Cet article présente un aperçu de l’économie du Vatican, l'État du Vatican fournissant annuellement son bilan financier qui est distinct de celui duSaint-Siège : 245 millions d'euros de recettes contre 235 de dépenses en 2010 pour le Vatican, 255 millions d'euros de recettes contre 234 de dépenses en 2010 pour le Saint-Siège[1].
En 2002, le déficit consolidé duVatican s'éleve à 13,5 millions d'euros pour 216 millions d'euros de recettes. En 2010, l'économie vaticane réalise un excédent budgétaire de 10 millions d'euros[2]. En 2011, le budget du Vatican s'élève à 245 millions d'euros[3].
Les revenus du Vatican proviennent principalement du tourisme spirituel et culturel : recettes des billets d'entrée auxmusées du Vatican et de laPoste vaticane, notamment de l'émission detimbres postaux et demonnaies recherchés par les collectionneurs. Outre ces revenus touristiques, les recettes sont également issues de placements mobiliers (32 millions d'euros de plus-value en 2002) et immobiliers (12,9 millions d'euros). Les dépenses principales sont motivées en 2010 par les salaires des 1876 personnes employées par l'État du Vatican[1].
Les revenus du Saint-Siège sont surtout issu des dons des fidèles (denier de Saint-Pierre, contributions des instituts de vie consacrée, des sociétés de vie apostolique, des fondations, et la « charité du Pape », chèques ou espèces que les fidèles lui donnent) qui ont avoisiné les 70 millions d'euros en 2012. La contribution des diocèses pour le Saint-Siège en 2012 s'élève à 20 millions d'euros, avec en premier contributeur le diocèse desÉtats-Unis, suivi de ceux d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et de laFrance. Contrairement à celui de la cité vaticane, le solde du Saint-Siège est le plus souvent déficitaire car il supporte d'importantes charges (frais de déplacement et de fonctionnement desnonciatures à l'étranger, régimes de retraite, médias sans soutien publicitaire :L'Osservatore Romano,Radio Vatican)[4].
Dans les années 1980 le scandale duBanco Ambrosiano a fortement ébranlé les finances duSaint-Siège.Roberto Calvi, alors directeur de cette institution bancaire, utilise l'Institut pour les œuvres de religion (l'IOR, organisme sous la gestion directe du pape chargé de la gestion des comptes d'ordres religieux, ou autrement appelé« la banque vaticane ») pour blanchir l'argent de lamafia avec la complicité de membres de laCurie (en particulierMgrPaul Marcinkus, chargé de l'organisation des voyages du pape). Malgré un détournement estimé à 600 millions dedollars et plusieurs assassinats de la mafia, le Vatican s'efforça d'étouffer l'affaire et de soustraireMgr Marcinkus à la justice italienne. Ce manque de transparence sera fortement critiqué, malgré les efforts mis en place pour réformer les finances vaticanes, sur l'impulsion de Benoît XVI qui utilise désormais les services de grands financiers catholiques internationaux commeHans Tietmeyer ouMichel Camdessus. Une « loi sur la transparence » financière, sans effet rétroactif, est adoptée en, avec l'opposition notable du cardinal et secrétaire d'ÉtatTarcisio Bertone[3].
L'État de la Cité du Vatican n'est pas membre de l'Union européenne, mais entretient des liens étroits aux travers de ses accords douaniers et monétaires avec l'Italie. À la suite d'une nouvelle convention monétaire entre la République italienne, au nom de la Communauté européenne, et la Cité du Vatican, cette dernière est autorisée depuis le à utiliser l'euro comme monnaie officielle. Le Vatican n'a pas le droit d'émettre des billets en euros, mais peut frapper des pièces en euros avec face nationale spécifique à la Cité à compter du.
En 2004, l'État de la Cité du Vatican a mis en circulation unepièce commémorative de 2 euros sur laquelle figure une représentation schématique des murs d'enceinte de la Cité avec labasilique Saint-Pierre à l'avant-plan, à l'occasion du75e anniversaire de la fondation de la Cité du Vatican (75° ANNO DELLO STATO - 1929-2004)
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