18 janvier : leduc de Caracciolo,vice-roi de Sicile, est appelé àNaples. Son successeur leprince de Caramanico(it) continue son action[1]. Il fait appel à de nombreux réformateurs siciliens et se livre à de vastes enquêtes sur l’économie de l’île, fait créer des écoles élémentaires, recueille les avis sur la division des terres domaniales. Il convainc le Parlement d’accepter un nouveau cadastre, limite les droits féodaux et les droits héréditaires, divise les domaines afin de les transformer en propriétés libres et envisage la concession des terres d’Église sous forme de baux emphytéotiques (99 ans).
26 janvier :Léopold de Toscane, influencé par le jansénisteScipione de' Ricci, propose aux évêques deToscane 57 « points ecclésiastiques », base d’une réforme future[2] (contrôle du clergé, réforme des réguliers, redistribution de leurs biens aux institutions d’assistance et d’éducation).
1er mai : institution duConsiglio di Governo, Conseil unique comprenant sept départements pour administrer leMilanais[3].
18 -28 septembre :Scipione de' Ricci tient lesynode de Pistoia pour répondre aux 57 questions dugrand-duc de Toscane[4]. Il soutient que « l’autorité de l’Église réside dans le corps des pasteurs » que « le Prince… évêque de l’extérieur… procure la concorde de l’Église », que les fêtes religieuses sont prétexte « … à banquets, beuveries, jeux… » Une majorité d’évêques conservateurs désavouent le grand duc qui doit se contenter de réformes mineures.
26 septembre : réorganisation administrative enLombardie, divisée en huit circonscriptions ayant à leur tête des intendants[3]. Leconcordat de1757 est dénoncé : le clergé est soumis aux tribunaux ordinaires, le recrutement des curés contrôlé par le gouvernement et la fonction éducative de l’Église concurrencé par la création d’écoles primaires d’État. Au même moment les « Constitutions » conférés parCharles Quint en1541, le Sénat, les anciennes institutions deMilan et les corporations sont abolis. La politique deJoseph II se heurte à de très fortes résistances locales. La noblesse continue de facto à dominer les pouvoirs municipaux et, alliée au clergé, provoque émeutes et émotions populaires.