Dérive des continents, de gauche à droite et de haut en bas : avant le Mésozoïque, pendant le Trias, pendant le Jurassique, pendant le Crétacé et aujourd'hui.
LeMésozoïque (dugrecμέσος /mésos (« moyen, médian ») etζωικός /zôikos (« animalier »)), anciennement appeléÈre secondaire ouÈre des Reptiles, est uneère géologique qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, au cours de laquelle apparaissent de nombreusesespèces demammifères et dedinosaures.
Le terme mésozoïque a été créé en 1840 par le géologue britanniqueJohn Phillips[1]. Ce terme signifie la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » duPaléozoïque et à la « vie récente » duCénozoïque, car les fossiles retrouvés correspondent à différentes strates géologiques.
Le terme Ère secondaire remonte auXVIIIe siècle en France.
Au début du Mésozoïque, la totalité des terres émergées était rassemblée en un seul continent appeléPangée[3]. À partir du début du Trias, la Pangée se divise en deux ensembles continentaux,Laurasie au Nord etGondwana au Sud.
La géologie a des conséquences sur l'évolution des animaux terrestres, car la séparation des plaques par des mers ou des océans ainsi que le volcanisme en lien avec la dislocation de la Pangée, entraîne des contraintes évolutives différentes selon les milieux, de plus en plus diversifiés[3].
Du point de vue du climat, l'uniformité qui régnait à l'époque primaire a disparu. L'étude des fossiles marins montre que la surface terrestre pouvait se diviser en trois zones climatiques, depuis chacun des pôles jusqu'à l'équateur. Il existait, comme aujourd'hui, des zones glaciales autour des pôles, caractérisées par une faune très pauvre, de la neige blanche et épaisse et des paysages montagneux ; des zones tempérées avec une faune plus riche, caractérisées surtout par l'abondance des coralliaires ; une zone équatoriale où la vie atteignait le maximum d'intensité.
Le climat était plus chaud qu'actuellement, et on n'a pas relevé de glaciation pendant tout le Mésozoïque[4]. S'il n'existait pas de calottes glaciaires aux pôles, le climat y était cependant rigoureux, puisqu'on n'y retrouve pas de fossiles d'animaux à « sang froid » comme les tortues ou les crocodiles[5].
L'atmosphère est chargée degaz carbonique ce qui influence beaucoup l'environnement. La végétation devient moins luxuriante, ce qui ne l'empêche pas de présenter des formes beaucoup plus nombreuses et supérieures à celles de l'époque primaire. Lescryptogames n'ont plus des dimensions aussi gigantesques, mais lescycadées et lesconifères envahissent les terrains désormais plus secs. Vers la fin de l'époque secondaire, on voit apparaître lesmonocotylédones et lesdicotylédonesangiospermes, qui prendront un grand développement pendant l'âge tertiaire.
Le Mésozoïque est connu sous le nom plus familier d'âge des dinosaures, mais il est aussi marqué par l'apparition desoiseaux, desmammifères et des plantesangiospermes.
Il est caractérisé par une famille nouvelle decéphalopodes, celle desammonites, qui apparaît au début et s'éteint à la fin de cet âge.
La faune secondaire comprend des protozoaires parmi lesquels lesforaminifères perforés sont très abondants ; desspongiaires ; despolypes ; lescrinoïdes pentacrines sont très nombreux ; lesinsectes particulièrement abondants dans leJurassique ; lesbélemnites, voisines de la seiche, nombreuses aussi.
La faune supérieure comprend despoissons dont l'ossification est beaucoup plus avancée qu'à l'époque primaire : lestéléostéens apparaissent dans leTrias.
À la fin de cette ère, toutes les formes de vie modernes existent, bien que dans certains cas, et en particulier celui des mammifères, il s'agisse de formes primitives.
Les gisements connus se comptent par centaines, mais le plus spectaculaire (en nombre de squelettes de vertébrés et de conservation) est le site des « collines brunes » (Ukhaa Tolgod), correspondant auCrétacé supérieur.
Il est situé enMongolie dans ledésert de Gobi[6]. Là, bien que seule une zone d'environ 4 km2 ait été complètement fouillée, cette zone est en 2015« la plus forte concentration de crânes et de squelettes de mammifères jamais trouvée pour tout le Mésozoïque »[6] ; plus de 400mammifères etlézards y ont été déclarés en 2015 rien que dans la zone de collecte principale, mais on a aussi trouvé des restes de l'oiseauMononykus et des sites de nidification de dinosaures avec notamment le premier fossile connu d'embryon dedinosaure théropode[6]. Par rapport aux autres gisements du Mésozoïque, la diversité et l'abondance des théropodes, mammifères et lézards est ici anormalement élevée[6]. L'état exceptionnel des ossements de vertébrés d'Ukhaa Tolgod pourrait être expliqué par un paléoclimat aride ayant périodiquement causé une forte mortalité par descatastrophes de type tempête de sable majeure plutôt que coulée de boue ou enlisement ; en effet, si les faciès géologiques d'Ukhaa Tolgod sont de type fluvial, ils ont conservé des taux localement élevés de faciès éoliens qui plaident en faveur de l'hypothèse des tempêtes de sable, phénomène non retrouvé pour les gisements terrestres du Crétacé supérieur connus en Amérique du Nord et du Sud (où les fossiles sont presque tous trouvés dans des dépôts fluviaux)[6].Des gisements plus discrets mais qui ont eu une grande importance dans les mers sont lesrécifs d'éponges.
↑abcd eteDemberelyin Dashzeveg & al. (2015)Extraordinary preservation in a new vertebrate assemblage from the Late Cretaceous of Mongolia (résumé) ;Letters to Nature ; Nature 374, 446 - 449 (30 March 1994); doi:10.1038/374446a0