Président Polo de Paris | |
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Fratrie | Diane de Rothschild(d) Alain de Rothschild ![]() |
Conjoint | Liliane Fould-Springer(à partir de) ![]() |
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Le baronÉlie Robertde Rothschild est un homme d'affaires français et collectionneur d'art né àParis le et mort àScharnitz (Autriche) le[1],[2].
Élie de Rothschild[3] est le fils deRobert de Rothschild (1880-1946) et de son épouseGabrielle Nelly Beer (1886-1945), et petit-fils du baronGustave de Rothschild, de la branche de Paris de lafamille Rothschild.
Élie de Rothschild sert dans les troupes alliées au cours de laSeconde Guerre mondiale puis rentre en France à la fin de la guerre.Sa vie d’aristocrate prend un tournant particulier enBelgique, le. Alors jeune sous-lieutenant au11e régiment de Cuirassiers, comme tant d’autres, il est fait prisonnier. Avec son frèreAlain, il tombe aux mains d’une armée que tous deux savent déjà plus que menaçante pour eux. Pour le régime duIIIe Reich, détenir deux Rothschild est un « trésor de guerre ». Une revanche sur la tentative manquée de main basse sur l’entreprise financière à aryaniser.
Déjà en 1938 le baron Louis (de Vienne) fut arrêté. Un enlèvement et moyen de pression sur les autres membres de la famille aux ramifications européennes, lesnazis souhaitant acquérir les entreprises minières et sidérurgiques que la dynastie possédait enTchécoslovaquie.
Une rencontre entre les représentants nazis et le groupe Rothschild eut lieu à Paris. Une première négociation fut un échec. La rançon fut proposée en couronnes tchèques, devises alors sans valeur au change. Une contre-proposition aboutit à une acquisition en livres sterling, versée sous forme d’actions, et à la libération du baron Louis.
Mais entre-temps, le groupe Rothschild avait flairé la guerre, qui pointait son nez. Par un judicieux système financier, il avait fait du complexe industriel tchécoslovaque, une propriété anglaise. Quant aux actions elles étaient aux mains de l’État deVichy. Frustrés, les nazis allaient bientôt disposer de deux otages « symboles », en la personne d’Élie et de son frère Alain.
Avec un grand nombre de prisonniers, ils traverseront une partie de l’Allemagne à pied et entreront par train le au camp deNienburg sur Weser (l’oflag X B, enBasse-Saxe).
Après avoir été dénoncés par des camarades français informés de leur projet d’évasion, les deux frères (ayant projeté de se faire confectionner une tenue civile) seront transférés dans la forteresse deColditz (oflag IV C).
De ses cinq ans de captivité, le baron Élie avait rapporté le souvenir de « bonnes conditions de détention » qu'il relativisait par rapport à celles de ses amis déportés. Il termina pourtant son périple de prisonnier de guerre au camp deLübeck (Oflag X-C, dans leSchleswig-Holstein), réputé parmi les plus pénibles. À partir du, les anti-Allemands et Juifs y sont transférés.
Ancien combattant et prisonnier de guerre, il aimait narrer son passé de captif.
Élie avait une histoire particulière au sein des Rothschild, qu’il partageait avec son frère Alain (décédé en 1982) ; au moment où la Judengasse deFrancfort était rasée par les bombardements alliés il était en captivité, soit deux cents ans après la naissance de son ancêtreMayer Amschel, agent financier dulandgrave de Hesse-Kassel et premier banquier de la célèbre dynastie banquière.
Alors aux mains duTroisième Reich, Élie épousa une amie d’enfance,Liliane Fould-Springer[4]; l’union se fit par procuration en 1942. Elle était son aînée d’un an et ils s’étaient connus lorsque les deux familles se fréquentaient autour deChantilly.
LilianeFould-Springer était la fille d'un banquier, le baron Eugène Fould-Springer, (cousin d'Achille Fould) et de la baronne autrichienne Marie-Cécile Von Springer, (petite fille de l'industriel leBaron Max Springer et petite-fille deMaximilien de Koenigswarter), couple qui avait acquis en1923 de lafamille Goüin lePalais abbatial de Royaumont et des terres avoisinantes, où Liliane et son frère Max ont passé leur vie.
Après la guerre, Élie retrouva une activité dans la propriété viticole de la famille dans le Bordelais[5] en s’attelant à relancer lescépages de Château-Lafite, célèbrePremier Grand Cru classé de 1855.
Pendant que son frèreAlain et son cousinGuy reprenaient place au siège de la banque, il préparait une nouvelle activité du groupe financier.
Puis vint le moment de céder la direction à son neveuÉric, qui fonda la marqueDomaines Barons de Rothschild qui regroupe désormais une vingtaine de châteaux issus de différents cépages.
Élie fut également actionnaire dans les remontées mécaniques au Mont-Blanc auBrévent puis àChamonix, dont, en1972, le comte Dino Lora Totino lui revendra la totalité de ses parts.
Il détenait 25 % du capital de l'empire bancaire de la famille. Ancien président du conseil d'administration de la banque suisse Rothschild AG deZurich, il avait participé à la reconversion de la compagnie ferroviaireParis-Lyon-Marseille (PLM) en une chaîne d'hôtels et de restaurants.
En 1979, il prit à son tour la présidence de la banque, au départ de son cousinGuy, pour peu de temps puisque deux ans plus tard, le gouvernement socialiste décida denationaliser l’affaire familiale, qui se replia à Londres et à New York.
Grand amateur d'art, il commence sa collection à l'âge de dix-huit ans ; après sa première année de droit, il achète un paysage d’Utrillo, qu'il complétera de toiles deRembrandt,Dubuffet,Picasso.
En 1955, il acquit l'ancien hôtel du comte Étienne de Beaumontrue Masseran à Paris, édifié pour le prince deMasserano en 1787-1788 par Brongniart ; son épouse y apportera un ensemble de boiseries d'époque Louis XVI provenant de l'ancien hôtel Gargan (place Vendôme, Paris), et le portrait en pied deMme du Barry parElisabeth Vigée-Lebrun (commencé àLouveciennes en, laissé inachevé avant d'être terminé après la Révolution).
Sa cuisine était l’une des premières tables privées de France sous la conduite des chefs Henri Provenchère, Robert Palluau, Sylvain Bel. Son vin était l'un des meilleurs au monde[réf. nécessaire].
On lui attribua diverses liaisons :