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Église Sainte-Eulalie de Bordeaux

44° 50′ 00″ N, 0° 34′ 39″ O
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Pour les articles homonymes, voirÉglise Sainte-Eulalie.

Église Sainte-Eulalie de Bordeaux
Église Sainte-Eulalie
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Bordeaux-Sainte-Eulalie(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
SaintEulalie
Style
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Inscrit MH (église en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Carte

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L'église Sainte-Eulalie est uneéglisecatholique[1] d'origine très ancienne, et plusieurs fois remaniée. Remarquable par son histoire, son architecture et son décor[2], elle accueille notamment les reliques des saints martyrs gascons, a vu passerGuillaume Chaminade,Thérèse de Lamourous,Pierre-Bienvenu Noailles etLouis Martin, père desainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui y est baptisé en 1823. L'édifice est classé au titre desmonuments historiques en 1840 et inscrit en 2004[2].

Localisation

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Son ancienne paroisse s'étend dans la partie sud-ouest de la ville. Restée longtemps à l'écart de la ville hors les murs ducastrum construit auIIIe siècle, la paroisse est enfin incluse par la3e enceinte élevée auXIVe siècle, englobant également les paroisses de Saint-Michel et Sainte-Croix.

Elle est située dans le département français de laGironde et la commune deBordeaux, au 13 place Sainte-Eulalie[3], face aux urgences de l'Hôpital Saint-André (1 rue Jean Burguet).

Historique

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Les origines : du IIIe auXIe siècle

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Les textes mentionnent une église auIIIe siècle.

L'église est élevée sur une chapelle duVIIe siècle, à laquelle succède un monastère fondé par le roi des Francs de la dynastie mérovingienneDagobertIer (629-638) en l'honneur de saint Pey (saint Pierre).

Après le don parSigebert III (vers 630-656), fils de Dagobert, de la relique d'un des bras desainte Eulalie, jeune martyr espagnole de la fin duIIIe siècle, l'église du monastère prend le nom de Sainte-Eulalie.

Un couvent de moniales bénédictines existe auVIIe siècle, mentionné dans lesAnnales de l'ordre de Saint-Benoist pour l'an 658[4],[5].

En 732, les Sarrasins incendient le monastère, lors de labataille de Bordeaux. Selon les inscriptions présente dans l'édifice, Charlemagne fait bâtir une chapelle vers 811 afin de déposer et d'abriter les reliques de sept saints évangélisateurs de laNovempopulanie, afin de les soustraire aux destructions des grandes invasions :saint Clair,saint Géronce,saint Sever,saint Babyle, saint Policarpe, saint Jean et saint Justin. Ces reliques sont cachées à l'arrivée des Normands en 844.

Les reconstructions et agrandissements : du XIIe au XVIIIe siècle

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AuXIIe siècle, une nouvelle église est construite afin d'accueillir les pèlerins deSaint-Jacques de Compostelle. Elle est consacrée par l'archevêque de Bordeaux, Guillaume Ier dit le Templier (1173-1187) en présence d'Henri II Plantagenêt. L'église est modifiée auXIIIe siècle avec la construction de deux nefs latérales, et auXIVe siècle avec l'édification du chevet gothique[6]. Au début du XIVe siècle, avec la construction de l'enceinte, elle est intégrée à la Ville et marque un angle de rempart[7]. Savoûte occidentale est achevée en 1398, en atteste une inscription de l'époque. Au XVe siècle est reconstruite toute la partie Est pour construire l'abside polygonale. Deux chapelles sont ajoutées au nord-est et au sud-est, ainsi que la chapelle Saint-Clair (ou des Corps-Saints) abritant le bâton de Saint Roch et les reliques de Saint Clair[8]. Le bâton de Saint Roch, duXVIe siècle[9], avait la réputation de guérir la maladie, ainsi était-il vénéré par les lépreux de la ville (disposant d'une entrée séparée par la porte nord, dite Porte des lépreux).

Le clocher, endommagé par la foudre, fut détruit auXVIIIe siècle.

La chapelle des Corps Saints (1639)

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En 1639, une chapelle est aménagée afin de recevoir les châsses contenant les corps des sept saints martyrs authentifiées par lecardinal de Sourdis en 1610. Ce dernier institue aussi une procession des Corps-Saints entre l'église Sainte-Eulalie et la cathédrale Saint-André, procession qui dure jusqu'en 1880. Elle est représentée sur le vitrail deJoseph Villiet. La grille de style Louis XV rocaille[10] est réalisée par le maître ferronnierBlaise Charlut en 1751[11]. Unlutrin monumental provient du couvent des Carmes détruit, et expose des moments de la vie du prophète Elie[12].

Les châsses-reliquaires, redorées en 1826 (mention "Michaut, doreur") et restaurées entre 2014 et 2018[13], sont celles qui ont été commandées par le cardinal de Sourdis. En 1863, l'avocat Pierre Sansas, futur fondateur de la Société d'archéologie de Bordeaux, reprenait une rumeur selon laquelle les reliques auraient été dispersées en 1793, dans l'Ami des champs[14]. Un démenti a été publié dès 1865[15]. De plus, des procès-verbaux de vérification des reliques ont été signés le 29 mai 1807 parMgr d'Aviau, archevêque de Bordeaux, puis le 24 mai 1863 par lecardinal Donnet (et scellé de ses armes). Un nouveau procès-verbal a été rédigé par une Commission de 2018 présidée par Didier Monget, curé de Sainte-Eulalie et représentant du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et évêque de Bazas[16]. Par exemple, le reliquaire en argent contenant le chef de Saint-Clair, visible en blanc sur un tableau de l'église,Charlemagne protecteur des châsses des corps saints transportées en procession à Sainte-Eulalie (28 juillet 1624)[17], a bien disparu, mais pas le chef de Saint-Clair qu'il contenait ; il s'agit bien d'os humains ; une vingtaine d'"authentiques" sur parchemins scellés sont associés aux reliques, des certificats duXIXe siècle pour le don de fragments aux sanctuaires des diocèses de Bordeaux, d'Agen, d'Auch (saint Clair àLectoure en 1855[18], par exemple),etc.

Révolution française etXIXe siècle

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Pendant laRévolution française, l'église est utilisée comme entrepôt d’œuvres d'art en provenance des autres églises de Bordeaux. Le cimetière longeant l'église sur son côté nord disparaît. Au début duXIXe siècle, l'église renaît sous l'impulsion de prêtres, paroissiens et des personnalités comme Mademoiselle deLamourous, le pèreChaminade ou le pèreNoailles[6].

Miracle eucharistique de 1822

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Le, dans l'oratoire d'une maison située rue Mazarin - et aujourd'hui détruite - une vingtaine de personnes sont témoins d'un phénomène inexplicable durant une vingtaine de minutes lors de labénédiction duSaint-Sacrement dirigée par l'abbé Delort, dont desDames de Lorette et des orphelines[19] : l'image duChrist "bénissant" apparaît sur l'hostie consacrée[20]. Le visage de Jésus est décrit comme "lumineux" et "très beau"[20]. Un témoin, Milady Peychaud, raconte n'avoir rien vu mais fut la seule à entendre« Je suis Celui qui suis. Il n'y a que Moi qui sois... »[21]. Les témoignages sont précis et concordants[21].

L'archevêque de Bordeaux,Charles François d'Aviau, lance une enquête menée par des théologiens et des médecins[21]. Quelques jours plus tard, il publie les résultats de l'enquête, très positive à ses yeux, sur cemiracle eucharistique[21].

XXe et début du XXIe siècles

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Au début duXXe siècle l’église est fortement remaniée : le portail gothique occidental est supprimé et la façade occidentale entièrement reconstruite, l'église est agrandie.

Au début des années 1970,Jean-Louis Tauran a été vicaire à Sainte-Eulalie[22].

Lanef et lechœur.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. « Bienvenue ! », surSecteur pastoral de Sainte Eulalie, Sainte Geneviève et Saint Nicolas de Bordeaux(consulté le)
  2. a etbMinistère de la culture, « Eglise Sainte-Eulalie », surPOP : la plateforme ouverte du patrimoine,
  3. « Église Sainte-Eulalie », noticeno PA00083178, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  4. Maurice Ferrus,Sainte-Eulalie de Bordeaux, Bordeaux, Delmas,, 137 p.
  5. « Urbs Burdegala », estampe sur papier, cote BORDEAUX Fi XL A 9, planche 2, "Monasterium virginum", surArchives de Bordeaux métropole, Paris, Librairie Hachette, :« Bordeaux de l'an 300 à l'an 1100 / Julien Dukacinski ; Erhard frères. Paris : Librairie Hachette & Cie, 1892 »
  6. a etbJacques Fourcaud (préf. Didier Monget),Au cœur de l'église Sainte-Eulalie : Entrez dans son histoire... et laissez-vous séduire, Bordeaux, Bière,, 80 p.(ISBN 978-2-85276-112-4)
  7. « BORDEAUX Fi XL A 435 - Plan de Bordeaux vers 1450 / Léo Drouyn. - 1874 », (angle supérieur des remparts), surArchives de Bordeaux Métropole(consulté le)
  8. Ezéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud,Atlas historique de Bordeaux, Éditions Ausonius, 2009,(ISBN 978-2-35613-019-8), tome III, pp. 142-143.
  9. PatrimoineCathobordeaux,Bâton de procession,(lire en ligne)
  10. PatrimoineCathobordeaux,Bordeaux, église Ste Eulalie,(lire en ligne)
  11. Diocèse de Bordeaux, « A la découverte du patrimoine des églises de Gironde : exposition photo, catalogue », rédaction des notices sur l'art baroque par Michel Wiedemann, surissuu.com,(consulté le),p. 13
  12. PatrimoineCathobordeaux,Bordeaux, église Ste Eulalie,(lire en ligne),p. 2
  13. « Dans le rétro de Bordeaux : Le retour des reliques de sept saints à l'église Sainte-Eulalie », surSudOuest.fr,(consulté le)
  14. PierreSansas, « [sans titre] »,Ami des champs,no 464,‎,p. 183-184
  15. Les corps saints de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux, Bordeaux, Librairie Lacaze,, 32 p.
  16. DidierMonget (président de séance) et FrançoisLalanne (rapporteur de la commission),Procès verbal de vérification des reliques des "Corps saints" de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux (15-23 mai 2018), Bordeaux, Diocèse de Bordeaux-Bazas,, 27 p.
  17. PatrimoineCathobordeaux,Bordeaux, église Ste Eulalie, tableau montrant la procession des reliques en arrière-plan,(lire en ligne)
  18. Certificat n°I.2.1.2 du 12 novembre 1855.
  19. « Le jour où le Christ apparut... à Bordeaux ! », surFamille Chrétienne,(consulté le)
  20. a etbSbalchiero 2019,p. 211.
  21. abc etdSbalchiero 2019,p. 212.
  22. « Le cardinal Jean-Louis TAURAN »,La Croix,‎(ISSN 0242-6056,lire en ligne, consulté le)

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