Épaminondas, engrec ancienἘπαμεινώνδας /Epameinốndas, né àThèbes entre 420 et 415 av. J.-C., et mort à labataille de Mantinée le 4 juillet 362, est un général et homme d'État thébain.
Il transforme sa cité-État pour la conduire à une position prééminente enGrèce antique et fonde de nouvelles alliances. Il brise la puissance militairespartiate avec sa victoire àLeuctres en 371 et libère leshilotesmesséniens, réduits en esclavage par les Spartiates. Son œuvre militaire est considérable : il révolutionne la tactique au sein de laphalangehoplitique en renforçant considérablement les rangs de l'aile gauche, prémices de l'ordre oblique.
Issu d'une famille noble, mais modeste, Épaminondas a un frère et une sœur. Ses parents sont encore en vie au temps de la bataille de Leuctres en 371.
Son pèrePolymnis a recueilli pendant un temps le philosopheLysis de Tarente, alors en exil àThèbes à la suite du massacre des écoles pythagoriciennes de Sicile en 440. Épaminondas a donc profité d'une éducation de très grande qualité. Cette éducation pythagoricienne influencera plus tard le jeune général[1]. En 394, Épaminondas, alors qu’il a vingt-cinq ans, combat côte à côte avecPélopidas à labataille de Coronée[2].
En 382,Sparte s’empare de laCadmée de Thèbes et occupe la ville avec une garnison[2]. Épaminondas perd beaucoup de ses amis qui se réfugient à Athènes et est l'un des rares démocrates à rester dans la cité. C'est là qu'il encourage les jeunes Thébains à lutter contre les soldats spartiates.
En décembre 379, aidé par un groupe d’exilés thébains et de volontaires athéniens, il mène avec Pélopidas et Gorgidas un coup d’État contre le régime oligarchique et parvient à expulser la garnison spartiate[2].
En 378, 377 et 376, Sparte envoie successivement ses deux rois,Cléombrote etAgésilas, combattre Thèbes. La cité résiste, et ce, malgré la défection de nombreuses cités voisines telles queThespies etTanagra.
Au cours de ces campagnes entre 378-376, Épaminondas, devenu rapidementbéotarque, mène ses troupes aux côtés de son ami Pélopidas et de Gorgidas, le fondateur duBataillon sacré. D'abord vainqueur en suivant une tactique de guérilla, il gagne par la suite sur les champs de bataille, même lorsque ses troupes sont en infériorité numérique àTégyres et àOrchomène en 375. La légende d'Épaminondas est née. Pour punir les défections de Tanagra, Platées, l'alliée d'Athènes, et Thespies, Épaminondas décide de raser ces cités, ce qui contribue à renforcer la légende noire de Thèbes. En raison de l'agression contre Platées, Athènes abandonne son alliance avec les Thébains et c'est seuls qu'ils devront affronter la puissance dominante en Grèce.
Au début de l’année 371, les représentants des cités grecques sont convoqués à Sparte pour négocier ensemble unekoiné eiréne, c’est-à-dire une paix générale[2]. Ce congrès est un échec.Agésilas refuse de reconnaître la confédération béotienne. Il exige de Thèbes qu’ils signent la paix sous le nom des « Thébains » et non sous celui de « tous les Béotiens »[2]. Épaminondas refuse, rétorquant qu'il le fera uniquement si Sparte reconnaît l’indépendance des cités deLaconie. Les deux cités se préparent donc à la guerre.
Furieux, les Spartiates se lancent dans une grande invasion de la Béotie, menés par le roiCléombrote II. Épaminondas parvient à convaincre ses collègues de livrer bataille en achetant les oracles. C'est la bataille de Leuctres, où Épaminondas déploie son génie militaire. En infériorité numérique, il tente un coup audacieux : placer le gros de ses troupes à l'aile gauche et non à droite comme à l'habitude. Il désorganise les lignes spartiates grâce à un premier assaut de cavalerie, puis déploie à nouveau sa phalange en concentrant toutes ses forces sur le côté gauche et non le droit, côté gauche où sont concentrées les troupes d'élite de Sparte. Ses troupes sept fois plus nombreuses, étalées sur une profondeur de cinquante hommes contre douze du côté spartiate, enfoncent de manière décisive les lignes ennemies et font perdre à Sparte le tiers de ses citoyens soit 700homoioi, dont le roi Cléombrote en personne, et bon nombre de soldats d'élite, qui composaient la garde royale personnelle[2].
Cet écrasant succès permet à Épaminondas d'adopter une politique plus ambitieuse : mettre fin à l'hégémonie de Sparte et la remplacer par celle de Thèbes. L'assassinat deJason de Phères en 370, tyran dominant laThessalie, supprime un obstacle important. Thèbes s'allie aux cités de Grèce centrale, auxPhocidiens,Locriens,Acarnaniens etEubéens, réunissant ainsi une grande armée.
Épaminondas lance une grande offensive contre lePéloponnèse à la fin de 370, malgré l'hiver et le fait que lesbéotarques soient en fin de mandat. Épaminondas réunit une des plus grandes armées en son temps (80 000 hommes), les anciens alliés de Sparte ayant rejoint ses rangs. Il pille la Laconie, mais, face à l'habile tactique de guérilla du roiAgésilas II et l'échec d'un premier assaut, il renonce à prendre la ville de Sparte. En 369, il se replie sur laMessénie et libère leshilotes messéniens[2]. Il fait bâtir une cité autour du montIthômé, forteresse historique desguerres de Messénie, la fortifie, y installe une garnison thébaine, et invite tous les Messéniens exilés en Grèce ou enGrande-Grèce à rentrer. La nouvelle ville,Messène, considère le thébain comme sonœciste, c'est-à-dire son fondateur. Il fonde égalementMégalopolis pour bloquer la route du Nord à Sparte. Il relève les murs deMantinée et met fin à sondioecisme. Ayant déjà dépassé la durée de son mandat, Épaminondas rentre à Thèbes.
La guerre contre Athènes et Sparte, le temps des difficultés (369-362)
En rentrant à Thèbes, c'est un procès qui attend Épaminondas pour avoir usurpé la fonction de béotarque sur quatre mois. Il encourt la peine de mort, mais rapidement, le procès tourne au triomphe pour les deux généraux qui ridiculisent leurs adversaires. La réponse d'Épaminondas mérite d'être citée car elle contribue aussi parmi d'autres événements à sa réputation de grand orateur. Il plaida en s'inspirant de la fameuse réplique de Socrate à son procès : « Il ne demanda qu’une seule chose à ses juges, c’était d’inscrire sur le procès-verbal de sa condamnation les paroles que voici : Épaminondas a été puni de mort par les Thébains pour les avoir contraints de vaincre à Leuctres les Lacédémoniens, qu’avant son commandement aucun des Béotiens n’a osé regarder en face sur le champ de bataille ; pour avoir, en un seul combat, non seulement sauvé Thèbes de sa ruine, mais encore rendu la liberté à toute la Grèce ; pour avoir à ce point modifié la situation des deux camps que les Thébains ont pu assiéger Sparte tandis que les Lacédémoniens n’avaient qu’à s’estimer heureux s’ils avaient la vie sauve ; pour, enfin, n’avoir pas cessé de faire la guerre avant d’avoir relevé Messène puis contenu la ville des Spartiates en la soumettant à un blocus. » Sur ses paroles, les jurés pouffèrent de rire et aucun ne vota pour sa condamnation. Mais il n'en avait pas fini avec ses opposants pour autant.
Épaminondas défendant Pélopidas lors du siège de Mantinée en 385. Peinture de William Rainey (1900).
Épaminondas est de nouveau élu béotarque et conduit une nouvelle fois l'armée dans le Péloponnèse. Sparte n'a pas tardé à lancer une armée contre Mantinée. De plus, à cette occasion Athènes et Corinthe s'allient à Sparte et envoient des troupes pour bloquer le passage de l'isthme. Mais encore une fois, grâce à une ruse de guerre typique de son génie militaire, Épaminondas parvient à passer entre les mailles du filet athéno-corinthien et rejoint ses alliés argiens, éléens etarcadiens. Ils prennentSicyone, pillent les terres dePellène etÉpidaure. Sur le chemin du retour, ils essayent de prendre Corinthe, mais échouent face au génie d'un autre chef militaire,Chabrias l'Athénien. Après quoi Épaminondas retourne à Thèbes. Épaminondas décide alors de se venger sur Athènes et de menacer son empire maritime. Il fait voter par l'Assemblée la construction d'une nouvelle flotte de centtrières en 368.
Cette invasion est un semi-échec pour Thèbes : elle n'est pas arrivée à prendreCorinthe et n'est pas allée plus au sud que Pellène. LesArcadiens commencent à douter de leur puissance et à se quereller avec d'autres alliés de Thèbes, les Éléens. L'Arcadie, sous la conduite de Lycomédès de Mantinée, tend à prendre son autonomie par rapport à Thèbes.
En 364, les Arcadiens, avec lesquels les relations deviennent tendues, envahissent l'Élide et font main basse sur le trésor sacré d'Olympie.Mantinée, adversaire de Thèbes, proteste et obtient gain de cause auprès de l'assemblée des Dix Mille, qui régit l'Arcadie. Or, le traité entre l'Arcadie et Thèbes interdit une paix séparée. Épaminondas est envoyé pour mettre Mantinée au pas. Celle-ci fait appel àSparte, qui envoie une armée commandée par Agésilas. Labataille a lieu en 362 sur la plaine de Mantinée. Les Thébains enfoncent les lignes spartiates grâce à leur tactique habituelle et remportent la bataille, mais Épaminondas trouve la mort au cours du combat et Thèbes ne saura pas exploiter ce succès.
Ayant reçu dans le combat une blessure mortelle, mais apprenant que l'ennemi est en déroute, il aurait dit : « J'ai assez vécu puisque je meurs sans avoir été vaincu ». Comme on regrette qu'il n'ait pas de postérité : « Je laisse, dit-il, deux filles immortelles, Leuctres et Mantinée ». Lorsqu'on l'a porté dans sa tente, il fait appeler Daïphante et ensuite Iollidas. On lui rapporte qu'ils sont morts l'un et l'autre. Alors il conseille aux siens de faire la paix, parce qu'ils n'ont plus de généraux. L'événement confirme cette façon de penser, et prouve qu'il connait parfaitement ses concitoyens[3].
Tant qu'Épaminondas commanda l'armée des Thébains, on n'éprouva jamais de terreur panique dans son camp ; la plus belle mort, selon lui, était de périr sur le champ de bataille.
Il était de la plus grande frugalité. Invité à souper chez un de ses voisins, il vit, en arrivant, les préparatifs d'un grand repas. « Je croyais, dit-il à son hôte, que tu faisais un sacrifice, et non une partie de débauche. » ; et sur-le-champ, il s'en alla.
« Mais la pauvreté était familière à Épaminondas ; il l'avait reçue en héritage de ses pères, et il se l'était rendue plus légère et plus douce en s'appliquant de bonne heure à la philosophie, en adoptant le genre de vie le plus simple et le plus uni.Pélopidas fit un mariage riche, et eut plusieurs enfants ; mais il n'en devint pas plus attentif à ménager son bien : et en se livrant tout entier au service de sa patrie, il diminua considérablement sa fortune. Comme ses amis le blâmaient de négliger ainsi une chose si nécessaire : "Oui, leur dit-il, elle est très nécessaire ; mais c'est pour ce Nicodème que voilà" en leur montrant un homme aveugle et boiteux. »[4]
Son cuisinier lui rendait, en présence des autres généraux, le compte de sa dépense pour plusieurs jours ; il ne se plaignit que de la quantité d'huile qu'il avait employée. Comme ses collègues lui en témoignèrent leur surprise, il dit que ce n'était pas la dépense qu'il regrettait, mais qu'il voyait avec peine qu'une aussi grande quantité d'huile fût entrée dans les corps.
Un jour qu'on célébrait à Thèbes une fête publique, et que tous les citoyens se traitaient réciproquement, un de ses amis le rencontra vêtu très simplement, qui se promenait dans la ville d'un air pensif. Surpris de le voir dans cet état, il lui demanda pourquoi il allait ainsi seul et dans un tel habillement. « C'est, dit-il, afin que vous puissiez tous vous livrer en sûreté à vos plaisirs. »
Il avait fait arrêter un homme obscur pour une faute assez légère. Pélopidas vint demander sa grâce, et ne l'obtint pas. Une femme qu'il aimait vint ensuite la solliciter ; il la lui accorda, en disant que c'était à des courtisanes, et non à des généraux, qu'il fallait accorder de pareilles faveurs.
Il disait que de tous les événements heureux qu'il avait dans sa vie, rien ne lui avait été plus agréable que d'avoir vaincu les Lacédémoniens àLeuctres, du vivant de son père et de sa mère.
Accoutumé à paraître en public vêtu proprement et le visage riant, il se montra, le lendemain de cette victoire, dans un grand négligé. Ses amis lui demandèrent s'il lui était arrivé quelque malheur. « Non, répondit-il ; mais hier j'ai senti que ce succès avait trop enflé mon cœur, et je corrige aujourd'hui cette joie excessive. »
Jason de Phères,tyran deThessalie et allié des Thébains, étant venu à Thèbes, envoya deux mille écus d'or à Épaminondas, qu'il savait extrêmement pauvre. Ce dernier refusa cet argent et dit à Jason, la première fois qu'il le vit : « Vous voulez donc commencer à m'insulter ? » En même temps, il emprunta à l'un de ses concitoyens cinquante drachmes, et avec cette somme, qu'il crut suffisante pour sa propre dépense, il alla faire une irruption dans le Péloponnèse.
Lorsque ceux d'Argos eurent fait alliance avec les Thébains, Athènes envoya des ambassadeurs en Arcadie pour se plaindre de ces deux peuples. L'orateurCallistrate, qui portait la parole, reprocha auxArgiensOreste, et aux ThébainsŒdipe. Alors Épaminondas se leva, et lui dit : « Il est vrai que nous avons eu parmi nous un parricide, et ceux d'Argos, un matricide. Mais nous avons banni ceux qui ont commis ces crimes, et les Athéniens les ont reçus. »
Alexandre de Phères avait engagé les Athéniens dans son alliance, en leur promettant de leur fournir de la viande à une demi-obole la livre. « Et nous, nous leur fournirons gratis du bois pour la faire cuire ; car s'ils osent remuer, nous raserons tout leur pays », dit Épaminondas.
Chabrias fit dresser un trophée pour la défaite de quelques Thébains que l'ardeur du combat avait emportés jusqu'aux pieds des murs deCorinthe. Épaminondas disait, par raillerie, que ce n'était pas un trophée, mais un monument d'Hécate, parce qu'on plaçait ordinairement les statues de cette déesse dans les carrefours devant les portes des villes.
Épaminondas ne s'est jamais marié, ce qui lui a valu des critiques de la part de ses compatriotes qui pensaient qu'il était tenu de fournir à la cité le bénéfice de fils aussi grands que lui. En réponse, Épaminondas déclara que sa victoire àLeuctres était une fille destinée à vivre éternellement. Il est cependant connu pour avoir eu plusieurs amants masculins, une pratique pédagogique standard dans la Grèce antique, et pour laquelleThèbes en particulier était célèbre. Une anecdote racontée parCornélius Népos indique qu'Épaminondas entretenait une relation intime avec un jeune homme du nom de Micythus.Plutarque mentionne deux autres de seseromenoi : Asopichus, qui a combattu avec lui à labataille de Leuctres en-371, où il s'est grandement distingué[5] et Caphisodorus, qui est tombé avec lui àMatinée en-362 et a été enterré à ses côtés[6].
On lui demandait lequel de Chabrias, d'Iphicrate et de lui-même, il estimait le plus grand général : « Il serait, dit-il, bien difficile de nous prononcer sur cela, tant que nous sommes en vie. »
À son retour de Laconie, on lui intenta, ainsi qu'à ses collègues, une accusation capitale, pour avoir retenu la charge de béotarque quatre mois au-delà du terme fixé par les lois. Il obligea les autres généraux à rejeter la faute sur lui seul, et à dire qu'il les avait contraints à céder à ses ordres. Pour lui, il dit qu'il n'était pas plus habile à parler qu'à agir ; mais que s'il fallait absolument répondre devant ses juges, il demandait, au cas où il fût condamné, qu'ils fissent graver sur une colonne la cause de sa condamnation afin que toute la Grèce sût qu'Épaminondas avait forcé malgré eux les Thébains à ravager la Laconie qui, depuis 500 ans, n'avait point éprouvé d'invasion, de rebâtir et repeupler Messène 230 ans après sa destruction, de réunir par une confédération commune tous les peuples d'Arcadie, et de rendre à la Grèce le pouvoir de se gouverner par ses propres lois.
Épaminondas est un personnage admiré dans l'Antiquité, à Thèbes, mais aussi dans tout lemonde grec.Cornélius Népos, qui lui consacre une biographie, lui rend hommage en disant qu'avant sa naissance et après sa mort, Thèbes est toujours dominée par une puissance étrangère, mais que pendant qu'il est au pouvoir, Thèbes se retrouve à la tête de la Grèce.Plutarque aurait écrit uneVie d'Épaminondas, mais aucun manuscrit n'en a été retrouvé.
Montaigne réserve une place de choix à Épaminondas dans sesEssais. Il en fait le troisième et le plus glorieux « Des plus excellents hommes » (II, 36). De même, le premier chapitre du livre III,De l'utile et de l'honnête, se termine sur un éloge d'Épaminondas : « Il mariait aux plus rudes et violentes actions humaines la bonté et l'humanité, voire la plus délicate qui se trouve en l'école de la philosophie ».
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