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Éric Raoult | |
![]() Éric Raoult en 2007. | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (10 ans) | |
Élection | 16 juin 2002 |
Réélection | 17 juin 2007 |
Circonscription | 12e de la Seine-Saint-Denis |
Législature | XIIe etXIIIe(Cinquième République) |
Groupe politique | UMP |
Prédécesseur | Alain Calmat |
Successeur | Pascal Popelin |
– (6 ans, 11 mois et 26 jours) | |
Élection | 12 juin 1988 |
Réélection | 28 mars 1993 |
Circonscription | 12e de la Seine-Saint-Denis |
Législature | IXe etXe(Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Pierre Bernard |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) | |
Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | Seine-Saint-Denis |
Législature | VIIIe(Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Maire duRaincy | |
– (18 ans, 9 mois et 19 jours) | |
Prédécesseur | Raymond Mège |
Successeur | Jean-Michel Genestier |
Ministre délégué à la Ville et à l'Intégration | |
– (1 an, 6 mois et 26 jours) | |
Président | Jacques Chirac |
Gouvernement | JuppéII |
Prédécesseur | Simone Veil |
Successeur | Claude Bartolone |
Ministre chargé de l'Intégration et de la Lutte contre l'exclusion | |
– (5 mois et 20 jours) | |
Président | Jacques Chirac |
Gouvernement | JuppéI |
Prédécesseur | poste créé |
Successeur | Jean-Claude Gaudin |
Biographie | |
Nom de naissance | Éric Jean Raoult |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris19e (France) |
Date de décès | (à 65 ans) |
Lieu de décès | Saint-Denis (France) |
Nationalité | française |
Parti politique | RPR -UMP -LR |
Conjoint | Béatrice Abollivier(1990-2002) Corinne Sapet(2002-2021) |
Profession | Assistant parlementaire |
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Éric Raoult, né le àParis et mort le àSaint-Denis, est unhomme politiquefrançais.
Député-maireUMP duRaincy, il est ministre chargé de l'Intégration et de la Lutte contre l'exclusion du au, puis ministre délégué à la Ville et à l'Intégration de cette date au.
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section politique, économique et sociale,promotion 1981)[1], Éric Raoult est licencié en sciences économiques et diplômé de l'Institut français de presse.
En, il épouseBéatrice Abollivier, alors assistante parlementaire auParlement européen[2], dont il divorce pour épouser en 2002 son assistante parlementaire, Corinne Sapet[3]. Il estrelaxé en 2013 des faits de« violences sur conjoint » dont celle-ci l'accuse avant de minimiser les faits[4],[5],[6],[7].
Éric Raoult adhère à l'UDR en 1974, parti gaulliste alors moribond, qui devient leRPR deux ans plus tard[8].
Il fait son service militaire en 1978 àla base de Balard, aux côtés deNicolas Sarkozy. Il y contracte une méningite[9]. Il est diplômé en 1979 de l'Institut français de presse[10]. Il est nommé, la même année, responsable de l'UNI pourParis-I etParis-II-Assas. Avec Nicolas Sarkozy, il devient par ailleurs la cheville ouvrière de l'organisation jeune du RPR[8].
En 1983, Éric Raoult est élu premier adjoint au maire duRaincy (Raymond Mège), lors d'élections municipales qui sont un succès pour la droite. Le Raincy est« l'une des rares communes bourgeoises de Seine-Saint-Denis » noteLe Figaro[8]. Deux ans plus tard, il prend la tête desJeunes du RPR à la suite deRoger Karoutchi. On lui doit quelques rassemblements d’usagers devant le siège de laCGT à Montreuil, à la suite d’une grève des services publics.
Élu député pour la première fois en 1986, Éric Raoult est réélu en 1988. La même année, il se dit plus proche de son adversaire politique frontisteMarie-Caroline Le Pen que de la socialisteIsabelle Thomas[11].
En 1991, il réplique aux sorties de la Première ministreÉdith Cresson concernant lesJaponais en déclarant que ceux-ci étaient « plus habitués au langage de velours de geishas qu'à l'argot vulgaire des femmes de poissonnier »[12]. La même année, Éric Raoult s'oppose à la première guerre du Golfe.
Il défend au début des années 1990 l'idée d'un rapprochement entre le RPR et le FN, soulignant leurs « valeurs communes »[13]. Et bien que Jacques Chirac ait fait du Front national sa bête noire, Éric Raoult estime qu'un électeur FN n'est jamais qu'« un électeur RPR qui s'est fait piquer son autoradio »[8].
Éric Raoult intègre la promotion 1994 des « Young Leaders » de laFrench-American Foundation[14].
Durant lacampagne présidentielle de 1995, il soutientJacques Chirac contreÉdouard Balladur. En sus d'être un élu de banlieue, cela lui vaut d'être nommé ministre chargé de l'Intégration et de la Lutte contre l'exclusion en, Éric Raoult devenant six mois plus tard ministre délégué auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration, à la Ville et à l'Intégration - poste qu'il occupera jusqu'à l'arrivée de lagauche au pouvoir, enjuin 1997[15],[8].
Durant son expérience gouvernementale, son suppléant,Pierre Bernard, réputé proche de l’extrême droite, le remplace comme député[16],[17]. Sa nomination par Éric Raoult au titre de chevalier de laLégion d'honneur, fait réagir la gauche[18].
Adjoint depuis 1977, premier adjoint en 1983, Éric Raoult est élu maire du Raincy en1995[8].
Lors desémeutes de 2005, sa ville est la première à décréter lecouvre-feu, avant le recours à l'état d'urgence parDominique de Villepin.
En, réagissant notamment auxcaricatures de Mahomet du journalJyllands-Posten publiées en France dans le journalFrance-Soir, il propose le rétablissement du délit deblasphème, proposition qui ne sera pas adoptée[19],[20],[21].
En, il est réélu maire au second tour[22].
Éric Raoult est rééludéputé le, pour laXIIIe législature (2007-2012), dans la12e circonscription de la Seine-Saint-Denis.
Il fait partie du groupeUMP et est également président de la Fédération UMP de laSeine-Saint-Denis depuis sa création. Il est nommé parXavier Bertrand, secrétaire national de l'UMP, en charge de l'Outre-mer. Il fonde, à l'Assemblée nationale, l'Amicale des parlementaires amis de l'Outre-mer.
Il a soutenu un amendement visant à rétablir lapeine de mort[23]. Par ailleurs, Éric Raoult est membre du comité d'honneur duMouvement initiative et liberté (MIL).
Membre du groupe parlementaire d'amitié France-Tunisie, il se réjouit, en 2009, de la réélection deZine el-Abidine Ben Ali à 90 % des voix, y voyant le signe de sa grande popularité dans le pays[24]. Il approuve publiquement le surBerbère Télévision l'expulsion deTunisie de la journaliste duMonde Florence Beaugé[25],[26]. Durant larévolution tunisienne, Éric Raoult appuie l'action de quelques partisans deBen Ali[27]. Quelques semaines après le renversement du pouvoir en place, Éric Raoult prend la défense de l'ancien président tunisien, qu'il décrit comme un « progressiste » et un « nationaliste » au bilan équilibré, ami desJuifs et rempart contre l'islamisme, qui aura « fait du bien à son pays »[24],[28].
En, à la suite de l'attribution duprix Goncourt 2009 à l'écrivainMarie NDiaye et ayant lu une interview donnée par elle en[29], il pose unequestion écrite[30] au ministre de la CultureFrédéric Mitterrand, affirmant la nécessité d'un« devoir de réserve » dû par les lauréats du prix Goncourt, et les artistes en général[31]. Il est critiqué par les membres de l'académie Goncourt commeBernard Pivot[32] et est désavoué par l'UMP, qui rappelle dans un communiqué que laliberté d'expression est un droit fondamental[33]. Il retire alors sa question écrite.
Éric Raoult est le rapporteur de la mission sur le port duvoile intégral, à l'Assemblée nationale. Après six mois d'auditions, il rend son rapport fin. Le rapport plaide pour une résolution parlementaire suivie d'une interdiction de « dissimuler son visage » dans les services publics, transports compris, mais pas dans la rue[34],[8].
Candidat auxélections législatives de 2012, avec l'avocatFrancis Szpiner comme suppléant, Éric Raoult est battu par le socialistePascal Popelin à 54,1 % contre 45,9 % et perd son siège de député de la12e circonscription de la Seine-Saint-Denis[35].
Affaibli par cet échec, son hospitalisation pour unAVC[6] et un procès contre son ex-femme[35], même s'il demeure à la tête de la fédération UMP départementale, il est contesté au sein de la droite du Raincy à la veille de la campagne municipale de 2014, et, accusé d'être « un petit dictateur », doit faire face à ladémission de plusieurs membres du conseil municipal qui contestent sa gestion personnelle de la commune[36].
Quelques jours avant le premier tour des élections municipales, il est accusé deharcèlement sexuel etmoral, concernant l'envoi de 7 000 à 15 000 SMS en 9 mois, dont certains étant des « avances sexuelles explicites », par une ancienne employée communale, âgée de 33 ans, alors directrice duCCAS du Raincy[37],[35], avant d'être « suspendue de la mairie »[38].
Il arrive en tête du premier tour des municipales. Au second tour, avec 35,90 % des suffrages contre 54,35 %, il perd la mairie face à la liste menée par le divers droite Jean-Michel Genestier, qui avait intégré dans l'entre-deux-tours les membres de la liste de l'ex-adjoint au maire du Raincy de 2001 à 2008, Roger Bodin[39],[40]. Après sa défaite qui le prive de son dernier mandat, il fait unetentative de suicide[41],[35]. Selon le député UDIJean-Christophe Lagarde : « Il est resté bloqué dans les années 1980 et 1990 où il fallait jouer des muscles pour s'imposer. Il est dans le rapport de forces permanent, ce qui a fini par faire fuir ses amis et ses électeurs. Si on n'est pas avec lui, on devient automatiquement son ennemi »[41],[35].
En, il est remplacé à la tête de la fédération départementale UMP parPhilippe Dallier etBruno Beschizza[41]. Depuis, il travaillait à Nanterre comme chargé de mission pour leconseil départemental des Hauts-de-Seine aux côtés du responsable des maisons de l’emploi du département et des écoles de la deuxième chance[42].
En mars 2020, il est candidat pour lesélections municipales au Raincy avec la listePour l'amour du Raincy[43]. Sa liste obtient 12,2 % des voix[44]. Lors du second tour, en juin, il s'allie avec la liste de Pierre-Marie Salles, sur laquelle il figure en cinquième position[45] et qui obtient 13,48 % des voix[46].
Éric Raoult meurt le à l'âge de65 ans à l'hôpital de Saint-Denis[47],[48],[49]. Ses obsèques sont célébrées le 22 avril suivant en l'église Notre-Dame-de-Consolation du Raincy[50]. Il est inhumé au cimetière du Raincy[51].
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