéral[18].
10 novembre : les résolutions de la conférence interprovinciale sont rendues publiques. On y énonce que ledroit de désaveu d'une loi provinciale devrait être retiré au gouvernement fédéral, que les provinces devraient nommer la moitié des sénateurs et que les montants que le fédéral octroie aux provinces devraient être plus substantiels[21].
7 décembre : selon le journalLe Canadien, 2 000 personnes sur 200 000 possèdent maintenant le téléphone àMontréal. ÀQuébec, le nombre d'abonnés est de 325 sur 65 000[22].